mardi 30 avril 2013

Is the Arab League dropping the Palestinians ?

French version

Doubts and interrogations have been knocking on our door for a long time. For decades, all of the events related to Palestine and the fate of the Palestinians have indicated a single direction: the general indifference of the Arab States towards the Palestinians.

Today, we may have seen the official acknowledgement by the Arab states of their disinterest for the Palestine question.

As a matter of fact:

A senior Qatari official has said Israel and the Palestinians could trade land rather than conform exactly to their 1967 borders in what appears to be a softening of Arab states' stance on the 2002 peace plan.
Sheikh Hamad bin Jassim al-Thani, Qatar's prime minister and foreign minister, made the comment on Monday after he and a group of Arab officials met US Secretary of State John Kerry to discuss how to promote Israeli-Palestinian peace.
Speaking on behalf of an Arab League delegation, Sheikh Hamad appeared to make a concession to Israel by explicitly raising the possibility of land swaps.
(Sources : Al Jazeera - 30 April 2013)

We understand now the consequences of the Hamas leadership base move: by leaving Damas for Doha (Qatar), the Hamas leadership might have thrown itself into the lion’s jaws. Today, their Qatari benefactors, the hands that feed them, while imposing upon them their view of the Palestine people’s destiny, reveal in daylight the trap in which Hamas has been caught. On behalf of the Arab League, the Qataris approve the possibility of land swaps against the 1967 UN resolution that imposed a return of the occupied territories. This stance amounts to accepting the Israeli settlements and the impossibility to create a viable Palestinian State.

There may be multiple consequences:

1) In the eyes of the Palestinians, beyond the nice words of their Arab “brothers”, this stance may increase again the prestige of Iran, Syria and Hezbollah who have been and remain the only genuine support of the Palestinians.
2) Also, a split may arise within Hamas itself, between their exiled and comfortably installed leaders in Doha and the remaining members in Gaza, with a radicalization of the latter turned to Teheran and Damas for an increased support that has never been denied to them.
3) A further hardening of the population in Gaza as its fate appears more than ever hopeless and, precisely, without future. Towards a new Intifada?

In any case, we have obtained the official acknowledgement that the champions of the Palestinian cause are Iran, Syria and the Hezbollah.

And in the meantime everybody is happy in Pig on Earth, the brave new world.

La Ligue Arabe abandonne officiellement les Palestiniens.

English version.

Cela faisait longtemps que les doutes et les interrogations se pressaient à nos portes. Les événements touchant à la Palestine et au sort des Palestiniens depuis des décennies tendaient tous vers une même direction : l'indifférence générale des états arabes pour les Palestiniens.

Aujourd’hui, nous avons peut-être eu l’aveu officiel par les états arabes de leur désintérêt de la question palestinienne.
En effet :

A senior Qatari official has said Israel and the Palestinians could trade land rather than conform exactly to their 1967 borders in what appears to be a softening of Arab states' stance on the 2002 peace plan.
Sheikh Hamad bin Jassim al-Thani, Qatar's prime minister and foreign minister, made the comment on Monday after he and a group of Arab officials met US Secretary of State John Kerry to discuss how to promote Israeli-Palestinian peace.
Speaking on behalf of an Arab League delegation, Sheikh Hamad appeared to make a concession to Israel by explicitly raising the possibility of land swaps.

(Sources : Al Jazeera - 30 Avril 2013)

On comprend maintenant les conséquences du changement de résidence de la direction du Hamas : en quittant Damas pour Doha (Qatar), la direction du Hamas s’est jeté dans la gueule du loup. Aujourd’hui, leurs bienfaiteurs qataris, la main qui les nourrit mais qui leur impose sa vision de la destinée du peuple palestinien, révèle au grand jour le piège dans lequel le Hamas est tombé. Les Qataris, au nom de la Ligue Arabe, approuvent la possibilité d’un échange de terres en lieu et place de la résolution de l’ONU de 1967 qui imposait une restitution des territoires occupés. Ce qui revient à accepter les colonies israéliennes et l’impossibilité de créer un état palestinien viable.
Cela pourrait avoir plusieurs conséquences :

1) cela va rehausser encore le prestige de l’Iran, de la Syrie et du Hezbollah aux yeux des Palestiniens et des populations arabes, puisque ces derniers furent et sont toujours les seuls véritables soutiens des Palestiniens, au-delà des belles paroles de leurs « frères » arabes. Aujourd'hui, c'est devenu officiel.
2) cela pourrait créer une scission au sein même du Hamas, entre sa direction exilée confortablement à Doha et ceux qui sont à Gaza, ces derniers se radicalisant et se tournant vers Téhéran et Damas pour accroitre un soutien qui ne leur a jamais fait défaut.
3) radicalisation de la population de Gaza face à un avenir qui leur apparait de plus en plus sans espoir et, précisément, sans avenir. Un nouvel Intifada à venir ?

En tous cas, nous avons désormais la confirmation officielle que les Palestiniens n’ont pour véritable défenseurs que l’Iran, la Syrie et le Hezbollah.

Pendant ce temps là tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

Olivier Delamarche : le Japon, c'est mort, c'est cuit, c'est fini.


dimanche 28 avril 2013

Syrie : désinformation chimique et militaire en cours...

English version

Il est beaucoup question depuis quelques jours d’attaque à l’arme chimique, de gaz sarin etc... Bien évidemment attribuée aux forces gouvernementales syriennes.
De ce fait, nos bons apôtres humanitaristes et compagnie, les mêmes qui appelaient de leurs prières au renversement de notre ex-allié Khadaffi au nom de l’humanité souffrante, ceux-là mêmes, donc, sont en train de glapir d’indignation (évidemment) à l’idée que le régime du Président Assad ait pu utiliser des armes chimiques contre nos alliés terroristes. Et de réclamer une intervention militaire immédiate de l’Occident.

A propos de ces soit-disant utilisations d’armes chimiques, deux observations sont à faire : une d’ordre technique, si l’on peut dire, et l’autre d’ordre politique.

1) techniquement, les faits sont loin d’être établis et restent extrêmement vagues, basés sur des vidéos très suspectes qui appellent la circonspection et le doute plutôt que tout autre sentiment ; quant aux affirmations de l’opposition elles sont gratuites et non confirmées, encore moins prouvées. On sait que ce ne sera pas la première fois qu’on tentera de pousser les Occidentaux à intervenir sur de faux prétextes montés de toute pièce.

C’est ainsi que la fameuse vidéo (ici) de ce type allongé sur un lit avec de la mousse autour de la bouche fait sourire tous ceux qui connaissent le résultat d’une attaque au gaz sarin qui ne provoque pas ce genre de symptôme. Cette vidéo qui fit le tour d’internet n’est que de la pure désinformation, une fois de plus.

There are clearly some chemicals being used in Syria, but footage of victims raise more questions than they answer. After the 23 December attack on Homs, doctors described symptoms that included pin-point pupils and convulsions – signs of sarin – but also lethal fluid in the lungs, which is not.
US officials declared in January that the incident involved CS gas, a tear gas used as a riot-control agent. The international convention banning chemical weapons prohibits the use of CS in war, but allows it for riot control; the dividing line is not clear.
Jean-Pascal Zanders of the European Institute of Security Studies in Paris maintains that images circulated on the internet of the alleged attacks do not suggest a nerve gas like sarin. "There are no convulsions or dead bodies," he says, "only single patients being treated in crowded emergency rooms. I'd expect clusters of casualties, and deaths." Moreover, no one seems to have been exposed to nerve agents due to handling victims.
Only one in a series of four such videos "shows any real poisoning symptoms", says Richard Guthrie, an independent CW expert, formally at the Stockholm International Peace Research Institute.
These symptoms appear to be fluid in the lungs and foaming at the mouth. While sarin causes drooling, among other symptoms, it does not cause fluid in the lungs or foaming at the mouth. Many industrial chemicals do and are commonly released when industrial areas are bombed.

Vous pouvez lire le très bon article de Alex Thompson sur le manque complet de preuves d’une attaque chimique tout court d’une part, effectuée par l’armée syrienne d’autre part (article ici).

2) Sur un plan politique, quel serait l’intérêt du gouvernement syrien d’utiliser des armes chimiques alors qu’un acte de ce genre constitue la fameuse « red line » d’Obama pour une intervention des USA en Syrie ? Le régime serait-il dans une situation militaire désespérée ?
Ce serait plutôt l’inverse, particulièrement depuis deux semaines. Et ceci parait si vrai que certains analystes estiment même que le gouvernement syrien aurait intérêt à ne pas trop exploiter ses succès pour ne pas provoquer une intervention occidentale (ici), analyse à laquelle nous ne souscrivons pas du tout puisque nous ne croyons pas à une intervention des Occidentaux en Syrie ; tout simplement parce qu’ils n’en n’ont pas les moyens et encore moins la volonté, confirmé par Cameron lui-même il y a deux jours.

«In my view what we need to do – and we're doing some of this already – is shape that opposition, work with them, train them, mentor them, help them so we put the pressure on the regime and so we can bring this to an end."

Asked whether that would mean putting British troops on the ground in Syria, Cameron said: "I don't want to see that and I don't think that is likely to happen.»

A bon entendeur, salut !
Si nos valeureux alliés terroristes sont en train de se faire administrer une sérieuse raclée par l’armée syrienne, comme cela semble être le cas, ils n’auront que leurs jambes pour sauver leur peau.

Towns near Damascus such as Otaibah were seized by government forces this week, blocking the arms supply for the opposition from Jordan. Another front on the Lebanese border, Qusayir, was recaptured by the regime forces. The Syrian army was also successful in breaking the months-long siege in Homs and Idlib, making it easier to resupply arms to its forces stationed in these areas. If this pace of military advances by the regime forces continues, the opposition will be greatly weakened in a matter of weeks. Washington doubled its aid to the Syrian opposition last week, but the situation on the ground will change by the time the aid package is approved in Congress and reaches the fighters on the ground.
(Sources : 27.04.2013 - Sunday Zaman - Mahir Zeynalov)

Il semble donc qu’une fois de plus nous soyons face à une campagne de désinformation ayant pour objet de pousser l’Occident à intervenir en Syrie alors que les terroristes paraissent être en déroute face aux offensives de l'armée syrienne qui a déjà repris certains points stratégiques vitaux, dont la ville d'Otaibah, celle de Qusayr et celles de Homs et Idlib.
Et malgré les larmes et les trépignements de nos humanitaristes préférés, une interventions occidentale n’est certainement pas dans l’air ; et encore moins sur terre.

Mais pour le moment tout le monde est content à cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

samedi 27 avril 2013

Syria : chemical and military disinformation running high...

French version

Much is said these days on chemical weapon attacks, sarin gas, etc. attributed, of course, to the Syrian government forces.

Therefore, our devoted Humanitarian apostles & Co, the same people who requested in their prayers the overthrow of our old ally Gaddafi on behalf of suffering humanity, those very people, indeed, who are yelping to their great indignation (it goes without saying) at the thought of President Assad’s regime using chemical weapons against our terrorist allies. As well as claiming immediate military intervention by the West.

As far as the so-called chemical weapon uses are concerned, two observations must be made: first, a technical observation and, second, a political one.

1) Technically, the facts are far from being established and remain extremely vague, are based on highly suspicious videos calling for circumspection and doubt instead of any other sentiment. On the other hand, the opposition’s assertions are mere and unconfirmed allegations that remain to be proved.
To our knowledge, it is not the first time that the West has been pushed to intervene following false and forged pretexts.

So, the famous video (here) with a guy lying in bed with foaming at his mouth makes smile everyone who knows that the results of sarin gas attacks do not involve this kind of symptom. Once again, this video circulated on the internet is pure disinformation.

"There are clearly some chemicals being used in Syria, but footage of victims raise more questions than they answer. After the 23 December attack on Homs, doctors described symptoms that included pin-point pupils and convulsions – signs of sarin – but also lethal fluid in the lungs, which is not.
US officials declared in January that the incident involved CS gas, a tear gas used as a riot-control agent. The international convention banning chemical weapons prohibits the use of CS in war, but allows it for riot control; the dividing line is not clear.
Jean-Pascal Zanders of the European Institute of Security Studies in Paris maintains that images circulated on the internet of the alleged attacks do not suggest a nerve gas like sarin. "There are no convulsions or dead bodies," he says, "only single patients being treated in crowded emergency rooms. I'd expect clusters of casualties, and deaths." Moreover, no one seems to have been exposed to nerve agents due to handling victims.
Only one in a series of four such videos "shows any real poisoning symptoms", says Richard Guthrie, an independent CW expert, formally at the Stockholm International Peace Research Institute.
These symptoms appear to be fluid in the lungs and foaming at the mouth. While sarin causes drooling, among other symptoms, it does not cause fluid in the lungs or foaming at the mouth. Many industrial chemicals do and are commonly released when industrial areas are bombed.
"

You might also want to read the excellent article by Alex Thompson about the overall lack of evidence on, first, a simple chemical attack and, second, its execution by the Syrian Army (article here).

2) Politically, what would be the interest of the Syrian government in using chemical weapons, whereas such action would infringe Obama’s famous “red line” for a US intervention in Syria? Is the regime’s military situation desperate? It seems to be the opposite, in particular for two weeks. This seems so true that certain analysts consider that the interest of the Syrian government is not to overexploit its successes to avoid a Western intervention - an analysis that we do not agree with at all, because we do not believe that the Western countries will intervene in Syria, simply because they cannot afford it and don’t even have the will to do so, as was confirmed by David Cameron himself two days ago.

“In my view what we need to do – and we're doing some of this already – is shape that opposition, work with them, train them, mentor them, help them so we put the pressure on the regime and so we can bring this to an end".

Asked whether that would mean putting British troops on the ground in Syria, Cameron said: "I don't want to see that and I don't think that is likely to happen”.


A word to the wise is enough !

Should our valorous terrorist allies be given a good hiding by the Syrian Army, as seems to be the case, they will only have to take to their heels to save their lives.

Towns near Damascus such as Otaibah were seized by government forces this week, blocking the arms supply for the opposition from Jordan. Another front on the Lebanese border, Qusayir, was recaptured by the regime forces. The Syrian army was also successful in breaking the months-long siege in Homs and Idlib, making it easier to resupply arms to its forces stationed in these areas. If this pace of military advances by the regime forces continues, the opposition will be greatly weakened in a matter of weeks. Washington doubled its aid to the Syrian opposition last week, but the situation on the ground will change by the time the aid package is approved in Congress and reaches the fighters on the ground.
(Sources : 27.04.2013 - Sunday Zaman - Mahir Zeynalov)

Once again, it seems that we are facing a disinformation campaign with an attempt to push the West to intervene in Syria when the terrorists seemed to be pulling back before the offensive of the Syrian government forces which have already retaken multiple vital and strategic points.

From a military point of view, the current situation on the ground may still evolve, but a Western intervention is certainly not in the air. And even less on the ground.

But for now, everybody is happy in Pig on Earth, the brave new world.

mardi 23 avril 2013

Attentat en Libye : où et qui sont les coupables ?

English version

Notre Sinistre des Affaires Étrangères de la France s'est dépêché de se rendre en Libye afin de comptabiliser par soit-même les dégâts causés par l'attentat ayant eu lieu contre l'ambassade de France à Tripoli.

Bien entendu, on se demande si ce n'est pas un coup tordu de Khadafi qu aurait financé l'opération en sous-main, comme à son habitude... Ah, mais on nous dit qu'il est mort et qu'en conséquence de quoi ce ne peut être lui le coupable.

C'est pas de chance, car notre Sinistre des Affaires Étrangères de la France veut des coupables. Et non seulement il exige des coupables mais il veut les ... châtier !? Ah bon ? Nous pensions qu'il fallait tendre l'autre joue ... Mais rassurez-vous, chers lecteurs, il n'ira pas juqu'à exiger la peine de mort, ni même souhaiter la mort des coupables. Oh non non non, ce genre de chose n'est réservé qu'aux chefs d'état en exercice qui défendent leur pays contre une agression menées par des puissances étrangères desquelles nous ne sommes pas vraiment inconnus.

Mais peu importe, c'est une autre histoire, longue et lamentable comme toutes les autres où presque.

Pour le moment notre Sinistre des Affaires Étrangères de la France est très en colère. D'ailleurs, juste au cas où personne n'aurait fait le rapprochement, la Libye est devenue une belle et bonne démokratie comme on les aime tant, et comme on aime tant les faire accoucher au forceps, à coup de bombardements humanitaires, d'attentats terroristes pour le bien de l'humanité, d'assassinat des chefs d'état et bla bla bla... Bref on connait la rengaine.

En attendant, nous pouvons simplement constater une chose : 
Depuis que nous avons "libéré" (oui c'est comme cela qu'on s'exprime chez nos zélites) la Libye pour lui apporter sur un plateau cette belle démokratie qui nous est si chère, en compagnie de nos zalliés anglais et américains, il s'est produit ceci :

1) Le 11 Juillet 2012, l'ambassadeur de Grande-Bretagne et son convoi sont attaqués par des miliciens. Cette attaque a fait deux morts si nos souvenirs sont bons mais l'ambassadeur n'a pas été blessé.
2) Le 11 Septembre 2012, l''ambassadeur des USA fut tué dans l'attaque d'une annexe de la CIA à Benghazi ainsi que d'autres membres de sa suite.
3) aujourd'hui c'est le tour de notre ambassade de se faire attaquer à coups de voiture piégée.

Eh bien, nous en concluons que ceux que nous avons libérés sont des ingrats et qu'ils ne savent pas reconnaitre leurs vrais amis. Car ne doutez pas, chers lecteurs, que les attaquants font partie de ceux qui ont bénéficié de nos armes et de notre aide militaire, les mêmes qui furent les grands amis de BHL et consort.

La Libye est aujourd'hui en ruine grâce à nous et cette belle et vivante démokratie, comme nous les aimons tant, est en proie à l'anarchie et à la guerre entre milices rivales.

On dit merci qui ? 
Ce sont peut-être ceux-là les vrais coupables ; pas ceux que cherche notre Sinistre des Affaires Étrangères de la France mais ceux qui les ont armé et aidé à renverser notre ex allié Khadafi.
Dans ce cas il vaudrait mieux orienter les recherches vers Paris et Londres plutôt que Tripoli.

Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

Assault in Libya: who and where are the culprits

French version

Our French Foreign Affairs Sinister travelled to Libya to witness the damages caused by the assault on the French Embassy in Libya.

Of course, we wonder if this operation was a dirty trick played by Gaddafi using underhand finance, as he usually does… Ah, but they say that he is dead now, and therefore, may not be held guilty.

Unfortunately, our French Foreign Affairs Sinister wants culprits. He does not only want guilty people, but he wants to … punish them !? Really? We thought that we’d better offer the other cheek… But, don’t worry, dear readers, he will not go as far as demanding death penalty, or even wish death for the guilty. Oh, no, no, no, this kind of thing only applies to incumbent chiefs-of-state who defend their countries against aggressions waged by foreign powers with which we are somehow acquainted.

It matters so little, this is another long and miserable story, as are almost all of the other stories.

For the moment, our French Foreign Affairs Sinister is very angry.

What is more, as some may have noticed, Libya has become a nice and good demokracy that all of us like so much, and to which we love to give birth using forceps during delivery, humanitarian bombings, terrorist assaults for the benefit of mankind, chiefs-of states’ assassinations and bla bla bla... In brief, it’s always the same old refrain.

So far, all we can do is to observe that :

Since the time when we “freed” (following our dear elite’s expression) Libya in order to serve them on a silver plate this nice demokracy that we and our British and American allies cherish so much, we have recorded the following :

1) On the 11th of July 2010, the British Ambassador and his convoy were attacked by militia men. If memory serves well, this attack caused the death of two people, but the Ambassador was not injured.

2 ) On the 11th of September 2012, the US Ambassador was killed in the attack of a CIA’s barrack in Benghazi, as well as other members of his team.

3) Today is the turn of our Embassy to be attacked in car bombings.

Well, we must conclude that the people that we have freed are ungrateful and unable to recognize who their true friends are. Because, there is no doubt, dear readers, that the offenders are tied up with those who benefited from our weapons and military support, the same people who were close friends with philosopher Bernard Henry Lévy and so on.

Libya is now a land of wreck and ruin thanks to us, and this nice and vivid democracy, which we all cherish so deeply, is suffering anarchy and war between rival militias.

Who should we thank ?

Maybe these people are the actual guilty ones - not those chased by our French Foreign Affairs Sinister - but those who supplied weapons and helped to overthrow our old ally Gaddafi.

In this case, the path of investigations should point to Paris and London, instead of Tripoli.

But for now, everybody is happy in Pig on Earth, the brave new world.


Olivier Delamarche : vous ne voyez pas qu'on vous prend pour un con ?


Buenos-Aires : manifestation géante contre le gouvernement et la corruption généralisée.









 (Sources photos : F. Caballero pour la Chronique de Cochon sur Terre)


Au moins un million de Portenos sont descendus dans la rue jeudi dernier. Certains disent deux millions. En coupant la poire en deux nous ne serons probablement pas loin de la vérité.

Cette manifestation géante fût organisée exclusivement via facebook où twitter et l'internet. Elle fut réellement spontanée dans le sens où elle ne fut organisée par aucun parti politique, nul syndicat où entité quelconque ; c'est ce qui fait as force ; mais c'est également ce qui constitue sa faiblesse car au-delà de la manifestation elle-même qu'arrivera t'il ? Probablement rien.

Nous en voulons pour preuve l'apparente indifférence du gouvernement qui se traduisit par une absence complète de police à part quelques policiers tentant de régler la circulation au milieu de cette marée humaine de mécontents.

Furieux contre le gouvernement.
Furieux contre la corruption générale, particulièrement parmi les membres de ce que l'on appelle les Kirchneristas et ceux du gouvernement, dont le Vice-Président entre autres.
Furieux contre la dégradation de la situation économique du pays où l'inflation est de l'ordre de 30% par an, et non pas des 10% avoués à voix basse par le gouvernement.
Furieux contre le contrôle des changes interdisant la possession de monnaie étrangère, principalement le dollar, ce qui revient à interdire aux Argentins de se rendre à l'étranger puisqu'ils ne peuvent pas, en pratique et en dépit de la théorie gouvernementale, se procurer de dollars officiels avant leur départ.
Furieux que le pesos soit évalué officiellement à USD 5.75 et officieusement, c'est à dire au marché noir, à USD8.75
Furieux contre l'insécurité qui grandit dans Buenos-Aires.
Furieux contre les tentatives du gouvernement de mettre la main sur le système judiciaire en faisant voter ce qu'ils nomment la "reforme judiciaire" qui aura pour conséquence de mettre la justice à la botte du gouvernement et permettre ainsi d'étouffer les nombreux scandales de corruption en cours d'investigation. Car la réforme affaiblira les pouvoirs de la Cour Suprême.
Furieux contre les tentatives du gouvernement de casser les médias, principalement le groupe Clarin, afin de réduire l'opposition contre lui. Mais les juges se sont opposés à la loi présentée par la Présidente pour définitivement découper le groupe Clarin, principal média d'opposition au régime en place.
Furieux contre le gouvernement qui n'a pas investi les budgets prêvus dans les infrastructures des chemins de fer, ce qui provoqua indirectement la mort de 50 personnes dans le fameux accident de train il y a quelques mois. Furieux contre le gouvernement qui n'a pas investi un centime pour construire les infrastructures nécessaires pour protéger les quartiers de Buenos Aires des inondations, ce qui couta la vie à plus de 240 personnes (contrairement aux chiffres officiels) il y a quelques semaines lors de l'inondation catastrophique qui se produisit dans et aux alentours de la capitale.
Mais où est passé tout cet argent ?
Furieux contre le vol de l'argent des caisses de retraite.

Etc, etc, etc...

Alors laissons de côté les discours de ceux qui ne sont jamais allé en Argentine (au Venezula et ailleurs en Amérique Latine) où/et qui ne parlent qu'en fonction de leurs superstitions idéologiques et politiques, sans aucunes considérations pour les faits et la réalité. Ils sont légion, surtout pour commenter des manifestations où ils ne sont jamais allé pour la plupart d'entre eux.

En plus de tout cela vient d'éclater un nouvel énorme scandale (encore un !) qui pourrait se révéler terriblement destructeur pour le pouvoir en place.
Le très fameux journaliste Jorge Lanata a mis à jour, témoins à l'appui, la manière dont les Kirchner, mari et femme, ont pu faire passer à l'étranger des millions de dollar. Cela fut révélé au cours de deux émissions de télévision parmi les plus écoutées en Argentine : la première fut transmise Dimanche de la semaine dernière, ce qui contribua encore un peu plus à la fureur des manifestants de Jeudi, et la seconde fut transmise hier. 
Le taux d'audience fut énorme. 

La voici ci-dessous pour ceux qui comprennent l'espagnol.


Ci-dessous un commentaire d'un lecteur argentin du Guardian qui explique assez bien pourquoi bien que succinctement, pourquoi les Argentins descendirent si nombreux dans la rue Jeudi dernier.

"I'm from Argentina, I was one of the HUNDRESDS OF THOUSANDS that rallied against Cristina Fernández yesterday, and not because she's part of the "progressive governments in Latin America" but because she's a thieve, she has destroyed our country, she has divided society into two major groups: the ones that are with her, and the "other" ones (that is the people that don't agree with her policy)
Do you know that we are not allowed to leave our country?
Do you know that you can't go outside your house because our average death per day is 20?
Do you know that, while all these paceful and complaining people where manifestating, our President was Tweeting form a plane because, as always, she escapes reality?
Do you know that, if you live in Argentina, you are told in which currency you have to save money? I mean, if I wanted to have all my money in Dollars, they wouldn't let me, and they will start an investigation to know where did I get them.
Do you know that they have stole money from the old retired people, and put them through trials long enough that they die before they can even see a single Peso?
Do you know how many people died because of a flood in the past two weeks? It wouldn't have happened if our Government would have invested in reformations of the city instead of buying shoes or purses.
Plus, the aberrant changes of the Justice System.
This is what people were manfistating about yesterday. And I can tell you that there is no single picture modified digitally. I was there, I saw the millions of people claiming for their freedom. If you want to look at a REAL picture, here it goes: http://sphotos-a.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-ash3/p480x480/526459_10151602544431672_646201721_n.jpg
We, the real argentinian people, the ones that are TIRED of seeing our country corrupted by people who only care about STEALING PEOPLE'S MONEY. We don't want this anymore, we want these criminals IN JAIL, where they belong."
(Sources - The Guardian - 19 Avril 2013 - Commentaire)

jeudi 18 avril 2013

France : le "Mariage pour tous" vu par un étranger.

Nous avons traduit un article de Israël Shamir, écrivain Russo-Israélien, à propos des manifestations contre «le mariage pour tous». Quoi que nous ne soyons pas d’accord avec tout ce qui est écrit dans cet article, notamment à propos du stalinisme et de son traitement de l’Eglise, Orthodoxe en la circonstance, il n’empêche qu’il nous parait extrêmement intéressant de connaitre le point de vue d’un étranger à propos de cette question qui secoue tant la France en ce moment.
C’est tout d’abord un regard sur la situation en France que nous trouvons, somme toute, plutôt pertinent et qui pourrait, dans tous les cas de figure, nous donner une excellente matière à réflexion, à nous autres Français, de quelque bord que nous puissions être les uns et les autres. De plus, Israël Shamir a le mérite de mettre à nu les mensonges de l’oligarchie, du gouvernement et de la presstitute sur cette affaire.
Son site est ici.

Le Printemps Français

par Isarël Shamir

Traduction : Jean Erbenger

Qu’est-ce qui alimente la surprenante manifestation des Français contre le «mariage pour tous» ?

Cette année, le Printemps est inhabituellement froid et pluvieux après un long hiver glacé.  Seul Dimanche dernier fût différent : le soleil poussa les nuages de côté, pour la première fois depuis des mois, ce qui eut pour effet de réchauffer immédiatement l’air parisien et de permettre aux arbres de fleurir. Les Français en furent revigorés après cette période un peu triste et en profitèrent pour manifester contre la politique néo-libérale de leur nouveau gouvernement officiellement socialiste. Ce socialisme blairiste est symbolisé par la nouvelle loi sur le mariage gay et l’adoption que le gouvernement veut faire passer au Parlement en dépit de l’opposition populaire. La police française, brutale comme toujours, mania les bâtons, les gaz lacrymogènes et arrêta les manifestants. 67 d’entre eux allèrent en prison à la suite de la manifestation gigantesque du 23 Mars dernier (Apparemment ils furent relâchés). Les journaux parlent de Printemps français, faisant écho au Printemps arabe.

Le nouveau Président François Hollande est très impopulaire ; son taux de popularité est le plus bas de tous les Présidents français depuis que l’on commença à prendre la cote de popularité des présidents français en 1981. Pour une raison simple : son parti poursuit sa même politique néo-libérale, main dans la main avec les syndicats à sa botte. Si la «méchante sorcière de l’Ouest» est morte, son esprit est toujours bien présent. Les ministres ont des comptes off-shore, ce qu’ils avaient nié précédemment. D’après le nouvel «Accord national» (ANI), les employeurs seront autorisés à augmenter les heures de travail, à réduire les salaires au minimum et à imposer la «mobilité du travail» en envoyant leurs salariés travailler loin de leur domicile. Si ces derniers refusaient ils pourront être licencier sans indemnité. Les allocation familiales sont revues à la baisse, les retraites stagnent et ne sont plus indexées à l’inflation. La France, comme nous tous, fut volée par les banquiers et les salariés sont là pour payer l’addition. Les familles des salariés français ont des problèmes de fins de mois. Ils considèrent la loi sur le mariage gay et l’adoption comme une attaque néolibérale de plus sur la famille française, et la lutte contre cette loi a unifié les Français. « Laissons les parler sur les gays plutôt que du chômage » fut la logique du gouvernement ; mais la diversion a échoué car les manifestants brandirent des pancartes sur lesquelles les slogans où les questions économiques étaient bien présentes.

Toutes les grilles du Jardin du Luxembourg sont fermées sauf trois ; les autres sont contrôlées par la police anti-émeute, car le Palis du Luxembourg est le siège du Sénat français. Pour entrer en application, la loi doit a dû être votée par le Sénat avant de revenir devant l’Assemblée Nationale. Les manifestants restèrent présents devant le Sénat durant toute la délibération au Sénat, et l’on a pu y voir le Cardinal Barbarin, Archevêque de Lyon, Primat des Gaules, la seconde personnalité la plus importante de l’Eglise Catholique de France après l’Archevêque de Paris. Pourtant le Séant approuva la loi avec une minuscule majorité de deux votes, toutes deux données par des déserteurs du parti gaulliste représentants les Français d’Outre-Mer. Aujourd’hui les tentes des manifestants sont plantées en face de l’Assemblée Nationale, et la police s’attend à des troubles le 23 Avril, le jour du vote final, avancé par le gouvernement.

Le parti socialiste et ses alliés, les communistes mous et les écolos, insistent pourtant pour faire voter cette loi. Car ils se préoccupent plus de leurs soutiens, de riches gays qui pourront ainsi soit acheter des enfants soit en commander auprès de mères-porteuses, le tout aux frais de l’Etat, plutôt que des familles françaises ordinaires qui ont du mal à nourrir leurs propres enfants : c’est ce que soutiennent les opposants à la loi. Il est vrai que la gauche française a une très forte tradition d’anti-cléricalisme : la position des socialistes d’avant la guerre envers l’église était pire que celle de Staline envers la sienne. Mais l’Eglise a appris ses leçons et cette fois elle soutient la cause populaire, et elle n’est pas la seule.

La plus grande manifestation du 23 Mars a réuni plus d’un million de personnes à Paris uniquement. La police a prétendu qu’il n’y avait eu que 300.000 manifestants. Elle a pris ses leçons de la répression américaine du mouvement «Occupy WS» et elle a trafiquée les photos de la manifestation. Sur le site des manifestants on peut voir les trucages médiocres des photos : afin que leur chiffre de 300.000 soit plausible, la police a supprimé non seulement des manifestants des photos mais aussi elle a réduit la largeur de l’avenue de la Grande Armée.

Les Français sont vraiment furieux contre cette loi. Par tradition extrêmement tolérant à tout penchant sexuel, ils refusent pourtant fort justement de voir çà comme une «lutte pour les droits des gays». Pour eux, cela constitue une attaque contre les valeurs familiales, un nouveau pas vers le Brave New World des enfants fabriqués en tubes, un nouveau pas ver un capitalisme inhumain où  l’argent achète tout et dans lequel le salarié ordinaire est privé de tout ; un travail stable, du respect, une famille, une maison et même des enfants.

Les supporters de cette loi font du forcing selon leur agenda habituel du gaucho mou, anti-stalinien, se préoccupant du sort de tous (gays, lesbiennes, juifs, immigrés etc), alors que la majorité de la population salariée est labellisée «bigot, homophobe, anti-sémite». Bien entendu, ils prennent leurs ordres du lobby pro-israélien (qui ne cesse de défendre leur position insoutenable en criant «antisémite») et dénoncent les manifestants comme étant «homophobes». Ils soutinrent qu’un gay fut tabassé quelque part, et clament que les manifestants en sont responsables (sic) par leur incitation à la haine des gays alors qu’il existe un très important groupe de «gays contre la loi» et qu’ils se sont battus contre la loi avec tous les autres français.

La nouvelle mascotte du gouvernement est une grosse femme noire venant des Indes Françaises, le Ministre de la Justice, Mme Christiane Taubira, supporter acharnée de la loi. Pourtant elle a échoué à rallier la communauté immigrée à soutenir sa loi. «Elle est devenue folle» disent d’elle les immigrés, alors qu’elle était connue pour être une fervente supporter des valeurs familiales avant qu’elle ne saute dans le wagon bien huilé des «gay rights». Tandis que les manifestations de Janvier furent essentiellement suivie par des Français natifs, celle de Mars fut rejointe par des milliers de musulmans. Même s’ils étaient minoritaires, ils vinrent de Rennes, Lilles, Lyon, Marseille, Montreuil, Saint Denis, Aubervilliers où Mantes, selon le Figaro. Une jeune musulmane de seconde génération, née en France, qui participa à la manif de Mars déclara qu’»elle ne s’était jamais senti aussi française qu’aujourd’hui». De nombreuses organisations musulmanes se joignirent en masse à la manifestation selon le Figaro.

Les promoteurs de la loi sont guidés par leur rancune et leurs intérêts, alors qu’il n’y a pas de support véritable ni de bénéficiaires pour cette nouvelle loi. Les gays ne se précipiteront pas pour l’utiliser, étant donné que la France a déjà le PACS qui est valable pour tous et couvre les mêmes domaines que le mariage légal. Seuls 0.6% de tous les couples répertoriés sont homosexuels. Même les hétérosexuels se marient beaucoup moins qu’avant, le divorce étant difficile et cher. Quand aux gays libertins et volages, il y a peu de chance qu’ils se jettent sur ce mariage... Les organisations gays soutenant la loi sont minuscules, les plus bruyantes étant Act-up, qui ne comptent que 150 membres, et LGBT, 1300 membres.

Les relations homosexuelles sont parfaitement bien acceptées en France, mais plutôt comme un divertissement où un écarts à la norme ; elles sont prises sérieusement beaucoup moins fréquemment que dans d’autres pays d’Europe. J’explique cela par le charme reconnu des femmes françaises. Il est renversant, il n’y a pas de doute là dessus. William Dalrymple, le grand écrivain voyageur écossais, attribue l’homosexualité omniprésente des turcs au sex-appeal très limitée de leurs femmes  moustachues. Les britanniques peuvent trouver des excuses avec Margareth Thatcher au cas où les tantes de Woodhouse n’auraient pas suffi. Les femmes américaines furent déséxualisées par leur révolution féministe et elles vous feraient probablement un procès pour harassement sexuel plutôt que de répondre à votre tentative de flirt. Mais peut-on trouver quelque chose à redire aux femme Françaises ? non, non, non...

Néanmoins, la loi se trouvera quelque bénéficiaires parmi ces jeunes immigrants mâles cherchant à acquérir la citoyenneté française. Jusqu’à maintenant ils devaient trouver une femme française volontaire pour un mariage fictif moyennant € 5.000 à € 20.000. Désormais ils pourront se marier à un Français, probablement pour moins cher. Bien que les gays français n’ont pas l’intention de se marier entre eux, certains pourront utiliser la loi en important leurs jeunes partenaires de sexe de Tanger, la capitale homo d’Afrique du Nord, en tant qu’épouse légitime.

Les agences d’adoption sont ravies également. Chaque adoption rapporte des dizaines de milliers de dollars aux agences ; désormais elles auront de nouveaux clients, puisque la nouvelle loi permet explicitement aux couples gays d’adopter des enfants. Les guerres du Moyen-Orient, comme celle de Syrie si encouragée par la France, procurera les orphelins tant désirés. Pas nécessairement orphelins d’ailleurs : rappelons)nous le fameux scandale lorsque des agences importèrent des enfants à adopter lors de la guerre du Darfour. Ces enfants avaient été volés où achetés à leurs parents. Certains d’entre eux atterrirent dans des cliniques de transplantation d’organes.

La nouvelle loi va booster les intermédiaires qui fournissent des mères-porteuses originaires des anciennes colonies où du 1/3 monde. La loi renforce ces relations et ces femmes devront se séparer de leurs enfants, qu’elles le veuillent où non. C’est ainsi que ces nouvelles lois néolibérales restaurent le trafic d’esclave tel qu’il était au XIXeme. De plus, gardant en mémoire la question des transplantations, il peut faire démarrer un nouveau néo-cannibalisme également.

La gauche accepte tout cela sans problèmes. Les trotskistes français ont légitimés leur soutien à la loi en soutenant que «le corps des femmes est leur propriété exclusive, ce qui implique qu’elles ont le droit absolu d’avorter, de se prostituer où de devenir des mères porteuses». Une telle définition de la «liberté» ne laisse pas beaucoup de différence entre un Trotskiste et un adepte de Milton Friedman. Il n’y a même aucun choix. La gauche comme la droite ont trahi leurs électeurs.

L’Europe est en mauvais état. Cet année, j’ai voyagé au début du Printemps et j’ai traversé de nombreux villages d’Espagne, d’Italie, de France : le vieux continent est en train de mourir. Les maisons sont vides et fermées, même les touristes et les immigrants restent au large. Si les villes sont surpeuplées, le reste est mort, comme l’avait prédit Ilya Ehrenburg dans sa sombre prophétie : l’argent détruirait l’Europe. La bonne vieille Europe fût détruite par la combinaison des politiques de la droite et de la gauche. Thatcher, et ses suivants dans toute l’Europe, détruisit l’industrie, la classe ouvrière et l’éducation ; elle transféra les revenus des gens ordinaires vers les plus riches ; après quoi arriva Blair qui compléta le boulot en détruisant la famille et en plantant ses caméras de surveillance dans toutes les arrière-court. La droite créa les dettes et la gauche vint pour collecter l’argent et le donner aux banquiers.

Aujourd’hui, en France, la gauche est en train de perdre les restes de son ancienne gloire en soutenant la loi néo libérale d’adoption et de mariage gay, alors que la question de l’adoption dérange encore plus que celle du mariage. C’est un conflit de deux droits ; celui des gays à se marier contre celui des enfants à vivre avec leurs géniteurs. En préférant le droit des gays sur celui des enfants à vivre avec leurs parents véritables, la gauche a creusé sa tombe.

mercredi 17 avril 2013

Philippe Béchade : quelle sera la prochaine bulle ?


Saxo Bank - Steen Jacobsen : je suis très positif car cela ne peut pas aller plus mal....

Voici une interview en français à ne pas manquer de Steen Jacobsen, chef économiste de Saxo Bank. Son analyse de la situation économique.
 
 
 
 

mardi 16 avril 2013

Argentine : le marché immobilier à Buenos-Aires (partie 2).

Buenos - Aires : le marché immobilier : causes et conséquences de la baisse des prix.

par Dominique Zigliara

Partie 2


- Le contrôle des changes est-il responsable de la baisse des prix de l’immobilier à Buenos-Aires ?

Je vais vous faire une réponse de Normand : oui et non.

Oui, dans le mesure où les prix de l’immobilier sont toujours exprimés en dollar, et ce en dépit des nouvelles restrictions d’accès à la devise US ; ces dernières ont donc des eu des répercussions directes, immédiates et visibles sur le marché.
Mais ceci n’est que le facteur qui déclencha la baisse. Car n’oublions pas que c’est le rapport offre/demande avant tout qui charpente les prix et leur évolution.
Depuis la crise de 2001, la tendance des prix fût fortement haussière, les prix ayant facilement été multipliés par deux, trois où quatre entre 2004 et 2010. Ce cycle de hausse touchait donc déjà à sa fin, avec où sans contrôle des changes.

- Quels furent les moteurs de ce cycle haussier ?

Premièrement la demande de biens immobiliers fut soutenue par la croissance générale de l’économie argentine de 2004 à 2010, due pour une large part à la hausse des prix des matières premières, essentiellement agricoles en ce qui nous concerne.
Deuxièmement, il y eut un autre facteur, bien que moins décisif que le premier cité, qui contribua à cette hausse : l’augmentation ininterrompue des lignes de crédit hypothécaires de 2007 à 2011, la régulation de l’activité immobilière depuis 2008 et l’amélioration su service qui s’en suivi. A ne pas négliger non plus la part des achats effectués par les étrangers qui a représenté 18 % des ventes.
Troisièmement, c’est surtout le secteur de la construction avec les fidéicomisos qui a tiré les prix à la hausse au cours de la période citée :

1) d’une part comme forme de crédit accessible
2) d’autre part comme forme d’épargne et d’investissement, voire de spéculation.

Ce dernier point est à mon avis le plus déterminant. On l’a vu avec la crise financière, un marché de plus en plus spéculatif s’expose à de brusques renversement de tendance. Les plus-value immobilières relativement peu taxées (15 à 25 %) ont contribué à l’euphorie générale ce qui fait que la part des achats spéculatifs n’a pas cessé d’augmenter au cours de cette période, aussi bien dans le neuf (sur plan) que dans l’ancien.

- Comment le cycle de hausse s’est-il interrompu ?

De la manière la plus banale et la plus naturelle : lorsque la demande réelle s’est asséchée, découragée par des prix devenus trop élevés. Par demande réelle, j’entends la demande dont l’objectif était de se fournir un logement. A partir de ce moment là, le cycle s’est inversé.

- Quelles en seront les conséquences ?

Pour ma part j’en vois deux principales.

1) La première c’est que la baisse des prix aura pour effet de permettre à nouveau au plus grand nombre de se loger. C’est à mon avis l’aspect le plus positif mais que l’on oublie trop souvent.
2) La seconde, c’est que cette baisse rappellera à ceux qui l’avaient oublié, un peu trop grisé par l’argent facile, que l’on ne s’improvise pas marchand de bien. Espérer le pactole à court terme dans l’immobilier, c’est un peu comme les apprentis boursicoteurs qui «joue» en bourse comme au casino. Mais dans les deux cas on perd plus souvent qu’on ne gagne.

Cela dit, on ne peut nier que certains professionnels de l’immobilier ont également leur part de responsabilité :

1) auprès des acheteurs, en ayant fait miroiter des plus-value à venir pour le moins aléatoires,
2) auprès des vendeurs, en faisant des évaluations qui anticipaient un peu trop des hausses qui relevaient trop souvent du mirage plutôt que de la réalité du marché.

Ces intermédiaires peu professionnels pullulent en période de hausse mais disparaissent lors des périodes de baisse comme celle que nous traversons aujourd’hui. C’est un autre aspect positif de ce nouveau cycle baissier.

Pour conclure je voudrais rappeler que l’investissement immobilier est avant tout un investissement de long terme et que son opportunité ne devrait pas s’apprécier selon une revente hypothétique définie par des extrapolations à la hausse des prix du marché dans un avenir plus où moins proche.

Olivier Delamarche : l'or reste le placement refuge par excellence.


dimanche 14 avril 2013

Un nouvel "Etat Islamique d'Irak et de Grande Syrie" nous est né : merci qui ?

Tout va bien, chers lecteurs !
Nous pourrions même ajouter que tout se déroule selon le plan prévu en Syrie. Comme ce fût déjà le cas en Tunisie, en Libye, en Égypte où en Irak, sans parler de l’Afghanistan, où la situation ne peut pas être meilleure.
Pour les Talibans s’entend, naturellement.

Donc, tout va bien, chers lecteurs, dans les pays précités. Nous pourrions même ajouter que tout se déroule selon le plan prévu, à la plus grande satisfaction d’Al Qaéda et des islamistes les plus radicaux. Rassurez-vous il n’y en a pas de « modérés », contrairement à ce que peuvent nous conter nos zélites adorées.

D’ailleurs tout va si bien en Irak et en Syrie que les islamistes de « Jahbat Al Nusra » viennent de fusionner fraternellement avec « the Islamic State of Irak », c’est à dire la branche irakienne d’Al Qaéda. Cette heureuse naissance fut annoncée par le chef du « Islamic state of Irak», Abu Bakr al-Baghdadi. L’accouplement en question a donné vie à un « Etat Islamique d’Irak et de Grande Syrie » qui a pour vocation de répandre les bienfaits de la sharia version wahabbite à travers tout le Moyen-Orient ; çà c’est le hors d’oeuvre. Le plat principal consistera à rétablir le Califat ; le tour du reste de la planète viendra clôturer ce joyeux projet : ce sera le dessert. Une fois n’est pas coutume, il sera salé. Pour nous.
Et pour donner une note occidentale « cool » à cette question moyen-orientale, nous ne savons pas si le couple était hétéro où gay, ni s’il fût nécessaire d’avoir recours à une mère porteuse pour assurer la naissance du gentil petit monstre. Mais nous ne doutons pas une demi seconde que nos zélites occidentales magnanimes donneront sans façon un permis de séjour longue durée aux heureux parents et à leur progéniture avec tous les zavantages sociétaux que cela impliquera.

Bref, nous nous égarons un peu.

Le petit monstre nouveau-né a reçu sa bénédiction officielle du chef d’Al Qaéda, Zawahiri, du fin fond de sa grotte pakistanaise.

Zawahiri lauds the success of al Qaeda in Syria and Iraq in contrast. In Syria, al Qaeda’s franchise, Jabhat al Nusra, has become the fastest-growing Qaeda movement in the world after Zawahiri called upon jihadists from across Islam to go and fight in Syria a year ago.  Since then the Qaeda core headquarters in Pakistan has been in close communication with the Nusra front in Syria. Zawahiri also praises the Qaeda organization in Iraq for outlasting the American occupation and for its constant attacks on the Shia government in Baghdad.

Zawahiri pays tribute to the Qaeda franchise in Iraq, the self-styled Islamic State of Iraq, for helping the al Nusra front in Syria get organized. Shortly after Zawahiri’s statement the leader of al Qaeda in Iraq, who uses the nom de guerre Abu Bakr al Baghdadi, publicly claimed credit for helping set up the Qaeda franchise in Syria and announced the two groups had merged into an Islamic State of Iraq and Greater Syria. Al Baghdadi’s statement confirmed what the United States had been saying for months: the al Nusra front is an offshoot of al Qaeda in Iraq.

Next the leader of al Nusra, who calls himself Abu Muhammad al Golani, walked it back a bit. He said he had not been “consulted” on any merger with the Iraqi group, although he was careful not to criticize al Baghdadi and stressed his loyalty to Zawahiri and al Qaeda. The exchange has brought al Nusra out of the closet; it is clearly now part of the Qaeda global jihadist campaign. Al Golani admitted that he had earlier been a fighter in Iraq and was a supporter of the Iraqi franchise but he went out of his way to declare al Nusra’s loyalty is to Zawahiri and the Qaeda core group.

The tempest over al Baghdadi’s comments is likely to pass, and the two Qaeda groups will continue to collaborate closely. Both in Syria and Iraq al Qaeda is growing in numbers and power at a dangerous pace. And with Zawahiri’s encouragement, al Qaeda’s support base across the Islamic world is funneling sympathizers to go to Syria and Iraq to join the fight. In his statement Zawahiri makes clear the end state is creation of a new caliphate across Islam that can lead the struggle to recover Jerusalem for Islam and destroy Israel.
(Sources : 12.04.2013 - The Daily Beast)

Zawahiri, le parrain du monstre, est très heureux des progrès fulgurants d’Al Qaéda en Irak et en Syrie.

Nous pouvons d’ailleurs suivre assez facilement les « progrès » enchanteurs des groupes terroristes en Syrie et en Irak, désormais unifiés sous la bannière Al Qaéda,   au nombre grandissant d’attentats terroristes qui sévissent dans ces deux malheureux pays ainsi qu’aux nombre de meurtres, assassinats et autres délices qui ne cessent d’augmenter. Face à tant de merveilles, les promoteurs du renversement de régime en Syrie pour les raisons « humanitaristes » que l’on sait, nous avons nommé la France et le UK, le Qatar et la Turquie, ces apprentis sorciers, donc, prônent tous de livrer encore plus d’armes aux terroristes mais en sélectionnant les récipiendaires afin que ces armes ne se retrouvent pas dans les bras d’Al Qaéda et compagnie.

Ah, Ah, Ah.

Comme nous l’avons déjà dit, les fameuses armes livrées pour les « bons » terroristes aboutissent systématiquement chez Al Qaéda. Pourquoi ? Tout simplement parce-que les combattants de Al Qaéda sont les plus efficaces sur le terrain de très loin puisque ce sont des guerriers aguerris en irak, en Libye, au Pakistan où encore en Tchetchenie, voire en Croatie, Kosovo etc... Ce qui ne veut pas dire, contrairement à ce qu’on nous serine toute la journée, que la situation évolue en leur faveur. Pour le moment en tout cas. Mais le fait est que les armes occidentales et qataries finissent immanquablement dans les bras des combattants non-reconnaissants d’Al Nusra. Et la proposition des Français et des Anglais, qui, décidément, n’ont rien toujours compris, d’envoyer des armes plus lourdes aux rebelles soit disant pour compenser leur infériorité face à l’armée syrienne, permettra à Al Nusra, et donc Al Qaéda, de recevoir des armement qu’ils n’auraient pas osé rêver acquérir, à part ceux pillés dans les arsenaux de Khadafi ; comme des missiles sol-air, par exemple, qui peuvent être utilisés tout aussi commodément contre des hélicoptères militaires où des avions de ligne civils.

C’est ce que redoutent les USA par dessus tout. Avec raison. Et c’est pour cela qu’ils ont toujours reculé face aux pressions franco-anglaise, qatarie où turque, de fournir ce genre d’armement aux groupuscules combattant l’armée syrienne de crainte qu’ils ne se retrouvent aux mains d’Al Qaéda. La peur des USA ne va pas s’adoucir après l’annonce de la fusion de Al Nusra avec Al Qaéda, qui était en fait un secret de polichinelle. Mais, c’est désormais officiel, et on ne peut plus se cacher derrière des paravents humanitaristes puant l’idéologie qui n’ont jamais trompé que ceux qui voulaient l’être à toute force. Cette annonce conforte encore un peu plus les USA dans leur frayeur et montre également qu’ils avaient raison de classifier Al Nusra dans la liste des organisations terroristes tandis que notre brillant gouvernement  français (le précédent n’était pas mieux) hésite beaucoup à franchir un tel pas qu’il doit trouver un peu trop « radical » ; il est probable que nos irresponsables politiques ne veulent pas faire trop de peine à nos alliés terroristes, à moins qu’ils ne sachent parfaitement bien que ces terroristes sont les seuls qui ont une chance de renverser le régime syrien... Au choix.

« We need to have a discussion with our European partners and partners in the Security Council on the possible inclusion of these extremist groups on the list of terrorists, » French foreign ministry spokesman Philippe Lalliot told a press conference.
"We must be careful when taking such decisions of the consequences this can have on the ground. We will see in the days and weeks to come what must be done," he said.
(Sources : 09.04.2013 - The Daily Star)

Pendant que le gouvernement français hésite à traiter Al Nusra, et donc Al Qaéda , d’organisation terroriste, les armes fournies par nos alliés sont bel et bien transmises à ces deux organisations, comme nous l’avions déjà dit dans des posts précédents (ici).

Sophisticated new weapons now in the hands of rebels in north-central Syria underscore how difficult it will be, once more lethal aid begins to arrive, to keep those weapons from Islamist extremists who’ve become key to rebel military advances throughout the country.

Rebels who belong to the Victory Brigade – a group whose alliance with the Hama provincial military council makes it acceptable to U.S. officials who are deciding where aid should go – were giddy as they showed off their new weapons this week. They included Russian-made RPG-27s – shoulder-fired rocket-propelled grenades capable of piercing the armor on the Syrian military’s most advanced tanks – and RG6 grenade launchers, another Russian-designed weapon, this one capable of spewing projectiles that explode on contact.

But the brigade doesn’t fight alone, and a video that another rebel group, the Islamist Ahrar al Sham, posted to YouTube this month showed fighters using the same kinds of weapons in an assault that was coordinated with the Victory Brigade.

“Of course they share their weapons with us,
” said Ali Ankir, a spokesman for Ahrar al Sham. “We fight together.”
(Sources : 28.02.2013 - Mac Clatchy)

Face à cet état de fait, l’administration US hésite, tergiverse, en proie aux doutes les plus douloureux.
Car, face à l’arrivée de plus en plus massive de combattants de Al Qaéda en Syrie, face à l'inefficacité et à la profonde division de l’opposition soutenue par les Occidentaux et les pays du Golfe, l’avenir de la Syrie ne s’annonce pas brillant en cas de chute du Président Bashar Al Assad.
Dans ce cas-ci, les US ont la certitude qu’il s’ensuivrait une guerre civile qui durerait un an où plus, selon eux.

The top American intelligence official, James R. Clapper Jr., said that even if Mr. Assad’s government fell, sectarian fighting would most likely engulf the country for a year or more. The American ambassador to Syria, Robert S. Ford, warned that without a negotiated political transition, supporters of the Assad government, “fearing death, would fight to the death.”
(Sources : 11 Avril 2013 - NYT)

Néanmoins, la suite ne fait guère de doute : la victoire d’Al Qaéda et l’établissement d’un état islamique au coeur du Moyen-Orient, avec toutes les conséquences catastrophiques pour la stabilité, non seulement de toute la région : Iraq, pays du Golfe et bien entendu Israël, mais aussi avec des conséquences très graves pour l’Europe et la Russie (ici).

C’est ainsi que, O surprise, l’administration US pencherait de plus en plus vers une négociation incluant le Président Bachar Al Assad ! C’est à dire ce que soutiennent les Russes depuis le départ, position qui fut pourtant repoussée, critiquée, vilipendée etc, par tous les brillants supporters des FM et des terroristes en Syrie, y compris les USA. Aujourd’hui, machine arrière toute face au danger redoutable qu’ils ont eux-mêmes semés, et avec quelle alacrité !

“There needs to be a negotiated political settlement because if there is not a negotiated settlement, our sense is that regime supporters, fearing death, would fight to the death,” he said.

(...)

The president, acknowledging that the situation there was at a “critical juncture,” said, “It is important for us to bring about an effective political transition that would respect the rights of all Syrians.”
(Sources : 11.04.2013 - NYT)

D’autres vont même plus loin.
C’est ainsi que Daniel Pipes, un néo-cons du meilleur teint, a publié un article dans le Washington Times le 11.04 2013 intitulé : « The case for Assad ». L’article est ici.

Yes, Mr. Assad’s survival benefits Tehran, the region’s most dangerous regime. However, a rebel victory would hugely boost the increasingly rogue Turkish government while empowering jihadis, and replace the Assad government with triumphant, inflamed Islamists. Continued fighting does less damage to Western interests than their taking power. There are worse prospects than Sunni and Shiite Islamists mixing it up, than Hamas jihadis killing Hezbollah jihadis, and vice versa. Better that neither side wins.

The Obama administration is attempting an overly ambitiously and subtle policy of simultaneously helping the good rebels with clandestine lethal arms and $114 million in aid even as it prepares for possible drone strikes on the bad rebels. Nice idea, but manipulating the rebel forces via remote control has little chance of success. Inevitably, aid will end up with the Islamists and airstrikes will kill allies. Better to accept one’s limitations and aspire to the feasible: propping up the side in retreat
(Sources : 11.04.2013 - Washington Times)

Outre le côté cynique de son raisonnement, nous pensons qu’il part sur de fausses prémices, biaisées dés le départ par son idéologie militante qui, conséquemment, l’aveugle. En effet, il part du postulat que le régime syrien est en train de perdre la partie et que, pour éviter la victoire des islamistes, il faudrait soutenir Assad. L’idée générale serait d’aider la partie perdante, quitte à changer autant de bord qu’il le faudra jusqu’à ce que les deux parties se soient exterminées mutuellement, où suffisamment affaiblies pour que nous puissions leur dicter nos volontés. A ce moment là il nous suffira de récupérer le pays en ruine, de le reconstruire (excellent pour nos économies moribondes!) et d’y installer un régime à notre dévotion ; comme en Irak et en Libye (sauf que cela n’a pas vraiment fonctionné comme prévu puisque l’Irak est toujours en ruine et que la Libye est en proie à l‘anarchie qui profite à Al Qaéda). Cela parait assez facile sur le papier, surtout lorsque l’on se situe de l’autre côté de l’Atlantique. Sur le terrain, ce genre de manipulation n’a jamais fonctionné comme on le voulait. Il suffit de voir le résultat en Irak précisément, où en Libye et ailleurs. La situation nous échappe toujours et ce ne sera pas différent en Syrie, comme on peut déjà le voir.

Peu importe. L’intérêt est d’observer que la situation évolue aux USA à propos du conflit en Syrie et que certains commencent véritablement à s’inquiéter d’une victoire des islamistes. Encore une fois, cette dernière n’est pas encore à l’ordre du jour, mais si le régime venait à tomber, alors il ne fait guère de doutes qu’Al Qaéda deviendrait le maitre de ce qui resterait du pays après une longue guerre civile entre les différents groupes « terroristes » : les « bons », les nôtres, et les « mauvais », Al Qaéda. Le problème est que les « nôtres » ne font pas le poids et que ce ne sont pas des armements de plus en plus sophistiqués qui feront la différence, car ce sont leurs qualités combatives et leur entrainement qui leur font grandement défaut, toute chose que les combattants d’Al Qaéda possèdent au plus haut degré. Tout comme les armements sophistiqués que nous livrons aux autres et qui aboutissent entre les mains d’Al Qaéda, comme on l’a vu plus haut.

Aujourd’hui, donc, la situation en Syrie est confuse, toujours plus pourrions-nous dire. Elle est confuse non seulement sur le terrain mais surtout dans les chefs des individus qui sont censés diriger les opérations et avoir une vision stratégique à long terme. Apparemment, les seuls à en avoir une sont les dirigeants d’Al Nusra - Al Qaéda et les Russes.
Il semble pourtant que les USA, suivis par les Saoudiens qui commencent à craindre sérieusement l’influence grandissante d’Al Qaéda dans la région, aimeraient désormais une solution négociée, quitte à ce que cela se fasse avec le Président Assad, tandis que les Franco-Anglais, les Turcs et les Qataris se montrent les plus fanatiques dans la poursuite de la guerre à n’importe quel prix, y compris une escalade qui pourrait déboucher sur l’explosion du Moyen-Orient tout entier.
Les USA parviendront-ils à persuader leurs « alliés » ?
Quel prix cela leur coutera t’il ?
Nous pouvons compter sur la coopération des Russes mais cela suffira t’il ?
Comment les Turcs prendront-ils la chose et quelles seront les conséquences de ce retournement de la part des USA pour leur alliance avec la Turquie ?
Et l’Iran ?

Nous n’avons pas de réponse à tout cela. Mais ce qui est certain, en revanche, c’est que plus la guerre s'éternisera plus Al Qaeda en sortira renforcée et puissante, au détriment des « bons terroristes » soutenus par l’Occident. Si le Président Assad était emporté dans la tourmente, alors le nouvel « Etat Islamique d’Irak et de Grande Syrie» aurait toutes les chances de survivre. Ses dirigeants seraient alors redevables d’une fière chandelle à nos gouvernants bien-aimés (France - UK - Turquie - Qatar) pour leur aide inappréciable en la matière.
Lénine a dit un jour que les capitalistes étaient capables de vendre la corde qui les pendra. C’est vrai. Nous en avons encore un exemple de plus.
Mais nous avons les gouvernants que nous avons élu. Nous les méritons donc et avec eux, c’est triste à dire, les catastrophes dans lesquels ils nous entrainent par leur médiocrité.

Sinon, il faut nous en débarrasser.

Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

vendredi 12 avril 2013

Jérome Cahuzac, volaille politicienne et évasion fiscale.

M. Cahuzac, ex - Ministre du budget, ex - socialiste, ex - détenteur de 600.000 euros sur un compte en Suisse, puis à Singapour ; bref M. Cahuzac fait parler de lui en ce moment. A son corps défendant, il faut bien le lui laisser. Il se serait bien passé de toute cette publicité intempestive. Mais voilà, la vie n’est pas simple, surtout à Cochon sur Terre, contrairement à ce que l’on nous serine toute la journée.
Non, décidément, la vie n’est pas simple et de surcroit elle est souvent cruelle.

De l’homme le « meilleur du gouvernement » (était-ce vraiment un compliment ?), il est passé en quelques heures à « l’homme à abattre » par tous les moyens. Bien entendu ce sont ces « ex » meilleurs camarades de parti et camarade de banc à l’assemblée qui furent les premiers à lui tirer dessus à bout portant, et ce d’autant plus facilement qu’ils se l’imaginaient déjà à terre. Ils ne risquaient rien ; et puis ils avaient peur pour leur carrière, les pauvres chéris, il faut les comprendre.
Soyons donc indulgents, chers lecteurs, pour ces lâches qui nous gouvernent.

M. Cahuzac s’est donc retrouvé bien seul ces dernier temps, et cela lui a peut-être permis de réfléchir au futur qu’il désirait, à condition que ses ex « amis » de parti, ses chers « camarades » qui ne lui veulent que du bien, n’aient déjà décidé de son avenir : bien au frais, de préférence à l’ombre pour éviter qu’ils ne leur en fasse lui-même. Juste au cas où. On ne sait jamais, les hommes sont si imprévisibles...
D’ailleurs, chers lecteurs, savez-vous comment nous pouvons mesurer à coup sûr la peur qui tétanise un individu ? Au bruit qu’il émet et à l’agitation qu’il extériorise. Il est facile de vérifier ce genre de manifestation chez nos meilleurs amis canins ; plus ils ont peur plus ils aboient. Il se produit la même chose chez nos zélites.

A partir de là, nous pouvons en conclure qu’ils n’ont pas peur : ils sont plutôt terrorisés... Car du bruit il y en a eu ! Mais de qui peuvent-ils donc avoir peur ?
Nous nous demandons, chers lecteurs...
De nous peut-être ?
Ah, ah, ah, la bonne blague !
Ne nous faites pas rire, de grâce !
Mais si, ce serait pourtant bien une des raisons principales de tous ces caquètements de notre volaille politicienne. On ne sait jamais, des fois qu’ils nous viendraient à l’idée de descendre dans la rue pour exprimer notre mécontentement, ah, ah, ah... Le rêve est toujours autorisé dans notre belle et bonne démokratie. Pour le moment en tout cas. Et pourtant c’est bel et bien de nous qu’ils ont peur, même si c’est probablement à tord. Mais, que voulez-vous, ils sont un peu à bout de nerf car ils ont fait passer la crise, comme vous le savez ; notre illustre président ne nous l’a-t’il pas annoncé il y a peu ? Ils ont tous travaillé avec acharnement et amour pour faire passer cette crise derrière nous, alors ils sont un peu fatigués, il faut les comprendre...

Nous avons donc eu droit à une avalanche d’hypocrisies, toutes plus détestables et basses les unes que les autres. Nous passerons sur les déclarations faussement outrées et dégoutées des uns et des autres, nous n’aborderons pas la grotesque et pathétique proposition de déshabillage patrimonial des élus (ahahah), nous ne relèverons pas les suggestions plus démagogiques les unes que les autres émises par la volaille assise sur les bancs du poulailler national, particulièrement du côté gôche de l’Assemblée en question puisqu’il leur fallait à tout prix se racheter une ... « vertu » ... Excusez-nous, nous n’avons pas pu résister.

Bref, M. Cahuzac a déclenché une belle pagaïe par son histoire de compte en Suisse. Mais l’intérêt, selon nous, réside dans la réaction de la volaille politique à cette affaire, c’est à dire ce qu’elle crut devoir faire pour se disculper elle-même à nos yeux, c’est à dire aux vôtres, chers lecteurs.
Qu’a t’elle fait cette volaille ?
Elle a immédiatement déclenché une attaque en chœur contre les paradis fiscaux, comme si ces derniers étaient coupables de quoi que ce soit ! Comme si la Suisse était responsable du comportement du député et ministre socialiste Cahuzac ! La volaille politicienne a donc crié et trépigné contre les paradis fiscaux, comme si ces derniers étaient la cause de l’évasion fiscale ! Bien entendu, ce faisant, cela permettait une fois de plus de culpabiliser ceux qui tentent de sauvegarder de l’argent de l’ogre étatique qui grandit toujours plus aux dépends de ses citoyens, notamment de leurs finances ; sans parler de leur liberté dont il ne reste pratiquement plus rien.

Le plus extraordinaire de cette histoire, c’est que cela marche. Non seulement cela marche, mais il ne se trouve personne où presque pour dénoncer cette inversion des causes et des effets.

Pourquoi y a t’il de l’évasion fiscale ?

Uniquement parce-que nos états volent le plus possible ce que leurs citoyens qui travaillent gagnent péniblement ; uniquement parce-que les États modernes sont devenus des fins en eux-mêmes aux dépends des citoyens ; uniquement parce-que nous sommes tellement hypnotisés par la propagande quotidienne déversée à flot par toute la presstitute que la majorité des citoyens fut amené à croire qu’il n’était pas normal que quelqu’un ne veuille pas donner 75 % de  ses revenus à l’Etat. D’ailleurs que ce soit 75% où 50 % ne change rien à l’affaire : c’est du vol pur et simple et le fait que ceux qui sont imposés dans ces tranches gagnent beaucoup d’argent n’entre absolument pas en ligne de compte. Effectivement cela va tout à fait à l’encontre de la ligne officielle à tendance collectiviste et égalitariste qui est répandue à tous les échelons de la société. C’est dire à quel degré nous sommes tombés : très bas. Mais ce n’est pas fini : car nous tomberons encore plus bas puisque la situation se dégradera toujours plus, ce qui provoquera une panique de plus en plus aveugle chez nos zélites qui n’auront d’autre recours qu’une démagogie de plus en plus outrancière conduisant inévitablement à la recherche de boucs émissaires, tout cela pour se dédouaner eux-mêmes. L’évasion fiscale constitue la tarte à la crème la plus commode pour cela puisque cela ne touche qu’une petite minorité qui ne peut pas se défendre face à l’écrasante majorité que l’on manipule à volonté lorsque l’on en a besoin. Et cela va être le cas de plus en plus fréquemment au cours des mois qui viendront afin de justifier les mesures de plus en plus restrictives que nos zélites vont être amenés à prendre, contre toute logique, pour sauver leur rafiot en train de chavirer.

C’est pourquoi il faudra vous habituer, chers lecteurs, à comprendre une chose maintenant et pour toujours : tout ce qui ira de travers sera de la faute de l’évasion fiscale et de ceux qui la pratiquent, et croyez-nous, les mois et les années à venir nous donneront l’embarras du choix.
Lorsqu’ils vous voleront votre épargne : évasion fiscale.
Lorsqu’ils augmenteront vos impôts : évasion fiscale.
Lorsqu’ils instaureront le contrôle des changes : évasion fiscale.
Lorsqu’ils vous empêcheront de retirer votre argent de votre compte en banque : évasion fiscale.
Lorsqu’ils vous interdiront d’avoir du liquide sur vous (c’est en cours) : évasion fiscale.
Etc, etc, etc...
Et, de plus en plus souvent, ils nous trouverons un bouc-émissaire à éxécuter afin de se disculper à nos yeux mécontents.

Et vous savez quoi ?

Cela marchera admirablement.

Et vous vous retrouverez tondus, pressurés, ruinés, privés de toute liberté mais ce sera toujours de la faute de ceux qui ne voudront pas être tondus, pressurés, ruinés, privés de toute liberté.

Mais pour le moment tout va bien à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

mercredi 10 avril 2013

Philippe Béchade : il n'y a plus de marché.


France : vu de l'étranger, l'éffondrement est proche.

Voici trois articles parus en langue anglaise. Les trois auteurs ont des visions  politiques et économiques divergentes, voire opposées, mais tous trois partagent un même avis : la France est sur le point d’imploser.
Ce qui ne correspond pas tout à fait à ce que nous sermonnent nos zélites nuit et jour, à commencer par le premier d’entre elles : l’avenir radieux est devant nous, le pire est passé.

Pas vraiment.
Nous pensons que ces trois regards sur l'état de la France seront peut-être choquant pour certains mais nous espérons qu'ils feront réfléchir et voir la situation avec un œil nouveau. Il n'est pas nécessaire d'être d'accord avec les auteurs sur leurs idées à propos de ce qui devrait être fait où non pour sauver la situation ; l'intérêt est que ces trois textes nous montrent ce que la situation de la France peut inspirer à des étrangers et nous aider, nous, à voir les choses autrement. Et du coup à réfléchir à ce que nous pourrions faire où pas.
Mais le temps presse !

Le premier texte est de Barry Landon (ici), journaliste Canadien de Vancouver vivant à Paris après avoir passé des années en Amérique Latine et aux USA. Nous avons traduit quelques-uns des passages les plus saillants, selon nous.

- France : de la gloire au désespoir.
(...) cette nouvelle affaire (Cahuzac) ne fait qu’augmenter l’étrange mélange de fureur et de désespoir qui a envahi les citoyens de ce qui fut jadis la plus grande puissance européenne.

Rien n’illustre mieux cet horrible déclin de la France qu’une visite à la basilique Saint Denis dans la banlieue Nord de Paris. Cette basilique est toujours considérée comme l’un des chefs d’oeuvre architectural de l’Europe. Ses voutes, sa nef du 13 eme siècle, ses hauts murs élancés et ses vitraux furent des modèles du style gothique qui inspira les architectes de Notre Dame de Paris comme d’autres abbayes et églises chrétiennes à travers toute l’Europe. A l’intérieur se trouvent les tombes - même si leurs restes n’y sont pas tous - de tous les rois et reines de France sur une durée de  1500 ans.

C’est un site extraordinaire. Pourtant il y avait peu de touristes lorsque j’y suis allé hier, et il n’y en avait aucun de visible dans les rues à l'extérieur. Une fois que vous êtes sorti de cette basilique ressemblant à une grotte un peu étouffante, vous vous retrouvez soudain dans les rues commerçantes de l’une des banlieues les plus connues de Paris, remplie principalement d’immigrés et de descendants d’immigrés issus de ces terres immenses que la France gouvernait jadis en Afrique, il n’y a pas si longtemps.

Pourtant, aujourd’hui, Saint Denis est plus célèbre pour ses taux de criminalité et ses commerces de drogue que pour sa basilique. Probablement plus de 25% des jeunes qui sont dans ces rues sont sans emploi. Saint Denis est aussi synonyme de violence entre gangs rivaux, de voitures incendiées, d’immeubles où la police a peur de s’aventurer, et une population à majorité musulmane qui se sent de plus en plus étrangère au reste de la France.

Et Saint Denis est loin de représenter une exception.

(...)

Le taux de criminalité est en augmentation partout en France, que ce soit le vol à la tire dans la rue où le vol de voiture, intrusion dans des appartements, attaques où guerres de gangs dans les rues de Marseilles. Le Ministre de l’Intérieur parle sombrement de nouvelles organisations très violentes de type mafia, dirigées par des immigrants légaux et illégaux venant d’Europe de l’Est et qui ont envahi le pays depuis quelques années.

(...)

Des centaines de milliers de Français - parmi les meilleurs et les plus intelligents - ont fui le pays depuis quelques années, 400.000 d’entre eux vivant à Londres uniquement. Un sondage réalisé parmi eux a montré que la plupart d’entre eux ne sont pas partis spécialement pour éviter de payer des impôts, mais plutôt pour échapper aux contraintes et aux régulations bureaucratiques étouffantes, et tenter de faire quelque chose hors de cet énorme gaspillage.

(...)

En réalité la majorité des Français a abandonné il y a bien longtemps leurs prétentions de rester une grande puissance. Ils seraient ravi de vivre avec la sécurité d’un bon job, avec de bonnes écoles et un logement correct, une retraite confortable et l’accès à l’un des meilleurs système médical du monde. En bref, ils seraient ravi de vivre en sécurité dans leur pays.

Mais c’est précisément ce qui est menacé dans une atmosphère de décadence morale et de crise - de pourriture sous-jacente.
(...)

Peut-être qu’en raison des problèmes auxquels ils sont confrontés - comme le chômage, la crise économique, la criminalité, les problèmes raciaux, la survie de l’euro - peut-être est-ce parce que ces problèmes sont si complexes que les Français - comme d’autres nations - trouvent beaucoup plus faciles de se focaliser sur d’autres questions beaucoup plus simples - des problèmes sur lesquels quelqu’un peut avoir une opinion. Comme, par exemple : une femme musulmane travaillant dans un bureau de l’administration publique doit-elle avoir le droit de porter le voile où non ? Où bien la Sécurité Sociale devrait-elle payer pour permettre à un couple homosexuel d’avoir un enfant issue d’une mère porteuse en utilisant l’insémination artificielle ?

Pendant ce temps là, les vrais problèmes de la France continuent de grandir.


Le second article est écrit par un professeur de « politique française » à Londres, Philippe Marlière. Le texte intégral est ici.

- Mensonges, fraudes et austérité.

A peine dix mois après son inauguration, François Hollande est un Président très affaibli. Il est même encore plus impopulaire que ne l’était Nicolas Sarkozy à pareille époque.

(...)

La majorité de la population trouve qu’il y a une troublante continuité avec la politique de Sarkozy sur toutes les questions majeures, comme la politique de l’emploi, des retraites, des salaires, sans parler de la guerre néo-coloniale menée au Mali.

Maintenant la présidence de Hollande est en lambeaux. Un scandale d’état menace d’emporter Hollande et le gouvernement socialiste. Le responsable de cette crise est Jérome Cahuzac, qui fut le Ministre du budget jusqu’à il y a deux semaines.

(...)

Cet événement spectaculaire ne pouvait pas intervenir à un plus mauvais moment pour un Président affaibli, ni compromettre un des ministères plus sensible que celui du Budget.

(...)

En vérité, le scandale Cahuzac n’a que peu à faire avec la malhonnêteté d’un homme. C’est beaucoup plus grave que la simple et triste personification du «salaud», pour reprendre Sartre. Non, la crise Cahuzac dévoile également les manipulations politiques et les mensonges qui sont au coeur de la présidence Hollande. Cela constitue véritablement un scandale d’Etat qui a crée une crise politique dont les conséquences seront multiples et difficiles à prédire.


Le troisième article est écrit par un économiste américain (ici), Charles Gave, qui fait de la recherche pour découvrir les meilleurs endroits pour investir.

- France est sur le point de tomber dans une « secondary récession ».

La France est emportée par une paralysie politique, économique et morale. La cote de popularité du Président est à un record de faiblesse, le chômage est au plus haut et le «tsar des impôts» d’un gouvernement supposément de gauche a démissioné, après avoir menti plusieurs fois à propos d’un peu de cash planqué sur un compte dans une banque suisse. Un si triste état de chose ne pourrait que nous inciter à penser que cela ne pourra pas être pire. Malheureusement les cycles économiques ne fonctionnent pas de cette manière là et je suis convaincu que la France est sur le point d’entrer dans ce que l’on appelait au cours de l’âge de l’étalon-or une « secondary recession ». La rigidité du système de l’euro signifie que la zone euro sera sujette au genre d’ajustements brutaux qu’a connu l’ère des monnaies fortes du 19 eme et du 20 eme siècle. Mais ayant atteint les limites logiques de ces dix ans d'expérience d’état providence capitaliste, la France est beaucoup plus exposée que ses voisins pourtant eux-mêmes en mauvaise posture.

(...)

Il est de plus en plus évident que l’Italie et l’Espagne sont prisonnière d’une «debt-trap» et sont en train d’entrer dans la phase destructrice de l’ajustement. La dévaluation - leur unique échappatoire possible - leur est interdite par leur appartenance à la zone euro.
L’année dernière j’ai soutenu que la France allait suivre la même ruineuse trajectoire que ses voisins du Sud immédiat. La politique suivie par le gouvernement français depuis neuf mois a rendu cette possibilité une certitude. Les dernières épouvantables statistiques économiques m’ont ôté les derniers doutes que j’aurai pu avoir à ce sujet.

(...)

La France a des problèmes économiques qui sont spécifiques à sa culture politique. Tandis que les excès spéculatifs en Espagne et en Irlande étaient concentrés sur un surdeveloppement de l’immobilier, les excès français se cantonnaient dans le service public. Cet accroissement hors de contrôle du secteur public bénéficia des conditions de financement faciles des années 2000 pour faire exploser la taille d’une bureaucratie déjà beaucoup trop importante. - l’idée étant que des gens aussi dépendants seraient inclinés à voter naturellement pour ceux qui les payeraient - C’est ce que j’ai appelé le clientélisme social. Le résultat est que la France est le seul pays que nous suivons qui a connu une croissance de son secteur public plus forte que celle de son secteur privé chaque année depuis 1987.

Ce qui est intéressant est que la part du gouvernement dans le PIB n’a pas cessé d’augmenter quelque soit le parti au pouvoir, droite où gauche. La capture de l’économie française par la bureaucratie fut si forte que la tendance a la dépense publique toujours plus élevée n’a jamais été brisée. Simplement dit, ceux en charge de l’économie française ont organisé un système tel que le secteur public peut continuellement piller le secteur privé. Cette méthode institutionnalisée de vol déguisé a crée un cycle de décadence économique qui se nourrit de lui-même en se renforçant toujours plus ; les profits moins élevés des entreprises entrainent des investissements privés plus réduits qui entrainent à leur tour une croissance économique de moins en moins forte ce qui a pour résultat un taux de chômage de plus en plus élevé.

Le malaise économique français est dû à une faillite de la moralité publique. Les élites du secteur public non seulement détestent le secteur privé mais ils croient également qu’il est très «vendeur» de voler de l’argent aux entrepreneurs pour le donner aux employés du secteur public. Inutile de préciser que cette banqueroute morale du corps politique rend la situation inextricable - quand la population est bombardée par de la propagande déclamant que la création de richesse est sale, tandis qu’il est moralement permis à l’Etat de voler tous les gains privés, il va être difficile de créer un environnement favorable à la croissance économique.

La vérité est que les élites en France sont convaincues qu’une technocratie communiste est supérieure au capitalisme, et que cette croyance est acceptée par une large partie de la population. C’est pourquoi la solution pour la France n’est pas dans des réformes progressives du marché du travail, mais une révolution générale qui porterait au pouvoir des gens sensibles ayant un autre type de valeurs. Sur le court terme, les changements radicaux sont mis en veilleuse puisque les français votèrent l’année dernière pour encore plus de pillage et un élargissement de la technocratie communiste (le gouvernement met actuellement les bouchées double pour satisfaire cette demande). Bien entendu l'événement qui fera cesser la musique de jouer se produira quand les investisseurs étrangers cesseront de prêter à l’Etat français. Ce moment coïncidera probablement avec le départ du dernier entrepreneur français pour Londres, New-York où Shanghai - il où elle devra alors éteindre les lumières avant de souhaiter un triste « au revoir ».

Jusqu’à il y a peu, mon opinion, basé sur mon travail d’analyse, était que l’explosion de la crise de la dette française ne se produirait pas avant la période 2014 - 2017. Mais en voyant l'extraordinaire malfaisance de l’actuel gouvernement j’ai changé d’avis et je pense que la France est désormais particulièrement proche de l’abime. Attachez vos ceintures en Europe - le dernier pays du monde entièrement communiste va bientôt imploser.