jeudi 4 octobre 2012

Le marché automobile en chute libre.

S'il y avait encore quelqu'un parmi nous qui avait la foi chevillée au corps et qui, de ce fait, croyait encore à une "reprise économique", voici un graphique montrant les immatriculations de voitures en Europe depuis douze ans. C'est une étude que l'on doit à Julian Callow, "chief european economist" (traduisez comme vous le voudrez).. chez Barcaly's Capital à Londres.

Comme le montre Julian Callow, on ne peut pas se fier aux ventes de voitures neuves afin de savoir si le secteur est en bonne santé où non. Il ne l'est de toute manière pas, de même que l'économie en général. Mais pour en revenir au secteur automobile, les statistiques de vente de voitures neuves ne signifient rien pour une raison peu connue :

The slump in auto registrations coincides with reports that European car dealers have been offering heavy incentives, including selling vehicles to themselves to boost sales. 
(source: Automotive News).

Voici ce que Julian Callow pense de l'avenir du secteur automobile à court terme :

From a macroeconomic perspective, the exceptionally weak data are consistent with the persistently gloomy reports from the PMIs (as discussed earlier today) and suggest downside risks to consensus expectations for activity during H2.

Therefore, in our view, there is a considerable danger of further weakness in auto production (for example, through reduced working time, extended holidays at the turn of the year), which would be another negative factor for euro area industrial production.

D'autre part cela confirme une fois de plus que les mesures gouvernementales prises pour inciter les consommateurs à acheter des produits dont les ventes chutent naturellement n'ont aucun effet de moyen où long terme. Elles ne fonctionnent jamais plus longtemps que les mesures elles-mêmes. C'est d'ailleurs ce qui se produit avec les multiples QE et autres LTRO qui ne font léviter les marchés qu'autant que durent les injections de viagra monétaire. Dés que ces dernières cessent les marchés repartent à la baisse. Et plus on a recours à ces stimulations artificielles moins elles ont d"effets. Il suffit de voir les résultats d'ores et déjà négatifs du dernier QE en date. Encéphalogramme presque plat sur des marchés au bord de l'effondrement à venir.

Ces stimulations ne peuvent pas empêcher la chute, elles ne font que la repousser à coup d'injection d'argent emprunté qui ruine les états et empêchent une purge économique salutaire.
A bon entendeur, salut au ministre du redressement improductif.

Aucun commentaire: