Communistes, anarchistes, trotskistes où nous ne savons quoi d’autre !
Les noms d’oiseaux ressortent des placards comme les mouches à la saison appropriée ; le mépris et l’incrédulité se chevauchent gaiement dans un accouplement contre nature ; les insultes disputent leurs places aux silences prudents et/où interloqués.
La peur enfin commence à montrer le bout de sa trogne hideuse...
Nos oligarchies bien-aimées finiraient-elles par sentir leurs échines parcourues de sueurs froides ? Se sentiraient-elles soudain dans la peau des amis qu’elles ont si lâchement abandonnés il y a quelques mois à peine : Ben Ali, Moubarak et compagnie ?
Il faut avouer qu’à cette aune la situation ne manque pas de piquant. Alors que nos vertueux gouvernants bien aimés, ces grands donneurs de leçons devant l’éternel, chevaliers de la vertu des peuples en révolte tout autour de la planète, sont suroccupés à pourfendre à coup de bombes et d’indignation (cette dernière arme étant beaucoup plus léthale que les premières chers lecteurs) tous les Khadafi et autre Assad de la planète au nom de leur amour totalement désintéressé des peuples du monde entier, bref alors que nos gouvernants bien aimés se proclament à tue tête les défenseurs de l’humanité, il semblerait qu’il leur ait échappé un léger détail : apparemment leurs propres peuples, c’est à dire ceux dont ils ont la charge, commencent à en avoir ras-le-bol et finissent par se demander s’ils ne devraient pas se débarrasser à leur tour de leurs gouvernants bien-aimés.
Vous souvenez-vous chers lecteurs lorsque nous avions ici-même soutenu l’initiative de bankrun2010 ? Nous avions alors reçu quelques messages de lecteurs nous disant que nous avions eu tord car cela n’avait pas « pris ». Mais nous n’avions jamais écrit que cela serait un succès ; nous soutenions simplement l’initiative. Il ne nous semble d’ailleurs pas que ce mouvement fût un échec car il faut prendre en considération l’impact psychologique qu’il a eu sur tous ceux qui en ont pris connaissance ; et cette impression fût grande. Le seul fait que ce mouvement ait autant fait parler de lui montre d’ailleurs à quel point les esprits étaient prédisposés à recevoir un tel message de contestation du système. Inutile de vous dire, chers lecteurs, que cette prédisposition à la contestation du système non seulement s’est agrandie depuis lors mais qu’elle risque de déboucher sur un rejet pur et simple au fur et à mesure que la crise dans laquelle nous sommes empêtrée s‘approfondira. C’est cette prédisposition d’esprit, que l’on rencontre de plus en plus en Europe comme aux USA, qui sert de lien souterrain à toutes ces initiatives plus où moins bien coordonnées qui surgissent çà et là sans rapport apparent les unes avec les autres.
Souvenez-vous chers lecteurs : Bankrun2010 (Post du 28 Novembre 2010), Nair Chandran (Post du 24 Avril 2011), les manifestations à Lansing, Etat du Michigan, contre les mesures d’austérité budgétaire, sans parler des révoltes dans le monde arabe (à l’exception de la Libye) etc...
En réalité c’est bien à un rejet grandissant du système auquel nous avons à faire, un rejet qui n’a pas encore été canalisé, un rejet qui n’est souvent même pas encore correctement défini dans le chef de ceux dans lequel il a pris corps, un rejet qui fait encore peur en raison de l’inconnu sur lequel il débouche. Mais un rejet qui, lorsqu’il sera pris en compte pour ce qu’il est par chacun, lorsqu’il sera incarné par des hommes politiques, lorsqu’il sera traduit en programme politique, alors ce rejet emportera tout sur son passage.
Mais il n’est pas sûr que nous ayons le temps d’arriver jusque là, c’est-à-dire à une transition paisible et ordonnée. C’est à souhaiter mais il est à craindre que cela ne soit pas le cas.
Ceci dit c’est en Espagne que ce rejet du système éclate soudain au grand jour. C’est la première fois que cela se produit en Europe où aux USA sous la forme d’un mouvement de cette ampleur et c’est surtout la première fois que cela se fait avec un manifeste dans lequel se trouvent les principaux sujets de mécontentements.
Le voici :
Manifeste de : Democracia real ya !
We are ordinary people. We are like you: people, who get up every morning to study, work or find a job, people who have family and friends. People, who work hard every day to provide a better future for those around us.
Some of us consider ourselves progressive, others conservative. Some of us are believers, some not. Some of us have clearly defined ideologies, others are apolitical, but we are all concerned and angry about the political, economic, and social outlook which we see around us: corruption among politicians, businessmen, bankers, leaving us helpless, without a voice.
This situation has become normal, a daily suffering, without hope. But if we join forces, we can change it. It’s time to change things, time to build a better society together. Therefore, we strongly argue that:
The priorities of any advanced society must be equality, progress, solidarity, freedom of culture, sustainability and development, welfare and people’s happiness.
These are inalienable truths that we should abide by in our society: the right to housing, employment, culture, health, education, political participation, free personal development, and consumer rights for a healthy and happy life.
The current status of our government and economic system does not take care of these rights, and in many ways is an obstacle to human progress.
Democracy belongs to the people (demos = people, krátos = government) which means that government is made of every one of us. However, in Spain most of the political class does not even listen to us. Politicians should be bringing our voice to the institutions, facilitating the political participation of citizens through direct channels that provide the greatest benefit to the wider society, not to get rich and prosper at our expense, attending only to the dictatorship of major economic powers and holding them in power through a bipartidism headed by the immovable acronym PP & PSOE.
Lust for power and its accumulation in only a few; create inequality, tension and injustice, which leads to violence, which we reject. The obsolete and unnatural economic model fuels the social machinery in a growing spiral that consumes itself by enriching a few and sends into poverty the rest. Until the collapse.
The will and purpose of the current system is the accumulation of money, not regarding efficiency and the welfare of society. Wasting resources, destroying the planet, creating unemployment and unhappy consumers.
Citizens are the gears of a machine designed to enrich a minority which does not regard our needs. We are anonymous, but without us none of this would exist, because we move the world.
If as a society we learn to not trust our future to an abstract economy, which never returns benefits for the most, we can eliminate the abuse that we are all suffering.
We need an ethical revolution. Instead of placing money above human beings, we shall put it back to our service. We are people, not products. I am not a product of what I buy, why I buy and who I buy from.
(Sources : www.spanishrevolution.es)
Que ressort-il de ce manifeste rédigé par des « gens ordinaires » venus de tous horizons politiques, religieux où autres ?
Nous y trouvons d’abord et avant tout un rejet du capitalisme débridé et de ses conséquences sociales, économiques et environnementales, cette panacée imposée par nos oligarchies bien aimées au monde entier depuis trente ans maintenant ; panacée qui nous a mené là où nous sommes. Until the collapse.
Nous y trouvons un rejet des partis politiques de gouvernement ce qui aboutit à un rejet de la droite et de la gauche confondue. Entre parenthèse peut-être sommes-nous en train de voir naître sous nos yeux une véritable opposition politique... A voir.
Mais nous y trouvons surtout une critique plus profonde du système en dépit de sa superficialité:
We need an ethical revolution. Instead of placing money above human beings, we shall put it back to our service. We are people, not products. I am not a product of what I buy, why I buy and who I buy from.
Superficialité car ce n’est que le début d’une prise de conscience de l’impasse dans laquelle nous a mené l’évolution de nos sociétés depuis trois siècles. Lorsque cette critique s’approfondira et que nous serons aptes à en tirer toutes les conséquences, c’est à dire une remise en cause de la modernité et du nihilisme qui la sous-tend, alors seulement cette « ethical revolution » pourra réellement prendre place. Alors seulement l’homme pourra reprendre sa place au sein de son environnement et cessera d'être un moyen utilisé pour maintenir un système auto-destructeur en vie. Alors seulement le matérialisme et toutes ses conséquences dans lesquelles nous nous noyons, que ce soit sous la forme de ses avatars communiste où libéral, pourra être expurgé de nos mentalités et donc de nos sociétés. Mais cette évolution des esprits, cette révolution des consciences qui est en train de se produire sous nos yeux à grande vitesse ne peut se faire que par étape. Ce sont des étapes qui semblent se franchir désormais en mode accéléré à tel point que plusieurs d’entre elles peuvent survenir en même temps. Ce que nous voyons très bien dans ce manifeste des « indignados de la Plazza del sol ».
Très franchement, chers lecteurs, nous sommes assez surpris, ici à la Chronique de Cochon sur Terre, de ce qui se produit en Espagne et du contenu de ce manifeste.
Car même si nous avions écrit dans notre post du 24 Avril 2011 à propos des propositions de Nair Chandran que l’Europe et les USA seraient peut-être les premiers à montrer la voie, nous ne pensions pas que cela pourrait être si proche. Il y a lieu de s’en réjouir mais il y a lieu également d’être prudent car nous ne pouvons pas savoir comment tout çà évoluera.
Les « indignados » rentreront-ils chez eux résignés laissant le situation empirer «as usual» jusqu’à l’effondrement final ?
Où au contraire ce mouvement des « indignados » fera t'il tâche d’huile en Europe puis aux USA pour aboutir à un processus de transition ordonné mais résolu ?
Où encore tout cela débouchera t’il dans une guerre civile où une répression où quoi que ce soit d’autre encore ?
Nous n’en savons rien.
Nous ne pouvons qu’observer que la marche des événements s'accélère, que les consciences semblent s’éveiller sous la pression et l’approfondissement de la crise générale du système dans son ensemble, bref nous ne pouvons que constater que l’effondrement en cours de Cochon sur Terre prend une nouvelle dimension avec la prise de conscience d'une partie des populations du nihilisme mortel inhérent au système dans lequel nous survivons. Mais il faut garder à l’esprit qu’un effondrement peut prendre du temps ; il faut garder à l'esprit qu'il n'est nullement acquis que l'avenir sera meilleur que le passé. Car cela aussi est une superstition que la révolution des consciences qui est en train de s'opérer devrait nous faire abandonner...
En attendant il s'agit désormais de nous poser la question suivante : non pas que voulons-nous, car nous n'en sommes plus là, mais qu'est-il possible de faire dans les circonstances actuelles de dégradations générales des conditions de vie sur la planète ? Car il ne s'agit plus de "progrès" où de "conquêtes" où n'importe quel autre terme à tendance hubristique mais bien plutôt de "préserver", "protéger" et "conserver" ce qui peut l'être encore.
Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.
Les noms d’oiseaux ressortent des placards comme les mouches à la saison appropriée ; le mépris et l’incrédulité se chevauchent gaiement dans un accouplement contre nature ; les insultes disputent leurs places aux silences prudents et/où interloqués.
La peur enfin commence à montrer le bout de sa trogne hideuse...
Nos oligarchies bien-aimées finiraient-elles par sentir leurs échines parcourues de sueurs froides ? Se sentiraient-elles soudain dans la peau des amis qu’elles ont si lâchement abandonnés il y a quelques mois à peine : Ben Ali, Moubarak et compagnie ?
Il faut avouer qu’à cette aune la situation ne manque pas de piquant. Alors que nos vertueux gouvernants bien aimés, ces grands donneurs de leçons devant l’éternel, chevaliers de la vertu des peuples en révolte tout autour de la planète, sont suroccupés à pourfendre à coup de bombes et d’indignation (cette dernière arme étant beaucoup plus léthale que les premières chers lecteurs) tous les Khadafi et autre Assad de la planète au nom de leur amour totalement désintéressé des peuples du monde entier, bref alors que nos gouvernants bien aimés se proclament à tue tête les défenseurs de l’humanité, il semblerait qu’il leur ait échappé un léger détail : apparemment leurs propres peuples, c’est à dire ceux dont ils ont la charge, commencent à en avoir ras-le-bol et finissent par se demander s’ils ne devraient pas se débarrasser à leur tour de leurs gouvernants bien-aimés.
Vous souvenez-vous chers lecteurs lorsque nous avions ici-même soutenu l’initiative de bankrun2010 ? Nous avions alors reçu quelques messages de lecteurs nous disant que nous avions eu tord car cela n’avait pas « pris ». Mais nous n’avions jamais écrit que cela serait un succès ; nous soutenions simplement l’initiative. Il ne nous semble d’ailleurs pas que ce mouvement fût un échec car il faut prendre en considération l’impact psychologique qu’il a eu sur tous ceux qui en ont pris connaissance ; et cette impression fût grande. Le seul fait que ce mouvement ait autant fait parler de lui montre d’ailleurs à quel point les esprits étaient prédisposés à recevoir un tel message de contestation du système. Inutile de vous dire, chers lecteurs, que cette prédisposition à la contestation du système non seulement s’est agrandie depuis lors mais qu’elle risque de déboucher sur un rejet pur et simple au fur et à mesure que la crise dans laquelle nous sommes empêtrée s‘approfondira. C’est cette prédisposition d’esprit, que l’on rencontre de plus en plus en Europe comme aux USA, qui sert de lien souterrain à toutes ces initiatives plus où moins bien coordonnées qui surgissent çà et là sans rapport apparent les unes avec les autres.
Souvenez-vous chers lecteurs : Bankrun2010 (Post du 28 Novembre 2010), Nair Chandran (Post du 24 Avril 2011), les manifestations à Lansing, Etat du Michigan, contre les mesures d’austérité budgétaire, sans parler des révoltes dans le monde arabe (à l’exception de la Libye) etc...
En réalité c’est bien à un rejet grandissant du système auquel nous avons à faire, un rejet qui n’a pas encore été canalisé, un rejet qui n’est souvent même pas encore correctement défini dans le chef de ceux dans lequel il a pris corps, un rejet qui fait encore peur en raison de l’inconnu sur lequel il débouche. Mais un rejet qui, lorsqu’il sera pris en compte pour ce qu’il est par chacun, lorsqu’il sera incarné par des hommes politiques, lorsqu’il sera traduit en programme politique, alors ce rejet emportera tout sur son passage.
Mais il n’est pas sûr que nous ayons le temps d’arriver jusque là, c’est-à-dire à une transition paisible et ordonnée. C’est à souhaiter mais il est à craindre que cela ne soit pas le cas.
Ceci dit c’est en Espagne que ce rejet du système éclate soudain au grand jour. C’est la première fois que cela se produit en Europe où aux USA sous la forme d’un mouvement de cette ampleur et c’est surtout la première fois que cela se fait avec un manifeste dans lequel se trouvent les principaux sujets de mécontentements.
Le voici :
Manifeste de : Democracia real ya !
We are ordinary people. We are like you: people, who get up every morning to study, work or find a job, people who have family and friends. People, who work hard every day to provide a better future for those around us.
Some of us consider ourselves progressive, others conservative. Some of us are believers, some not. Some of us have clearly defined ideologies, others are apolitical, but we are all concerned and angry about the political, economic, and social outlook which we see around us: corruption among politicians, businessmen, bankers, leaving us helpless, without a voice.
This situation has become normal, a daily suffering, without hope. But if we join forces, we can change it. It’s time to change things, time to build a better society together. Therefore, we strongly argue that:
The priorities of any advanced society must be equality, progress, solidarity, freedom of culture, sustainability and development, welfare and people’s happiness.
These are inalienable truths that we should abide by in our society: the right to housing, employment, culture, health, education, political participation, free personal development, and consumer rights for a healthy and happy life.
The current status of our government and economic system does not take care of these rights, and in many ways is an obstacle to human progress.
Democracy belongs to the people (demos = people, krátos = government) which means that government is made of every one of us. However, in Spain most of the political class does not even listen to us. Politicians should be bringing our voice to the institutions, facilitating the political participation of citizens through direct channels that provide the greatest benefit to the wider society, not to get rich and prosper at our expense, attending only to the dictatorship of major economic powers and holding them in power through a bipartidism headed by the immovable acronym PP & PSOE.
Lust for power and its accumulation in only a few; create inequality, tension and injustice, which leads to violence, which we reject. The obsolete and unnatural economic model fuels the social machinery in a growing spiral that consumes itself by enriching a few and sends into poverty the rest. Until the collapse.
The will and purpose of the current system is the accumulation of money, not regarding efficiency and the welfare of society. Wasting resources, destroying the planet, creating unemployment and unhappy consumers.
Citizens are the gears of a machine designed to enrich a minority which does not regard our needs. We are anonymous, but without us none of this would exist, because we move the world.
If as a society we learn to not trust our future to an abstract economy, which never returns benefits for the most, we can eliminate the abuse that we are all suffering.
We need an ethical revolution. Instead of placing money above human beings, we shall put it back to our service. We are people, not products. I am not a product of what I buy, why I buy and who I buy from.
(Sources : www.spanishrevolution.es)
Que ressort-il de ce manifeste rédigé par des « gens ordinaires » venus de tous horizons politiques, religieux où autres ?
Nous y trouvons d’abord et avant tout un rejet du capitalisme débridé et de ses conséquences sociales, économiques et environnementales, cette panacée imposée par nos oligarchies bien aimées au monde entier depuis trente ans maintenant ; panacée qui nous a mené là où nous sommes. Until the collapse.
Nous y trouvons un rejet des partis politiques de gouvernement ce qui aboutit à un rejet de la droite et de la gauche confondue. Entre parenthèse peut-être sommes-nous en train de voir naître sous nos yeux une véritable opposition politique... A voir.
Mais nous y trouvons surtout une critique plus profonde du système en dépit de sa superficialité:
We need an ethical revolution. Instead of placing money above human beings, we shall put it back to our service. We are people, not products. I am not a product of what I buy, why I buy and who I buy from.
Superficialité car ce n’est que le début d’une prise de conscience de l’impasse dans laquelle nous a mené l’évolution de nos sociétés depuis trois siècles. Lorsque cette critique s’approfondira et que nous serons aptes à en tirer toutes les conséquences, c’est à dire une remise en cause de la modernité et du nihilisme qui la sous-tend, alors seulement cette « ethical revolution » pourra réellement prendre place. Alors seulement l’homme pourra reprendre sa place au sein de son environnement et cessera d'être un moyen utilisé pour maintenir un système auto-destructeur en vie. Alors seulement le matérialisme et toutes ses conséquences dans lesquelles nous nous noyons, que ce soit sous la forme de ses avatars communiste où libéral, pourra être expurgé de nos mentalités et donc de nos sociétés. Mais cette évolution des esprits, cette révolution des consciences qui est en train de se produire sous nos yeux à grande vitesse ne peut se faire que par étape. Ce sont des étapes qui semblent se franchir désormais en mode accéléré à tel point que plusieurs d’entre elles peuvent survenir en même temps. Ce que nous voyons très bien dans ce manifeste des « indignados de la Plazza del sol ».
Très franchement, chers lecteurs, nous sommes assez surpris, ici à la Chronique de Cochon sur Terre, de ce qui se produit en Espagne et du contenu de ce manifeste.
Car même si nous avions écrit dans notre post du 24 Avril 2011 à propos des propositions de Nair Chandran que l’Europe et les USA seraient peut-être les premiers à montrer la voie, nous ne pensions pas que cela pourrait être si proche. Il y a lieu de s’en réjouir mais il y a lieu également d’être prudent car nous ne pouvons pas savoir comment tout çà évoluera.
Les « indignados » rentreront-ils chez eux résignés laissant le situation empirer «as usual» jusqu’à l’effondrement final ?
Où au contraire ce mouvement des « indignados » fera t'il tâche d’huile en Europe puis aux USA pour aboutir à un processus de transition ordonné mais résolu ?
Où encore tout cela débouchera t’il dans une guerre civile où une répression où quoi que ce soit d’autre encore ?
Nous n’en savons rien.
Nous ne pouvons qu’observer que la marche des événements s'accélère, que les consciences semblent s’éveiller sous la pression et l’approfondissement de la crise générale du système dans son ensemble, bref nous ne pouvons que constater que l’effondrement en cours de Cochon sur Terre prend une nouvelle dimension avec la prise de conscience d'une partie des populations du nihilisme mortel inhérent au système dans lequel nous survivons. Mais il faut garder à l’esprit qu’un effondrement peut prendre du temps ; il faut garder à l'esprit qu'il n'est nullement acquis que l'avenir sera meilleur que le passé. Car cela aussi est une superstition que la révolution des consciences qui est en train de s'opérer devrait nous faire abandonner...
En attendant il s'agit désormais de nous poser la question suivante : non pas que voulons-nous, car nous n'en sommes plus là, mais qu'est-il possible de faire dans les circonstances actuelles de dégradations générales des conditions de vie sur la planète ? Car il ne s'agit plus de "progrès" où de "conquêtes" où n'importe quel autre terme à tendance hubristique mais bien plutôt de "préserver", "protéger" et "conserver" ce qui peut l'être encore.
Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.
1 commentaire:
Hier, en attendant le métro, j'inspectais les affiches publicitaires. Sur l'une d'elles une fine main de femme aux longs doigts manucurés tendait vers le public une élégante tablette graphique, le dernier des joujoux à la mode sans lequel il est impensable d'exister, issu d'une marque dont nous connaissons tous le logo en forme d'un fruit qu'Eve, autrefois, présenta à Adam pour notre malheur à tous....Le tout sur un fond d'une blancheur immaculée, mais où quelqu'un avait gribouillé d'une grossière écriture en noir les mots suivants : "saloperie qui nique ta planète, boycotter"
Se pourrait-il qu'aujourd'hui, en France, il soit vrai que "Cochon sur Terre prend une nouvelle dimension avec la prise de conscience d'une partie des populations du nihilisme mortel inhérent au système dans lequel nous survivons" ???
le "printemps européen" prendra-t-il la suite du "printemps arabe" ?
De toutes façons nos "gouvernants bien aimés" ont les mêmes méthodes en Europe que dans les pays dont nous suivons l'exemple, puisqu'à Barcelone on a déjà sorti le knout...
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