samedi 8 décembre 2012

Syrie : quand les patriot attirent les Iskander et autres sujets explosifs.

Alors que le Ministre Syrien des Affaires étrangères parlait « d’acte de provocation » à propos du déploiement de batterie de missiles Patriot sur la frontière turco-syrienne pour « défendre » (la Syrie) la Turquie contre une agression (turque) syrienne, les bruits courent que la Russie songerait à fournir à la Syrie quelques-unes de leurs redoutables batteries de missiles Iskander.

The NATO deployment of Patriot missiles on the Turkish borders with Syria is a "provocative act," the deputy minister said.

NATO has recently agreed to the Ankara's request to deploy Patriot missiles along the Turkish borders with Syria under the pretext of protecting Turkey against possible aggression from Syria.

Russia dismissed such move, and reports say Moscow is likely to provide Syria with Iskander Missiles in the face of the US Patriots.
(Sources : Global Time)

Le missile Iskander est un SS 26 selon la dénomination de l’OTAN.
C’est une batterie de missile balistique supersonique et mobile de courte portée dont le rayon d’action maximum est de 280 km pour sa version à l’exportation (Iskander - E et non pas Iskander - M, réservée à l’armée russe).
L’armée syrienne en aurait déjà 26 unités.

« The launch installation has two missiles with a range of 280 kilometers. Each missile has a 480 kilogram warhead consisting of 54 elements. The system can be used against small and large targets. The Iskander missile can easily overcome air defense systems. It's almost impossible to prevent a launch of an Iskander missile because of the system's mobility. Targets can be found not only by satellite and aircraft but also by a conventional intelligence center and by a soldier who directs artillery fire. Targets can also be found from photos, which will be put into a computer by means of a scanner. The self-direction device functions even in fog or darkness. Only the Iskander system can accomplish such tasks. The United States has tried to reconsider the missile technology control regime and here arises the question whether this may be an obstacle for the sale of the new missile abroad. Such missile systems as Iskander have a special place in the world weapons market. Even a small amount of such missiles drastically changes the balance of force in conflicts.»

According to military experts, the lskander-E missile complex will serve as "deterrent weapon" in local conflicts, and as strategic arms for the countries with limited territory. Its great range of shooting making it possible to use it from the depth of one's own positions, and the brief time it can stay in its launch position make the complex virtually invulnerable to ordinary weapons.

Les Iskander sont une arme de dissuasion redoutables qui peuvent changer les rapports de force au cours d’un conflit. Surtout ils furent conçus pour rendre les défenses anti aériennes du type « Patriot » inefficaces.

« The Iskander was designed to overcome air defense systems. Missile files at supersonic speed, excessively maneuvers in the terminal phase of the flight and releases decoys. In some cases this ballistic missile can be used as an alternative to precision bombing.»

En voici quelques-uns ci-dessous :




Nous en sommes donc là, c’est à dire une éventuelle escalade du conflit par proxy interposés, avec des armes de plus en plus léthale et sophistiquées. Les armes livrées par nos alliés démokrates wahabbites du Golfe depuis le début des événements en Syrie ne peuvent pas ne pas amener des livraisons d’armes à la partie d’en face.
Les Iskander répondent aux Patriot ...

Où tout cela nous mènera t’il ?

Pourtant, nous ne croyons toujours pas à une intervention occidentale en Syrie :

- d'une part les USA y semblent de plus en plus réticents, comme ils paraissent de plus en plus conscients (du moins nous l'espérons) du danger que représentent les milices wahabbites en Syrie, qui sont les seuls véritables combattants efficaces de toute cette soit disant "armée de libération" (libyenne) syrienne. Mais par mesure de sécurité psychologique il faut toujours se préparer au pire, surtout lorsqu'il s 'agit de nos gouvernements bien aimés : dans ce cas précis, une attaque de la Syrie par des forces de l'OTAN, ce qui provoquerait un chaos indescriptible dans toute la région. Dans ce cas, le véritable problème qui se poserait serait la période qui suivrait la chute éventuelle du régime actuel : comment empêchera t’on les wahabbites de prendre le pouvoir, de le conserver et d’éliminer tous ceux qui ne leur plaisent pas, c’est à dire toutes les minorités et les sunnis modérés qui soutiennent le régime, sans intervenir au sol ?
De même, que feront ces fanatiques, qui ne rêvent que de rayer Israël de la carte, des armes chimiques soit disant possédées par le régime ?

- d'autre part, les USA et leurs alliés n'ont pas assez de troupes actuellement pour intervenir en Syrie qui n'est pas à comparer à la Libye, ni sur le plan militaire ni en ce qui concerne les soutiens dont dispose le gouvernement syrien en Syrie même.

Alors, que fait le porte avion Eishenower au large des côtes syrienne ?
Sa présence signifie-t'elle que les USA et leurs caniches européens s’apprêteraient à envahir la Syrie avec le concours d'Erdogan sous le pretexte des armes chimiques ?
Où bien s’inquiètent-ils réellement d’une éventuelle chute du régime et d’une prise du pouvoir par les wahabbites (à défaut des frères musulmans), ceux là mêmes que nos allliés du golfe financent et arment depuis deux ans avec les chaleureux encouragements des USA et de la France. Dans ce dernier cas, les Occidentaux se tiendraient prêts à intervenir pour empêcher que les fameuses armes chimiques, dont il est très à la mode de parler et d’avoir peur en ce moment, tout comme les armes inexistantes de Saddam Hussein en son temps, ne tombent aux mains d’Al Qaeda et autres wahabbites hystériques dont, répétons-le sans se lasser, nous encourageons les activités destructrices et criminelles depuis des décennies. Car le vrai danger est là, et non pas du côté du gouvernement syrien.
Car le nombre de troupes US disponibles sur les bateaux et dans la région tendrait à prouver qu’il n’est pas question d’une invasion du pays, type Irak, mais plutôt d’une intervention musclée et ciblée : détruire les installations où les stocks dangereux par exemple, puis se retirer rapidement avec le moins de pertes possibles ; un peu comme en Afghanistan... Qu'il y ait une invasion coordonnée avec d'autres pays, nous ne voyons que la Turquie, c'est une autre histoire, qui se terminerait très mal, elle aussi, et pour les Turcs et pour nous.

De toute manière, tout cela repose sur l’hypothèse que le régime est sur le point de tomber. N’en déplaise aux médias et au gouvernement français, il ne semble pas vraiment que nous en soyons là. Pour le moment il apparait plutôt que les terroristes subissent de lourdes pertes face à l’armée régulière syrienne, et qu'une majorité de la population soutient le régime pour être débarrassé de ses « libérateurs » auto-proclamés.
Si l'Occcident et ses alliés attaquaient néanmoins sous le fumeux (sans jeu de mot) pretexte des armes chimiques, alors toute la région sombrerait dans le chaos et la guerre générale. Et ce chaos se repercuterait immédiatement chez nous par les conséquences sur le prix du pétrole qu'il engendrerait.

Pendant de temps là, l'Égypte parait s’embraser, alors que Morsi aspire à la dictature de type Moubarak tant ho(s)nie en son temps par les tartuffes, mais de nouveau à la mode, bien qu'épicée à l'islam des frères musulmans, nouveaux alliés des USA.

Mais pour le moment, tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

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