Georges Orwell est un minus !
C’est un petit gratte-papier sans imagination. C’est un tout petit rêveur gentillet qui n’a jamais pu comprendre à quel point la réalité dépasserait sa fiction ... en 2013.
Bref c’est un « has been ». En bref il est « dépassé », le progrès ininterrompu dans lequel nous survivons de plus en plus difficilement l’a tout simplement laissé seul sur la case départ.
Allez Georges, va te coucher, nous n’avons plus besoin de toi et de tes visions de doux rêveur optimiste. Nous ne sommes plus en 1984 mais en 2013. Et en 2013, çà ne plaisante pas sur le plan de la ... SECURITE.
Jugez-en, chers lecteurs.
D’après le Guardian de Mercredi dernier (article du remarquable Glenn Greenwald, ici), la société Verizon fût forcée par la «justice US» de transmettre à la NSA (National Security Agency) les « méta données « téléphoniques de ses clients sur une base quotidienne et récurrente puisque cela se reconduit depuis 2006.
L’ordonnance publiée par le Guardian (ici) est valable pour trois mois, depuis sa date d’émission en avril de cette année jusqu’au 19 juillet. Selon le Washington Post « Un expert de cet aspect de la loi a dit mercredi soir que l’ordonnance semblait être la prolongation de routine d’une ordonnance semblable émise par le même tribunal en 2006. »
Gros scandale.
Grosse « émotion ».
Des cris, des larmes de crocrodiles, des jérémiades à s’ouvrir les veines, les « indignations » de commande habituelles pour de telles « révélations » et bla bla bla... Les zélites républicaines comme démocrates se succèdent sur les plateaux et les micros en tout genre pour jurer leurs grands dieux que non, au grand jamais, personne n’a jamais violé la sacrosainte Constitution, ni les droitsdelhomme, de la femme et de l’enfant-singe ; ils sont tous venus en choeur rassurer le bon peuple américain en lui affirmant la main sur le coeur et les larmes aux yeux qu’il vivait bien toujours dans la plus parfaite démokratie de l’univers et que ses droits, c’est à dire sa liberté de consommer sans entrave, ne sont en aucun cas égratignés par le monstre bureaucratique (NSA) chargé de veiller sur sa ... sécurité.
Ah, nous voici rassurés...
Néanmoins, nous apprenons (personne ne le savait avant cet article du Guardian, c’est juré) que la société Vérizon a 121 millions de clients mais que la branche visée par cet ordre de justice n’en a que 10 millions.
Une paille, vraiment pas de quoi en faire toute une histoire.
Peut-être bien, sauf que Vérizon n’est pas la seule société concernée.
L’accumulation d’une vaste banque de données téléphoniques n’est qu’une partie d’une campagne systématique pour rassembler le plus d’information possible sur tout le monde, citoyens américains et non citoyens. Jeudi 6 juin, le Washington Post a rapporté que la NSA et le FBI (Federal Bureau of Investigation) « sont branchés directement sur les serveurs centraux de neuf société Internet américaines, collectant des enregistrements, des vidéos, des photographies, des courriels, des documents et des journaux de connexion qui permettent à des analystes de retracer avec le temps les mouvements et les contacts d’une personne. »
Selon ce journal, les sociétés qui livrent l’information comprennent Microsoft, Yahoo, Google, Facebook, Paltalk, AOL, Skype, YouTube et Apple. On doit assumer que le gouvernement a accès à toute communication électronique via Internet et téléphone, y compris le contenu des appels qui n’est pas inclus dans les ‘métadonnées’. Le Guardian a cité Russel Tice, un analyste du renseignement à la retraite de la NSA devenu dénonciateur qui disait « ce qui est en train de se passer est plus étendu et plus systématique que tout ce quiconque avait jamais suspecté ou imaginé. »
Il s’agit tout simplement de l’espionnage systématique de toutes les communications digitales et de leur contenu (quoi qu’on dise) de dizaines de millions d’Américains ; c’est à dire non seulement des appels téléphoniques mais de tout ce qui se passe sur internet, les courriers électroniques (email), les tchat etc... Tout est enregistré et stocké indéfiniment au cas où, un jour, « on » ait besoin de « preuves » contre tel où tel individu pour une raison X. Et ce d’autant plus qu’aujourd’hui n’importe qui peut-être arrêté et mis au secret sans avoir de compte à rendre à personne, c’est à dire sans avoir à donner aucune justification sur les raisons de l’arrestation.
C’est un petit gratte-papier sans imagination. C’est un tout petit rêveur gentillet qui n’a jamais pu comprendre à quel point la réalité dépasserait sa fiction ... en 2013.
Bref c’est un « has been ». En bref il est « dépassé », le progrès ininterrompu dans lequel nous survivons de plus en plus difficilement l’a tout simplement laissé seul sur la case départ.
Allez Georges, va te coucher, nous n’avons plus besoin de toi et de tes visions de doux rêveur optimiste. Nous ne sommes plus en 1984 mais en 2013. Et en 2013, çà ne plaisante pas sur le plan de la ... SECURITE.
Jugez-en, chers lecteurs.
D’après le Guardian de Mercredi dernier (article du remarquable Glenn Greenwald, ici), la société Verizon fût forcée par la «justice US» de transmettre à la NSA (National Security Agency) les « méta données « téléphoniques de ses clients sur une base quotidienne et récurrente puisque cela se reconduit depuis 2006.
L’ordonnance publiée par le Guardian (ici) est valable pour trois mois, depuis sa date d’émission en avril de cette année jusqu’au 19 juillet. Selon le Washington Post « Un expert de cet aspect de la loi a dit mercredi soir que l’ordonnance semblait être la prolongation de routine d’une ordonnance semblable émise par le même tribunal en 2006. »
Gros scandale.
Grosse « émotion ».
Des cris, des larmes de crocrodiles, des jérémiades à s’ouvrir les veines, les « indignations » de commande habituelles pour de telles « révélations » et bla bla bla... Les zélites républicaines comme démocrates se succèdent sur les plateaux et les micros en tout genre pour jurer leurs grands dieux que non, au grand jamais, personne n’a jamais violé la sacrosainte Constitution, ni les droitsdelhomme, de la femme et de l’enfant-singe ; ils sont tous venus en choeur rassurer le bon peuple américain en lui affirmant la main sur le coeur et les larmes aux yeux qu’il vivait bien toujours dans la plus parfaite démokratie de l’univers et que ses droits, c’est à dire sa liberté de consommer sans entrave, ne sont en aucun cas égratignés par le monstre bureaucratique (NSA) chargé de veiller sur sa ... sécurité.
Ah, nous voici rassurés...
Néanmoins, nous apprenons (personne ne le savait avant cet article du Guardian, c’est juré) que la société Vérizon a 121 millions de clients mais que la branche visée par cet ordre de justice n’en a que 10 millions.
Une paille, vraiment pas de quoi en faire toute une histoire.
Peut-être bien, sauf que Vérizon n’est pas la seule société concernée.
L’accumulation d’une vaste banque de données téléphoniques n’est qu’une partie d’une campagne systématique pour rassembler le plus d’information possible sur tout le monde, citoyens américains et non citoyens. Jeudi 6 juin, le Washington Post a rapporté que la NSA et le FBI (Federal Bureau of Investigation) « sont branchés directement sur les serveurs centraux de neuf société Internet américaines, collectant des enregistrements, des vidéos, des photographies, des courriels, des documents et des journaux de connexion qui permettent à des analystes de retracer avec le temps les mouvements et les contacts d’une personne. »
Selon ce journal, les sociétés qui livrent l’information comprennent Microsoft, Yahoo, Google, Facebook, Paltalk, AOL, Skype, YouTube et Apple. On doit assumer que le gouvernement a accès à toute communication électronique via Internet et téléphone, y compris le contenu des appels qui n’est pas inclus dans les ‘métadonnées’. Le Guardian a cité Russel Tice, un analyste du renseignement à la retraite de la NSA devenu dénonciateur qui disait « ce qui est en train de se passer est plus étendu et plus systématique que tout ce quiconque avait jamais suspecté ou imaginé. »
Il s’agit tout simplement de l’espionnage systématique de toutes les communications digitales et de leur contenu (quoi qu’on dise) de dizaines de millions d’Américains ; c’est à dire non seulement des appels téléphoniques mais de tout ce qui se passe sur internet, les courriers électroniques (email), les tchat etc... Tout est enregistré et stocké indéfiniment au cas où, un jour, « on » ait besoin de « preuves » contre tel où tel individu pour une raison X. Et ce d’autant plus qu’aujourd’hui n’importe qui peut-être arrêté et mis au secret sans avoir de compte à rendre à personne, c’est à dire sans avoir à donner aucune justification sur les raisons de l’arrestation.
The Washington Post and Guardian report today that the NSA is tapping directly into the central servers of 9 leading U.S. Internet companies – including Microsoft, Yahoo, Google, Facebook, PalTalk, AOL, Skype, YouTube, Apple .. and soon Dropbox – and extracting audio, video, photographs, e-mails, documents and connection logs that enable analysts to track a person’s movements and contacts over time.
Comme l’a confirmé un ancien chef du NSA pendant trente ans, William Binney :
« the NSA is collecting some 100 billion 1,000-character emails per day, and 20 trillion communications of all types per year. »
Tout est enregistré et conservé pendant des années, au cas où on en aurait besoin.
Binney says that if anyone gets on the government’s “enemies list”, then the stored information will be used to target them. Specifically, he notes that if the government decides it doesn’t like someone, it analyzes all of the data it has collected on that person and his or her associates over the last 10 years to build a case against him. This includes whistleblowers, activists or even government insiders … like the head of the CIA.
Bien entendu tout cet horrible appareillage de surveillance générale de tous en permanence n’est qu’un des aspects d’un ensemble beaucoup plus vaste qui englobe à la fois les programmes de surveillance et d’assassinats par les drones, la surveillance et l’enregistrement de toute transaction financière par carte de crédit où autre, sans parler des microphones couplés à des vidéos installés désormais dans les bus où encore des microphones et vidéos installés dans les lampadaires des villes...
Et encore bien d’autres petites merveilles technologiques comme on les aime tant par les temps qui courent et qui permettent de nous enchainer toujours plus.
Le plus comique de toute cette horreur c'est que tout cela n'est pas du tout efficace en dépit des sommes astronomiques dépensées pour ce faire :
Russia Today: President Obama has said that the invasion of
privacy is done in the name of security, is he right about that?
Does mass surveillance help security?
Willaim Binney: No, it doesn’t. In fact it adds more of a problem
because what that means, quite simply, is that if you go into a
larger database, you get more data back no matter what the query
is. It’s like making a query with Google. If you go in with a
Google query you can get tens of thousands, or hundreds of
thousands or even a million returns. Well, there’s no way you can
go through that, all of that, to see what you’re really
interested in. So what that does is make them less proficient at
doing their jobs.
(Sources : Russia Today - 8 Juin 2013)
Mais rassurez-vous, chers lecteurs, comme l’a dit l’ex-sauveur de l’humanité, prix Nobel de la Paix (ahahah) :
« On ne peut pas vivre à 100 % en sécurité avec 100 % de vie privé ».
Eh oui, c’est bien là le problème ; d’une part ce que nous nommons « vie privée » n’est rien d’autre qu’une partie essentielle de la liberté individuelle, d’autre part vivre à 100 % en sécurité ne relève plus de la vie mais de la survie.
C’est un choix que chacun doit faire.
Prendre le risque de vivre, où survivre sans aucun risque.
Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.
Mais rassurez-vous, chers lecteurs, comme l’a dit l’ex-sauveur de l’humanité, prix Nobel de la Paix (ahahah) :
« On ne peut pas vivre à 100 % en sécurité avec 100 % de vie privé ».
Eh oui, c’est bien là le problème ; d’une part ce que nous nommons « vie privée » n’est rien d’autre qu’une partie essentielle de la liberté individuelle, d’autre part vivre à 100 % en sécurité ne relève plus de la vie mais de la survie.
C’est un choix que chacun doit faire.
Prendre le risque de vivre, où survivre sans aucun risque.
Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.
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