lundi 7 janvier 2013

Discours complet du Président Bachar Al-Assad






Damas / Le président Bachar al-Assad a prononcé aujourd'hui, dimanche, à Dar al-Opéra (maison de l'opéra) à Damas une allocution dans laquelle il a abordé les derniers développements en Syrie et dans la région.

"Je regarde les visages des mes compatriotes, tous tristes et mélancoliques, les yeux des enfants d'où s'est effacé le sourire, et les mains des vieilles femmes levées au bon Dieu le priant pour un fils, une fille ou un petit-fils". Par ces mots le président al-Assad a commencé son discours ajoutant: "Nous nous rencontrons aujourd'hui alors que la souffrance règne en Syrie d'où la sécurité et la sûreté s'est absentée, que des mères ont perdu leurs fils, des familles ont perdu leur chef, des enfants devenus orphelins, des martyrs, des déplacés et des portés disparus".
Le président Bachar al-Assad a rappelé que les nuages noirs cachent les rayons du soleil, c'est vrai, mais elles apportent la pluie, la pureté et l'espoir.
"Du sein de la douleur naît l'espoir et du fond de la souffrance les meilleures solutions peuvent être tirées", a fait noter le président al-Assad, faisant remarquer que l'état affectif seul ne suffit pas pour compenser la perte de ceux qu'on aime, rétablir la sécurité dans le pays ou bien assurer le pain, l'eau et le médicament.
"Les sentiments de douleur, de tristesse, de défi et de résolution sont une énergie géante, et la Syrie ne sortira de son épreuve que lorsque cette énergie serait transformée en mouvement national généralisé qui sauvera le pays de l'offensive féroce sans précédent dans l'histoire de la région qui la vise", a poursuivi le président al-Assad, ajoutant que le mouvement national est le baume pour les blessures qui ont touché profondément la société et le seul à préserver la Syrie géographiquement et à la rendre plus forte sur les plans social, culturel et moral.
Il a fait noter dans ce sens qu'il est de la responsabilité de chaque citoyen de donner quelque chose, quoique simple qu'il considère. La Patrie est à tous et nous le défendrons tous, chacun dans ses possibilités", a-t-il insisté, ajoutant que par l'idée, par la position, par l'édification et par la préservation des biens du peuple on défend la patrie.
"Comme l'offensive est portée à toute la patrie, chaque citoyen avait compris que le négativisme et laisser la chose au temps pour résoudre le problème c'est aller par le pays vers l'abîme", a-t-il averti, poursuivant que ne pas participer aux solutions fait retourner la patrie en arrière.
"Beaucoup, étant tombés dans la piège en leur avoir présenté la question comme conflit entre régime et opposition, ou comme conflit de pouvoir, s'étaient mis à l'écart et observé le silence et la neutralité. Il est de notre devoir tous de redresser la vision vers la boussole qu'est la patrie, parce que le conflit est en effet, entre la patrie et ses ennemis, entre le peuple et les tueurs criminels, entre le citoyen, son pain, son eau, son réchauffement, et celui qui les en prive, et entre la sécurité et la peur", a-t-il expliqué. 
Et de poursuivre: "Ils ont tué les innocents et les civils pour éteindre la lumière dans notre pays, assassiné les compétences et les cerveaux pour répandre leur ignorance, saboté les infrastructures édifiés par les fonds du peuple pour le laisser souffrir dans sa vie, privé les enfants d'aller à l'école pour détruire l'avenir du pays, saboter l'électricité, les communications et le ravitaillement de carburant pour laisser les enfants et les vieillards souffrir du froid et manquer de médicaments, et ce qui montre le plus leur barbarie c'est leur actes contre les silos et le vol du blé et de la farine", se demandant: "Est-ce un conflit sur un poste? Où bien c'est un conflit entre la patrie et ses ennemis? Est-ce un conflit sur le pouvoir ou bien une vengeance contre le peuple qui n'a pas donné aux terroristes le mot clé pour démembrer la Syrie et la société syrienne?".  
"Au début, ils l'avaient donnée comme une "prétendue" révolution. Mais le peuple s'en était révolté et leur avait refusé la couveuse populaire. Ils ont alors voulu l'imposer par l'argent, l'information et par l'arme, à commencer clandestine. Echouant, ils ont battu les masques du "pacifique" et laisser paraître les armes qu'ils utilisaient en effet dès le début mais clandestinement et commençaient par tenter de conquérir les villes d'après lesquelles ils entendaient attaquer, comme les loups, les autres villes. Ils ont frappé barbarement; mais à chaque coup, le peuple, conscient et ferme, les avait démasqués et les avait bannis. A ce stade ils avaient décidé de se venger de ce peuple en répandant arbitrairement le terrorisme et partout", a poursuivi le président al-Assad, ajoutant: "Ils l'appelaient révolution et elle en est tout à fait loin".
Le président al-Assad a fait noter qu'une révolution repose sur une pensée. "La révolution, pour en être une, a besoin des personnes de pensée, où est-ce cette personne dans cette révolution? A besoin d'un leader, où en est-il? Les révolutions se basent sur la pensée et le savoir et non sur l'ignorance, vise à promouvoir le pays et non pas à le mener des siècles en arrière, s'emploie à répandre la lumière dans la société et non pas à priver le peuple de l'électricité".
Et de poursuivre: "S'appelle révolution celle d'un peuple et non celle des personnes importées de l'extérieur pour se révolter contre le peuple; la révolution se fait pour et non contre les intérêts du peuple. Dites donc, cette dite révolution en est une?, et ceux dite révolutionnaires, le sont-ils? Non, ceux ne sont qu'un groupe de criminels".
Le président al-Assad a fait noter que derrière ceux-ci, des takfiris travaillaient dans les rangs arrières par des opérations d'explosion et de tuerie collective, laissant les gangs agir en les soutenant. "Mais à la limité de l'effondrement grâce aux coups portés, la main dans la main, par l'armée et le peuple, ils s'étaient vus obligés à passer aux lignes premières prenant en main le gouvernail du navire du sang et de tuerie". "Parce que la pensée takfirie n'est pas de notre pays, ils avaient du l'importer.
L'équation alors s'était renversée: Takfiris, terroristes, Qaïda, arrivent de partout sous titre de Djihadistes pour diriger les opérations terroristes sur le terrain, alors que les personnes armées, ayant échoué, passaient aux rangs arrières jouant le rôle de serviteurs et dans les meilleurs cas, d'espions ou d'agents contre leurs compatriotes au compte des assassins qui ne parlent que d'égorgement et de mutilation", a expliqué le président a-Assad, poursuivant: Ce sont ceux-ci que nous combattons. Beaucoup parmi eux ne sont pas des Syriens. Ils étaient venus en Syrie avec de fausses notions qu'ils appelaient Djihad et qui sont les plus éloignées du Djihad comme de l'Islam.
Le président al-Assad a trouvé opportun de rappeler comment avait poussé ce genre de terrorisme "Nourri il y a trois décennies par l'occident, et par les fonds arabes en Afghanistan". "Sa mission de disloquer l'Union soviétique et de le faire sortir de l'Afghanistan achevée, il s'est déchaîné et commencé à frapper dans le monde arabe et dans le monde islamique, et passé ensuite en occident. Ils avaient tenté de s'en débarrasser par une guerre en Afghanistan, puis par différents moyens après l'invasion de l'Irak, sans réussir; ce terrorisme persistait, se répandait et commençait à s'introduire dans les sociétés occidentales. L'occasion s'était présentée aux forces occidentales, à la faveur des événements dans le monde arabe, notamment en Syrie, pour transférer le plus grand nombre de ces terroristes en Syrie la leur présentant comme terre de Djihad, ainsi elles se débarrasseraient à la fois de deux facteurs gênants: Elles en finiraient avec les terroristes et affaiblirait la Syrie, nœud gênant pour l'occident".
Le président al-Assad s'est rappelé une organisation travaillant sur la question du terrorisme, qui avait publié il y a un mois environ un rapport sur le recul des actes terroristes en Asie est et centrale. "C'est vrai puisque la majorité des terroristes en Syrie y étaient venus de ces pays; alors qu'autres étaient venus des pays occidentaux", a précisé le président al-Assad, mettant l'accent sur la gravité de l'accès de ces terroristes dans la société non seulement au niveau sécuritaire mais encore idéologique et social. "Au niveau sécuritaire, il est possible qu'on les repousse mais quand ce genre d'idéologie s'infiltrent dans une société, cette société devient un monstre", a avertit le président al-Assad, affirmant qu'il est de notre devoir de passer au-dessus de nos différends et de nous unifier pour affronter ce danger.
La Syrie était et restera libre et souveraine et elle n'acceptera ni concession ni tutelle
Le président al-Assad a souligné que la crise a d'autres dimensions qui ne sont pas uniquement intérieures. "Ce qui se passe à l'intérieur est claire à celui qui veut voir", mais il y en a aussi ceux au niveau régional qui veulent la partition de la Syrie, d'autres cherchaient à l'affaiblir, certains fournissaient les fonds et les armes aux criminels et les entraînaient.
Des pays de la région fondés sur l'occupation et l'agression, nous ne sont pas étonnés de ce qu'ils faisaient. Des pays voisins ont fait tort à la Syrie et à son peuple pour l'affaiblir et le dominer. Et d'autres se cherchaient une place qui lui manque dans l'histoire mais qu'ils l'avaient écrit par le sang des innocents du peuple arabe et syrien en particulier", a-t-il expliqué, ajoutant que la Syrie et son peuple sont plus forts et plus fermes, et que le peuple de Syrie leur promet qu'il ne l'oubliera pas.
Quant au niveau international, le président al-Assad a tenu à assurer que la Syrie était et restera libre et souveraine et qu'elle n'acceptera ni la soumission ni la tutelle, "la chose qui avait dérangé l'Occident et le dérange encore".
"L'occident avait voulu exploiter les événements intérieurs pour faire sortir la Syrie de l'équation politique dans la région, pour s'en finir avec ce nœud et la pensée de la résistance, et pour nous transformer en acolytes comme beaucoup d'autres qui nous entourent", a dit le président al-Assad, faisant noter que la communauté internationale n'est pas seulement l'Occident, qu'il y a beaucoup de pays dans le monde, dont en tête la Russie, la Chine et le groupe de BRICS, qui refusent toute intervention dans les affaires des pays et la déstabilisation de la région et qui respectent la souveraineté, l'indépendance de la Syrie et la liberté de sa décision. Il a tenu à leur adresser, tous, les remerciements, et l'expression du respect et de l'estime.
Le président al-Assad: Nous affrontons une guerre féroce inédite ….Réforme et politique d'une main et s'en finir avec le terrorisme de l'autre
En ce qui concerne la solution de la crise en Syrie, le président al-Assad a estimé qu'on ne peut pas parler du règlement de la crie sans prendre en considération les trois facteurs intérieurs, régionaux et internationaux. "Toute mesure ne prenant pas en considération ces facteurs ne serait d'aucun effet
Sur le plan intérieur, a indiqué le président al-Assad, certains avaient considéré le conflit comme étant entre opposition et un pro-régime. Pour mois, il ne l'était pas. Un tel conflit dans le monde civilisé se porte sur la manière d'édifier et d'évoluer la patrie et non de le détruire et de la faire retourner des décennies en arrière. L'équation opposition et pro-régime est entre l'intérieur et l'intérieur. Quand l'une des deux parties serait liée à l'extérieur, l'équation devient entre l'intérieur et l'extérieur, entre l'indépendance de la Patrie et l'hégémonie, entre son maintenu souverain et son occupation politiquement. La question passe alors à une question de défense de toute la patrie, et tous alors s'unifient pour affronter l'agression venue de l'extérieur. Donc quand on parle de l'opposition de l'extérieur nous n'entendons pas le lieu de leur présence, mais celui où elle avait mis son cœur et son esprit, leurs rapports et leurs paris, et surtout leur financement. Il y en a beaucoup qui habitent à l'étranger mais qui défendaient la patrie". 
"La question donc n'est pas seulement celle d'opposition et de pro-régime, ou d'armée face à des gangs et à des tueurs. Nous sommes devant un état de guerre par excellence. Nous affrontons une agression extérieure féroce inédite avec une nouvelle forme plus dangereuse et plus meurtrière que les guerres traditionnelles car elle n'utilisait pas ses outils pour frapper mais se servait de certains syriens avec nombre d'étrangers pour l'exécuter", a indiqué le président al-Assad affirmant que ce genre de guerre doit être affronté par la défense de la patrie parallèlement avec la réforme, nécessaire pour nous tous, qui ne changera pas peut être dans cette guerre mais fortifie le pays et l'unité nationale.
Réforme sans sécurité comme sécurité sans réforme, l'une ne réussit pas sans l'autre
Le président al-Assad a tenu à souligner que "la réforme sans sécurité comme sécurité sans réforme, l'une ne réussit pas sans l'autre. Ceux qui avaient à plusieurs reprises déclaré que la Syrie a choisi la solution sécuritaire, ne voient et n'entendent pas. Nous avons dit, à maintes reprises: Réforme et politique d'une main et lutte contre le terrorisme de l'autre", a poursuivi le président al-Assad, s'adressant à ceux qui renversent dans ce sens les faits: Quand une personne subit une agression et se défend, nous disons qu'elle se défend ou choisit la solution sécuritaire. "Lorsque l'Etat défend le peuple et le peuple défend la patrie pourquoi on dit qu'ils ont choisi la solution sécuritaire ?", s'est interrogé le président al-Assad.
Il a insisté sur le fait que la défense de la patrie est un devoir juridique, constitutionnel et légitime et c'est indiscutable. Il a qualifié d'"incorrectes" toutes les paroles sur le choix par l'Etat de la solution sécuritaire. "Nous n'avons pas choisi la guerre mais celle-ci s'était imposée à la Syrie", a-t-il indiqué.
"Nous n'avons pas refusé le règlement politique que nous avions proclamé dès le 1er jour à travers son fondement essentiel, à savoir, le dialogue. Mais avec qui nous allons mener le dialogue? Avec ceux qui ont une pensée extrémiste et qui ne sachent que le langage de sang, de tuerie et de terrorisme, avec des gangs qui prennent leurs instructions de l'étranger, notamment des pays régionaux dont les responsables connaissent que la sortie de la Syrie de sa crise enterrera leur avenir politique, ou bien avec des marionnettes fabriquées par l'Occident? Le dialogue serait avec le maître et non pas avec le disciple", a affirmé le président al-Assad qui a précisé que c'est l'Occident, qui est d'origine colonialiste et le créateur de la politique de division et de conflit confessionnel qui a fermé la porte devant le dialogue.
"Ceux qui parlent seulement de la solution sécuritaire et ferment les yeux devant ces faits, sont ignorants ou bien humiliants qui présentent la patrie aux criminels et à ceux qui sont derrières et qui vendent gratuitement le peuple et le sang des martyrs, ce que nous ne permettrons pas", a-t-il indiqué.
Il a affirmé que la solution doit être globale basée sur des axes qui sont la solution politique, la lutte contre le terrorisme et la solution sociale.
Au sujet de la solution sociale, il a abordé des modèles appliqués à Homs et à Daraa où la situation s'améliore grâce à des nationalistes qui ont procédé à certaines initiatives entre l'Etat et des personnes impliquées dans les événements, soient des personnes armées ou des terroristes. "Ces initiatives avaient des résultats très importants sur le terrain", a-t-il souligné. Il a tenu à remercier ces nationalistes qui n'appartiennent pas à des partis et qui n'ont pas un programme politique.
"Nous tendrons toujours la main au dialogue. Nous dialoguerons avec toute personne contraire à notre politique et qui s'oppose à nos positions. Nous dialoguerons avec des partis et des individus n'ayant pas vendu leur patrie à l'étranger et avec ceux qui jettent les armes. Nous serions des partenaires sincères à toute personne nationaliste travaillant pour l'intérêt de la Syrie, de sa sécurité et de son indépendance", a-t-il ajouté.
Le président al-Assad lance une solution de trois étapes pour régler la crise syrienne
Le président al-Assad a indiqué qu'à partir des constantes de principe, dont la souveraineté de l'Etat, l'indépendance de sa décision, et des principes de la charte de l'ONU et de la loi internationale qui confirment la souveraineté des pays, leur indépendance, leur intégralité territoriale et la non-ingérence dans leurs affaires intérieures et partant de la foi en la nécessité du dialogue entre les Syriens sous une direction syrienne pour rétablir la sécurité et la stabilité en Syrie, la solution politique en Syrie sera comme suivant:
La 1ère étape: Premièrement, les pays régionaux et internationaux concernés respectent l'arrêt du financement, de l'armement et de l'hébergement des personnes armées parallèlement avec l'arrêt de leurs actes terroristes pour faciliter le retour des déplacés à leurs foyers avec sécurité, c'est ensuite que les opérations militaires des forces armées prendront fin tout en sauvegardant leur droit à riposter en cas de toute agression menaçant la sécurité du citoyen et de la patrie ou contre les établissements publics et privés. Deuxièmement, trouver un mécanisme pour s'assurer du respect par toutes les parties de l'article précédent et du contrôle des frontières. Troisièmement, le gouvernement actuel commence des contacts intensifs avec toutes les composantes de la société syrienne pour tenir une conférence de dialogue national à laquelle participeront toutes les forces désirant trouver une solution à la crise en Syrie. 
Et le président al-Assad de poursuivre: "La 2ème étape: L'actuel gouvernement appelle à tenir une conférence de dialogue national global pour parvenir à une charte nationale qui sauvegarde la souveraineté de la Syrie et l'intégrité territoriale, refuse toute intervention dans ses affaires, rejette le terrorisme et la violence sous toutes ses formes et trace l'avenir politique de la Syrie et le système constitutionnel et judiciaire, les traits politiques et économiques et les nouvelles lois sur les partis, les élections et l'administration locale. La charte sera ensuite soumise au référendum populaire pour la formation par la suite d'un gouvernement élargi représentant toutes les composantes de la société syrienne et l'organisation d'un référendum populaire sur la constitution. Après l'adoption de la constitution, le gouvernement élargi adoptera des lois faisant l'objet d'un accord lors de la conférence du dialogue conformément à la nouvelle constitution, dont la loi des élections, pour organiser des nouvelles élections parlementaires".
Quant à la 3ème phase, le président al-Assad a dit que cette phase comprend la formation d'un nouveau gouvernement conformément à la constitution, la tenue d'une conférence générale de réconciliation nationale, l'amnistie des détenus du fait des événements tout en maintenant les droits civils, et la réhabilitation des infrastructures, la reconstruction et l'octroi des indemnités aux citoyens endommagés du fait des événements.
Le président al-Assad a ajouté que ces trois étapes sont les traits principaux d'une solution politique et les simples titres qui ont besoin de détails que le gouvernement s'en occupera pour présenter cette vision comme initiative dans les prochains jours.
Il a tenu à assurer que le gouvernement n'arrêtera pas sa lutte contre le terrorisme tant qu'il y a un terroriste en Syrie et que cette initiative ne signifie absolument pas d'être tolérant dans la lutte contre le terrorisme.
"Cette initiative est adressée à tous ceux qui veulent le dialogue et une solution politique dans un proche avenir en Syrie", a-t-il fait noter, soulignant que "nous écoutons beaucoup de refus par des parties connues et nous disons: Pourquoi vous refusez des choses qui ne sont pas adressées à vous", a-t-il indiqué. 
Le président est de poursuivre: "Toute initiative lancée par une partie, une personnalité ou un Etat doit se baser sur cette vision syrienne. Toute initiative est une aide et non pas un substitut", ajoutant:"Si on se demande comment des initiatives étrangères pourront nous aider, il y deux axes: le travail politique et la lutte contre le terrorisme. Pour le premier axe, les Syriens sont capables de mener un processus politique. Ceux qui veulent aider la Syrie d'une manière pratique et sincère doivent concentrer sur l'arrêt de l'infiltration des personnes armées et du trafic d'armes et d'argents en Syrie", a insisté le président al-Assad.
Al-Assad: Toute initiative acceptée par la Syrie doit partir de l'idée de la souveraineté et de la décision du peuple
Il a souligné que l'appui par la Syrie des initiatives étrangères ne signifie pas qu'elle accepte leurs explications. "Nous n'acceptons aucune interprétation de toute initiative sauf si elle verse dans l'intérêt syrien", a-t-il insisté.
Abordant dans ce sens l'initiative de Genève, le président al-Assad a affirmé que cette initiative soutenue par la Syrie comprend un article ambigu et inexpliqué sur l'étape de transition. "Nous passons dans cette étape d'où à où? Nous allons passer d'un pays libre souverain à un pays sous occupation ou bien d'une décision nationale autonome à un pays d'une décision dictée par l'étranger?", s'est-il interrogé.
Il a affirmé que la transition est, pour la Syrie, un passage de l'instabilité à la stabilité. "Toute autre interprétation ne nous concerne pas", a-t-il insisté.
Le président al-Assad a précisé que toute initiative acceptée par la Syrie part de l'idée de la souveraineté et de la décision du peuple. "Même la charte nationale qui pourrait être approuvée lors de la conférence de dialogue ne passera qu'à travers un référendum", a-t-il affirmé, ajoutant dans ce sens que toute idée venant de l'intérieur ou de l'extérieur doit passer par un référendum populaire et non pas par le président, le gouvernement ou par le dialogue. 
Par ailleurs, le président al-Assad a indiqué que la Syrie accepte les conseils et non pas les diktats et elle accepte l'aide mais pas la tyrannie.
Il a indiqué que toute explication hors de la souveraineté syrienne n'est qu'un rêve, affirmant que la Syrie ne procédera à aucune initiative ou acte qu'à partir de la situation syrienne et de l'intérêt et du désir du peuple.
Le président al-Assad a précisé que la sécurité requise ne provient pas à travers l'impartialité ou en restant dans l'expectative, affirmant que la patrie n'appartient pas aux personnes qui y résident mais à celles qui la défendent. Il a, à ce propos, indiqué que la patrie, quand elle remportera la victoire, n'oubliera jamais ceux qui ont sacrifié pour elle qui est le droit et ce droit va être donné à toute personne ayant droit son droit.
Le président al-Assad a rendu hommage à ceux qui ont le plus de droit, à savoir les hommes de l'armée syrienne, les officiers, les sous-officiers et aux soldats intrépides qui ont versé le sang pour la Syrie et qui mènent la guerre la plus féroce. '' Les forces armées ont écrit les épopées d'héroïsme grâce à leur cohésion, à la fermeté et à l'unité nationale, qui reflètent celles du peuple", a-t-il ajouté.
Le président al-Assad a affirmé que la Syrie redeviendra plus forte et elle ne concédera jamais ses principes ou ses droits, précisant que ceux qui parient sur l'affaiblissement de la Syrie illusionnent, le Golan est à nous et la Palestine est notre cause pour laquelle nous avons présenté les sacrifices les plus chers et les plus précieux, le sang et les martyrs. "On ne cessera pas à soutenir la résistance contre le seul ennemi, la résistance est une méthode et non pas des personnes, et une pensée et exercice et non pas des concessions ou une saisie d'opportunités", a-t-il indiqué.
Le président al-Assad a précisé que toute tentative d'impliquer les Palestiniens dans les événements en Syrie a pour objectif de dévier la boussole de l'ennemi réel et n'est qu'une tentative ratée avant son commencement, étant donné que le Palestinien en Syrie accomplit son devoir envers sa deuxième patrie comme le Syrien.
Le président al-Assad a rendu hommage à tout Palestinien honnête en Syrie qui a tenu sa promesse et apprécié les positions syriennes.
Et le président de poursuivre :'' Je viens du peuple et je le resterai ... Les postes passent, mais la patrie est éternelle ... Les larmes des mères éplorées vont rafraîchir les âmes pures de leurs fils disparus et brûler les assassins criminels qui ont volé les sourires de nos enfants et voilà ils essayaient de voler leur avenir pour une patrie sécurisée, ferme et stable", a-t-il indiqué. 
Le président al-Assad a affirmé enfin qu'en dépit de ce qu'ils ont planifié contre la Syrie, le proche avant l'étranger, ils n'ont pas pu nous changer ... Le patriotisme coule dans nos veines et la Syrie est la plus précieuse de toute chose. "Votre ténacité durant déjà deux ans dit au monde entier que la Syrie est imperméable et que son peuple ne se soumet pas... La main dans la main, malgré toutes les blessures, nous irons en avant, menant la Syrie vers un avenir plus ferme et plus radieux ne craignant ni leurs balles, ni leur rancune, étant les ayant-droit et Dieu est toujours et à jamais aux côtés du droit", a terminé le président al-Assad. 






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