vendredi 12 avril 2013

Jérome Cahuzac, volaille politicienne et évasion fiscale.

M. Cahuzac, ex - Ministre du budget, ex - socialiste, ex - détenteur de 600.000 euros sur un compte en Suisse, puis à Singapour ; bref M. Cahuzac fait parler de lui en ce moment. A son corps défendant, il faut bien le lui laisser. Il se serait bien passé de toute cette publicité intempestive. Mais voilà, la vie n’est pas simple, surtout à Cochon sur Terre, contrairement à ce que l’on nous serine toute la journée.
Non, décidément, la vie n’est pas simple et de surcroit elle est souvent cruelle.

De l’homme le « meilleur du gouvernement » (était-ce vraiment un compliment ?), il est passé en quelques heures à « l’homme à abattre » par tous les moyens. Bien entendu ce sont ces « ex » meilleurs camarades de parti et camarade de banc à l’assemblée qui furent les premiers à lui tirer dessus à bout portant, et ce d’autant plus facilement qu’ils se l’imaginaient déjà à terre. Ils ne risquaient rien ; et puis ils avaient peur pour leur carrière, les pauvres chéris, il faut les comprendre.
Soyons donc indulgents, chers lecteurs, pour ces lâches qui nous gouvernent.

M. Cahuzac s’est donc retrouvé bien seul ces dernier temps, et cela lui a peut-être permis de réfléchir au futur qu’il désirait, à condition que ses ex « amis » de parti, ses chers « camarades » qui ne lui veulent que du bien, n’aient déjà décidé de son avenir : bien au frais, de préférence à l’ombre pour éviter qu’ils ne leur en fasse lui-même. Juste au cas où. On ne sait jamais, les hommes sont si imprévisibles...
D’ailleurs, chers lecteurs, savez-vous comment nous pouvons mesurer à coup sûr la peur qui tétanise un individu ? Au bruit qu’il émet et à l’agitation qu’il extériorise. Il est facile de vérifier ce genre de manifestation chez nos meilleurs amis canins ; plus ils ont peur plus ils aboient. Il se produit la même chose chez nos zélites.

A partir de là, nous pouvons en conclure qu’ils n’ont pas peur : ils sont plutôt terrorisés... Car du bruit il y en a eu ! Mais de qui peuvent-ils donc avoir peur ?
Nous nous demandons, chers lecteurs...
De nous peut-être ?
Ah, ah, ah, la bonne blague !
Ne nous faites pas rire, de grâce !
Mais si, ce serait pourtant bien une des raisons principales de tous ces caquètements de notre volaille politicienne. On ne sait jamais, des fois qu’ils nous viendraient à l’idée de descendre dans la rue pour exprimer notre mécontentement, ah, ah, ah... Le rêve est toujours autorisé dans notre belle et bonne démokratie. Pour le moment en tout cas. Et pourtant c’est bel et bien de nous qu’ils ont peur, même si c’est probablement à tord. Mais, que voulez-vous, ils sont un peu à bout de nerf car ils ont fait passer la crise, comme vous le savez ; notre illustre président ne nous l’a-t’il pas annoncé il y a peu ? Ils ont tous travaillé avec acharnement et amour pour faire passer cette crise derrière nous, alors ils sont un peu fatigués, il faut les comprendre...

Nous avons donc eu droit à une avalanche d’hypocrisies, toutes plus détestables et basses les unes que les autres. Nous passerons sur les déclarations faussement outrées et dégoutées des uns et des autres, nous n’aborderons pas la grotesque et pathétique proposition de déshabillage patrimonial des élus (ahahah), nous ne relèverons pas les suggestions plus démagogiques les unes que les autres émises par la volaille assise sur les bancs du poulailler national, particulièrement du côté gôche de l’Assemblée en question puisqu’il leur fallait à tout prix se racheter une ... « vertu » ... Excusez-nous, nous n’avons pas pu résister.

Bref, M. Cahuzac a déclenché une belle pagaïe par son histoire de compte en Suisse. Mais l’intérêt, selon nous, réside dans la réaction de la volaille politique à cette affaire, c’est à dire ce qu’elle crut devoir faire pour se disculper elle-même à nos yeux, c’est à dire aux vôtres, chers lecteurs.
Qu’a t’elle fait cette volaille ?
Elle a immédiatement déclenché une attaque en chœur contre les paradis fiscaux, comme si ces derniers étaient coupables de quoi que ce soit ! Comme si la Suisse était responsable du comportement du député et ministre socialiste Cahuzac ! La volaille politicienne a donc crié et trépigné contre les paradis fiscaux, comme si ces derniers étaient la cause de l’évasion fiscale ! Bien entendu, ce faisant, cela permettait une fois de plus de culpabiliser ceux qui tentent de sauvegarder de l’argent de l’ogre étatique qui grandit toujours plus aux dépends de ses citoyens, notamment de leurs finances ; sans parler de leur liberté dont il ne reste pratiquement plus rien.

Le plus extraordinaire de cette histoire, c’est que cela marche. Non seulement cela marche, mais il ne se trouve personne où presque pour dénoncer cette inversion des causes et des effets.

Pourquoi y a t’il de l’évasion fiscale ?

Uniquement parce-que nos états volent le plus possible ce que leurs citoyens qui travaillent gagnent péniblement ; uniquement parce-que les États modernes sont devenus des fins en eux-mêmes aux dépends des citoyens ; uniquement parce-que nous sommes tellement hypnotisés par la propagande quotidienne déversée à flot par toute la presstitute que la majorité des citoyens fut amené à croire qu’il n’était pas normal que quelqu’un ne veuille pas donner 75 % de  ses revenus à l’Etat. D’ailleurs que ce soit 75% où 50 % ne change rien à l’affaire : c’est du vol pur et simple et le fait que ceux qui sont imposés dans ces tranches gagnent beaucoup d’argent n’entre absolument pas en ligne de compte. Effectivement cela va tout à fait à l’encontre de la ligne officielle à tendance collectiviste et égalitariste qui est répandue à tous les échelons de la société. C’est dire à quel degré nous sommes tombés : très bas. Mais ce n’est pas fini : car nous tomberons encore plus bas puisque la situation se dégradera toujours plus, ce qui provoquera une panique de plus en plus aveugle chez nos zélites qui n’auront d’autre recours qu’une démagogie de plus en plus outrancière conduisant inévitablement à la recherche de boucs émissaires, tout cela pour se dédouaner eux-mêmes. L’évasion fiscale constitue la tarte à la crème la plus commode pour cela puisque cela ne touche qu’une petite minorité qui ne peut pas se défendre face à l’écrasante majorité que l’on manipule à volonté lorsque l’on en a besoin. Et cela va être le cas de plus en plus fréquemment au cours des mois qui viendront afin de justifier les mesures de plus en plus restrictives que nos zélites vont être amenés à prendre, contre toute logique, pour sauver leur rafiot en train de chavirer.

C’est pourquoi il faudra vous habituer, chers lecteurs, à comprendre une chose maintenant et pour toujours : tout ce qui ira de travers sera de la faute de l’évasion fiscale et de ceux qui la pratiquent, et croyez-nous, les mois et les années à venir nous donneront l’embarras du choix.
Lorsqu’ils vous voleront votre épargne : évasion fiscale.
Lorsqu’ils augmenteront vos impôts : évasion fiscale.
Lorsqu’ils instaureront le contrôle des changes : évasion fiscale.
Lorsqu’ils vous empêcheront de retirer votre argent de votre compte en banque : évasion fiscale.
Lorsqu’ils vous interdiront d’avoir du liquide sur vous (c’est en cours) : évasion fiscale.
Etc, etc, etc...
Et, de plus en plus souvent, ils nous trouverons un bouc-émissaire à éxécuter afin de se disculper à nos yeux mécontents.

Et vous savez quoi ?

Cela marchera admirablement.

Et vous vous retrouverez tondus, pressurés, ruinés, privés de toute liberté mais ce sera toujours de la faute de ceux qui ne voudront pas être tondus, pressurés, ruinés, privés de toute liberté.

Mais pour le moment tout va bien à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

2 commentaires:

Pangloss a dit…

L'état n'est pas au service du citoyen, c'est le citoyen qui est au service de l'état. En fait, des hommes qui possèdent l'état. ILs peuvent définir le pouvoir qu'ils veulent exercer, les services qu'ils entendent faire acheter aux citoyens (même si ceux-ci n'en veulent pas), ils fixent les prix et ont recours à la force pour obtenir l'argent qui leur semble nécessaire au maintien de leur pouvoir.

jean Erbenger a dit…

C'est un système qui ne repose que sur la faiblesse des dits citoyens. Le jour où ces derniers refuseront de jouer le jeu ce sera terminé.
Encore faut-il que cela se produise...
Et là ce n'est pas gagné.