dimanche 26 mai 2013

Manif pour tous : et maintenant quoi ?

Bien. Il semble que les manifestations contre le mariage gay et blablabla aient eu du succès ; c'est à dire que les foules étaient au rdv afin de protester contre une loi votée il y a quelques semaines sur pression de lobbys bien introduits dans les cercles du pouvoir actuel.

Bien. Cette loi ne bénéficie du soutien de quasiment personne puisqu'elle ne concerne pratiquement personne, y compris dans les milieux homosexuels qui s'en fichent totalement (encore une fois à l'exception du petit mais puissant lobby déjà cité). Rares sont ceux qui l'utiliseront, de même que peu utilisent le PACS. Bien au contraire, ce sont les hétéros qui y ont recours en très large majorité.

Bien. Et maintenant quoi ?

La manifestation d'aujourd'hui attira beaucoup de monde bien que nous ne sachions pas encore combien. Admettons qu'elle fut un succès. Admettons que ses participants ne "veuillent toujours rien lâcher". Mais lâcher quoi puisque la loi est passée et que le gouvernement actuel ne se rétractera jamais. Nous avons bien précisé "gouvernement actuel". Un gouvernement futur, voir un régime différent dans un futur pas si éloigné, c'est une autre histoire. Ce qui ne veut pas dire une histoire impossible, loin de là (à ce propos veuillez lire le post de Didier Goux).

Bien. Mais demain, on fait quoi après cette manifestation, supposons-le, "réussie" ? Que feront les manifestants d'aujourd'hui, demain, après demain, dans un mois où dans six mois ? Vont-ils redescendre dans la rue pour manifester contre un loi déjà votée qui ne sera PAS abrogée par le présent gouvernement ?
Nous parions que le mouvement essoufflera et nous parions que le gouvernement fait le même calcul, à juste titre.

A mois que...

A moins que ce mouvement ne se transforme et ne devienne un rassemblement fédérateur de toutes les oppositions au système actuel, indépendamment des partis en place qui mènent de toute manière la même politique en ce qui concerne l'économie et les affaires étrangères.
A moins que ce mouvement ne devienne le terreau d'idées nouvelles et concrètes dont nous avons besoin pour sauver un avenir que les politiciens d'aujourd'hui sont en train de compromettre si gravement qu'il n'est pas sûr que nous puissions nous en sortir sans cataclysme politique, social et financier. Voir pire.
Mais pour cela il faudrait pouvoir remettre en cause notre propre vision des choses, pour ne pas parler de superstitions, enkystée dans des utopies politiques, économiques et sociales datant de trois cents ans pour les plus anciennes. Pour cela il faudrait réaliser que nous avons besoin de solutions adaptées à notre époque et non pas au 18 eme siècle où au 19 eme siècle. Mais il faudra d'abord commencer par acquérir un regard neuf pour comprendre le monde dans lequel nous survivons.

Et ce n'est pas gagné.

Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

vendredi 24 mai 2013

Argentine : le marché immobilier à Buenos-Aires (partie 4) .

Nous voici arrivés à la fin de notre tour d’horizon du marché immobilier à Buenos-Aires.
Pour cette dernière partie nous explorerons les perspectives du marché pour le semestre à venir ainsi que quelques astuces pour ceux qui voudraient acheter où louer en ce moment à BA (1).
Enfin, nous verrons la signification de « l’escritura de recibo » par la notaire Maitre Iris Perez Serpa de Trujillo (2) et une entrevue avec le Président du CUCICBA (Collège unique d’agent immobilier de Bueno-Aires) sur la marché immobilier de Buenos-Aires (3).

1) Dominique Zigliara, agent immobilier agréé à Buenos-Aires.

Quelles sont les perspectives du marché ?

- Les achats ventes :
Au cours du  prochain semestre il ne faudra pas s attendre à une remontée des prix mais plutôt à une confirmation de la tendance à la baisse qui se produira mécaniquement par la réduction de l’écart entre les prix demandés par les vendeurs et ceux obtenus par les acheteurs. Les vendeurs qui ne souhaitent pas revoir leurs exigences se lasseront d attendre et retireront leurs biens de la vente.
Ceci aura un effet en decalé sur le marche locatif, dont le stock augmentera .  

- Les locations
Il faudra donc s’attendre à une augmentation du stock de biens en location et à un ajustement à la baisse des prix de location.
Il est difficile de prevoir l’ampleur que prendra celle ci. Nous pouvons cependant envisager deux scenaris possibles
a) une baisse reelle mais peu perceptible, du fait de l’inflation, le simple fait que les prix n augmentent pas équivalent à leur diminution de facto.
b) une baisse importante, si  le premier scénario se conjugue avec d’autres éléments encore hypothétiques tels que les résultats de l’échéance électorale d’Octobre ou une éventuelle “ ley de alquiler “( voir encadre entrevue ci-dessous avec le President CUCICBA )

Dans les 2 cas, il faudra attendre début 2014 pour dresser un bilan de l’activité locative
même si celle ci est  “dopée“ par la demande de meublés et de colocations, qui répond à l’attraction des universités de Buenos-Aires sur les étudiants des autres pays Sud Américains.


Les conseils et astuces

- Pour la vente :  la solution de « l’escritura de recibo » ( voir l’encadré de la notaire ci-dessous )
Les acheteurs étrangers sont favorisés car cela permet des économies de transferts et une sécurité qui sont des arguments de négociation non négligeable à l’heure de décider un vendeur. En ce moment c’est la solution à privilégier. Donc ne pas vous engager dans un achat sans signaler que c’est par ce biais que vous souhaitez acquérir, et exiger avant toute remise d argent ou signature la presence de votre notaire .
Dans le cas où vous seriez vendeurs et que vous ne souhaitez pas racheter immédiatement, le « escritura de recibo » est aussi votre solution. Avant de mettre votre bien en vente verifier aupres de votre agent immobilier agree CUCICBA la situation administrative actualisée. En effet, l’absence  d’information ou le non respect des obligations vendeur ( principalement le certificat COTI + être à jour de vos obligations fiscales ) aupres de l’administration argentine pourra ralentir, voir faire echouer l’opération .


- Pour la location :
Le fait que les loyers soient désormais exprimés en pesos va favoriser automatiquement les nouveaux arrivants. Un argument de négociation utile est d offrir une possibilité de règlement partiel ou total en euros ou dollars.
Deux solutions au problème de  la fameuse “garantie “ qui vous fera défaut en arrivant et qu'exigent encore beaucoup de propriétaires :
- Régler le loyer par semestre ou année d'avance.
- Signaler aux propriétaires que votre notaire est à leur disposition pour leur expliquer
la sécurité qu’offre la certification du contrat et du “ convenio de desalojo “ que vous leur proposez .

J'espère que ce tour d’horizon orienté sur l’aspect économique, aura été utile à tous et je me tiens à votre disposition pour repondre à vos questions et approfondir les points qui vous intéressent
Je vous propose de nous retrouver d ici quelques semaines avec un article sur l influence de l’architecture francaises et des architecte francais á Buenos Aires .

Dominique Zigliara - jdzigliara@inmobiliariatjp.com.ar



2) Le Mot de Maitre Iris Perez Serpa de Trujillo, notaire de la CCIFA à propos de l “escritura de recibo “ ?

L’escritura de recibo est un acte de vente  signé à Buenos Aires qui mentionne que les fonds représentant le montant de l’opération seront transférés depuis le compte bancaire de l’acheteur vers celui du vendeur. Une fois ce transfert constaté, vendeurs et acheteurs remettent au notaire le “ recu “ qui accredite que le transfert a bien été effectué d’une part et recu de l’autre : d’ou son nom d « escritura de recibo ».
En pratique, les comptes, qui doivent être détaillés, peuvent être situés dans une banque à l’ étranger et les transferts réalisés en dollars ou euros, d’une manière absoluement légale.

3) Entrevue avec Dct HUGO MENNELLA, président du CUCICBA, college unique d agent immobilier de la ville de Buenos Aires.

- Quelles sont les perspectives selon vous du marché immobilier à Buenos Aires

Apres 9 ans de hausse continue, les prix ont marqués une pause puis s’ajustent à la baisse. En 40 ans de carrière, et depuis que j’exerce la fonction de président de la CIA Chambre Immobilière Argentine, j’ai assisté plus d’une fois à ces revirements de tendance.
La place que j’occupe au CUCICBA, organisme neutre et de régulation, me permet de vous dire que  je ne suis pas inquiet.
Le pouvoir d’attraction de la ville de Buenos Aires, aussi bien aux niveaux national que régional ou International se renforce chaque fois un peu plus. Grâce à la faible importance du crédit, le marché immobilier n a pas été exposé ici à des paramètres bancaires directs. Je pense donc que d ici quelques années cette baisse sera reconnue comme le symptôme d une crise ... de croissance, et que d’ici un ou deux ans les prix s’équilibreront et reprendront une ascendance positive .

- Que pensez-vous de l’éventualité d’une «ley de alquiler» ( régulation des baux, avec droit au renouvellement et encadrement des hausses de loyers )?

Depuis 40 ans les projets se sont succédés, avec pour principal résultat de montrer les capacités de leurs rédacteurs en matière de rédaction de texte. Si aucun n’a vu le jour, c’est que cette intervention risquerait d’entrainer une crise du logement avec de graves conséquences que personne ne peut réellement souhaiter.    

Le CUCIBA est l’organisme en charge selon la loi 2340 /07, du contrôle et de la régulation de l'activité immobiliere dans la ville de Buenos-Aires .
Les honoraires de courtages immobiliers ne pourront être perçus que par des agents immobiliers immatriculés comme tels auprès du Collège. L’émission de factures ou la perception de commission hors de ce cadre est illégale et constitue un délit .
Vous pouvez consulter la liste des agents immobiliers agrées auprès du site www.cucicba.com.ar

mardi 21 mai 2013

Olivier Delamarche : Japon, dernier rale avant deces.

La France et la crise : n'ayez pas peur tout va bien !

Un jour, lors d'une émission de radio, un auditeur nous demanda pourquoi nous avions donné ce nom de Cochon sur Terre à notre Chronique. Nous lui avions répondu que c'était Léon Bloy et son Cochon sur Marne qui nous en avait donné l'idée.
 
Mais nous aurions pu tout aussi bien lui montrer les images ci-dessous, beaucoup plus symboliques et révélatrices, pour justifier le nom de notre blog.
 
 
Soldes au Virgin des Champs Elysées en dépôt de bilan.
 
 
 
 
idem.



Soldes au Virgin de Rouen
 


Soldes dans un supermarché Cora.



Soldes chez H&M.

 
 
Emeutes au Trocadéro.
 
 
 
 
 
 
 
Concluons avec Bernanos qui a vu mieux que la plupart des pseudo prophètes de l'avenir idéal marxiste où libéral, à quoi serait réduit l'homme de Cochon sur Terre :

​En détruisant, il se consomme. Cette civilisation est une civilisation de consommation, qui durera aussi longtemps qu’il y aura quelque chose à consommer. (…) Mais cette production monstrueuse, ce gigantisme de la production, est précisément le signe du désordre auquel, tôt ou tard, elle ne peut manquer de succomber. En détruisant, elle se consomme. En produisant, elle se détruit. La civilisation mécanique et concentrationnaire produit des marchandises et dévore les hommes. On ne saurait fixer de limites à la production des marchandises. La civilisation mécanique ne s’arrêtera de produire des marchandises que dans le moment qu’elle aura dévoré les hommes. (…) Et ce serait folie de la croire capable de rendre un jour heureux, dans un monde fait pour eux, ces hommes déshumanisés. Elle les détruira en périssant elle-même, ils périront avec elle, si de tels hommes peuvent encore prétendre au droit et à l’honneur de mourir.

En physique, c'est ce que l'on nomme l'entropie.
Dans une perspective individuelle où de la civilisation (plutôt ce qu'il en reste), c'est du nihilisme.
 
Mais notre Président Normal nous l'a assuré : le pire est derrière nous. C'est bizarre nous n'en n'avons pas le souvenir.

Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.




dimanche 19 mai 2013

Moyen-Orient : le vent soufle et tourne.

Depuis quelques semaines il semblerait que le vent soit en train de tourner rapidement en Syrie.
Dans un sens qui n’est pas défavorable au Président Syrien, loin de là.

Un signe que certains pourraient interpréter dans le sens que leurs superstitions leur commanderont mais qui, à notre avis, n’en demeure pas moins hautement symbolique et prémonitoire de ce qui pourrait bien se produire à moyen terme (à moins d’un coup de théâtre imprévu), le temps d’avoir réussi à digérer les multiples couleuvres que cela impliquera pour nous et nos chers alliés demokrates.
Le signe en question vient de Tunisie. Selon le mythe ambiant ayant trait au événements des deux dernières années qui ont secoué le Moyen-Orient, ce que la presstitute occidentale nommait encore il y a peu le « Printemps arabe » avec des trémolos d’excitation et de plaisir, détourné certes mais d’origine très probablement sexuelle étant donné les outrecuidance auxquelles ces évènements ont donné lieu, le « Printemps arabe » a donc débuté en Tunisie.
Notre ex-allié, le Président Ben Ali, soudain devenu dictateur sanguinaire et sans scrupule du jour au lendemain, dut faire face à une émeute dans laquelle toutes nos zélites virent leurs rêves d’utopie à propos de l’avenir du genre humain enfin sur le point d’être réalisé. Qui plus est en Tunisie, ce qui ne fit que redoubler les orgasmes de nos commentateurs médiatiques décervelés à l’idée que nous allions enfin pouvoir prendre exemple sur notre ex-protectorat.

Bref le meilleur des mondes était en train de naitre sous nos yeux. Mais nous n’y étions pour rien, bien au contraire... Ce qui explique pourquoi nous dûmes à toute force être pour quelque chose dans tous les évènements qui suivirent, quitte à les provoquer nous-mêmes. Le prix importe peu pour ceux qui veulent être dans le sens de l’histoire...

Donc, la Tunisie, ce pays où le paradis sur terre était censé être sur le point d’être instauré sous peu, est à présent un pays en proie à une forte instabilité politique, à situation économique épouvantable et, pour arranger le tout, à des hordes de salafistes qui sèment la pagaïe autant qu’ils le peuvent afin de finir par renverser le régime et prendre le pouvoir.

Et bien, figurez-vous, chers lecteurs, que la Tunisie qui avait rappelé son ambassadeur de Syrie il y a deux ans (sous pression ?), probablement pour protester contre les supposées exactions du régime commises par les terroristes financés par nos alliés démokrates saoudiens et qataris, Tunis donc vient de demander à Damas si les relations diplomatiques pourraient être rétablies entre les deux pays et ouvrir à nouveau son ambassade à Damas.
N’est-ce pas extraordinaire, chers lecteurs, qu’un état demande le rétablissement des relations diplomatiques avec un régime en train de s’écrouler sous l’opprobre générale ?
Ils sont fous ces Tunisiens !
Où alors ils voient loin car moins emprisonnés par leurs superstitions politiques que leurs voisins d’outre Méditerranée...

Car effectivement la situation s’améliore nettement depuis plusieurs semaines pour le Président Bashar Al Assad et son gouvernement.
Plusieurs raisons à cela :

1) Militaires. Tout d’abord nous avons vu la série de défaites sévères infligées par l’Armée Arabe Syrienne aux terroristes financés et soutenus par nos grands alliés démokrates qataris, saoudiens et compagnie. Du fait des succès des opérations menés par les militaires de l’AAS, les lignes de ravitaillement des terroristes étrangers et des « rebelles » syriens semblent totalement coupées du côté de la frontière libanaise (Homs et Hama) et sévèrement restreintes du côté de la frontière jordanienne. Cela provoqua des effets immédiats sur le terrain : les terroristes semblent à court de munitions et de matériel et sont en train de perdre tous le terrain qu’ils avaient occupé depuis deux ans, souvent suivant un simple retrait stratégique de l’armée syrienne. Mais le fait est qu’ils battent en retraite sur tous les fronts, y compris dans le Nord comme à Idlib par exemple.

2) L’attaque israélienne a provoqué une violente réaction de la part des autorités russes, à commencer par le nouveau mâle dominant du Moyen-Orient : Le président Vladimir Poutine. Immédiatement après l’attaque israélienne Vladimir Poutine à appelé Bibi Netanyahou (qui se trouvait à Shanghai) à qui il a remonté les bretelles façon KGB en colère, parait-il, en le menaçant de représailles si Israël poursuivait ses attaques contre la Syrie. Ce qui a conduit Bibi à se précipiter à Sotchi afin d’atténuer la fureur de l’ours Vladimir en produisant des explications qui ont paru suffisamment vaseuses au Président russe pour que ce dernier déclare froidement qu’il avait déjà où qu’il était sur le point de procurer à la Syrie des batteries S300 dans les délais les plus brefs afin que l’état syrien puisse se défendre contre les attaques extérieures menaçant sa souveraineté.

The S-300 systems have been modernized repeatedly to remain state-of-the-art airplane- and rocket-destruction machines. The S-300PMU2 Favorit can launch six missiles at once, each capable of destroying aircraft flying at several times the maximum speed of the F-16 and F-22 fighter jets – the staples of the Israeli and US air forces, respectively – as well as intercepting ballistic targets. They can be suppressed or sabotaged by ground troops, but it is a tricky task. All this is to say, that the risk and cost of air attacks against Syria would rise dramatically (more on that directly below).

However, any attempts by foreign powers to enforce a no-fly zone over Syria, as was done in Libya in 2011, would end in what Igor Korotchenko, the editor of the Moscow-based National Defense magazine, described as “dozens of destroyed aircraft and coffins covered by star-spangled banners. Unacceptable.”
(Sources : RIA Novosti - 14.05.2013)

La présence de ces batteries de missiles S300 a/aura pour conséquence d’annuler toute supériorité aérienne des Israéliens sur son voisin et condamner ainsi Israel à ne plus pouvoir attaquer la Syrie, où le Hezbollah, selon ses désirs où ses nécessités, y compris du Liban puisque les S300 ont un rayon d’interception suffisant pour détruire tout attaquant se trouvant dans l’espace aérien libanais. A moins d’accepter des pertes importantes. On parle aussi de livraison de batteries de missiles sol-mer qui empêcherait des livraisons d’armes aux terroristes par la mer.
Mais les Russes n’en restèrent pas là. Dans la foulée, la Russie annonça la création d’une flotte russe de la Méditerranée dont les cinq premiers navires viennent de  franchir le canal de Suez et se dirigent actuellement vers la Syrie. On parle également d’y ajouter un sous-marin nucléaire.

3) L’opposition est déchirée comme jamais, à tel point que personne ne sait qui les USA et leurs alliés pourront bien faire siéger à la fameuse conférence projetée par Kerry et Lavrov. Il y a de forts doutes à propos de cette conférence, et beaucoup pensent même qu’elle ne pourra pas avoir lieu faute de participants. De plus l’opposition divisée soutenue par les Occidentaux n’a aucune autorité sur le terrain. Et pour cause.

4) En effet il apparait de plus en plus clairement que les seuls véritables combattants sur le terrain sont ceux de Al Nusra, autant dire AL Qaéda. Or, ce sont ceux-là qui paniquent de plus en plus les USA et certains de leurs alliés : les Saoudiens, les Jordaniens et les UAE qui, eux, se retrouvent de plus en plus à couteaux tirés avec les Qataris et les Turcs qui soutiennent envers et contre tout les FM dont ne veulent à aucun prix les premiers. Bref, le chaos et la haine règnent sans partage au sein de l’opposition et entre ses soutiens. Il en ressort que les USA sentent de plus en plus clairement qu’il sera impossible d’obtenir une union de l’opposition et que cela fait le jeu d’Al Qaéda, seule force combattante efficace sur le terrain, bien qu’en pleine déroute actuellement.

5) Du coup les Occidentaux hésitent de plus en plus sur la conduite à tenir et sur leur soutien à l’opposition qui ne profite qu’à ceux qu’ils redoutent : Al Nusra.

'The debate within the foreign policy community about Syria continues to rage, with no decisions forthcoming. As a senior analyst in the military intelligence community remarked to us: “for every reason in favor of taking action, there is an equally compelling reason not to. We just can’t puzzle out how to make this work for us.”

C’est pourquoi les USA et Kerry ont accepté la tenue d’une conférence en s’alignant pratiquement sur la position que les Russes ont toujours soutenu. Le seul point majeur d’achoppement reste la condition naguère posée par les Occidentaux sur le départ du Président Assad avant que toute négociation ne s’engage. On se demande bien pourquoi. Et aujourd’hui la situation rend cette précondition impossible. Les Occidentaux devront donc en passer par là s’ils veulent une négociation et éviter l’implosion du pays et la mainmise d’AL Qaéda sur ce qui restera du pays.

6) L’erreur stratégique et politique monumentale de Erdogan et Davitoglu qui misaient, comme tous les autres, sur un chute rapide du Président Assad a désormais des conséquences en Turquie même, comme les attentats de la semaine dernière l’ont montré. Politiquement, c’st un revers très grave pour Erdogan car la majorité des citoyens turcs ne veulent pas de guerre ni d’intervention en Syrie, sans comp que nombreux sont ceux qui sont hostiles aux terroristes qui opèrent en Syrie. Maintenant que ces derniers opèrent en Turquie, Erdogan risque d’en payer le prix fort comme on peut voir avec les manifestations contre lui qui se sont déroulées après les attentats.

7) Lassé de ce que beaucoup considèrent comme un "lâchage" de leurs "alliés" par les USA, il semblerait que les Saoudiens aient entrepris d'agir par eux-mêmes et aient ouvert des négociations avec l'Iran à propos d'un partage d'influence au Liban notamment. A noter qu'il a déjà été question récemment de contacts entre Damas et Ryiad. Gageons que les discussions parallèles sont en cours dans toute la région entre acteurs régionaux, courtcircuitant ainsi les Occidentaux sur lesquelels ils ne peuvent plus compter.

Bref, c’est le chaos.
Et il apparait à de nombreux acteurs, même s’ils l’avouent avec embarras, que la sortie du chaos ne peut passer que par le maintien du Président Assad au pouvoir. Cela pourrait éviter le chaos non seulement en Syrie mais également dans tout le Moyen-Orient. Car il est certain que les événements syriens sont en train d’entrainer l’Irak dans un spirale très dangereuse qui pourrait déboucher là aussi sur une guerre civile dans laquelle AL Qaéda à nouveau les pyromanes. Il suffit de voir le nombre d’attentats qui se produisent en Irak chaque jour.
Comme en Syrie d’ailleurs.
Et maintenant en Turquie.
Et demain dans la Péninsule arabique ?
Même en israël, de nombreuses voix se font entendre pour prôner le maintien du Président Assad au pouvoir, même s’il est hostile à l’état hébreu selon l’adage « qu’il vaut mieux un diable que l’on connait qu’un diable que l’on ne connait pas ».

Alors à quand la réouverture de nos ambassades à Damas ?

Pendant ce temps là, tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

lundi 13 mai 2013

Syrie : un de nos alliés "cannibale" oeuvrant pour la démokratie...

Voilà comment nos chers "alliés" terroristes, qualifiés par les journaleux de la presstitute occidentale de "rebelles", "révolutionnaires" et bla bla bla... se comportent réellement sur le terrain : en cannibales.

Voici le lien vers l'article du Times Magazine qui relate cette histoire atroce (ici) et voici le lien vers la vidéo en question (ici) dans la quelle nous pouvons voir l'un des chefs de la brigade "modérée" Al Farouk (ces "alliés" si modérés et grands démokrates que nos gouvernants bien aimés et la presstitute dans son ensemble portent aux nues face à la sauvagerie des "extrémistes" de Al Nusra, ceux-là mêmes que nous armons et entrainons depuis deux ans contre un régime laïc), Khalid al-Hamad, dont le nom de guerre était Abu Sakkar ; on le voit oeuvrer pour la propagation de la démokratie, la paix, et l'amour universel : il est face à un cadavre de soldat syrien dont il s'approche pour lui découper le coeur puis le manger face à la caméra en beuglant :

“I swear we will eat from your hearts and livers, you dogs of Bashar, Allahu akbar”

A noter que le Times Magazine prend bien soin de préciser que la vidéo a été authentifiée et que la véracité des faits a été corroborée par des proches de notre "allié" cannibale mais si "modéré" et adepte de la demokratie la plus authentique qui soit...

Il semblerait que cet abominable individu ait été tué par l'armée syrienne ce week-end. Mais il n'était pas le seul "modéré" soutenu par nos gouvernements bien aimés. Il y en a bien d'autres encore quoiqu'il semblerait que depuis quelques semaines l'armée syrienne se charge sérieusement d'en diminuer le nombre sur le terrain.

dimanche 12 mai 2013

Reyhanli : 2 attentas à la voiture piégée...

2 attaques successives à la voiture piégée ont secoué la ville frontière de Reyhanli, hier Samedi 10 Mai.
Immédiatement le concert hystérique des vierges effarouchées occidentales, turques et compagnie ont accusé la Syrie et son gouvernement d’en être les auteurs, sinon les commanditaires.
Sans aucune preuve, comme d’habitude. A moins qu’une lourde pathologie mentale n’en tienne lieu. Ce qui devrait être le cas au sujet de nos gouvernants bien-aimés, tout REBT (Représentants Exclusifs du Bien sur Terre, voir notre lexique à ce sujet) qu’ils soient.

« Usual suspects ».

Réaction à chaud de l’un des plus touché d’entre eux, Davutoglu :

"We know that the people taking refuge in Hatay have become targets for the Syrian regime," he said. "We think of them as the usual suspects when it comes to planning such a horrific attack."

Davutoglu utilise le terme « usual suspects » sans se rendre compte qu’il pourrait parfaitement lui être appliqué, c’est le moins qu’on puisse dire, lui qui est l’un des piliers de cette guerre menée de l’étranger contre la Syrie, lui qui permet à nos alliés terroristes de s’entrainer sur le territoire turc, lui qui autorise la livraison d’armes aux terroristes étrangers en Syrie à partir de la Turquie, lui qui est l’un des plus ferme soutien avec le Qatar des Frères Musulmans, eux-mêmes alliés au front Al Nusra et à Al Qaeda.

De toute manière, il n’y aurait absolument aucun intérêt ni aucun bénéfice pour le régime syrien à perpétrer des attaques de ce genre en Turquie pour plusieurs raisons.

1) Cela ne pourrait que mettre de l’eau au moulin de ceux qui poussent Obama à entrer dans la guerre en Syrie, les néo-cons et les « liberal hawks » notamment, soutenus par les Qataris et les Turcs.
2) La ville est envahie de 300.000 réfugiés syriens. Quel intérêt y aurait-il pour le gouvernement à tuer ses propres citoyens qui ne lui sont pas forcément hostiles contrairement à ce qu’on raconte.
3) Ce que peu ont dit mais qu’il faudrait prendre en compte : les habitants turcs de la ville de Reyhanli seraient majoritairement alaouites, c’est à dire ceux qui, comme par hasard, sont pro Assad, cela d’après le journaliste turc Mahir Zeynalov.
4) Pourquoi prendre le risque de provoquer une intervention des REBT (Représentants Exclusifs du Bien sur Terre) alors que l’armée syrienne est précisément en train de mener plusieurs grandes offensives victorieuses contre les terroristes qui sont chassés de nombreux points stratégiques du pays
Cela ne tient tout simplement pas debout.

Dans le contexte général il est évident que le gouvernement syrien ne peut pas être un « usual suspect » contrairement à ce que clame Davutoglu qui se trouve, lui, dans une position très difficile du fait de son soutien depuis le départ aux terroristes et aux opposants à Assad, et la tournure des événements en Syrie qui ne ressemble pas du tout aux espoirs escomptés par les fomenteurs de la guerre civile : le Qatar, la Turquie principalement, la France et l’Angleterre secondairement. D’une rapide révolte qui aurait du emporter le régime en quelques semaines, on est tombé dans une guerre civile qui  menace de plus en plus de semer le chaos dans tout le Moyen-Orient, y compris en Turquie. Sans parler de la remontée en puissance d’Al Qaéda, résultat de toutes ces brillantes extrapolations.

Parlant de « usual suspect », nous pouvons sans trop de crainte de nous tromper, nommer Al Qaéda et Al Nusra, nos alliés que les USA ont fini par placer sur leurs listes des organisations terroristes tandis que la France et l’Angleterre se sont opposés   à la demande du gouvernement syrien de placer Al Nusra sur la liste des organisations terroristes de l’ONU il y a un mois...

Syria’s ambassador to the United Nations says the al-Nusra Front terrorist group has claimed responsibility for carrying out at least 600 acts of terror in the past year.

In a Friday address to a UN Security Council session, Bashar al-Jaafari slammed the al-Qaeda-linked group for attacking hospitals and schools, desecrating holy places, assassinating religious figures, and abducting UN personnel.

Jafaari also strongly denounced a number of UN members for supporting armed groups in Syria.
 
Diplomats have said the UN Security Council will add the al-Qaeda-linked al-Nusra Front to its sanctions blacklist next week.

As a result, the group will be subject to a global asset freeze from Tuesday onwards.

This comes as the Syrian government asked the Security Council to blacklist al-Nusra last month, but the request was blocked by Britain and France.

Al-Nusra, which has been already designated as a terrorist organization in the US, has gained notoriety for bombings across Syria.

(Sources : Press TV - 05.11.2013)

Effectivement Al Nusra aurait tout intérêt à enclencher des livraisons d’armes massives de la part des USA aux « insurgés » puisqu’au bout du compte, comme déjà dit ici, et ce en dépit des soit disant précautions prises pour éviter que les armes ne tombent entre de mauvaises mains, ces dernières aboutissent inéluctablement chez les islamistes d’Al Nusra et de Al Qaéda, puisque c’est la même organisation.

Il parait évident que toutes les fausses attaques au gaz sarin, les soit disant massacres etc... attribués à l’armée syrienne, ne sont que des tentatives destinées à obliger les USA à s’engager dans le conflit, que ce soit en décrétant une « no fly zone » (ce qui serait inefficace), et/où en fournissant massivement les terroristes combattant le régime syrien en armement lourd, ce que les USA se sont obstinés à refuser depuis le départ, avec d’excellentes raisons pour ce faire. La situation libyenne est le témoin irréfutable pour nous montrer ce que donnerait une victoire des terroristes au Moyen-Orient.

C’est pourquoi il ne serait pas étonnant que les attaques à la voiture piégée (grande spécialité de Al Qaéda) de Reyhanli ne soient qu’une enième tentative pour forcer la main des USA. Al Nusra-Al Qaéda a déjà revendiqué 600 attentats à la voiture piégée rien que pour l’année 2012, en Syrie.
Pour ces gens-là c’est un jeu d’enfant.
Alors quand il s’agit de faire face à une situation militaire devenue soudain très délicate, tout devient bon pour renverser la vapeur afin de récupérer ces armes de l'Occident qui servira ensuite contre lui une fois le régime Assad renversé (s'il l'est). Comme en Libye.

Mais pour le moment, tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

lundi 6 mai 2013

Syria: the “rebels” used sarin gas... So what?

Crash! Bang! Dear readers, what a hangover!

After spending months and months of outstanding and humanistic efforts seeking to convince us of the use of sarin gas by the Syrian government against its own population, it is now most probable that, on the contrary, our “terrorist” allies would be committed to this type of expedients.

And, believe me, this is not a whim of your Pig-on-Earth’s Chronicle.
Carla del Ponte stated herself in an interview last Sunday:

"There are strong, concrete suspicions but not yet incontrovertible proof of the use of sarin gas, from the way the victims were treated".

“This was use on the part of the opposition, the rebels, not by the government authorities," she added.

Ouch, ouch, Fathead!

Unbelievable, our martyred allies, our persecuted allies, our so deserving allies who are so demokrats, and everything… All the same, we have been told each and every ways for months, for years (already two years), that the government forces were the “bad” ones and that the “rebels” were the good ones… And that the latter were so kind that they had to be armed urgently to avoid being gassed by the forces of the bad President Assad, the new Hitler (to say the least !) of the Middle-East, like before him Saddam who was our great ally against Iran and really used sarin gas against his Shiite population later. But the fact is that we, apostles doing good on earth, had our minds on other matters while Saddam was committing his atrocities, otherwise we would have intervened immediately to stop that scandal. Except when the cheap lecturing of our leaders authorizes to direct gases towards, naturally, Shiites, Alawites...

We will see very shortly how it goes at the humanist reactions of our beloved leaders. And then we will also see that the famous “red line” is just smoke and mirrors and… sarin gases of course. In particular when our dear allies use it.

Let’s assume that we will soon deserve a flood of apologies for the non-intervention and non-condemnation of this bullshit by the great souls who are leading us to the … abyss.
Did our allies use sarin gas against the government forces and the population?

So what?

Mind your own business and don’t surf the internet reading blogs that should be shut down and their authors dispatched to re-education camps urgently for disturbance of law and order.

But for now everybody is happy in Peag on Earth, the Brave New World.

Syrie : les rebelles utilisent du gaz sarin ; et alors ?

Patratra, chers lecteurs, quelle gueule de bois !

Après des mois et des mois d’efforts méritants et humanistes pour tenter de nous convaincre que le gouvernement syrien utilisait du gaz sarin contre sa propre population, il semblerait désormais plus que probable que ce soient au contraire nos alliés «terroristes» qui seraient des adeptes de ce genre de procédés.

Et ce n’est pas une lubie de la Chronique de Cochon sur Terre, croyez le bien.
C’est Carla del Ponte elle-même qui l’a déclaré lors d’une interview hier Dimanche. Au cas où vous l'auriez oublié, Mme Del Ponte fait partie de la Commission d'Enquête Indépendante de l'ONU sur les violences en Syrie et elle fit partie du Tribunal Pénal International qui jugea les crimes commis en Yougoslavie (surtout voir exclusivement ceux commis par les serbes et leurs alliés) :

"Il existe des suspicions fortes et concrètes, mais pas encore de preuve incontestable, de l'emploi de gaz sarin, sur la base de la manière dont les victimes ont été soignées"
Et elle a ajouté :

« le gaz aurait été utilisé par les rebelles et non par les forces gouvernementales. »

Aïe, ouille l’andouille !

Pas possible, nos alliés martyrisés, nos alliés persécutés, nos alliés si méritants et si démokrates et tout et tout... Pourtant on nous avait bien dit sur tous les tons depuis des mois, des années (deux déjà) que c’était les forces gouvernementales qui étaient les « méchants » et les « rebelles » les gentils... Et ces derniers étaient si gentils qu’il fallait les armer de toute urgence pour éviter qu’ils ne se fassent gazer par les forces du méchant Président Assad, le nouvel Hitler (au moins !) du Moyen-Orient, comme Saddam avant lui, après avoir été notre grand allié contre l’Iran et après qu’il eut utilisé, lui, pour de vrai du gaz sarin contre sa propre population shiite. Mais il est vrai que nous, les apôtres du bien sur terre, nous avions la tête tournée ailleurs tandis qu’il commettait ces atrocités sinon nous serions intervenu pour faire cesser ce scandale.
A moins que la moraline à deux balles de nos gouvernants ne l'autorise que lorsque le gaz se dirige naturellement contre des shiites ; où des allawouites...

Nous verrons cela très rapidement aux réactions humanistes de nos gouvernants bien-aimés. Et puis nous verrons aussi combien la fameuse «ligne rouge» n’est qu’une vaste... fumisterie... au sarin bien entendu. Particulièrement lorsque ce sont nos chers alliés qui l’utilisent.

Parions que nous allons avoir droit un déluge d’excuses pour expliquer la non-intervention et la non-condamnation de ces saloperies par les grandes âmes qui nous dirigent... vers l’abime. Sans compter une probable contre-enquête diligentée par des appointés de service qui conclura que la première n'est pas valable pour des causes inconnues pour le moment mais que dans tous les cas de figure les rebelles sont peut-être "coupables mais certainement pas responsables". Comme leur sponsor le Ministre des Affaires Étrangères de la France en son temps.

Nos alliés ont utilisé du gaz sarin contre les forces gouvernementales et la population ?
Et alors ?

Mêlez-vous donc de ce qui vous regarde et ne surfez pas sur internet à lire des blogs qu’il faudrait fermer et dont les auteurs devraient être envoyés en camps de rééducation d’urgence pour cause de trouble à l’ordre et à la moraline public.


Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

dimanche 5 mai 2013

Attaque israélienne en Syrie : conséquences ?

Hier dans la nuit l’aviation israélienne a lancé plusieurs attaques contre des installations militaires syriennes, y compris le désormais fameux centre de recherche déjà attaqué en Janvier ; supposément afin de détruire des missiles iraniens en transit à destination du Hezbollah libanais.
Aujourd’hui, on nous ressert le même refrain.

Et il n’y a pas de raisons de ne pas y croire.
A la condition de ne pas penser que ce soit la seule et unique cause de ces attaques, puisqu’il semble qu’il y en aurait eu plusieurs, bien que pour le moment les rapports soient assez confus.

Le timing.

Pourquoi Israël prend-il le risque d’attaquer des installations militaires syriennes maintenant ?
Les missiles, certes.
Mais il y a probablement une autre raison que le gouvernement syrien a immédiatement dénoncé : un appui non déguisé pour aider les terroristes aujourd’hui en pleine déroute. Car depuis deux semaines l’armée syrienne est en train de refouler les terroristes tout azimuts, à Damas, Otaiba, Jobar, Homs etc... De son côté, le Hezbollah s’est lancé dans la partie, venant de l’Ouest, c’est à dire de la frontière libanaise, et il semblerait que ce renfort fût extrêmement efficace, notamment pour couper les routes d’approvisionnement en armes et munitions provenant du Liban des terroristes sponsorisés par nos alliés démokrates qataris et saoudiens.

Avec cet arrière plan d’offensive victorieuse de l’armée syrienne et du Hezbollah contre les terroristes, comment interpréter l’attaque israélienne ?
A notre avis elle montre la crainte principale des israéliens : que la déroute de plus en plus probable des terroristes ne renforce considérablement la position du Hezbollah, d’une part ; d’autre part, que cela ne permette à ce dernier de recevoir sans restrictions toutes les armes et les missiles, anti-aérien entre autres, qui lui sont si nécessaires pour lutter contre une éventuelle intervention israélienne au Liban. Ce qui annulerait de ce fait la supériorité israélienne et rendrait presque impossible toute attaque de Tsahal contre le Liban et le Hezbollah.

En tentant d’affaiblir l’armée syrienne au moment où celle-ci parait remporter de grandes victoires sur le terrain contre les terroristes, Israël pourrait tenter non pas de renverser la situation mais de faire durer les affrontements aussi longtemps que possible pour empêcher chacun des adversaires de remporter la victoire et poursuivre ainsi la destruction du pays tout en épuisant les deux adversaires jusqu'à les rendre impotents. Et affaiblir ainsi la position du Hezbollah mécaniquement, si l'on peut dire.
Mais quelques attaques aériennes israéliennes peuvent-elles changer quoi que ce soit à la situation syrienne au sol ?

Probablement pas.
Et ce d‘autant moins que ni Israel, ni les USA, ni personne ne veut intervenir au sol en Syrie, ce qui serait la seule possibilité de changer le cours des événements en défaveur du gouvernement.
C’est pourquoi nous pouvons affirmer sans trop de crainte de nous tromper que, d’ores et déjà, cette attaque aura des répercussions favorables pour le régime syrien plutôt que pour les terroristes et l’opposition ; elle accrédite en effet la thèse gouvernementale d'une l’alliance de facto entre les terroristes salafistes et Israël. De plus cela n’affaiblira certainement en rien l’armée syrienne ni ne pourra l’empêcher de poursuivre et d’éliminer les terroristes. Pour couronner le tout cela démontre une fois de plus que l’objectif du soutien des terroristes en Syrie par les USA et autres n’est pas la protection de la population contre un régime odieux mais bien plutôt la destruction du  pays lui-même, où en tout cas son affaiblissement si grand qu’il ne sera plus capable d’intervenir efficacement dans la région, contre Israël notamment. 
Comme déjà dit. 
De cela, les arabes sont en train de prendre pleine conscience. Gageons donc que l’attaque israélienne ne fera que la renforcer. Cela aura pour effet d’amoindrir encore le nombre de volontaires s’engageant dans les rangs de la supposée FSA, tandis que, bien au contraire, non seulement les défections dans ses rangs augmenteront mais aussi l’engagement de nombreux syriens dans l’armée syrienne, comme il semble que ce soit déjà le cas depuis quelques temps.

Autre chose est à noter : les avions israéliens ne semblent pas s’être aventurés en territoire syrien, se contentant de tirer leurs missiles du Liban. Ce qui accrédite la thèse de l’efficacité redoutable du système de défense anti-aérien syrien, fourni par les russes, qui possèdent les meilleurs équipements anti-aérien du monde, notamment les fameuses batteries S300 et S400 (ces dernières, les plus récentes, ne sont pas exportées et sont réservées à la Russie). En revanche, cela nous montre la réticence des Israéliens à affronter lé défense anti-aérienne syrienne et cela nous renforce encore dans notre hypothèse : il n’y aura pas d’attaque contre la Syrie de la part des USA où des Européens.

Les attaques israéliennes furent probablement des erreurs sur le plan psychologiques car elles renforceront le gouvernement syrien et le légitimeront encore plus aux yeux des populations arabes, y compris aux yeux de ceux qui ne le soutenaient pas jusqu’alors. Il sera encore plus évident pour eux que le gouvernement Syrien est le seul gouvernement arabe s’opposant à Israël et soutenant la cause palestinienne, alors que tous les autres ne sont que des clients des USA, soutiens inconditionnels d’Israël. De ce fait le soutien de ces derniers aux terroristes en Syrie ne fait que confirmer les affirmations du gouvernement syrien depuis le début des troubles : ce n’est pas une révolution populaire mais bien une attaque organisée et soutenue de l’étranger, avec des mercenaires étrangers dans leur majorité, ayant pour but de détruire la Syrie, seul défenseur des Palestiniens parmi les états arabes.

Souvenons-nous que jamais le prestige de Nasser ne fut si grand qu’après l’échec de Suez : il devint un héros pour le monde arabe. 
Un échec en Syrie de nos « alliés » fera t’il du Président Assad un héros pour le monde arabe ?

C’est possible.

Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

samedi 4 mai 2013

Argentine : le marché immobilier à Buenos-Aires (partie 3).

Situation du marché immobilier locatif à Buenos-Aires.

par Dominique Zigliara

Partie 3

 Le marché locatif est toujours dynamique à Buenos-Aires pour deux raisons :

à cause de la situation économique changeante des Portenos ;
à cause de la faible protection du statut locatif.

Le marché des appartements meublés est soutenu principalement par la demande croissante des étudiants et des jeunes professionnels sud-américains venus achever où perfectionner leur cycle d’étude dans les universités où écoles argentines réputées et  peu couteuses.

Etant donné la période de l’année dans laquelle nous nous trouvons, cet article est plutôt destiné aux locataires qu’aux bailleurs où aux investisseurs.
Les prix étant désormais quasiment tous exprimés en pesos, ils sont sujets à une augmentation inférieure au cout de la vie. Buenos-Aires est une ville dans laquelle l’accès au logement est aisé et qui bénéficie d’une offre variée qui va de la maison où partie de maison (ph) jusqu’à l’appartement de type hausmanien en passant par la tour ultra moderne contenant piscine, salle de sport etc...

Les différents types de contrats.

Les appartements non-meublés se louent pour une durée de 24 mois ; les charges, les impôts et les services sont à la charge du locataire en sus du loyer.
Les appartements meublés et équipés prévus pour des séjours de courts où moyens termes sont généralement de six mois renouvelables et incluent les charges, impôts et services.

Les conditions de location.

Un passeport valide
Le premier mois de location
Un dépôt de garantie de un mois à un mois et demi
Les honoraires d’agence qui se montent à un où deux mois de loyer en fonction de la durée du contrat.
Les frais de notaire, très modiques, qui devra «certifier» la signature du locataire sur le contrat ainsi que sur le « convenio de desoccupacion ». Ce document permet au propriétaire de récupérer son bien en cas de contentieux par le biais d’une procédure rapide.

Conseils et astuces.

Les français en général bénéficient d’un à priori favorable de la part des Argentins et des Portenos en particulier.
En ce moment il est plus avantageux de louer des appartements meublés dont les loyers incluent charges, impôts et services car ces derniers augmentent de manière imprévisible mais plus rapidement que les loyers.
Les grands appartements dans les secteurs résidentiels sont proportionnellement plus avantageux car ils ont des couts d’entretien plus élevés ce qui implique que les propriétaires préfèrent les louer plutôt que de les laisser vides.
La possibilité de payer en devise étrangère (dollar US où Euro) est un atout très important à faire valoir auprès de certains propriétaires.
Dans tous les cas de figure, il faut privilégier les biens administrés par l’agence qui vous loue l’appartement car cela vous permet de récupérer plus facilement votre caution.
Ne pas perdre de vue qu’il n’y a pas de droit au renouvellement automatique des baux et que les loyers ne sont ni encadrés ni plafonnés.

Les prix.

A retenir que la différence de prix entre meublés et non-meublés s’est estompées. Par conséquent les prix indiqués ci-dessous représentent le prix global à prévoir pour une location quelle qu’elle soit en fonction des surfaces et des quartiers bien évidemment.

studio : ARS$ 2.500 à ARS$ 5.000
2 pièces : ARS$ 3.000 à ARS$ 6.000
3 pièces : ARS$ 4.000 à ARS$ 9.000
4 pièces : ARS$ 5.000 à ARS$ 14.000

Les grands appartements où maisons d’une surface de 150 mètres carrés à 250 mètres carrés où plus, se louent entre ARS$ 8.000 et ARS$ 18.000.
Le marché haut de gamme (appartements où maisons de plus de 250 mètres carrés à 500 mètres carrés, 4/5 chambres, terrasses, jardins) est redevenu plus accessible du fait qu’il est désormais exprimé en pesos (ARS$ 15.000 à ARS$ 30.000).
Les garages constituent un marché à part. Leur valeur ne cesse de monter et ils se louent facilement entre ARS$ 500 et ARS$ 1.400.

Les perspectives du marché locatif à Buenos-Aires sont directement reliées à l’évolution des prix achat/vente mais aussi à une possible modification de la loi sur les baux dite « ley de alquiler ». Nous développerons ces points spécifiques dans notre prochain article qui terminera ce tour d’horizon 2013 du marché immobilier à Buenso-Aires.

vendredi 3 mai 2013

Thomas Fabius : faites vos jeux, rien ne va plus !

Eh bien oui, chers lecteurs, c’est le jeu !
Avouons que nous ne sommes pas particulièrement au courant des règles censées en définir les contours, mais c’est le jeu.
Le jeu, on vous dit !
Eh bien, oui, le casino quoi : la roulette, le black jack, le chemin de fer où peut-être le poker...
Le poker menteur naturellement.
Eh oui, cher lecteur, c’est un passe temps et un gagne temps apparemment, des plus politiquement correct puisque c’est le fils de l’ex-premier ministre de la France qui le pratique.
Avec un certain succès, il faut bien en convenir.

Car acheter un appartement de 280 mètres carrés pour € 7.000.000 (€ 25.000 par mètre carré), il faut sacrément bien jouer pour en payer les mensualités ; y compris si on a emprunté sur 30 ans...

Justement calculons.

Nous avons simulé un emprunt à 30 ans et un autre à 15 ans sans apport puisque le bambin est chômeur.
Voici les résultats :

1) Emprunt de € 7.000.000 sur 30 ans à un taux de 3.5 %, cela nous donne 360 mensualités d’un montant de € 31.433. Le montant des intérêts payés au bout de trente ans se montera à € 4.315.926 pour une somme totale de € 11.315.926.
2) Emprunt de € 7.000.000 sur 15 ans à un taux de 3.5 %, cela nous donne 180 mensualités d’un montant de € 50.041. Le montant des intérêts payés au bout de quinze ans se montera à € 2.007.520 pour une somme totale de € 9.007.520.

Dans le cas 1, il faut que le petit chéri paye la douce somme de € 377.196 pour rembourser ses mensualités uniquement.
Dans le cas 2, le remboursement se monterait à € 600.492 par an !

Ensuite...
Comment « ensuite » ?
Eh oui, mon bon monsieur, faut bien vivre !
Heureusement qu’avec € 377.196 où € 677.196 de revenus au jeu il n’est pas encore imposé au barème de 75 % décrétés par le boss de papa. Mais puisqu’il faut bien vivre, gageons que notre joueur à la petite semaine doit bien gagner encore le double de ce qu’il doit payer pour vivre dans son appartement...

Ben dites donc mon bon monsieur, çà rapporte la socialie !

Surtout quand on est chômeur et qu’on ne paye pas d’impôts sur le revenu... Cela doit aider quelque peu...

Sauf que dans ce cas là, un banquier devrait peut-être vous demander une caution un peu sérieuse, un collatéral comme on dit. A ce sujet, le ministère de papa a répondu que le papa en question n’avait rien à faire avec cette histoire d’appartement. On peut le comprendre puisque le Sinistre des Affaires Etrangères de la France n’a pour patrimoine que € 6.000.000 !
D’ailleurs, à propos du papa, notre Sinistre des Affaires Etrangère, nous avons noté un détail qui nous a semblé un peu curieux : Fabius serait actionnaire de la maison de vente Piasa à hauteur de 40%. Soit. La participation aurait été payée un peu plus d’un million. Soit. Le problème est que la société Piasa a fait un chiffre d’affaire en 2010 de € 10.6 millions et un bénéfice de € 1.16 million. Si 40% de la dite société furent payés € 1.000.000, cela valorise la société à € 2.500.000.
Ce fut une sacrément bonne affaire si on pense qu’en deux ans le prix d’achat pourrait être quasiment remboursé ! Le vendeur devait être un sacré débile...
Heu... non, c’était François Pinault, pas vraiment connu pour être un mauvais homme d’affaire.

Hummm....
Bref, revenons à nos moutons joueurs.
Mais alors si ce n’est papa qui s’est porté caution, comment expliquer ce prêt ?

A notre avis, la seule solution est de tenter le coup vous-mêmes, chers lecteurs, en vous rendant demain chez votre Banquier. Pointez vous chez lui la bouche en coeur en lui disant que vous avez trouvé l’appartement de votre vie et que vous avez besoin d’un prêt de € 7.000.000, sans apport personnel naturellement, et que vous êtes au chômage depuis... très longtemps. A notre humble avis, vous ressortirez avec un joli chèque de € 7.000.000 sans aucun problème, au bout de moins de temps qu’il n’en faudra à votre banquier pour vous l’écrire...
Vous savez combien les banques sont généreuses par les temps qui courent...

Bref, voici notre petit Fabius au chômage, ne payant pas d’impôts, avec un appartement de € 7.000.000 sur le dos et des mensualités à payer.
La vie est dure, chers lecteurs.
C’est pourquoi il joue, le petit Fabius.
Tout le temps, tous les soirs, toute la journée, toutes les nuits, tout le temps...
Pour payer.

Mais peut-être qu’aujourd’hui il va devoir vraiment payer pour de vrai.
Pas comme lors de ses dernières condamnations.
A moins que... il soit « responsable mais pas coupable ».

Fils à papa, va !

Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.