dimanche 28 novembre 2010

Bankrun2010 : en prendrons-nous le risque ?

Chers lecteurs fidèles de la Chronique de Cochon sur Terre nous vous recommandons vivement de vous rendre sans attendre sur le site suivant :

www.bankrun2010.com

puis sur le blog ci-après :

http://stopbanque.blogspot.com

Nous vous prions de faire suivre le plus largement possible ces deux adresses afin que ce mouvement se fasse connaître rapidement et qu’on en parle comme il le mérite.

Oui, cher lecteur, nous savons.
Nous savons que vous nous soupçonnez de nous prendre en flagrant délire d’enthousiasme. Eh bien vous avez raison, inutile de vous le cacher, cher perspicace lecteur. Mais avouez tout de même qu’il y a de quoi, non !
Premièrement la rapidité avec laquelle s’est répandu ce mouvement est proprement stupéfiante, via internet naturellement, décidément la seule voie par laquelle la véritable opposition au système peut se faire entendre. En revanche motus et gueule cousue dans tous nos chers médias de désinformation, à l’exception de quelques-uns, très rares, qui ne se privèrent pas de tourner en dérision ce mouvement. Une fois encore ils montrent et leur absence totale de psychologie et leur déconnection complète de la société dans laquelle ils se trouvent. De toute manière nous n’avons pas besoin de ces gens-là, laissons-les à leurs petits ragots de bas-étage puisque que nous, nous avons beaucoup à mieux faire.
Cette vitesse à laquelle s’est répandu ce mouvement nous parait très symptomatique de l’état dans lequel se trouvent nos sociétés et bien sûr révélateur ô combien de l’illégitimité dans laquelle sont tombés nos soit-disant représentants en général, et ce quel que soit le pays, en Europe où aux USA. A raison d’ailleurs vous le savez bien. Ce qui risque de devenir passionnant, et c’est à surveiller attentivement, c’est ce qui découlera de ce mouvement. Cela s’arrêtera t’il après le 7 décembre où au contraire cela lui donnera t’il un regain de force en lui amenant un surcroît de sympathisants et donc un développement exponentiel ? Nous n’en savons rien bien sûr mais nous savons en revanche que quel que soit l’issue de la journée du 7 décembre cette dernière aura des conséquences.

Pourquoi ?

Probablement parce-que tout à coup le mécontentement des populations, une fureur contenue jusqu’à présent en raison de l’inexistence de moyens permettant de l'extérioriser, soudain donc la colère semble être en train de se cristalliser à travers un medium qui lui permet de se faire entendre autrement qu’en réaction négative ; car cette fois le sujet de rassemblement est très populaire et largement partagé. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il provoqua un tel engouement à travers toute l’Europe sans quoi il n’aurait jamais eu l’écho qu’il a immédiatement rencontré. On pourra toujours nous dire que ce mécontentement s’était déjà fait entendre lors du référendum pour la constitution européenne par exemple (on sait ce que cela a donné...), où plus récemment lors des manifestations contre les retraites, qui était plus une manifestation de colère contre la classe politique que contre la réforme proprement dite. Non, aujourd’hui c’est différent car pour la première fois c’est une initiative qui n’est pas lancée par nos gouvernants bien-aimés ; pour la première fois c’est une manifestation qui vient directement de la base sans être encadrée par les gardiens du temple, comme les syndicats par exemple. En cela ce mouvement s’apparente à celui du Tea Party qui est lui aussi un mouvement de ras-le-bol populaire déconnecté du pouvoir et des partis en place, même si ces derniers tentent par tous les moyens de le récupérer.

De ce fait, c’est-à-dire parce-que cette initiative n’a pas pour origine un apparatchik quelconque déguisé en rebelle, il se pourrait bien que pour la première fois ce mouvement puisse donner naissance à une vague de contestation beaucoup plus ample que ce que l’on aura pu voir auparavant. Il serait tout à fait envisageable que si cette journée du 7 Décembre réussissait quelque peu que ce soit, eh bien il se pourrait bien que cela ouvre la boite de Pandore à toutes les frustrations et les peurs contenues depuis quelques années en raison de l’impossibilité de se faire entendre. Du coup il est très possible que les revendications dépassent soudain largement le problème des banques et peut-être même ne débordent tout le monde en un flot totalement incontrôlé, y compris les organisateurs, déjà très surpris de la réponse à leur initiative. Car ce «Bankrun2010» pourrait soudain faire prendre conscience à vous et nous que l’on n’est pas si seul à être mécontent. Et c’est d’autant plus attractif qu’il reste pour le moment complètement déconnecté des partis politiques, des syndicats où autres professionnels de la majorité (gauche et droite bien entendu). Car c’est bien cela la réalité : jusqu’à présent il n’y avait pas d’opposition ni au système en place ni aux partis qui se partagent le pouvoir et qui mènent la même politique depuis des décennies. Par conséquent pour tous ceux qui se sentaient en opposition au régime où au système il n’y avait aucun moyen de se faire entendre à l’exception d'événements comme ceux cités plus haut. Mais ce n’étaient que des occasions de voter « contre », jamais « pour », et uniquement sur des sujets imposés et non pas choisis.

Aujourd’hui c’est différent donc. Pour la première fois depuis des décennies il y aurait peut-être une possibilité pour tous les opposants au système non seulement de se faire entendre mais d’émettre des idées qui ne soient pas les mêmes rengaines éternellement rabâchées par le parti au pouvoir (gauche et droite c’est la même chose). C’est pourquoi nous avons souvent souligné ici à la Chronique de Cochon sur Terre à quel point les écologistes avaient trahi leur propre cause. Car ces derniers devraient être de véritables opposants au système par essence pourrions-nous dire, ce qui ne veut pas dire qu’ils devraient être les seuls, bien au contraire. Mais depuis qu’ils se sont fait noyautés par les gauchistes et les lobbys des grandes industries ils sont devenus des instruments au service de nos gouvernants bien-aimés.

Instruits de cet exemple il est bien évident qu’il est absolument impératif que «Bankrun2010», s’il est destiné à devenir ce qu’il pourrait être, c’est-à-dire beaucoup plus qu’un simple mouvement de citoyens en colère contre leurs establishments respectifs, politiques et économiques, mais plutôt une révolte populaire contre le système, il est indispensable donc qu’il reste en dehors de toute affiliation à un mouvement politique quelconque, quel qu’il soit ; il est essentiel qu’il se distingue absolument de tout affiliation de gauche où de droite ; il est vital qu’il ne devienne JAMAIS un parti.
En somme il faut qu’il devienne une mouvance irrécupérable par l’establishment, délocalisée, sans structure véritable. Il faut éviter à tout prix que ce mouvement ne retombe prisonnier des idéologies dont on a vu au cours du siècle précédent ce qu’elles ont donné comme brillants résultats, et encore moins d’idéologies nouvelles bien entendu.

Comme nous le disions dans notre dernier post il faut rester à l’écoute du monde qui vient. Ce mouvement, qu’il réussisse où non, c’est le monde qui vient. S’il meurt après le 7 Décembre sans être parvenu à survivre il aura au moins montré la voie en entrebâillant la porte de la contestation du système lui-même. Pour l’heure que chacun d’entre nous fasse en sorte que « Bankrun2010 » réussisse ; faisons en sorte qu’il provoque une grande vague d’enthousiasme à travers l’Europe ; mais pour ce faire il faut que chacun d’entre nous y contribue.

Ne vous y trompez pas, cher lecteur : l’enjeu véritable de « Bankrun010 », celui qui devrait sous-tendre tout mouvement d’opposition véritable au système, c’est la reconquête de nos libertés abandonnées par nos soins à l’Etat depuis deux siècles. Mais il ne peut y avoir de liberté sans être pleinement responsable de soi-même, de ses actes et de leurs conséquences ; il ne peut y avoir de responsabilité sans faire de choix ; enfin, faire un choix c’est toujours prendre un risque. On ne peut être libre que si nous en prenons le risque. Or c’est précisément ce que nos gouvernants bien-aimés nous refusent obstinément, avec la complicité enthousiaste du plus grand nombre, en nous emmaillotant toujours plus dans les rets de leur idéologie du tout-sécuritaire ; se faisant on nous retire toute responsabilité et par conséquent toute liberté.

«Bankrun2010» nous offre pour la première fois de renverser cette tendance. La question est de savoir si nous voudrons bien en prendre le risque ?

Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

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