Oui, chers lecteurs, nous parlons du Président Richard Nixon et du spectaculaire renversement diplomatique qu’il a entrepris vis à vis de la Chine maoïste.
En matière de politique étrangère, ce fut un coup de maitre qui prit tout le monde par surprise.
Un second mandat d’Obama verra t-il un succès semblable pour ce président déconsidéré à l’étranger et dont le premier mandat fut une si grande déception pour ces groupies et un échec si flagrant pour ces opposants. Car s’il était réélu, ce ne serait pas par enthousiasme incontrôlé mais plutôt pour éviter le pire. Entre deux maux on tente de choisir le moindre. Bien que de nombreux Américains opteront pour l’abstention.
Si nous abordons le sujet d’un éventuel second mandat d’Obama lié avec la question iranienne, c’est parce-que les rumeurs qui ont circulé dans les couloirs diplomatiques il y a un mois refont surface.
De quoi s’agit-il, au juste ?
Des rumeurs de négociations secrètes entre des envoyés du Président US et des représentants du gouvernement iranien afin de trouver une solution au « problème » nucléaire de l’Iran.
The United States and Iran have agreed in principle for the first time to one-on-one negotiations over Iran’s nuclear program, according to Obama administration officials, setting the stage for what could be a last-ditch diplomatic effort to avert a military strike on Iran.
Iranian officials have insisted that the talks wait until after the presidential election, a senior administration official said, telling their American counterparts that they want to know with whom they would be negotiating.
Reports of the agreement have circulated among a small group of diplomats involved with Iran.
Iranian officials have insisted that the talks wait until after the presidential election, a senior administration official said, telling their American counterparts that they want to know with whom they would be negotiating.
Reports of the agreement have circulated among a small group of diplomats involved with Iran.
(Sources : New York Times - 20 Octobre 2012)
Après avoir nié l’existence de ces conversations secrètes entre représentants des chefs d’état iranien et US, le Département d’Etat US finit par admettre qu’il y avait bien eu des conversations secrètes en vue d’organiser un meeting entre les deux parties.
C’était au mois d’Octobre.
Aujourd’hui, le quotidien israélien Yedioth Ahronoth donne des précisions sur ce qui se tramerait en coulisse ; où plutôt un nom : celui d’un conseiller du Président US, avocat de Chicago et amie de sa femme, Valérie Jarrett. Elle mènerait ces négociations depuis plusieurs mois à Bahrain avec un où des représentants du Guide Suprême, Ayatollah Khamenei.
Mais ne s’agit-il que de conversations secrètes entre l’Iran et les USA ?
Le spectre des conversations ne serait-il pas plus large ?
Car dans le même temps des rumeurs de conversations entre l’AIEA et Ali Akbar Velayati, conseiller spécial de l’Ayatollah Khamenei, se font persistantes. Le sujet est évidemment la question nucléaire. La personnalité de M. Ali Akbar Velayati donnerait une importance tout à fait particulière à ces négociations car cela signifierait que le Guide Suprême lui-même est engagé.
Dans le même temps il y eut des conversations à Bruxelles entre Iraniens et Israéliens. Le sujet de ses conversations furent l’élimination des armes atomiques au Moyen-Orient. Traduction : Israël renoncerait à son arsenal « clandestin » en échange de la reconnaissance officielle par les pays arabes du Golfe et par l’Iran de l’état d’Israël et quelques garanties pour sa sécurité.
Bien entendu une telle rencontre et de telles discussions ne pourraient se faire sans le plein soutien des USA et des Européens.
Bien évidemment toutes ces discussions et ces conférences plus où moins secrètes entre l’Iran, les USA, Israël, les Européens et les pays du Golfe, pourraient déboucher sur une paix générale au Moyen-Orient. Plus tard un Moyen-Orient dénucléarisé en pourrait être la conclusion.
Resterait le problème palestinien. Car s’il n’était pas réglé en même temps que les autres, le problème général de la paix au Moyen-Orient resterait ouvert.
Cela nous amène à la visite à Gaza de l’Emir du Qatar il y a quelques semaines et à ses apports d'argent frais. Sans oublier l'installation surprise du Hamas à Doha après avoir quitté Damas.
On ne peut pas ne pas penser que cela ne soit pas lié à ce qui se passerait en coulisse à Bahrain et à Bruxelles.
Quelle serait la solution pour les Palestiniens ?
Où plutôt, que leur réserve t'on ?
Bref, pour le moment ce sont des hypothèses mais il est certain qu’il se passe quelque chose en coulisse. De là à ce que cela aboutisse à une percée diplomatique spectaculaire, il y a un pas qu’il ne faudrait pas franchir trop rapidement. Tout peut échouer en un clin d'oeil, comme cela s'est déjà produit dans le passé. Sauf si chacun commence à prendre conscience du danger de la situation au Moyen-Orient en général, et que tout le monde réalise l'intérêt de collaborer pour éviter un embrasement général de la région dans lequel tous finiraient sous les fourches caudines d'Al Qaéda et compagnie. En ce sens la crise syrienne, tout comme la situation en Libye, pourrait avoir servi de réveil-matin ("wake-up call").
Gardons à l’esprit tout cela afin de voir les événements prochains au Moyen-Orient avec cette perspective en arrière-plan.
Si un accord général de paix au Moyen-Orient se concrétisait, où seulement un accord entre l’Iran et les USA, alors Obama aura mérité d'être comparé à Nixon.
Mais pas avant.
Et il aura valu la peine qu’il soit réélu.
Car ce n’est pas Romney et les néo-cons de son entourage qui voudront la paix avec l’Iran. Bien au contraire, ils ne rêvent que de guerre !
Pendant ce temps là, tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.
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