Bien. Il semble que les manifestations contre le mariage gay et blablabla aient eu du succès ; c'est à dire que les foules étaient au rdv afin de protester contre une loi votée il y a quelques semaines sur pression de lobbys bien introduits dans les cercles du pouvoir actuel.
Bien. Cette loi ne bénéficie du soutien de quasiment personne puisqu'elle ne concerne pratiquement personne, y compris dans les milieux homosexuels qui s'en fichent totalement (encore une fois à l'exception du petit mais puissant lobby déjà cité). Rares sont ceux qui l'utiliseront, de même que peu utilisent le PACS. Bien au contraire, ce sont les hétéros qui y ont recours en très large majorité.
Bien. Et maintenant quoi ?
La manifestation d'aujourd'hui attira beaucoup de monde bien que nous ne sachions pas encore combien. Admettons qu'elle fut un succès. Admettons que ses participants ne "veuillent toujours rien lâcher". Mais lâcher quoi puisque la loi est passée et que le gouvernement actuel ne se rétractera jamais. Nous avons bien précisé "gouvernement actuel". Un gouvernement futur, voir un régime différent dans un futur pas si éloigné, c'est une autre histoire. Ce qui ne veut pas dire une histoire impossible, loin de là (à ce propos veuillez lire le post de Didier Goux).
Bien. Mais demain, on fait quoi après cette manifestation, supposons-le, "réussie" ? Que feront les manifestants d'aujourd'hui, demain, après demain, dans un mois où dans six mois ? Vont-ils redescendre dans la rue pour manifester contre un loi déjà votée qui ne sera PAS abrogée par le présent gouvernement ?
Nous parions que le mouvement essoufflera et nous parions que le gouvernement fait le même calcul, à juste titre.
A mois que...
A moins que ce mouvement ne se transforme et ne devienne un rassemblement fédérateur de toutes les oppositions au système actuel, indépendamment des partis en place qui mènent de toute manière la même politique en ce qui concerne l'économie et les affaires étrangères.
A moins que ce mouvement ne devienne le terreau d'idées nouvelles et concrètes dont nous avons besoin pour sauver un avenir que les politiciens d'aujourd'hui sont en train de compromettre si gravement qu'il n'est pas sûr que nous puissions nous en sortir sans cataclysme politique, social et financier. Voir pire.
Mais pour cela il faudrait pouvoir remettre en cause notre propre vision des choses, pour ne pas parler de superstitions, enkystée dans des utopies politiques, économiques et sociales datant de trois cents ans pour les plus anciennes. Pour cela il faudrait réaliser que nous avons besoin de solutions adaptées à notre époque et non pas au 18 eme siècle où au 19 eme siècle. Mais il faudra d'abord commencer par acquérir un regard neuf pour comprendre le monde dans lequel nous survivons.
Et ce n'est pas gagné.
Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.
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