Morsi, le nouveau pharaon FM auto-proclamé, a annulé les fameux décrets lui donnant quasiment des pouvoirs que Moubbarak n'aurait pas renié, le mettant ainsi hors d'atteinte du pouvoir judiciaire.
Cela est présenté comme une grande concession.
Pourtant l'opposition n'a pas éstimé que cela était suffisant.
En effet, Morsi n'a pas annulé le référendum sur la Consitution prévu Samedi prochain. Or l'opposition estime que ce projet de Constitution a été établi par les islamistes et qu'il ne prend pas en compte les apsirations laïques d'une bonne partie de la société égyptienne. Mais il faut dire aussi que les représetnants de la dite opposition ont quitté l'assemblée constituante et ont laissé les islamistes libres d'écrire la Consitution selon leur bon vouloir.
Quand on laisse sa chaise vide...
Désormais l'opposition appelle à manifester Mardi, c'est à dire demain, et à boycotter le réferendum afin, disent ils, de ne pas lui donner de légitimité.
Mais est-ce la bonne stratégie à adotper ?
Car en le boycottant, l'opposition ne se met-elle pas en porte à faux ?
Ne pourra t'on pas l'accuser de ne pas jouer le cirque démocratique ?
Déjà, les principaux leaders de cette opposition vont devoir faire face à une plainte contre eux pour "trahison", car ils auraient soit disant encouragé les manifestants à envahir le palais présidentiel pour renverser le régime.
Cela sent le régime précédent à plein nez.
De plus, les pro-Morsi veulent également manifester leur soutien au Président ce Mardi. Il vaudrait mieux que ces deux manifestations ne se rencontrassent pas, sans quoi cela pourrait dégénérer à nouveau de manière qui rappellereait facheusement ce qui s'est passé au début de la révolte contre Moubarak.
En réalité, il semble que non seulement l'Egypte soit à la croisée des chemins mais que la situation ne soit complètement bloquée puisque chacune des deux parties ne parait pas vouloir céder.
Désormais, pour certains, la grande inconnue reste la position de l'armée.
Cette dernière a menacé d'intervenir si la situation dégénérait.
les chars sont déjà dans les rues, protégeant les édifices éssentiels au fonctionnement de l'état.
Et le Président Morsi lui a donné les pouvoirs d'intervenir et d'arrêter quiconque menacerait l'ordre dans les jours qui viennent.
Humm...
Quelle confiance remarquable fait soudain le Président FM à l'armée, celle qu'il a pourtant décapité il y a à peine quelques mois !
Il faut noter que les prérogatives financières et économiques de l'armée furent remarquablement préservées dans la nouvelle constitution, et ce d'autant plus que cette dernière n'a toujours pas de comptes à rendre à quiconque sur l'utilisation des fonds fournis par les USA comme sur ses propres affaires. Les islamistes ont donc clairement ménagé l'armée et ses intérêts pour se la concilier.
Fût-ce sur les conseils des USA ?
Il ne fait aucun doute que ces derniers, comme déjà dit, jouent clairement la carte de Morsi et des FM, comme partout ailleurs au Moyen-Orient désormais. Or, si l'armée et les FM se retrouvent dans le même camp, comme cela a l'air d'être le cas...
Dans ce cas, nous ne donnerons pas cher de la peau de l'opposition, pourtant alliée naturelle de l'Occident puisque c'est elle qui partage ses "valeurs"...
Si le référendum est adopté à cause du boycott de l'opposition, ce qui ne serait probablement pas le cas si celle-ci appelait à voter massivement "non", faisons le pari que les Morsi et les FM seront soutenus par les USA et leurs valets.
C'est ainsi que l'opposition sera COCUFIEE au nom de la légitimité, de la démokratie et bla bla bla.
Mais le Moyen-Orient vaut bien un coup de pied au cul... de l'opposition.
Pour le moment, tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.
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