Eh bien, chers lecteurs, nos médias de désinformation s’en donnent à coeur joie après avoir fermé leur clapet pendant des années. Le problème cette fois-ci c’est que les journaux américains ne leur ont pas permis de passer cette nouvelle affaire sous silence. Du coup les pauvres chéris se sentent libres... de faire leur «métier» probablement...
AHAHAH... qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre !
Alors nous avons droit aux explications les plus diverses et les plus farfelues, mélangeant tout et son contraire, piaillantes et pleurnichantes où bien hurlantes et insultantes ; bref, les chiens qui s’étaient bien gardés d’aboyer pendant les années où le moindre son intempestif de leur part aurait pu leur faire prendre un coup de savate, aujourd’hui ces mêmes chiens, hier pourtant si silencieux, sont désormais lâchés en meutes hurlantes.
Nous n’avons aucune sympathie pour M. Strauss-Kahn, mais nous n’avons nulle antipathie pour ce personnage non plus. Il reste pour nous assez insignifiant, le prototype même de la « gauche caviar », la tendance moralisante et pleurnichante en moins, ce qui constitue un très bon point pour lui. Cela dit au vu des réactions que son arrestation ont provoqué et au vu de ceux qui les profèrent, nous aurions une tendance instinctive à nous mettre spontanément dans le camp de M. Strauss Kahn, y compris s’il a véritablement sauté sur la pauvre femme de chambre qui ne lui demandait rien ; y compris si, comme certains le disent, toute cette affaire n’est qu’un piège.
Dans tous les cas de figure les réactions indignées que cette arrestations suscite puent tellement l’hypocrisie que nous ne saurions nous y associer ; et ce d’autant moins que M.Strauss Kahn risque de se sentir bien seul dans les jours qui viennent, même s’il ne se retrouve pas en prison grâce à la caution qu’il payera pour rester en liberté, somme bien évidemment hors des moyens de n’importe quel « socialiste » qui se respecterait.
Mais qui, cher lecteur, se respecte encore dans notre monde idyllique de Cochon sur Terre ?
Inutile de vous dire, vous le savez bien cher lecteur, que la Secte des Indignés de Naissance (SIN) a fait entendre de la voie, et comment ! jusqu’à menacer de nous rendre sourd.
Mais cette fois les cris sont très discordants.
Il y a ceux qui s’indignent en pleurnichant à qui mieux mieux sur le traumatisme subi par la femme de chambre.
Il y a ceux qui s’indignent en criant sur tous les toits à la machination : machination ourdie par l’UMP ; machination ourdie par les USA pour reprendre le contrôle du FMI en ces temps si dangereux pour eux ; machination ourdie par la gauche tant qu’on y est ; machination inventée par la femme de chambre pour recevoir de l’argent etc, etc...
Il y a ceux qui s’indignent des photos « atroces », parues dans la presse...
Il y a ceux qui s’indignent qu’on ne respecte pas la présomption d’innocence de DSK, généralement les mêmes qui l’ont si bien respecté pour Woerth, Sarkozy où même Berlusconi et tutti quanti. Apparemment ce n’est pas du même genre d’innocence dont on parle ; il y a l’innocence de droit divin et l’autre, et il semblerait que les socialistes se soient arrogé la première.
Et puis il y a ceux qui s’indignent pour le plaisir de s’indigner, comme un poisson rose remonte à la surface de son bocal pour respirer aussi régulièrement qu’un métronome bat la mesure. Et peu importe le sujet de l’indignation !
Et puis il y a ceux encore qui se réjouisse qu’un «gros» soit enfin pris et envoyé en taule pour des faits qui ne sont pas encore avérés, refusant ainsi à DSK cette présomption d’innocence qu’ils donnent de droit à tout camarade de « classe »...
Et puis il y a bien évidemment toutes les réactions si sympathiques qui ne prennent même pas la peine de masquer l’envie et la bassesse qui les motivent.
Bref, Cochon sur Terre vit à nouveau à l’heure de l’indignation la plus débridée, toutes tendances confondues, toutes contradictions avalées, hypocrisie toute voile dehors, de gauche comme de droite. Pendant ce temps-là les ennemis du système comptent les points qui tombent dans leur escarcelle sans avoir rien à faire. En effet il leur suffit de laisser les partis de gouvernement se suicider tranquillement et de cueillir le fruit mûr qui se présentera à eux.
Car de cette nouvelle histoire ce sont encore nos « gouvernants bien aimés » dans leur ensemble qui ressortent discrédités et non pas tel où tel individu, où bien tel où tel parti politique. Car même si chacun s’indigne haut et fort, ces mêmes indignés ont déjà calculés tout ce que cette affaire pourra leur rapporter à quelque niveau que ce soit : qu’ils soient les faux jetons du PS qui voient un adversaire écarté de la course où les pontes de l’UMP qui regardent avec soulagement un redoutable challenger pour le Président sortant expulsé des starting blocs.
Bref tout le monde est gagnants ; quel consensus chers lecteurs !
Mais ce qui est fascinant dans tout cela, que ce soit à travers cette affaire lamentable où n’importe quelle autre, c’est l’aveuglement extraordinaire de nos gouvernants bien aimés. Cécité telle qu’elle pourrait être confondue avec de l’autisme.
En effet ils ne se rendent même pas compte que le discrédit dans lequel ils sombrent chaque jour un peu plus ne les affecte pas en tant que parti politique spécifique où individu nommément désigné, mais bien en tant que politiciens en tant que tel ; ils ne se rendent pas compte que chaque scandale qui passe les affecte tous au moins autant que celui où celle impliqué ; ils ne se rendent pas compte que chaque « affaire » sape un peu plus les fondements même du système et que cela fait le lit de quelqu’un d’autre ; un inconnu qui est pour le moment tapi dans l’ombre et qui sera un jour projeté sur le devant de la scène lorsque les agissements irresponsables de ceux aux frasques desquels nous assistons et dont nous subissons l’incompétence seront devenu soudain intolérable à un électorat qui pour le moment subit son sort avec une apathie dont il conviendrait de se méfier un peu.
Cette affaire n’est qu’une étape mineure de plus sur la route du désordre grandissant qui se répand dans les affaires du monde à la faveur de l’approfondissement de la crise générale du système. Certains ne voient dans cette crise que son aspect économique ; certes il est important mais il n’est pas le seul, loin s’en faut. Cette crise touche aux fondements mêmes du système, elle l’atteint au coeur puisqu’elle révèle au grand jour le nihilisme qui en est sa principale source d’énergie. Une énergie qui s’épuise en nous tuant.
M. Strauss Kahn est une des victimes mineures de cet effondrement gigantesque dont il n’est lui-même qu’un des nombreux pantins. Ces collègues en politique le sont tout autant que lui mais leur temps n’est pas encore venu.
Patience, çà vient.
Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.
AHAHAH... qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre !
Alors nous avons droit aux explications les plus diverses et les plus farfelues, mélangeant tout et son contraire, piaillantes et pleurnichantes où bien hurlantes et insultantes ; bref, les chiens qui s’étaient bien gardés d’aboyer pendant les années où le moindre son intempestif de leur part aurait pu leur faire prendre un coup de savate, aujourd’hui ces mêmes chiens, hier pourtant si silencieux, sont désormais lâchés en meutes hurlantes.
Nous n’avons aucune sympathie pour M. Strauss-Kahn, mais nous n’avons nulle antipathie pour ce personnage non plus. Il reste pour nous assez insignifiant, le prototype même de la « gauche caviar », la tendance moralisante et pleurnichante en moins, ce qui constitue un très bon point pour lui. Cela dit au vu des réactions que son arrestation ont provoqué et au vu de ceux qui les profèrent, nous aurions une tendance instinctive à nous mettre spontanément dans le camp de M. Strauss Kahn, y compris s’il a véritablement sauté sur la pauvre femme de chambre qui ne lui demandait rien ; y compris si, comme certains le disent, toute cette affaire n’est qu’un piège.
Dans tous les cas de figure les réactions indignées que cette arrestations suscite puent tellement l’hypocrisie que nous ne saurions nous y associer ; et ce d’autant moins que M.Strauss Kahn risque de se sentir bien seul dans les jours qui viennent, même s’il ne se retrouve pas en prison grâce à la caution qu’il payera pour rester en liberté, somme bien évidemment hors des moyens de n’importe quel « socialiste » qui se respecterait.
Mais qui, cher lecteur, se respecte encore dans notre monde idyllique de Cochon sur Terre ?
Inutile de vous dire, vous le savez bien cher lecteur, que la Secte des Indignés de Naissance (SIN) a fait entendre de la voie, et comment ! jusqu’à menacer de nous rendre sourd.
Mais cette fois les cris sont très discordants.
Il y a ceux qui s’indignent en pleurnichant à qui mieux mieux sur le traumatisme subi par la femme de chambre.
Il y a ceux qui s’indignent en criant sur tous les toits à la machination : machination ourdie par l’UMP ; machination ourdie par les USA pour reprendre le contrôle du FMI en ces temps si dangereux pour eux ; machination ourdie par la gauche tant qu’on y est ; machination inventée par la femme de chambre pour recevoir de l’argent etc, etc...
Il y a ceux qui s’indignent des photos « atroces », parues dans la presse...
Il y a ceux qui s’indignent qu’on ne respecte pas la présomption d’innocence de DSK, généralement les mêmes qui l’ont si bien respecté pour Woerth, Sarkozy où même Berlusconi et tutti quanti. Apparemment ce n’est pas du même genre d’innocence dont on parle ; il y a l’innocence de droit divin et l’autre, et il semblerait que les socialistes se soient arrogé la première.
Et puis il y a ceux qui s’indignent pour le plaisir de s’indigner, comme un poisson rose remonte à la surface de son bocal pour respirer aussi régulièrement qu’un métronome bat la mesure. Et peu importe le sujet de l’indignation !
Et puis il y a ceux encore qui se réjouisse qu’un «gros» soit enfin pris et envoyé en taule pour des faits qui ne sont pas encore avérés, refusant ainsi à DSK cette présomption d’innocence qu’ils donnent de droit à tout camarade de « classe »...
Et puis il y a bien évidemment toutes les réactions si sympathiques qui ne prennent même pas la peine de masquer l’envie et la bassesse qui les motivent.
Bref, Cochon sur Terre vit à nouveau à l’heure de l’indignation la plus débridée, toutes tendances confondues, toutes contradictions avalées, hypocrisie toute voile dehors, de gauche comme de droite. Pendant ce temps-là les ennemis du système comptent les points qui tombent dans leur escarcelle sans avoir rien à faire. En effet il leur suffit de laisser les partis de gouvernement se suicider tranquillement et de cueillir le fruit mûr qui se présentera à eux.
Car de cette nouvelle histoire ce sont encore nos « gouvernants bien aimés » dans leur ensemble qui ressortent discrédités et non pas tel où tel individu, où bien tel où tel parti politique. Car même si chacun s’indigne haut et fort, ces mêmes indignés ont déjà calculés tout ce que cette affaire pourra leur rapporter à quelque niveau que ce soit : qu’ils soient les faux jetons du PS qui voient un adversaire écarté de la course où les pontes de l’UMP qui regardent avec soulagement un redoutable challenger pour le Président sortant expulsé des starting blocs.
Bref tout le monde est gagnants ; quel consensus chers lecteurs !
Mais ce qui est fascinant dans tout cela, que ce soit à travers cette affaire lamentable où n’importe quelle autre, c’est l’aveuglement extraordinaire de nos gouvernants bien aimés. Cécité telle qu’elle pourrait être confondue avec de l’autisme.
En effet ils ne se rendent même pas compte que le discrédit dans lequel ils sombrent chaque jour un peu plus ne les affecte pas en tant que parti politique spécifique où individu nommément désigné, mais bien en tant que politiciens en tant que tel ; ils ne se rendent pas compte que chaque scandale qui passe les affecte tous au moins autant que celui où celle impliqué ; ils ne se rendent pas compte que chaque « affaire » sape un peu plus les fondements même du système et que cela fait le lit de quelqu’un d’autre ; un inconnu qui est pour le moment tapi dans l’ombre et qui sera un jour projeté sur le devant de la scène lorsque les agissements irresponsables de ceux aux frasques desquels nous assistons et dont nous subissons l’incompétence seront devenu soudain intolérable à un électorat qui pour le moment subit son sort avec une apathie dont il conviendrait de se méfier un peu.
Cette affaire n’est qu’une étape mineure de plus sur la route du désordre grandissant qui se répand dans les affaires du monde à la faveur de l’approfondissement de la crise générale du système. Certains ne voient dans cette crise que son aspect économique ; certes il est important mais il n’est pas le seul, loin s’en faut. Cette crise touche aux fondements mêmes du système, elle l’atteint au coeur puisqu’elle révèle au grand jour le nihilisme qui en est sa principale source d’énergie. Une énergie qui s’épuise en nous tuant.
M. Strauss Kahn est une des victimes mineures de cet effondrement gigantesque dont il n’est lui-même qu’un des nombreux pantins. Ces collègues en politique le sont tout autant que lui mais leur temps n’est pas encore venu.
Patience, çà vient.
Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.
1 commentaire:
Cher Chroniqueur, je suis cent pour cent d'accord avec tous les points que vous évoquez dans votre nouvel article de Cochon sur Terre.
La surexcitation grotesque et minable provoquée par cette histoire dont pour l'instant personne ne connaît encore le vrai coupable, mais où chacun s'érige en juge, prouve bien que Cochon sur Terre a vraiment perdu le sens commun, d'une part, et de l'autre qu'il est "drogué" au news à sensation sans lesquelles la vie, à Cochon sur Terre, ne semble plus que fadeur et indifférence, oui, l'ennui dans le meilleur des mondes, celui de Cochon sur Terre!
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