Les embargos divers décrétés illégalement contre l’Iran par les USA et leur minions de l’UE, non seulement ne fonctionnent pas mais sont dangereux pour ceux-là mêmes qui veulent les imposer aux autres.
Par exemple le dernier embargo sur les achats de pétrole à l’Iran, décrété illégalement par les USA et l’UE, avec sanctions théoriques à l’appui pour tout pays y contrevenant, eh bien, cet embargo, sensé mettre l’Iran à genoux, n’a pas vraiment les effets escomptés.
Pourquoi ?
Parce-que peu de pays le respecte vraiment.
Le dernier en date à prendre des mesures concrètes pour contourner ces menaces est l’Inde.
D’après les oukazes récents de l’UE et des USA, les compagnies de réassurances, en très grandes majorité US où Européennes, ne peuvent plus assurer les tankers transportant du pétrole iranien. En instaurant cela, les crétins qui nous dirigent s’imaginaient que tous les acheteurs de pétrole iranien cesseraient immédiatement leurs achats à Téhéran et se tourneraient, avec la déférence qui devrait nous être due, vers d’autres contrées plus en cour avec nous.
Eh bien, non, ce n’est pas vraiment ce qui se produit dans le monde réel, contrairement à ce qu’imaginent nos amateurs de virtualité politique au pouvoir.
Non seulement ses clients habituels continuent leurs achats à l’Iran mais, en plus, ils trouvent des solutions pour éviter les éventuelles sanctions occidentales. Le plus grave problème pour ceux qui décrètent ces sanctions, c’est qu’en trouvant des moyens de les éviter, les pays concernés inventent de nouveaux canaux pour faire du commerce entre eux, en dehors du système édifié et contrôlé par les Occidentaux.
Et çà marche !
Qu’a fait l’Inde par exemple ?
Ce pays vient d’annoncer la création d’un fond destiné à soutenir ses sociétés d’assurances afin que ces dernières puissent continuer d’assurer les raffineries indiennes important du pétrole iranien.
India is set to create a multi-million-dollar Energy Insurance Pool (EIP) fund as part of efforts to support local insurers giving coverage to refiners processing Iranian crude oil.
According to The Financial Express report on Saturday, the Indian government will set up a 20-billion-rupee (about USD 400 million) fund for this end, and will extend sovereign guarantees up to 100 billion rupees (about USD 2 billion) for claims beyond the stated figure.
The proposal states that these contributions will be continued annually for the next three years to eventually build a corpus of 60 billion rupees (about USD 1.2 billion).
Concrètement cela signifie que l’Inde est en train de créer les structures qui lui permettront d’assurer son approvisionnement énergétique sans dépendre de l’Occident. En clair, les sanctions ne laissent pas d’autres choix à ceux qui sont menacés que de trouver des solutions en dehors du système occidental par lequel ils passaient autrefois, et qu’ils n’auraient probablement pas abandonné si les fameuses sanctions ne les y avaient forcé. Et nous pouvons parier qu’une fois l’habitude prise de se passer de nos services, ils n’y reviendront pas, ayant compris l’importance de ne pas dépendre d’un système contrôlé par des états utilisant le dit système comme moyens de pression à des fins politiques.
Qui sont les victimes « collatérales » des sanctions occidentales ? Les entreprises occidentales qui, d’une part perdent des clients, et d’autre part, à plus long terme, voient émerger des concurrents qui chercheront à leur prendre des parts de marché, là où il n’y en avait pas auparavant.
Nous pouvons d’ailleurs faire le même raisonnement en ce qui concerne la part du dollar US dans les échanges internationaux qui se réduit de plus en plus vite (voir ici le dernier développement en date à ce propos), notamment pour les achats de pétrole qui ont tendance à se négocier de plus en plus en dehors du dollar. Ce qui signifie la fin, à terme, du monopole du dollar US pour les achats de pétrole, impliquant la fin en cours du financement de la dette US par les étrangers. Nous avons déjà parlé de cela ici.
Mais ce qui nous intéresse dans cette affaire indienne est l’implication de cette décision qui apparait éminemment politique. En effet, la question de la création d’un fond de soutien aux compagnies d’assurances indiennes pour remplacer les réassureurs occidentaux, fut prise au plus haut niveau de l’état indien.
Indeed, these are “strategic calls.” It now transpires that early March, National Security Advisor Shiv Shankar Menon called a meeting of the stakeholders in the government and industry to discuss the problems faced by the Indian refineries which depend on Iran’s “sweet” crude.
Assistons-nous à un virage de la politique indienne vis à vis des USA et de l’Occident en général, qui aurait pour effet un rapprochement de l’Inde encore plus étroit avec les BRICS afin de prendre en compte son intérêt national avant celui des USA, en opposition de la coutume de ces derniers qui consiste à faire passer au second plan les intérêts nationaux des dits « allié » au profit de ceux des USA ? Dans cette affaire de réassurance, c’est certainement le cas. En ce qui concerne l’importation en général du pétrole et du gaz iranien, c’est encore plus vraisemblable. Quel serait en effet l’intérêt de l’Inde de cesser d’importer du pétrole où du gaz iranien pour le remplacer par du LNG en provenance des USA, comme promis par les Américains. De plus, comme nous l’avion signalé ici, le lancement de la construction du pipeline entre l’Iran et le Pakistan (du côté pakistanais puisque la partie iranienne est achevée) auquel l’Inde aurait du prendre part originellement, ne fait que renforcer la pression et la tentation sur le gouvernement indien de s’assurer des approvisionnement en énergie sûrs et proches plutôt que lointains et dépendants de la bonne volonté d’états exportateurs comme les USA.
Il est un peu tôt pour le dire mais il est bien possible que la politique énergétique, et donc politique, de l’Inde ne soit en train de prendre un tour qui ne plaira pas du tout aux USA et à l’UE. Un tour qui rapprochera l’Inde de ses collègues du BRICS et l’éloignera de l’Occident, à l’image du Pakistan lui-même par exemple.
Tout cela n’est qu’un reflet de plus illustrant la perte d’influence grandissante des USA sur les affaires du monde ; en partie par leur propre faute. Avec pour corollaire, l’influence de plus en plus forte de nouveaux pays, de nouvelles organisations, de nouvelles alliances, comme les BRICS, sur la direction des affaires du monde, en dehors d’un système érigé par et pour les USA et leurs minions.
Mais pour le moment, tout va bien à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.
Par exemple le dernier embargo sur les achats de pétrole à l’Iran, décrété illégalement par les USA et l’UE, avec sanctions théoriques à l’appui pour tout pays y contrevenant, eh bien, cet embargo, sensé mettre l’Iran à genoux, n’a pas vraiment les effets escomptés.
Pourquoi ?
Parce-que peu de pays le respecte vraiment.
Le dernier en date à prendre des mesures concrètes pour contourner ces menaces est l’Inde.
D’après les oukazes récents de l’UE et des USA, les compagnies de réassurances, en très grandes majorité US où Européennes, ne peuvent plus assurer les tankers transportant du pétrole iranien. En instaurant cela, les crétins qui nous dirigent s’imaginaient que tous les acheteurs de pétrole iranien cesseraient immédiatement leurs achats à Téhéran et se tourneraient, avec la déférence qui devrait nous être due, vers d’autres contrées plus en cour avec nous.
Eh bien, non, ce n’est pas vraiment ce qui se produit dans le monde réel, contrairement à ce qu’imaginent nos amateurs de virtualité politique au pouvoir.
Non seulement ses clients habituels continuent leurs achats à l’Iran mais, en plus, ils trouvent des solutions pour éviter les éventuelles sanctions occidentales. Le plus grave problème pour ceux qui décrètent ces sanctions, c’est qu’en trouvant des moyens de les éviter, les pays concernés inventent de nouveaux canaux pour faire du commerce entre eux, en dehors du système édifié et contrôlé par les Occidentaux.
Et çà marche !
Qu’a fait l’Inde par exemple ?
Ce pays vient d’annoncer la création d’un fond destiné à soutenir ses sociétés d’assurances afin que ces dernières puissent continuer d’assurer les raffineries indiennes important du pétrole iranien.
India is set to create a multi-million-dollar Energy Insurance Pool (EIP) fund as part of efforts to support local insurers giving coverage to refiners processing Iranian crude oil.
According to The Financial Express report on Saturday, the Indian government will set up a 20-billion-rupee (about USD 400 million) fund for this end, and will extend sovereign guarantees up to 100 billion rupees (about USD 2 billion) for claims beyond the stated figure.
The proposal states that these contributions will be continued annually for the next three years to eventually build a corpus of 60 billion rupees (about USD 1.2 billion).
Concrètement cela signifie que l’Inde est en train de créer les structures qui lui permettront d’assurer son approvisionnement énergétique sans dépendre de l’Occident. En clair, les sanctions ne laissent pas d’autres choix à ceux qui sont menacés que de trouver des solutions en dehors du système occidental par lequel ils passaient autrefois, et qu’ils n’auraient probablement pas abandonné si les fameuses sanctions ne les y avaient forcé. Et nous pouvons parier qu’une fois l’habitude prise de se passer de nos services, ils n’y reviendront pas, ayant compris l’importance de ne pas dépendre d’un système contrôlé par des états utilisant le dit système comme moyens de pression à des fins politiques.
Qui sont les victimes « collatérales » des sanctions occidentales ? Les entreprises occidentales qui, d’une part perdent des clients, et d’autre part, à plus long terme, voient émerger des concurrents qui chercheront à leur prendre des parts de marché, là où il n’y en avait pas auparavant.
Nous pouvons d’ailleurs faire le même raisonnement en ce qui concerne la part du dollar US dans les échanges internationaux qui se réduit de plus en plus vite (voir ici le dernier développement en date à ce propos), notamment pour les achats de pétrole qui ont tendance à se négocier de plus en plus en dehors du dollar. Ce qui signifie la fin, à terme, du monopole du dollar US pour les achats de pétrole, impliquant la fin en cours du financement de la dette US par les étrangers. Nous avons déjà parlé de cela ici.
Mais ce qui nous intéresse dans cette affaire indienne est l’implication de cette décision qui apparait éminemment politique. En effet, la question de la création d’un fond de soutien aux compagnies d’assurances indiennes pour remplacer les réassureurs occidentaux, fut prise au plus haut niveau de l’état indien.
Indeed, these are “strategic calls.” It now transpires that early March, National Security Advisor Shiv Shankar Menon called a meeting of the stakeholders in the government and industry to discuss the problems faced by the Indian refineries which depend on Iran’s “sweet” crude.
Assistons-nous à un virage de la politique indienne vis à vis des USA et de l’Occident en général, qui aurait pour effet un rapprochement de l’Inde encore plus étroit avec les BRICS afin de prendre en compte son intérêt national avant celui des USA, en opposition de la coutume de ces derniers qui consiste à faire passer au second plan les intérêts nationaux des dits « allié » au profit de ceux des USA ? Dans cette affaire de réassurance, c’est certainement le cas. En ce qui concerne l’importation en général du pétrole et du gaz iranien, c’est encore plus vraisemblable. Quel serait en effet l’intérêt de l’Inde de cesser d’importer du pétrole où du gaz iranien pour le remplacer par du LNG en provenance des USA, comme promis par les Américains. De plus, comme nous l’avion signalé ici, le lancement de la construction du pipeline entre l’Iran et le Pakistan (du côté pakistanais puisque la partie iranienne est achevée) auquel l’Inde aurait du prendre part originellement, ne fait que renforcer la pression et la tentation sur le gouvernement indien de s’assurer des approvisionnement en énergie sûrs et proches plutôt que lointains et dépendants de la bonne volonté d’états exportateurs comme les USA.
Il est un peu tôt pour le dire mais il est bien possible que la politique énergétique, et donc politique, de l’Inde ne soit en train de prendre un tour qui ne plaira pas du tout aux USA et à l’UE. Un tour qui rapprochera l’Inde de ses collègues du BRICS et l’éloignera de l’Occident, à l’image du Pakistan lui-même par exemple.
Tout cela n’est qu’un reflet de plus illustrant la perte d’influence grandissante des USA sur les affaires du monde ; en partie par leur propre faute. Avec pour corollaire, l’influence de plus en plus forte de nouveaux pays, de nouvelles organisations, de nouvelles alliances, comme les BRICS, sur la direction des affaires du monde, en dehors d’un système érigé par et pour les USA et leurs minions.
Mais pour le moment, tout va bien à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire