Damas / Le président Bachar al-Assad a prononcé aujourd'hui, dimanche, à Dar al-Opéra (maison de l'opéra) à Damas une allocution dans laquelle il a abordé les derniers développements en Syrie et dans la région.
"Je regarde les
visages des mes compatriotes, tous tristes et mélancoliques, les yeux
des enfants d'où s'est effacé le sourire, et les mains des vieilles
femmes levées au bon Dieu le priant pour un fils, une fille ou un
petit-fils". Par ces mots le président al-Assad a commencé son discours
ajoutant: "Nous nous rencontrons aujourd'hui alors que la souffrance
règne en Syrie d'où la sécurité et la sûreté s'est absentée, que des
mères ont perdu leurs fils, des familles ont perdu leur chef, des
enfants devenus orphelins, des martyrs, des déplacés et des portés
disparus".
Le président Bachar al-Assad a
rappelé que les nuages noirs cachent les rayons du soleil, c'est vrai,
mais elles apportent la pluie, la pureté et l'espoir.
"Du
sein de la douleur naît l'espoir et du fond de la souffrance les
meilleures solutions peuvent être tirées", a fait noter le président
al-Assad, faisant remarquer que l'état affectif seul ne suffit pas pour
compenser la perte de ceux qu'on aime, rétablir la sécurité dans le pays
ou bien assurer le pain, l'eau et le médicament.
"Les
sentiments de douleur, de tristesse, de défi et de résolution sont une
énergie géante, et la Syrie ne sortira de son épreuve que lorsque cette
énergie serait transformée en mouvement national généralisé qui sauvera
le pays de l'offensive féroce sans précédent dans l'histoire de la
région qui la vise", a poursuivi le président al-Assad, ajoutant que le
mouvement national est le baume pour les blessures qui ont touché
profondément la société et le seul à préserver la Syrie géographiquement
et à la rendre plus forte sur les plans social, culturel et moral.
Il
a fait noter dans ce sens qu'il est de la responsabilité de chaque
citoyen de donner quelque chose, quoique simple qu'il considère. La
Patrie est à tous et nous le défendrons tous, chacun dans ses
possibilités", a-t-il insisté, ajoutant que par l'idée, par la position,
par l'édification et par la préservation des biens du peuple on défend
la patrie.
"Comme l'offensive est portée à
toute la patrie, chaque citoyen avait compris que le négativisme et
laisser la chose au temps pour résoudre le problème c'est aller par le
pays vers l'abîme", a-t-il averti, poursuivant que ne pas participer aux
solutions fait retourner la patrie en arrière.
"Beaucoup,
étant tombés dans la piège en leur avoir présenté la question comme
conflit entre régime et opposition, ou comme conflit de pouvoir,
s'étaient mis à l'écart et observé le silence et la neutralité. Il est
de notre devoir tous de redresser la vision vers la boussole qu'est la
patrie, parce que le conflit est en effet, entre la patrie et ses
ennemis, entre le peuple et les tueurs criminels, entre le citoyen, son
pain, son eau, son réchauffement, et celui qui les en prive, et entre la
sécurité et la peur", a-t-il expliqué.
Et de poursuivre: "Ils ont tué les innocents et les
civils pour éteindre la lumière dans notre pays, assassiné les
compétences et les cerveaux pour répandre leur ignorance, saboté les
infrastructures édifiés par les fonds du peuple pour le laisser souffrir
dans sa vie, privé les enfants d'aller à l'école pour détruire l'avenir
du pays, saboter l'électricité, les communications et le ravitaillement
de carburant pour laisser les enfants et les vieillards souffrir du
froid et manquer de médicaments, et ce qui montre le plus leur barbarie
c'est leur actes contre les silos et le vol du blé et de la farine", se
demandant: "Est-ce un conflit sur un poste? Où bien c'est un conflit
entre la patrie et ses ennemis? Est-ce un conflit sur le pouvoir ou bien
une vengeance contre le peuple qui n'a pas donné aux terroristes le mot
clé pour démembrer la Syrie et la société syrienne?".
"Au début, ils l'avaient donnée comme une "prétendue"
révolution. Mais le peuple s'en était révolté et leur avait refusé la
couveuse populaire. Ils ont alors voulu l'imposer par l'argent,
l'information et par l'arme, à commencer clandestine. Echouant, ils ont
battu les masques du "pacifique" et laisser paraître les armes qu'ils
utilisaient en effet dès le début mais clandestinement et commençaient
par tenter de conquérir les villes d'après lesquelles ils entendaient
attaquer, comme les loups, les autres villes. Ils ont frappé
barbarement; mais à chaque coup, le peuple, conscient et ferme, les
avait démasqués et les avait bannis. A ce stade ils avaient décidé de se
venger de ce peuple en répandant arbitrairement le terrorisme et
partout", a poursuivi le président al-Assad, ajoutant: "Ils l'appelaient
révolution et elle en est tout à fait loin".
Le
président al-Assad a fait noter qu'une révolution repose sur une
pensée. "La révolution, pour en être une, a besoin des personnes de
pensée, où est-ce cette personne dans cette révolution? A besoin d'un
leader, où en est-il? Les révolutions se basent sur la pensée et le
savoir et non sur l'ignorance, vise à promouvoir le pays et non pas à le
mener des siècles en arrière, s'emploie à répandre la lumière dans la
société et non pas à priver le peuple de l'électricité".
Et
de poursuivre: "S'appelle révolution celle d'un peuple et non celle des
personnes importées de l'extérieur pour se révolter contre le peuple;
la révolution se fait pour et non contre les intérêts du peuple. Dites
donc, cette dite révolution en est une?, et ceux dite révolutionnaires,
le sont-ils? Non, ceux ne sont qu'un groupe de criminels".
Le
président al-Assad a fait noter que derrière ceux-ci, des takfiris
travaillaient dans les rangs arrières par des opérations d'explosion et
de tuerie collective, laissant les gangs agir en les soutenant. "Mais à
la limité de l'effondrement grâce aux coups portés, la main dans la
main, par l'armée et le peuple, ils s'étaient vus obligés à passer aux
lignes premières prenant en main le gouvernail du navire du sang et de tuerie". "Parce que la pensée takfirie n'est pas de notre pays, ils avaient du l'importer.
L'équation
alors s'était renversée: Takfiris, terroristes, Qaïda, arrivent de
partout sous titre de Djihadistes pour diriger les opérations
terroristes sur le terrain, alors que les personnes armées, ayant
échoué, passaient aux rangs arrières jouant le rôle de serviteurs et
dans les meilleurs cas, d'espions ou d'agents contre leurs compatriotes
au compte des assassins qui ne parlent que d'égorgement et de
mutilation", a expliqué le président a-Assad, poursuivant: Ce sont
ceux-ci que nous combattons. Beaucoup parmi eux ne sont pas des Syriens.
Ils étaient venus en Syrie avec de fausses notions qu'ils appelaient
Djihad et qui sont les plus éloignées du Djihad comme de l'Islam.
Le
président al-Assad a trouvé opportun de rappeler comment avait poussé
ce genre de terrorisme "Nourri il y a trois décennies par l'occident, et
par les fonds arabes en Afghanistan". "Sa mission de disloquer l'Union
soviétique et de le faire sortir de l'Afghanistan achevée, il s'est
déchaîné et commencé à frapper dans le monde arabe et dans le monde
islamique, et passé ensuite en occident. Ils avaient tenté de s'en
débarrasser par une guerre en Afghanistan, puis par différents moyens
après l'invasion de l'Irak, sans réussir; ce terrorisme persistait, se
répandait et commençait à s'introduire dans les sociétés occidentales.
L'occasion s'était présentée aux forces occidentales, à la faveur des
événements dans le monde arabe, notamment en Syrie, pour transférer le
plus grand nombre de ces terroristes en Syrie la leur présentant comme
terre de Djihad, ainsi elles se débarrasseraient à la fois de deux
facteurs gênants: Elles en finiraient avec les terroristes et
affaiblirait la Syrie, nœud gênant pour l'occident".
Le
président al-Assad s'est rappelé une organisation travaillant sur la
question du terrorisme, qui avait publié il y a un mois environ un
rapport sur le recul des actes terroristes en Asie est et centrale.
"C'est vrai puisque la majorité des terroristes en Syrie y étaient venus
de ces pays; alors qu'autres étaient venus des pays occidentaux", a
précisé le président al-Assad, mettant l'accent sur la gravité de
l'accès de ces terroristes dans la société non seulement au niveau
sécuritaire mais encore idéologique et social. "Au niveau sécuritaire,
il est possible qu'on les repousse mais quand ce genre d'idéologie
s'infiltrent dans une société, cette société devient un monstre", a
avertit le président al-Assad, affirmant qu'il est de notre devoir de
passer au-dessus de nos différends et de nous unifier pour affronter ce
danger.
La Syrie était et restera libre et souveraine et elle n'acceptera ni concession ni tutelle
Le
président al-Assad a souligné que la crise a d'autres dimensions qui ne
sont pas uniquement intérieures. "Ce qui se passe à l'intérieur est
claire à celui qui veut voir", mais il y en a aussi ceux au niveau
régional qui veulent la partition de la Syrie, d'autres cherchaient à
l'affaiblir, certains fournissaient les fonds et les armes aux criminels
et les entraînaient.
Des pays de la région
fondés sur l'occupation et l'agression, nous ne sont pas étonnés de ce
qu'ils faisaient. Des pays voisins ont fait tort à la Syrie et à son
peuple pour l'affaiblir et le dominer. Et d'autres se cherchaient une
place qui lui manque dans l'histoire mais qu'ils l'avaient écrit par le
sang des innocents du peuple arabe et syrien en particulier", a-t-il
expliqué, ajoutant que la Syrie et son peuple sont plus forts et plus
fermes, et que le peuple de Syrie leur promet qu'il ne l'oubliera pas.
Quant
au niveau international, le président al-Assad a tenu à assurer que la
Syrie était et restera libre et souveraine et qu'elle n'acceptera ni la
soumission ni la tutelle, "la chose qui avait dérangé l'Occident et le
dérange encore".
"L'occident avait voulu
exploiter les événements intérieurs pour faire sortir la Syrie de
l'équation politique dans la région, pour s'en finir avec ce nœud et la
pensée de la résistance, et pour nous transformer en acolytes comme
beaucoup d'autres qui nous entourent", a dit le président al-Assad,
faisant noter que la communauté internationale n'est pas seulement
l'Occident, qu'il y a beaucoup de pays dans le monde, dont en tête la
Russie, la Chine et le groupe de BRICS, qui refusent toute intervention
dans les affaires des pays et la déstabilisation de la région et qui
respectent la souveraineté, l'indépendance de la Syrie et la liberté de
sa décision. Il a tenu à leur adresser, tous, les remerciements, et
l'expression du respect et de l'estime.
Le
président al-Assad: Nous affrontons une guerre féroce inédite ….Réforme
et politique d'une main et s'en finir avec le terrorisme de l'autre
En
ce qui concerne la solution de la crise en Syrie, le président al-Assad
a estimé qu'on ne peut pas parler du règlement de la crie sans prendre
en considération les trois facteurs intérieurs, régionaux et
internationaux. "Toute mesure ne prenant pas en considération ces
facteurs ne serait d'aucun effet
Sur le
plan intérieur, a indiqué le président al-Assad, certains avaient
considéré le conflit comme étant entre opposition et un pro-régime. Pour
mois, il ne l'était pas. Un tel conflit dans le monde civilisé se porte
sur la manière d'édifier et d'évoluer la patrie et non de le détruire
et de la faire retourner des décennies en arrière. L'équation opposition
et pro-régime est entre l'intérieur et l'intérieur. Quand l'une des
deux parties serait liée à l'extérieur, l'équation devient entre
l'intérieur et l'extérieur, entre l'indépendance de la Patrie et
l'hégémonie, entre son maintenu souverain et son occupation
politiquement. La question passe alors à une question de défense de
toute la patrie, et tous alors s'unifient pour affronter l'agression
venue de l'extérieur. Donc quand on parle de l'opposition de l'extérieur
nous n'entendons pas le lieu de leur présence, mais celui où elle avait
mis son cœur et son esprit, leurs rapports et leurs paris, et surtout
leur financement. Il y en a beaucoup qui habitent à l'étranger mais qui
défendaient la patrie".
"La question donc n'est pas seulement celle
d'opposition et de pro-régime, ou d'armée face à des gangs et à des
tueurs. Nous sommes devant un état de guerre par excellence. Nous
affrontons une agression extérieure féroce inédite avec une nouvelle
forme plus dangereuse et plus meurtrière que les guerres traditionnelles
car elle n'utilisait pas ses outils pour frapper mais se servait de
certains syriens avec nombre d'étrangers pour l'exécuter", a indiqué le
président al-Assad affirmant que ce genre de guerre doit être affronté
par la défense de la patrie parallèlement avec la réforme, nécessaire
pour nous tous, qui ne changera pas peut être dans cette guerre mais
fortifie le pays et l'unité nationale.
Réforme sans sécurité comme sécurité sans réforme, l'une ne réussit pas sans l'autre
Le
président al-Assad a tenu à souligner que "la réforme sans sécurité
comme sécurité sans réforme, l'une ne réussit pas sans l'autre. Ceux qui
avaient à plusieurs reprises déclaré que la Syrie a choisi la solution
sécuritaire, ne voient et n'entendent pas. Nous avons dit, à maintes
reprises: Réforme et politique d'une main et lutte contre le terrorisme
de l'autre", a poursuivi le président al-Assad, s'adressant à ceux qui
renversent dans ce sens les faits: Quand une personne subit une
agression et se défend, nous disons qu'elle se défend ou choisit la
solution sécuritaire. "Lorsque l'Etat défend le peuple et le peuple
défend la patrie pourquoi on dit qu'ils ont choisi la solution
sécuritaire ?", s'est interrogé le président al-Assad.
Il
a insisté sur le fait que la défense de la patrie est un devoir
juridique, constitutionnel et légitime et c'est indiscutable. Il a
qualifié d'"incorrectes" toutes les paroles sur le choix par l'Etat de
la solution sécuritaire. "Nous n'avons pas choisi la guerre mais
celle-ci s'était imposée à la Syrie", a-t-il indiqué.
"Nous
n'avons pas refusé le règlement politique que nous avions proclamé dès
le 1er jour à travers son fondement essentiel, à savoir, le dialogue.
Mais avec qui nous allons mener le dialogue? Avec ceux qui ont une
pensée extrémiste et qui ne sachent que le langage de sang, de tuerie et
de terrorisme, avec des gangs qui prennent leurs instructions de
l'étranger, notamment des pays régionaux dont les responsables
connaissent que la sortie de la Syrie de sa crise enterrera leur avenir
politique, ou bien avec des marionnettes fabriquées par l'Occident? Le
dialogue serait avec le maître et non pas avec le disciple", a affirmé
le président al-Assad qui a précisé que c'est l'Occident, qui est
d'origine colonialiste et le créateur de la politique de division et de
conflit confessionnel qui a fermé la porte devant le dialogue.
"Ceux
qui parlent seulement de la solution sécuritaire et ferment les yeux
devant ces faits, sont ignorants ou bien humiliants qui présentent la
patrie aux criminels et à ceux qui sont derrières et qui vendent
gratuitement le peuple et le sang des martyrs, ce que nous ne
permettrons pas", a-t-il indiqué.
Il a
affirmé que la solution doit être globale basée sur des axes qui sont la
solution politique, la lutte contre le terrorisme et la solution
sociale.
Au sujet de la solution sociale,
il a abordé des modèles appliqués à Homs et à Daraa où la situation
s'améliore grâce à des nationalistes qui ont procédé à certaines
initiatives entre l'Etat et des personnes impliquées dans les
événements, soient des personnes armées ou des terroristes. "Ces
initiatives avaient des résultats très importants sur le terrain",
a-t-il souligné. Il a tenu à remercier ces nationalistes qui
n'appartiennent pas à des partis et qui n'ont pas un programme
politique.
"Nous tendrons toujours la main
au dialogue. Nous dialoguerons avec toute personne contraire à notre
politique et qui s'oppose à nos positions. Nous dialoguerons avec des
partis et des individus n'ayant pas vendu leur patrie à l'étranger et
avec ceux qui jettent les armes. Nous serions des partenaires sincères à
toute personne nationaliste travaillant pour l'intérêt de la Syrie, de
sa sécurité et de son indépendance", a-t-il ajouté.
Le président al-Assad lance une solution de trois étapes pour régler la crise syrienne
Le
président al-Assad a indiqué qu'à partir des constantes de principe,
dont la souveraineté de l'Etat, l'indépendance de sa décision, et des
principes de la charte de l'ONU et de la loi internationale qui
confirment la souveraineté des pays, leur indépendance, leur intégralité
territoriale et la non-ingérence dans leurs affaires intérieures et
partant de la foi en la nécessité du dialogue entre les Syriens sous une
direction syrienne pour rétablir la sécurité et la stabilité en Syrie,
la solution politique en Syrie sera comme suivant:
La
1ère étape: Premièrement, les pays régionaux et internationaux
concernés respectent l'arrêt du financement, de l'armement et de
l'hébergement des personnes armées parallèlement avec l'arrêt de leurs
actes terroristes pour faciliter le retour des déplacés à leurs foyers
avec sécurité, c'est ensuite que les opérations militaires des forces
armées prendront fin tout en sauvegardant leur droit à riposter en cas
de toute agression menaçant la sécurité du citoyen et de la patrie ou
contre les établissements publics et privés. Deuxièmement, trouver un
mécanisme pour s'assurer du respect par toutes les parties de l'article
précédent et du contrôle des frontières. Troisièmement, le gouvernement
actuel commence des contacts intensifs avec toutes les composantes de la
société syrienne pour tenir une conférence de dialogue national à
laquelle participeront toutes les forces désirant trouver une solution à
la crise en Syrie.
Et le président al-Assad de poursuivre: "La 2ème
étape: L'actuel gouvernement appelle à tenir une conférence de dialogue
national global pour parvenir à une charte nationale qui sauvegarde la
souveraineté de la Syrie et l'intégrité territoriale, refuse toute
intervention dans ses affaires, rejette le terrorisme et la violence
sous toutes ses formes et trace l'avenir politique de la Syrie et le
système constitutionnel et judiciaire, les traits politiques et
économiques et les nouvelles lois sur les partis, les élections et
l'administration locale. La charte sera ensuite soumise au référendum
populaire pour la formation par la suite d'un gouvernement élargi
représentant toutes les composantes de la société syrienne et
l'organisation d'un référendum populaire sur la constitution. Après
l'adoption de la constitution, le gouvernement élargi adoptera des lois
faisant l'objet d'un accord lors de la conférence du dialogue
conformément à la nouvelle constitution, dont la loi des élections, pour
organiser des nouvelles élections parlementaires".
Quant
à la 3ème phase, le président al-Assad a dit que cette phase comprend
la formation d'un nouveau gouvernement conformément à la constitution,
la tenue d'une conférence générale de réconciliation nationale,
l'amnistie des détenus du fait des événements tout en maintenant les
droits civils, et la réhabilitation des infrastructures, la
reconstruction et l'octroi des indemnités aux citoyens endommagés du
fait des événements.
Le président al-Assad a
ajouté que ces trois étapes sont les traits principaux d'une solution
politique et les simples titres qui ont besoin de détails que le
gouvernement s'en occupera pour présenter cette vision comme initiative
dans les prochains jours.
Il a tenu à
assurer que le gouvernement n'arrêtera pas sa lutte contre le terrorisme
tant qu'il y a un terroriste en Syrie et que cette initiative ne
signifie absolument pas d'être tolérant dans la lutte contre le
terrorisme.
"Cette initiative est adressée à
tous ceux qui veulent le dialogue et une solution politique dans un
proche avenir en Syrie", a-t-il fait noter, soulignant que "nous
écoutons beaucoup de refus par des parties connues et nous disons:
Pourquoi vous refusez des choses qui ne sont pas adressées à vous",
a-t-il indiqué.
Le président est de poursuivre: "Toute initiative
lancée par une partie, une personnalité ou un Etat doit se baser sur
cette vision syrienne. Toute initiative est une aide et non pas un
substitut", ajoutant:"Si on se demande comment des initiatives
étrangères pourront nous aider, il y deux axes: le travail politique et
la lutte contre le terrorisme. Pour le premier axe, les Syriens sont
capables de mener un processus politique. Ceux qui veulent aider la
Syrie d'une manière pratique et sincère doivent concentrer sur l'arrêt
de l'infiltration des personnes armées et du trafic d'armes et d'argents
en Syrie", a insisté le président al-Assad.
Al-Assad: Toute initiative acceptée par la Syrie doit partir de l'idée de la souveraineté et de la décision du peuple
Il
a souligné que l'appui par la Syrie des initiatives étrangères ne
signifie pas qu'elle accepte leurs explications. "Nous n'acceptons
aucune interprétation de toute initiative sauf si elle verse dans
l'intérêt syrien", a-t-il insisté.
Abordant
dans ce sens l'initiative de Genève, le président al-Assad a affirmé
que cette initiative soutenue par la Syrie comprend un article ambigu et
inexpliqué sur l'étape de transition. "Nous passons dans cette étape
d'où à où? Nous allons passer d'un pays libre souverain à un pays sous
occupation ou bien d'une décision nationale autonome à un pays d'une
décision dictée par l'étranger?", s'est-il interrogé.
Il
a affirmé que la transition est, pour la Syrie, un passage de
l'instabilité à la stabilité. "Toute autre interprétation ne nous
concerne pas", a-t-il insisté.
Le président
al-Assad a précisé que toute initiative acceptée par la Syrie part de
l'idée de la souveraineté et de la décision du peuple. "Même la charte
nationale qui pourrait être approuvée lors de la conférence de dialogue
ne passera qu'à travers un référendum", a-t-il affirmé, ajoutant dans ce
sens que toute idée venant de l'intérieur ou de l'extérieur doit passer
par un référendum populaire et non pas par le président, le
gouvernement ou par le dialogue.
Par ailleurs, le président al-Assad a indiqué que la
Syrie accepte les conseils et non pas les diktats et elle accepte l'aide
mais pas la tyrannie.
Il a indiqué que
toute explication hors de la souveraineté syrienne n'est qu'un rêve,
affirmant que la Syrie ne procédera à aucune initiative ou acte qu'à
partir de la situation syrienne et de l'intérêt et du désir du peuple.
Le
président al-Assad a précisé que la sécurité requise ne provient pas à
travers l'impartialité ou en restant dans l'expectative, affirmant que
la patrie n'appartient pas aux personnes qui y résident mais à celles
qui la défendent. Il a, à ce propos, indiqué que la patrie, quand elle
remportera la victoire, n'oubliera jamais ceux qui ont sacrifié pour
elle qui est le droit et ce droit va être donné à toute personne ayant
droit son droit.
Le président al-Assad a
rendu hommage à ceux qui ont le plus de droit, à savoir les hommes de
l'armée syrienne, les officiers, les sous-officiers et aux soldats
intrépides qui ont versé le sang pour la Syrie et qui mènent la guerre
la plus féroce. '' Les forces armées ont écrit les épopées d'héroïsme
grâce à leur cohésion, à la fermeté et à l'unité nationale, qui
reflètent celles du peuple", a-t-il ajouté.
Le
président al-Assad a affirmé que la Syrie redeviendra plus forte et
elle ne concédera jamais ses principes ou ses droits, précisant que ceux
qui parient sur l'affaiblissement de la Syrie illusionnent, le Golan
est à nous et la Palestine est notre cause pour laquelle nous avons
présenté les sacrifices les plus chers et les plus précieux, le sang et
les martyrs. "On ne cessera pas à soutenir la résistance contre le seul
ennemi, la résistance est une méthode et non pas des personnes, et une
pensée et exercice et non pas des concessions ou une saisie
d'opportunités", a-t-il indiqué.
Le président al-Assad a précisé que toute tentative
d'impliquer les Palestiniens dans les événements en Syrie a pour
objectif de dévier la boussole de l'ennemi réel et n'est qu'une
tentative ratée avant son commencement, étant donné que le Palestinien
en Syrie accomplit son devoir envers sa deuxième patrie comme le Syrien.
Le président al-Assad a rendu hommage à
tout Palestinien honnête en Syrie qui a tenu sa promesse et apprécié les
positions syriennes.
Et le président de
poursuivre :'' Je viens du peuple et je le resterai ... Les postes
passent, mais la patrie est éternelle ... Les larmes des mères éplorées
vont rafraîchir les âmes pures de leurs fils disparus et brûler les
assassins criminels qui ont volé les sourires de nos enfants et voilà
ils essayaient de voler leur avenir pour une patrie sécurisée, ferme et
stable", a-t-il indiqué.
Le président al-Assad a affirmé enfin qu'en dépit de ce
qu'ils ont planifié contre la Syrie, le proche avant l'étranger, ils
n'ont pas pu nous changer ... Le patriotisme coule dans nos veines et la
Syrie est la plus précieuse de toute chose. "Votre ténacité durant
déjà deux ans dit au monde entier que la Syrie est imperméable et que
son peuple ne se soumet pas... La main dans la main, malgré toutes les
blessures, nous irons en avant, menant la Syrie vers un avenir plus
ferme et plus radieux ne craignant ni leurs balles, ni leur rancune,
étant les ayant-droit et Dieu est toujours et à jamais aux côtés
du droit", a terminé le président al-Assad.
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