mardi 16 juillet 2013

Syrie : comme promis, les Anglais vont apporter un soutien décisif aux rebelles...

Chose promise, chose due.
Où en tout cas c'est ce que dit le proverbe.

Il semblerait que l'illustre gouvernement britannique, et son non moins grand Premier Sinistre, M. Cameron, s'en soit souvenu.
Il est vrai que le Premier Sinistre britannique en avait assez parlé. Nous nous souvenons suffisamment des roulements de pectoraux et des effets de voix du Premier Sinistre britannique et de son non moins Sinistre des Affaires Étrangères à propos de "l'obligation" des nations "civilisées", c'est à dire nous autres bien entendu, de venir en aide  à tout prix et dans les plus brefs délais à nos "frères" syriens afin de les aider à se libérer du joug du sanglant Président Assad.

Pour ce faire, comme nous le savons bien, il fallait immédiatement envoyer le plus d'armes possible à nos protégés (en plus des 3500 tonnes déjà fournies) afin qu'il puissent se nourrir convenablement grâce aux armes et munitions fournies par nos soins ; en effet cela leur aurait permis de se nourrir du "fruit" de leur combat... si tant est qu'ils soient capables de gagner quoi que ce soit sur le terrain, ce qui parait de plus en plus douteux aujourd'hui.

Bref, c'était à nouveau l'heure de la croisade du Bien contre le Mal. 
On connait.
Nous en sommes lassé, surtout au vu des résultats.

Malheureusement pour le Premier Sinistre britannique, les USA se sont échappés par la porte de derrière, notamment grâce au Congrès qui a refusé les livraisons d'armes légères (de plus en plus légères ces armes), promises par le Prix Nobel de la Paix. Et avec le Qatar désormais en vadrouille, il reste les deux dindons de la farce : les Anglais et... nous bien sur, formant la plus belle paire de dindons-caniches qu'on n'ait vu depuis longtemps. Oui, nous savons cela n'existait pas jusqu'à maintenant, mais c'est une nouvelle espèce qui vient d'être "mise au point" (si l'on peut dire) par les cervelas déréglés de la NSA. 
Comble de malchance pour le Premier Sinistre britannique, son propre parti lui a fait savoir qu'il ne voterait pas les livraisons d'armes qu'il projetait d'envoyer à nos alliés terroristes œuvrant en Syrie.

Il n'en fallut pas moins pour que le coeur du Premier Sinistre britannique saigne à la pensée de tous nos gentils alliés cannibales privés de leur nourriture quotidienne en raison d'un cuisant manque d'armes et de munitions. Heureusement le gouvernement britannique a de la sagesse à revendre, et peut-être encore un reste d'humour, probablement involontaire... 

La Grande Bretagne vient d'annoncer au monde qu'elle allait tenir sa promesse solennelle de livrer des armes à nos alliés cannibales. La GB et son illustre Premier Sinistre (celui qui occupe le poste du grand Winston Churchill !) va envoyer à nos alliés cannibales des armes de choix et en nombre impressionnant : 5.000, svp ! 5.000 quoi ? 5.000 masques à gaz.

Eh oui, chers lecteurs, ce sera très utile étant donné que nos alliés n'ont plus que du gaz pour assassiner ceux qui leur serviront de nourriture. Vous pourriez nous rétorquer que ce devrait plutôt être ceux d'en face qui en auraient le plus besoin (étant donné les précédents). Mais vous auriez tord. Ce sont nos alliés qui en ont le plus besoin : on ne sait jamais des fois qu'ils feraient des erreurs de manip !

Nous ne doutons donc pas que ces 5.000 masques à gaz seront d'une efficacité redoutable qui renversera la situation sur le terrain ; nous ne doutons pas non plus que cette nouvelle fera prendre ses jambes à son cou à l'armée syrienne qui s'enfuira en hurlant de terreur. Non, ils ne se rendront pas pour éviter d'être dévoré tout cru, il ne faut pas exagérer tout de même.

Nous vous laissons méditer, chers lecteurs, sur le destin de la politique étrangères britannique, sur l'envergure de ceux qui la "mènent" et sur le degré d'abaissement dans lequel nous nous sommes vautrés. Car ce que nous venons d'écrire sur le gouvernement Anglais s'applique à la lettre à nos propres gouvernants bien aimés, cela va sans dire. 

Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.









Olivier Delamarche : Hollande doit changer de métier, il doit faire comique !


lundi 15 juillet 2013

14 Juillet 2013 : résumé...

Cela sent le fagot !


dimanche 14 juillet 2013

Syrie : les rebelles promettent de rendre les armes !

Voilà, chers lecteurs, la nouvelle tactique de propagande que les « rebelles » semblent avoir adopté afin d’obtenir plus d’armes de la part des gouvernements occidentaux et des Représentants du Bien sur Terre (RBT, voir lexique) :
Il y a deux sortes de « rebelles » en Syrie combattant le gouvernement syrien : les « bons » et les « mauvais », où en termes plus accessibles pour le public occidental : les « gentils » et les « méchants ». Les « gentils » rebelles seraient les victimes des "méchants rebelles" qui les attaquent, les tuent et parfois même les décapitent en attendant de les consommer tout cru, comme cela a déjà été fait. Les « gentils » rebelles, qui sont, en dépit d’être « gentils », des réalistes, auraient décidé de se défendre et d’éliminer les « méchants ». Mais pour ce faire, ils ont besoin d’armes, de beaucoup d’armes, et même encore plus que cela... Et puis, surtout, il leur en faut de plus en plus sophistiquées, de plus en plus puissantes ; ah, au fait, des missiles anti-aériens seraient parfaitement indiqués également, et puis des armes anti char aussi. D’ailleurs, pour prouver leur bonne foi (sans jeu de mot svp) et leur honnêteté parfaite, nos « gentils » rebelles ont promis, juré, craché par terre, qu’ils rendraient toutes les armes livrées dés qu’ils n’en n’auront plus besoin...

Vous êtes sceptiques, chers lecteurs ? Vous avez tord, jugez-en par vous-mêmes :

Britain should not worry about sending weapons to Syrian rebels because they have promised to give them back when they are no longer needed, a Foreign Office minister suggested yesterday.
Alistair Burt told the Commons that the Syrian National Coalition had made a commitment to stop arms falling into the wrong hands and agreed to “return any such equipment at the end of the conflict”.

(Sources : The Times - 12 July 2013)

Vous voyez bien, chers lecteurs, que nous pouvons tranquillement armer les « gentils » rebelles syriens sans aucune inquiétude d’aucune sorte. De plus c’est le Sinistre des Affaires Étrangères britannique qui nous l’assure. Ce n’est pas le même que celui qui nous avait juré que Saddam Hussein avait des armes de destruction massive mais c’est son jumeau.

Pour résumer, les auto-proclamés « gentils » rebelles ont besoin de plus en plus d’armes de plus en plus puissantes afin de combattre les « méchants » qui les assaillent de toute part :

- Les « méchants » rebelles.
- L’armées syrienne

Il faut avouer que si c’est vrai cela fait beaucoup. Surtout pour des gens qui ont déjà reçu plus de 3500 tonnes d’armes et qui n’ont pas été fichu d’en faire quoi que ce soit à part les revendre à Al Qaéda et au Front Al Nusra, ce qui revient presque au même. Sans compter que de plus en plus de « gentils » rebelles deviennent tout à coup « méchants » en passant dans les rangs du Front AL Nusra où d’Al Qaéda, les seuls combattants réellement efficaces qui s’équipent en rachetant, où en prenant manu militari, les armes en provenance d’Occident de la FSA. La vérité est que la FSA et les islamistes font la guerre au régime syrien ensemble depuis le départ et que la FSA, pratiquement inexistante sur le terrain, est totalement noyautée par les islamistes.

Le problème, aujourd’hui, pour nos « rebelles » est que le flot d’armes et de munitions en provenance du Qatar et des Occidentaux s'est sérieusement tari car de plus en plus de voix s’élèvent pour alerter nos gouvernements bien-aimés que ces armes atterrissent immanquablement entre les mains des islamistes qui pourraient s’en servir contre les intérêts occidentaux, comme c’est arrivé en Libye et au Mali entre autre.

This year, Eliot Higgins, a British military analyst, discovered video footage and photos posted to jihadi social media sites showing that al-Nusra had weapons purchased with Saudi money in Croatia and transferred to Syrian rebels through Jordan.
"This operation was run with full U.S. knowledge, and the arms were only meant to go to the FSA," Higgins said, referring to the secular-leaning Free Syrian Army that U.S. officials prefer to deal with. "After a couple of months, they began to appear in the hands of groups like Ahrar al-Sham and Jabhat al-Nusra, showing they had spread beyond the FSA."

(Sources : USA Today - 10 Juillet 2013)

Du coup le Congrès US s’oppose aux livraisons d’armes légères promises par le Prix Nobel de la Paix aux « rebelles » afin de permettre à ces derniers de répandre la paix par les moyens que l’on sait.

(Reuters) - "Congressional committees are holding up a plan to send U.S. weapons to rebels fighting Syrian President Bashar al-Assad because of fears that such deliveries will not be decisive and the arms might end up in the hands of Islamist militants, five U.S. national security sources said....
Technically, the administration does not need specific congressional approval ... However, under tacit rules observed by the executive branch and Congress on intelligence matters, administrations will not move ahead with programs like weapons deliveries to the Syrian opposition if one or both of the congressional intelligence committees express serious objections....
Syrian opposition sources and officials of governments in the region which support anti-Assad forces have begun to express puzzlement .,,, One Arab government official, speaking on condition of anonymity, expressed concern .... the Syrian branch of the Muslim Brotherhood said it felt "abandoned and disappointed"..."

(Sources : Agence Reuters - 8 Juillet 2013)

Mais il y a désormais plus drôle encore. Certains se rendent compte aujourd’hui que ces mêmes armes finiraient non seulement entre les mains du Front Al Nusra, comme dit plus haut, mais également entre les mains... des milices du hezbollah, les alliés du Président Assad !

U.S. and Western weapons have been reaching Iranian-backed Shiite militias fighting to keep Bashar Assad's forces in power in Syria.

Ce qui ne fait qu’augmenter le scepticisme du Congrès vis à vis des promesses du Prix Nobel de la Paix au « rebelles ».

The ability of Assad's allies to obtain U.S. weapons is one of many reasons the United States should not supply Syrian rebels with weapons, which President Obama said he would start to do last month, said Rep. Ileana Ros-Lehtinen, R-Fla., former chairwoman of the House Foreign Affairs Committee.
Syria is "already overflowing" with weapons being supplied to the Assad regime and to the rebels "that could one day be turned against the U.S.," Ros-Lehtinen said.

(Sources : USA Today - 10 Juillet 2013)

Attendons-nous donc dans les prochains jours et semaines à ce que nous entendions parler avec des larmes de crocodiles des rebelles « modérés » qui sont abandonnés à leur triste sort, sans armes pour se défendre contre les rebelles « extrémistes »... Ce sera la dernière tactique en date de la part des terroristes en Syrie pour que le flots d’armes que les Occidentaux et leurs « alliés » ont déjà fourni ne se tarisse pas définitivement. Mais il n’est pas sûr que cela prenne car le Congrès US semble cette fois véritablement inquiet du sort de ces armes. En effet, et contrairement à ce que raconte l’épouvantable crétin qui tient lieu de Sinistre des Affaires Étrangères aux Anglais (le nôtre ne vaut pas mieux, c'est assuré), les armes ne reviendront pas à leur envoyeur, sauf peut-être quelques missiles anti-aérien tirés contre des avions de ligne occidentaux où israéliens.
Car le problème véritable est que personne n’a jamais été capable de distinguer entre « gentils » et « méchants » rebelles.

It's "extremely difficult" to distinguish between friend and foe in Syria, she said, and "no amount of safeguards can guarantee that weapons will not fall into the wrong hands."

C’est d’ailleurs bien normal car sur le terrain il n’y a pas de « gentils » où de « méchants », « our » guys » où bien « their guys ». Pour la simple et bonne raison que ces tous ces groupuscules se battent tous ensemble, d’une part, et qu’ils sont tous noyautés par Al Qaéda et Al Nusra, d’autre part. Les armes tomberont inévitablement et toujours entre les « mauvaises » mains, comme ce fut le cas depuis deux ans en Syrie, et avant cela en Libye, en Irak et en Afghanistan.
A cela s’ajoute le fait que l’on vient de se rendre compte que des talibans s’étaient également invités en Syrie :

The Movement of the Taliban in Pakistan has sent "experts in warfare and information technology" to Syria to establish a base and monitor the fighting there. The disclosure of the existence of the Pakistani Taliban's Syrian cell occurred just two days after a group that bears the same name as an al Qaeda unit in Pakistan claimed to have executed an attack on Hezbollah in Beirut.
(Sources : The Long War Journal - 12 Juillet 2013)
 

Même si ces Talibans ne constituent pas en soi un danger véritable en Syrie (trop peu nombreux), cela prouve à nouveau que le théâtre syrien est devenu l’aimant qui attire irrésistiblement tous les terroristes islamistes de la planète, dont une bonne part en provenance d’Europe (nous en avons déjà parlé). Il faut bien armer ces pauvres chéris contre le gouvernement laïc de ce tyran de Président Al Assad. La charia, c'est tout de même plus sûr pour assurer la liberté individuelle et le respect de la diversité des croyances religieuses. 
Mais soyons "OPTIMISTE" ! Tout cela nous fait penser que le Sinistre des Affaires Étrangères britannique a probablement raison : les terroristes islamistes rendront bien les armes que nous leur procurons, et probablement même au centuple. Nous les prendront alors en pleine gueule.

Mais pour le moment tout le monde est bien content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

vendredi 12 juillet 2013

What you have not understood, Mister Snowden...

 In FRENCH
Mister Snowden, what did you seek to prove through your deeds?
Mister Snowden, what did you think your “disclosures” would provoke among the people who enjoy the marvellous benefits of being spied by institutions globally now?

Mister Snowden, did you really believe that “disclosing” the NSA spying activities could change something and that the Earth’s populations would force their beloved governments to stop their illegal activities?

Mister Snowden, it seems that, after spending one week in the transit area of Moscow’s Sheremetyevo airport, legally outside of Russia, the situation is blocked and nobody is willing to host you. Or, to say the least, the alternatives can be counted on no more than one hand’s fingers.

Judging by this yardstick, aren’t you astonished that nobody in the so-called “free” world hurried to grant you the political asylum you deserve, that the global populations did not stand up like a single herd to support you against the nomenklatura whose henchmen are spying us night and day?

Aren’t you surprised that the Western flocks of devotees to demokracy, human rights, women’s rights, red fish and blablabla, all of the gaggles mobilized for the femen, the ‘same-sex marriage’ or the ‘solar power panels’, that nobody hustled to support you? Not to mention our cherished “intellectuals” in France who engage in sophisticated and misleading media campaigns to “liberate” certain countries from genuine or fake dictators after executing the appropriate humanitarian bombings. We haven’t seen anyone of the above activists stand up and fight for you, although they never miss an opportunity - usually the worst one - to show off in Pig on Earth’s misinformation media. 

Mister Snowden, we wish to reveal a sad reality to you: Nobody will help you because nobody gives a damn for what you have disclosed.

Nobody will stand up for you, Mister Snowden, because nobody wants to be disturbed by your activities or those of your colleagues in the future, if any, which is far from certain. There will be no uprising to support you, Mister Snowden, because nobody wants to lose his red fish blissfulness with his daily bird’s nest food and to stop turning freely inside of the fishbowls that our beloved governments have created for the well-being of us all watching television through the distorting glass of the said fishbowls.

Mister Snowden, you are not a hero, contrary to what is pretended by some excited people in blogs that no one reads. You are a “spoilsport”, that’s how the people you wanted to warn see you. And that’s precisely why nobody will help you, and the “free” and demokratic crowds of the so-called Western world will not lift a finger to help you. Because you are threatening them, those “free” and “demokracy”-loving crowds, through you pretended “disclosures”. You are prompting their meanness and cowardice right under their noses.

They will not forgive you.

As indicated in the latest CNN/ORC International Survey poll (here), 52% of the interrogated (North-American) persons wish to see you extradited and dragged to court for “treason”, without realizing that by doing so they are betraying themselves. Anyway, they can’t be asked too much.

In short, Mister Snowden, what you have done is useless, it will not change the situation. On the contrary, the system will become stronger again thanks to the general inertia of populations that are lobotomized and anaesthetized by the propaganda and petty-bourgeois comfort in which they have to survive day by day while they are promised immortality (thanks to biotechnology advances) to benefit forever from this exalting survival that is our daily bread now.

Mister Snowden, you are alone.
Well, almost alone, but that will not make a difference to save your own life.
You live in the wrong century. You have been caught by the system’s propaganda that constantly repeats us how much we all aspire to freedom, demokracy and blablabla… while we all survive in an increasingly totalitarian and collectivist universe where true freedom is on the point to disappear completely.

You have believed in it.
You have been wrong.

But it was all natural, because you are yourself a product of the system against which you have stood up so courageously. You have been abused by the use of fabricated words and expressions that have lost their original meanings for their exact reverse:
Freedom = coercion ; individuality = collectivism ; demokracy = tyranny, etc.

You thought that you were rebelling against the system without realizing the mystification in which we all survive. We have lost touch with reality to such an extent that we imagine that it is in what we survive.

Hence, the fundamental issue of words with reversed meanings as stated above, which is the source of your contemporaries’ misunderstandings. That is how your rebellion will strengthen the system that benefits from the general inertia. In the beginning anyway. On the other hand, the measures taken to avoid the repetition of situations like the one you have created will strengthen the fragility of the system; in the long run, they will contribute to its breakdown by eroding its efficiency, which is already problematic.

Dear Mister Snowden, you have not realized that the populations that you intended to warn of the danger that threatens them are not ready to listen to what you have to say. They are not ready because they believe in the system’s propaganda. They believe willingly that the system “exaggerates” a little bit, surely, but they believe more that they are actually facing a danger that threatens their comfort and survival, hence their request to be protected. That’s how they are delighted to discharge their responsibilities to the Leviathan state; they are relieved to abdicate their independence, either to earn their living or avoid thinking by themselves. Not to mention the supposed danger that threatens the so-called “civilization” (again a semantic inversion, one of the most serious ones by the way) that is ours.

You have made two misjudgements:
- You have overestimated the thirst of our populations for freedom.
- You have underestimated the fear that plagues them.

That’s why they have abdicated all freedom for a supposed security.

The President of the United States of America, a Nobel Peace Price (is there a nicer inversion of word meaning?), has put it in a remarkable summary:
“I think it’s important to recognize that you can’t have 100 percent security and also then have 100 percent privacy and zero inconvenience”.

As far as we are concerned, we have sacrificed almost 100% of our freedom for uncertain security, because 100% security cannot be obtained reasonably. That explains the ever increasing extension of general spying activities and the loss of freedom that follows like a shadow. How bad can it get? To the collapse of the system under its own weight.

Freedom is a burden, Mister Snowden. It is a heavy weight to lift and the shoulders of most of our contemporaries are not strong enough to support its charge and constraints. Self-responsibility, which is the fundament of all freedom, is now a grinning mask that frightens most of our contemporaries.

Do you think that we are exaggerating?
Let us see.

Did the Wikileaks exposures change anything?
Was soldier Bradley Manning freed?
Did frenzied crowds rally for his release? No, quite the contrary.
Did the wars waged in the name of Good in Afghanistan, Iraq, Libya, and now Syria, result in massive protest demonstrations?
Have the unbelievable lies we were told shamelessly to justify these wars been denunciated and their authors prosecuted?
Has the population demonstrated to oppose these lies? Not to our knowledge.

As we wrote above, you live in the wrong century, Mister Snowden.
Undeniably, we no longer live in the Vietnam War era when the population in USA opposed strong resistance, pushing President Nixon to withdraw from Vietnam.
Who demonstrates today? Nobody.

In your interview with the Guardian on the 9th of June, you stated:

“I don’t want to live in a society that does this sort of things (general spying, etc.).
I do not want to live in a world where everything I do and say is recorded.
That is not something I am willing to support or live under”.
 

And that is the problem, Mister Snowden, you are one of the few people who are still annoyed by the obligation to survive in a world like this one. 

Because, as has already been said, the majority of populations nowadays are not upset by the future Brave New World, but they also demand the advent of a general panopticon.

For their security and well-being.
Because they don’t care about their freedom.

John Stuart-Mill understood well the mechanism that provokes the man’s dwarfing:

“A state that dwarfs its men, in order that they may be more docile instruments in its hands, even for beneficial purposes, will find that with small men no great things can really be accomplished”.
 

That’s what you haven’t understood, Mister Snowden: you are too great for them.

But in the meantime, everybody is happy in Pig on Earth, the Brave New World.

jeudi 11 juillet 2013

mercredi 10 juillet 2013

Moyen-Orient : l'Arabie Saoudite prend les choses en main...

Comme nous vous l’avions dit lors de notre précédent post (ici), les monarchies du Golfe (Arabie Saoudite et UAE) sont désormais à la manoeuvre en Égypte (et en Syrie) afin de soutenir le nouveau « régime » et empêcher la guerre civile et un chaos général qui se propagerait inévitablement sur leurs propres territoires et constituerait une menace directe pour la survie de leurs propres régimes politiques.

Plusieurs « indices » nous le prouvent plus qu’abondamment :

- l’attitude extrêmement « modérée » des salafistes égyptiens vis à vis du coup d’état. Non seulement ils ne l’ont pas condamné mais ils seront partie prenante du nouveau régime. Les instructions de Ryad doivent être limpides !
- L’Arabie Saoudite et les UAE viennent d’annoncer que les deux pays consentaient un « prêt » (qui ne sera jamais remboursé) de USD 8 milliards.

The United Arab Emirates and Saudi Arabia will give Egypt money in the wake of its political and economic crisis. The UAE will provide Cairo with $1 billion and lend it a further $2 billion, while Saudi Arabia will give Egypt a $5 billion aid package.
(Sources : Russia Today - 9 Juillet 2013)

Les UAE feront un don de USD 1 milliards et en prêteront 2 supplémentaires sans intérêts tandis que les Saoudiens déposeront USD 2 milliards à la banque centrale égyptienne, donneront pour l’équivalent de USD 2 milliards d’énergie plus USD 1 milliard en cash.

Au moins, nous ne pourrons pas dire que ces gens là ne sont pas rapides dans leurs décisions, surtout lorsqu’une situation comme celle du coup d’état en Égypte constitua une telle « surprise »... tout à fait inattendue...
Bref, les Saoudiens et leurs alliés émiratis ont pris les choses en main et, apparemment sont bien décidés à ne pas laisser la contagion des FM à se propager dans la région. Mais nous ne parlons pas uniquement de Égypte. Il s’agit également de la Syrie, où la situation parait inquiéter sérieusement les Saoudiens.

Dont acte.
Le SNC a enfin élu un président, originaire d’une tribu de la province syrienne d’Al Hassaka, connue pour ses liens très étroits avec ... les Saoudiens... Ahmad 'Aassi Al-Jarbaa est l’homme que les Saoudiens ont placé à la tête du SNC. Et l’on apprend aujourd’hui que le PM du SNC depuis déjà 4 mois (oui, oui tout çà !), le dénommé Ghassan Hitto, vient de démissionner en raison de son incapacité à former un « gouvernement »... Bien que tout cela soit une vaste farce étant donné que ni le SNC ni ses « leaders » ne représentent qui que ce soit ni quoi que ce soit, les Saoudiens viennent de mettre la main sur l’organisation en éliminant l’influence qatarie.
Ce qui signifie que désormais les Saoudiens et leurs alliés du Golfe disposent enfin de la mainmise sur la soit disant opposition syrienne, le SNC, de laquelle les Qataris et leurs protégés, les FM, sont enfin réduis au silence et mis hors d’état de nuire.

Par ailleurs, il semblerait que le nouvel émir du Qatar ait la volonté réelle de changer de politique  étrangère, à commencer par le dossier syrien, puisque le bruit court que le Qatar non seulement aurait cessé ses livraisons d’armes en Syrie mais qu’en plus les ressortissants syriens où étrangers d’origine syrienne se verraient refuser l’entrée sur le territoire qatari.

La question est désormais de savoir ce que feront les Saoudiens et leurs alliés de leur reprise en main du SNC, de la mise à l’écart des FM en Syrie et en Égypte et par le retrait du Qatar de la scène régionale, en tout cas dans sa forme antérieure de soutien à tout va des FM.

La situation sur le terrain en Syrie semble pencher de plus en plus surement à l’avantage du Président Assad. L’armée syrienne est en train de nettoyer Homs de ses ultimes terroristes et la prochaine étape devrait être Alep. Par ailleurs, sans armes et surtout sans munitions, les dits terroristes ne seront pas en mesure de résister bien longtemps, et ce d’autant moins que les USA ne veulent pas livrer les armes promises (sous prétexte qu'elles iraient directement entre les mains des islamistes, ce qui est vrai) et que les armes anti-tank et anti-aérienne déjà livrées depuis un mois n’ont pas empêché l’armée syrienne de pourchasser les terroristes jusqu’à Homs et au-delà.

Les Saoudiens négocieront-ils un accord avec le Président Assad (est-ce déjà fait ?),  étant donné que des « contacts » ont, semble t’il, déjà été pris entre les deux parties il y a plusieurs mois ? Dans ce cas, l’affaire serait faîte, car, comme l’a déclaré le Président Assad dans une interview, si les flots d’armes livrées aux terroriste cessaient, la guerre serait terminée en quinze jours.

Désormais c’est entre les mains des Saoudiens.

Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

dimanche 7 juillet 2013

Moyen-Orient : d'une pierre deux coups où la vengeance du roi.

Nous laisserons de côté la chronologie des événements qui ont mené à l’éviction de Morsi de la Présidence de l’Egypte. D’autres l’ont déjà fait et ce n’est pas réellement l’essentiel.

L’Egypte a d’ores et déjà un nouveau Président interim en la personne de Adly Mansour, ancien président de la Cour Constitutionnelle, installé par l’armée en attendant des élections présidentielles et parlementaires ainsi qu’une révision de la Constitution par tous les partis politiques.

Ce qui surprend c’est la rapidité et l’impression de préparation et de coordination de ce « coup d’état », car c’en est un même si aucun Représentants du Bien sur Terre (RBT, voir lexique) n’a prononcé ce terme tabou ; personne à l’exception de Erdogan, ce qui en soit en dit long sur les tenants et aboutissants de toute l’histoire. Mais nous y reviendrons.

Pour le moment c’est la joie et les foules en liesse acclament les militaires, les mêmes qui, il y a un an à peine, conspuaient les militaires, exactement les mêmes que ceux d’aujourd’hui bien évidemment. Ces militaires sont donc désormais les libérateurs de la nation, pour avoir organisé un coup d’état contre un Président légitimement élu il y a un an.

C’est compliqué la politique, n’est-ce pas, chers lecteurs !

Pour le moment, la guerre civile que nous pouvions craindre ne s’est pas déclarée, ce qui ne veut pas dire que cela n’arrivera pas. Pour l’instant il n’y a pas de clashes majeurs entre les soutiens de l’ex-Président Morsi et l’armée où la police qui sont, dans leur grande majorité, contre les FM. 
300 membres des FM parmi les plus proéminents furent arrêtés, de même que les leaders du « Justice and Freedom Party » (branche politique des FM). Dans le même temps, toutes les chaines religieuses furent suspendues, y compris Al-Nas et Al-Hafez   d’obédience salafiste, ainsi que tous les médias proches des FM, de même que la chaine qatarie Al Jazeera, ce qui, là encore, nous parait très significatif.

Reprenons les faits.

La situation en Egypte se troublait à vue d’oeil depuis déjà quelques mois avant que cela n’explosât au grand jour en une révolte ouverte contre Morsi et les FM. 

  • L’armée égyptienne s’inquiétait de plus en plus des penchants islamistes de Morsi qui lui semblaient se radicaliser de plus en plus, encouragé par son sponsor qatari, qui a octoyé au gouvernement égyptien de Morsi entre USD 8 et 13 milliards depuis un an. Ce genre de « don » se repaye d’une manière où d’une autre. Notamment par l’islamisation de la société égyptienne, le soutien de la politique qatarie en Syrie, d’où la récente rupture des relations diplomatiques avec ce dernier pays, où encore le dernier discours de Morsi au cours duquel celui-ci a quasiment appelé au jihad en Syrie et encouragé les Egyptiens à partir pour s’y rendre au plus vite afin d’y renverser le régime.
  • Parallèlement les agissements du Qatar inquiétaient de plus en plus les USA et ses caniches franco-anglais. Le financement qatari à tout va des FM en Syrie (comme au Mali les islamistes), entre autre, posait de plus en plus de problèmes aux Occidentaux qui voyaient bien que ces flots d’armes aboutissaient entre les mains du Front Al Nusra et d’Al Quaéda. Le double jeu du Qatar les lassait et les inquiétait sérieusement.
  • Mais les plus enragés contre le Qatar restaient les Saoudiens et leurs alliés émiratis, koweitis et jordaniens que le sponsorship qatari des FM empêchait de dormir. En effet, ces derniers sont perçus par les monarchies du Golfe comme des ennemis absolus qui tentent de soudoyer et de renverser leurs propres régimes ; sans parler des ambitions qataries sur certains territoires saoudiens ; le tout sur fond de rivalité exacerbée du Qatar et de l’Arabie Saoudite pour la suprématie dans la région.
  • C’est dans ces conditions qu’une délégation arabe (saoudiens, koweitiens, émiratis et jordaniens) atterrit début Mai à Washington pour éxiger la tête de l’émir du Qatar. Où peut-être simplement pour mettre Washington devant le fait accompli ?

La forte pression saoudienne couplées aux inquiétudes des USA se conjuguèrent pour décider du sort de l’émir devenu hors de contrôle. Mais les événements se chevauchèrent de manière inattendue entre l’abdication imposée de l’émir du Qatar au profit de son fils et la chute de Morsi, organisée par l’opposition séculaire-libérale égyptienne et l’armée, sans parler des minorités, notamment coptes, le tout avec l’appui sonnant et trébuchant déterminé et ravi des saoudiens, des émiratis et des koweitiens. 


Les USA participèrent-ils à ce renversement de leur protégé, le FM Morsi ? 
Non. 

Furent-ils tenus au courant ? 
Il semble plutôt qu’ils coururent après les événements et les renseignements et qu’ils furent tenus informés aussi peu que possible, généralement après coup. 

Comment est-ce possible ?
C’est précisément là que réside, selon nous, le fait le plus spectaculaire des événements qui se sont déroulés en Egypte et au Qatar depuis quelques semaines. Tout s’est fait selon un agenda saoudien sans que les USA n’aient rien eu à dire, sauf dans le cas qatari, éventuellement. Et encore, nous ne sommes pas entièrement certain de qui a fait quoi dans cette affaire. Nous soupçonnons les Saoudiens d’y avoir eu une part beaucoup plus importante que ce qui fut dit. 
En ce qui concerne les militaires égyptiens, si ces derniers ont pu agir sans se préoccuper des USA, c’est parce-qu’ils s’étaient assurés du soutien des monarchies du Golfe, notamment le payement des USD 1.3 milliards de « subventions » US annuelles à l’armée au cas où les USA retireraient ce soutien, prenant prétexte de la loi Leahy qui interdit de donner de l’argent à des régimes issus d’un « coup d’état ». D’un autre côté il est très probable également que les pays du Golfe ont assuré les militaires qu’ils prendraient le relais du Qatar en assurant le financement de l’économie égyptienne (entre USD 8 et 13 milliards en 2012 pour Morsi payé par le Qatar).
Le feront-ils ? Il y ont le plus grand intérêt car si l’Egypte sombre dans la guerre civile pour cause de disette, il est probable que les troubles égyptiens se propageront chez eux à grande vitesse. La survie de leurs régimes politiques sera donc sérieusement remise en cause.

Mais nous ne pensons pas que les USA prendront le risque de ne pas payer les militaires égyptiens. Les circonvolutions sémantiques employées par les RBT (voir lexique), et Obama en premier lieu, pour éviter à tout prix d’employer le terme « coup d’état » afin de qualifier les « événements » égyptiens laissent penser que tout ira pour le mieux. Les USA pensent qu’ils n’ont aucun intérêt à rompre leurs relations avec l’Egypte, s’imaginant encore qu’ils tiennent ce pays sous leur coupe. Ils s’illusionnent et ils le découvriront rapidement lorsque les militaires égyptiens commenceront leur répression contre leurs alliés les FM (il y en a déjà plus de 300 en prison), comme l’avaient déjà fait en leur temps Nasser en 1952 et Sadate après lui en 1970.  Il est fort probable également que les militaires égyptiens ont également préparé des opérations dans le Sinaï pour l’éradiquer des islamistes qui y sont réfugiés et qui y ont prospéré sans contrainte sous le gouvernement des FM, armés jusqu’aux dents grâce aux armes venues clandestinement de Libye avec la bénédiction implicite des FM. Quand à Israël, il donnera bien évidemment son aval à l’armée égyptienne pour ses opérations de nettoyage du Sinaï (comme le veut les accords de camp David) puisque cela lui assurera une sécurité beaucoup plus grande sur sa frontière Sud.

La vengeance du Roi.

Dés que le nouveau président fut connu les monarchies du Golfe se précipitèrent pour le féliciter et l’assurer de leur soutien. La joie du nouvel émir du Qatar se fit un peu attendre... Et pour cause.

Car ce coup d’état en Egypte, précédé par celui qui eut lieu au Qatar, marque l’arrêt, et l’échec probablement définitif, de la politique de soutien à tout va du Qatar aux FM et à toutes sortes de mouvements islamistes du monde entier, y compris en Syrie.  En fait il est probable qu’il marque la fin de la politique indépendante du Qatar. Le nouvel émir est désormais entre des mains sûres et on ne le laissera plus faire une politique qui irait contre les intérêts bien compris des USA et de nos alliés du Golfe, au premier rang desquels se trouve l’Arabie Saoudite. Cela signifie que le Qatar est rentré dans le rang et s’est rangé sous la bannière du Conseil de coopération du Golfe. Dans les faits, il a reconnu le leadership des Saoudiens sur la région.

En témoigne, selon nous, l’élection hier d’un président pour la Coalition Nationale Syrienne en la personne de Ahmad Assi Jarba, représentants les intérêts de l’Arabie Saoudite. Souvenons-nous de la guerre de tranchée qui opposaient les Saoudiens et les Qataris lors des dernières tentatives.

L’Arabie Saoudite a donc éliminé son challenger et a désormais repris le leadership dans la région. Celui-ci se traduit par une affirmation d’indépendance vis à vis de Washington de plus en plus assurée au fur et à mesure que la faiblesse de la position des USA dans la région se révèle au grand jour. Les Saoudiens et leurs alliés sont maintenant pleinement conscients qu’ils ne peuvent plus compter sur les USA pour les protéger et qu’ils doivent se défendre seuls car ils savent que personne ne leur viendra en aide en cas de problème, et encore moins les USA. Voir, on les abandonnera purement et simplement, comme Obama le fit avec Moubarak, ce qui ne lui fut jamais pardonné par le Roi d’Arabie Saoudite. C’est ce qui leur servit d’ailleurs de prise de conscience.
Désormais, comme nous l’avons déjà dit plusieurs fois, les Saoudiens, comme Israël d’ailleurs, se servent des USA pour poursuivre leurs propres intérêts sans se préoccuper de ceux des USA. L’affaire égyptienne en est le meilleur exemple. 

En faisant rentrer dans le rang le Qatar et en participant activement à l’expulsion de Morsi, le tout en un mois, les Saoudiens ont réaffirmés leur prééminence dans la région, nous l’avons déjà dit. Car en soutenant les militaires égyptiens et en les finançant à bout de bras, ils ont renversé la situation et ont réintégré l’Egypte dans leur sphère d’influence, comme c’était le cas sous Moubarak. La différence est qu’aujourd’hui l’influence des Saoudiens est beaucoup plus importante que celle des USA, totalement discrédités dans toute la région, non seulement aux yeux de la population mais aussi des sphères dirigeantes. 
D’autre part, l’affaiblissement catastrophique de la cause des FM à travers la chute du Qatar et de l’Egypte ne laisse plus de choix aux Occidentaux, et particulièrement aux USA. S’ils veulent conserver une vague influence dans la région, ils ne pourront plus rien faire sans passer par les Saoudiens, puisque l’alternative qu’ils avaient inventé, le Qatar et les FM, n’existe plus. Cela donne donc un immense levier aux Saoudiens et à leurs alliés sur les Occidentaux qui n’ont plus de choix à l’exception des Shiite, c’est à dire l’axe Iran-Irak-Syrie-Hezbollah, pour servir à contre balancer l’influence saoudienne dans la région. Si nos gouvernants bien aimés avaient un demi cervelas, c’est une option qu’il faudrait envisager sérieusement au lieu de sombrer dans la politique saoudienne qui consiste à exacerber les braises de la division sunnite / shiite avec l’espoir que cela détournera les islamistes de l’idée de mener le jihad contre les pays du Golfe et leurs régimes.

Pour les autres...

Pour Israël, à court terme ces événements sont très bénéfiques pour deux raisons : 
  • les militaires égyptiens vont s’occuper à nouveau de réguler le Sinaï, ce qui fera baisser la tension sur sa frontière Sud ;
  • Israël ne craint rien de la part des militaires Egyptiens qui ont toujours affirmé qu’ils respecteraient le traité de paix de Camp David, ce qui ne fût jamais vraiment le cas avec les FM ;
  • le Hamas est très sérieusement affaibli et probablement hors d’état de nuire pour longtemps étant donné l’erreur magistrale que ses leaders ont commises en quittant Damas pour Doha. C’est à dire en reniant le soutien continuel reçu par Damas depuis des décennies pour le soutien aléatoire de Doha. Désormais il n’y aura plus de soutien du tout.

Erdogan, lui, se retrouve désormais complètement isolé sur la scène du Moyen-Orient, et particulièrement dans le dossier syrien puisqu’il reste le seul à soutenir, officiellement, les FM et leurs alliés djihadistes. Gageons que ce soutien ne durera pas éternellement.
Ce qui s’est passé en Egypte sera aussi un facteur d’affaiblissement de sa position en Turquie, même s’il reste peu probable qu’il soit renversé par un coup d’état des militaires. En revanche les événements égyptiens pourrait donner des idées aux Turcs opposés à Erdogan bien qu’un coup d’état d’origine militaire soit peu probable.
Ce qui sera intéressant à observer dans les mois à venir sera la manière dont Erdogan réagira à son isolement politique au MO et au lâchage des FM, de Morsi et du Qatar par les Occidentaux ? Le rapprochement avec la Russie et l’OSCE s'accélérera t’il au détriment de ses liens avec l’OTAN et l’Europe ?

Le grand gagnant de tout cela est incontestablement le Président Syrien puisque l’opposition combattante a vu disparaitre un de ces sponsors les plus sérieux. Les islamistes d’Al Qaeda et d’Al Nusra, qui sont les seuls combattants vraiment sérieux au sein de la dite opposition, ne recevront plus les armes qui leur étaient livrées auparavant, où en tout cas plus dans les mêmes proportions. Du coup, cela aidera sérieusement l’armée syrienne dans sa tâche. De plus, les militaires au pouvoir en Egypte ne veulent pas d’une guerre où d’un intervention quelconque en Syrie, sans compter que le régime syrien ne leur est pas vraiment antipathique.
Pour le Président syrien, la chute des FM au Qatar et en Egypte est donc une excellente nouvelle puisque ses ennemis les plus dangereux ont été éliminés d’un seul coup. Seule, la Turquie ne fera rien. Quant aux Occidentaux ils ne sont pas en état non plus e faire quoi que ce soit. Et l’opposition syrienne, désormais aux mains d’un feal des saoudiens, on a vu de quoi elle était capable : politiquement elle n’existe pas et sur le terrain personne ne la reconnait.

Conclusion.

Pour les USA, c’est l’échec complet de la doctrine des néo-cons qu’Obama avait poursuivie consciencieusement et qui consistait à promouvoir dans tout le MO un parti islamique « modéré », « démocratique », mais par dessus tout acquis à une économie néo-libérale. Malheureusement, c’est précisément la poursuite de cette politique économique néo-libérale par le régime de Moubarak qui a plongé l’Egypte dans la situation dans laquelle elle se trouve aujourd’hui, tout comme les autres pays qui l’ont adopté. Cela a amené un appauvrissement général des populations qui, à son tour, les a précipité dans les bras des islamistes. 
Il est donc bien possible que les USA abandonne cette doctrine héritée de Busch et qui n’a provoqué que des catastrophes. La promotion de régimes « démocratiques » est tellement discréditée qu’elle n’a plus aucune légitimité, si tant est qu’elle en eut jamais, les deux poids deux mesures qu’elle obligeait les Occidentaux à pratiquer n’étant plus tenable aujourd’hui.

D’autre part ce sont désormais les Saoudiens qui ont repris la main et qui sont devenus la puissance dont les Occidentaux ne pourront pas se passer s’ils veulent encore avoir un semblant d’influence dans la région. Il n’y a plus d’autres alternatives à part l’Iran. 
Inutile de préciser que les objectifs de la doctrine des néo-cons de promotion de la démocratie n’est pas vraiment  très en vogue chez nos chers « alliés », ce que les démagogues à la petite semaine qui nous gouvernent devront bien finir par prendre en compte pour ne pas perdre le peu d’influence qui nous reste dans cette région du monde. Même schéma pour les autres d’ailleurs.
Le roi d’Arabie Saoudite a donc fait d’une pierre deux coups : il a pris sa revanche à la fois sur le Qatar, en l’éliminant du grand jeu régional, et sur les USA en contribuant à éliminer le régime honni de Morsi soutenu par les USA, traitres de Moubarak, allié des Saoudiens. Le tout au profit de l’Arabie Saoudite. 

Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

jeudi 4 juillet 2013

Big Brother : cela depend de vous en grande partie...

Remarquable interview de Erik Filiol (hacker, cryptanalyse, ancien de la DGSE).
Nous vous recommandons de regarder cette vidéo de bout en bout.


mardi 2 juillet 2013

Olivier Delamarche : çà continue ...

Edward Snowden demande asile à la Ripoublique Française !

Edward Snowden a demandé asile à la ripoublique française.

Ce n'est pas une blague, chers lecteurs, et nous ne pouvons attendre de voir notre excellent gouvernement, grand défenseur des droits de l'homme, de la femme, des poissons rouges et des aspirateurs nucléaires à se reproduire entre eux, etc etc... de se porter au secours ventre à terre de ce martyr des temps modernes... au nom de l'article 14 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme signée par la France

Ah ah ah... nous en pleurons de fierté... ripoublicaine et démocratique bien évidemment.

Au nom des droitsdelhomme et bla bla bla nous ne pouvons douter un seul instant que notre brillant gouvernement ne se lèvera pas comme une seule femen pour accueillir Edward Snowden sur le sol national où naquit il y a TRES longtemps la déclaration des droitsdelhomme et bla bla bla que nous avons toujours eu grand scrupule à respecter à la lettre !

Après tout, chers lecteurs, ne sommes-nous pas "gouvernés" (enfin c'est une façon conventionnelle de parler) par de grands progresseurs, fiers de l'être, éminents défenseurs de toutes les causes qui rehaussent la dignité de notre espèce illustre, et dont nous avons eu quelques exemples flamboyants il y a peu lorsque notre magnifique et courageux gouvernement a défendu envers et contre tout, et surtout tous, le droit au mariage homosexuel, l'adoption d'enfants par les mêmes sans parler de la promotion de la théorie du genre, achèvement ultime des progrès prodigieux réalisés par notre espèce si brillante...

En conséquence, n'en doutons pas, chers lecteurs, Edward Snowden sera bientôt parmi nous, célébré par notre éminent gouvernement et ses groupies progressistes libéraux super cooool...

Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.


Déclaration de Edward Joseph Snowden - Moscou, le 1er Juillet 2013

Nous avons traduit en français pour vous la déclaration faite de Moscou aujourd'hui par M. Snowden.

Via wikileaks :

Statement from Edward Snowden - Moscou.

J'ai quitté Hong Kong il y a une semaine après qu'il devint évident que ma liberté et ma sécurité étaient menacées pour avoir dit la vérité. Si je suis encore en liberté aujourd'hui je le dois aux mais nouveaux et anciens, à ma famille et à tous ceux que je n'ait jamais rencontré et que je ne rencontrerai probablement jamais. Je leur ait fait confiance en leur confiant ma vie et ils m'ont retourné cette confiance avec une foi en moi pour laquelle je leur serai à jamais reconnaissant.

Jeudi, le président Obama a déclaré devant le monde entier qu'il ne permettrait jamais qu'aucune pression où négociation diplomatique ne se ferai à propos de mon cas. Pourtant après cette promesse, le Président a ordonné à son Vice-Président d'exercer des pressions sur les dirigeants des nations auprès desquelles j'avais demandé protection en leur demandant de ne pas m'accorder le droit d'asile requis.

Ce genre de tromperie de la part d'un chef d'état ne correspond pas à la justice pas plus que ne l'est la punition illégale de l'exil. Ce sont encore et toujours les vieux outils de l'agression politique. Leur but est de faire peur, non pas à moi, mais à tous ceux qui voudraient me venir en aide.

Pendant des décennies les USA furent un des plus grands défenseurs du droit de l'homme qu'est la demande d'asile. Il est triste de constater que ce droit, voté par les USA à l'article 14 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, est désormais nié par le gouvernement actuel de mon pays. L'administration Obama a désormais adopté la stratégie d'utiliser la citoyenneté comme une arme. Bien que je ne soit inculpé de rien, elle a unilatéralement révoqué mon passeport, me laissant apatride. Sans aucune décision de justice, l'administration tente désormais de m'empêcher d'exercer un de mes droits fondamentaux. Un droit qui appartient à tout le monde. Le droit de demander asile.

En fait l'administration Obama n'a pas peur de gens comme moi, Bradley Manning où Thomas Drake. Nous sommes apatride, emprisonné où sans pouvoir. Non, l'administration Obama a peur de vous. Elle a peur d'un public informé et furieux réclamant un gouvernement tel celui que la Constitution le promet.

Mes convictions restent inébranlables et je suis impressionné par les efforts faits pas tant de gens pour moi.

Edward Joseph Snowden

Lundi 1 Juillet 2013


lundi 1 juillet 2013

L'Egypte au pied du mur : la guerre civile, le chaos où la dictature.

 Nous écrivions dans ces pages il y a maintenant deux ans, le 5 Février 2011, ce qui suit :

Eh bien, chers lecteurs, au risque de vous décevoir une fois de plus, nous vous devons la vérité : ce n’est pas l’amour de la liberté qui a jeté les gens dans la rue. En effet pourquoi hier plutôt qu’il y a trois où dix ans si c’était si insupportable que cela ? Nous ne sommes pas en train de vous dire que ces régimes étaient des exemples de décence politique ; nous ne sommes pas en train d’affirmer que ces régimes n’avaient pas de police secrète qui torturait ceux que les Américains leur livrait à défaut de le faire eux-mêmes ; non, pas du tout, mais il s’agit seulement de ne pas tomber dans le piège qui consisterait à gober ce que nos intellos de salon veulent nous faire accroire : qu’il s’agit uniquement d’une question de régime politique.
Non, la nature du régime politique n’est pas la cause de ces révoltes populaires dont nous parlons, ce n’est pas le facteur premier qui a déclenché la révolte, même s’il était sous-jacent depuis longtemps. Ce n’est qu’un des facteurs parmi d’autres mais certainement pas ni le premier ni le plus important.

La principale cause de toute cette agitation populaire n’est donc pas la liberté où la nature du régime mais quelque chose de beaucoup plus prosaïque ; oui c’est malheureusement beaucoup moins poétique, beaucoup moins idéologiquement correct, peut-être même un peu plouc, mais n’en déplaise à nos révolutionnaires de salon c’est pourtant une question vitale dans tous les sens du mot qui a mis le feu aux poudres.

En fait il s’agit d’argent.
Oui nous savons, chers lecteurs, c’est navrant et terriblement matérialiste pour les purs esprits désintéressés de nos bobos parisiens où new-yorkais, mais il n’en demeure pas moins que c’est ainsi.

Sachant que la majorité des Égyptiens survit avec moins de $ 2 par jour, entassés dans les bidonvilles des grandes agglomérations ; sachant que 20% de cette population est au chômage et que 20% n’a qu’un travail partiel qui lui permet à peine de survivre, on peut imaginer sans peine les conséquences catastrophiques pour tous ces gens d’une augmentation même minime du coût de la vie.
Nous voulons parler ici, soyons concrets, des conséquences de l’inflation des prix des denrées alimentaires et de l’énergie sur un budget journalier de $ 2 par jour.
Car c’est bel et bien l’inflation qui a jeté les Égyptiens comme les Tunisiens dans les rues sans parler de ceux qui ne manqueront pas de suivre ailleurs. Evidemment c’est moins «glamour» que la liberté, la démocratie et tutti quanti, surtout lorsque tous ces beaux concepts sont vus à travers les lorgnettes dorées du faubourg Saint Germain où du Village de NY...
(Article complet ici).

Aujourd’hui, deux ans après, nous en sommes à nouveau au même point. En pire.
En pire car la situation n’a fait que se détériorer depuis deux ans en raison de l’agitation politique et, il faut bien le dire, de l’incompétence des FM et de Morsi. Cela dit, à la décharge de ce dernier, il ne pouvait pas faire grand chose pour améliorer une situation économique dramatique alors que la situation politique était si incontrôlable et fragile. Mais l’instabilité politique n’a fait qu’aggraver la catastrophe économique. Désormais, Morsi et les FM doivent faire face à la fureur des 14 millions d’Egyptiens descendus dans la rue hier pour réclamer sa démission et de nouvelles élections.

Mais l’armée à lancé un ultimatum : elle a exigé que les politiciens arrivent à un accord dans les 48 heures pour calmer la situation sans quoi elle interviendra afin que la situation ne devienne pas incontrôlable.

Elle l’est déjà.

“If the demands of the people are not realized within the defined period, it will be incumbent upon (the armed forces) to announce a road map for the future,” said the statement by General Adbel Fattah al-Sisi the Commander-In-Chief of the Egyptian Armed Forces.

Les FM viennent de rejeter cette ultimatum à l’unanimité...

Il y a désormais quatre forces en présence :
  • l’armée
  • les FM
  • l’opposition urbaine boboisée et divisée qui veut la « démokracie »
  • la population des bidonvilles, des banlieues et des campagnes affamées qui déteste et les FM et les bobos démokrates des villes
L’heure du dénouement se rapproche donc dangereusement et l’Egypte risque désormais de sombrer dans le chaos et/où la guerre civile, car de solutions à la crise économique, il n’y en a pas de valable en vue pour le moment.
De plus, comme nous l’avions déjà noté il y a deux ans, les salafistes se préparent dans l’ombre des FM qu’ils ont laissé se déconsidérer tranquillement par une année de pouvoir au cours de laquelle la situation ne pouvait qu’empirer. A noter également que, pour arranger les choses, la chute de Khadaffi, si intelligemment acclamée et réclamée par nos brillants zintellectuels et politiciens, a libéré un afflux incontrôlé d’armes en Egypte à destination des salafistes, d’une part, et dans le désert du Sinaï à destination des islamistes (Al Qaéda) qui contrôlent plus où moins ce no man’s land, d’autre part. Ce qui n’est pas sans inquiéter sérieusement les Israéliens, avec toutes les raisons valables du monde. 

Tout est donc réuni pour une explosion en Egypte. Si cela se produit, gageons que les répercussions s’étendront bien au-delà des frontières. 
Israël en premier lieu en sera la victime, mais aussi nos alliés démokrates du golfe qui financent les salafistes à qui mieux mieux depuis des décennies en espérant par là écarter cette menace de leur propre sol. Grave erreur qu’ils risquent de payer bientôt au prix fort. Et nous aussi.

Désormais nous ne pouvons qu’assister avec inquiétude à l’évolution de la situation en Egypte sans pouvoir rien faire d’autre que prier pour que tout le Moyen-Orient ne saute pas avec l’Egypte. Ce qui serait vraiment étonnant c’est que cela n'arrivât point.

Nous serons fixé très prochainement.

Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.



Egypt back to the wall : a choice must be made ... quickly !

Two years ago, on the 5th of February 2011, we wrote the following in these pages:

Well, dear readers, we might disappoint you once again, but we owe to tell you the truth: people do not go to the streets because they love liberty.
In fact, why yesterday and not three or ten years ago when the situation was so unbearable?

We are not telling you that these regimes were examples in political decency; we are not saying that these regimes did not have secret police organizations that tortured the people routed by the Americans who did not want to do that job by themselves; No, not at all, the point is to avoid falling into the trap of believing all what our parlour intellectuals are telling us that this is only a matter of political regime.

No, the nature of the political regime is not the cause of the current mass uprisings, is not the first factor that triggered the unresteven if it was underlying for a long time. This is only one factor among other ones, but certainly not the first one or the major.

So, the main reason of all this massive unrest is not freedom or the politicalregime, but something much more basic, which is, yes, sadly, much less poetic, much less ideologically correct, and even somewhat dull - with all due respect to our lounge revolutionaries - it is nonetheless a vital issue, in every sense of theword, which lit the fuse.

In fact, it is money.

Yes, dear readers, we know, that this is unfortunateand awfully materialistic for the selfless pure minds of our bourgeois bohemians of Paris or New York, but, nevertheless that’s how the situation is.

Most of the Egyptians live on 2 dollars a day, crammed in the shanty towns of themajor cities; 20% of this population is workless and 20% of them only have part-time jobs that hardly help them to survive. We can easily imagine the catastrophic consequences for all of these people when the cost of living rises, even a little bit.

To be specific, we want to speak here of the consequences of inflation in food and energy prices with a $ 2 day budget.

Because, it is the inflation that actually sent the Egyptians or the Tunisians to the streets, without speaking of those in other countries who will follow.

Of course, this is less glamour than liberty, democracy and more, above all when those beautiful concepts have been created through the golden glasses of the Faubourg Saint Germain in Paris or New York Village…

Thats it (the article continues here).
Today, two years later, we are still at the same point. Even worse. Worse as the situation has deteriorated for two years because of the political unrest and - it has to be said - the incompetence of the Muslim Brotherhood and Morsi.

That said, to disclaim his responsibilityMorsi could not do much to improve acatastrophic economyin addition to a political situation beyond control and fragile.

In fact, the political instability has just made the economic disaster worse.
Now, Morsi and the Muslim Brotherhood must respond to the anger of the 14 million Egyptians who ran to the streets yesterday calling for resignation and new elections.

But the Army has issued an ultimatum to the politicians for an agreement restoring calm within 48 hours, threatening to intervene and avoid that the situation becomes out of control.

The situation is already out of control.

If the demands of the people are not realized within the defined period, it will be incumbent upon (the armed forces) to announce a road map for the future,” said the statement by General Adbel Fattah al-Sisi the Commander-In-Chief of the Egyptian Armed Forces.

The Muslim Brotherhood has unanimously rejected this ultimatum...

There are four opposing forces:
The Army
The Muslim Brotherhood
The bourgeois and the divided urban opposition who want demokracy
The hungry population in shanty towns, suburbs and the countryside who hate the Muslim Brotherhood and the bourgeois urban demokrats of the cities.

The time is running out dangerously to this outcome, Egypt may now fall into chaos and / or civil war, because there is no viable solution to the economic crisis.
Moreover, as we have already observed two years ago, the Salafists are gettingprepared behind the scene of the Muslim Brotherhood who have been discredited on their one-year administration tenure when the situation could only become worse.

It should also be noted that circumstances are not helping much, the fall of Gaddafi, which was intelligently claimed and acclaimed by our brilliant intellectuals and politicians, has freed an uncontrolled flow of arms to both the Salafists in Egypt and the Islamists (Al Qaeda) who are more or less controlling the no man’s land in the Sinai desert. For all the reasons in the world, this situation is indeed worrying for the Israelis.

So, all the conditions are met for an explosion in Egypt. Should this occur, you can bet that the repercussions will extend far beyond the borders.

First, Israel will be the victim, but also our demokrat allies in the Gulf who havebeen generously financing the Salafists for decades, in the hope to remove that threatfrom their soils. A serious mistake for which they, with us as well, might pay a heavy price. By now, we may only watch and get worried for the evolution of the situation in Egypt without being able to do anything but pray that the whole Middle-East does not go off on Egypt. It would be astonishing that such outcome would not happen.

But for now, everybody is happy in Pig on Earth, the Brave New World.