Bien que les tambours et les trompettes soient remplacés par des piaillements de victoires où des larmes de crocrodiles, voire d’éléphants; bien que les chevaux, les tigres et les zèbres de service soient désavantageusement remplacés par les mêmes spectres que l’on nous ressort des mêmes placards depuis des décennies, ânonnant sempiternellement les mêmes inepties sentencieuses en fonction du verdict des urnes; bref malgré tous ces scénarios catastrophiques et ces mauvais acteurs, O combien, cette campagne électorale avait un air très fort de parenté avec un tour de cirque; deux tours même ! Mais quel mauvaise prestation !
A tout seigneur tout honneur. Nous nous empressons donc de présenter nos plus vives félicitations à Monsieur Georges Frêche qui a recueilli 34,28 % des voix contre 7 % à la socialiste de service. Bravo, bravo, bravo, et merci de nous avoir si bien diverti en nous offrant ce réjouissant spectacle de la magistrale déculottée flanquée à l'ineffable Mme Aubry et à son troupeau d’éléphants en voie de disparition.
Pas du tout, crieront les cochons, ils ne sont pas en voie de disparition, bien au contraire ils ont gagné les élections ! La belle affaire que voilà ! Gagné les élections, et comment donc ? Avec quoi ? Avec qui ? Et le perdant dans tout cela ? Eh bien voyons c’est l’UMP bien évidemment, répondront les mêmes cochons de service. Hum, voyons cela de plus près.
Le PS aurait gagné les élections. Soit.
L’UMP aurait perdu les élections. Pourquoi pas.
De toute manière cela ne fait aucune différence.
Pour preuve on nous donne des ... eh oui, encore eux: des chiffres bien évidemment, des foutus chiffres ! (Sources de tous les chiffres de ce texte: Ministère de l’Intérieur). Ceci précisé que nous disent ces satanés chiffres ?
UMP : 26%, PS 29 %.
Sauf qu’il ne faut pas oublier que les 29 % du PS sont constitués des voix qui se sont portés sur le PS ET ses alliés. Par conséquent si l’on décortique les résultats du PS et alliés on arrive à quelque chose de légèrement différent: PS: 23,52 % et les «alliés» le reste. Victoire un peu courte. Et puis même si l’on prenait le chiffre de 29 %, ne tombons pas dans la mesquinerie générale, cela ne parait pas constituer une victoire si extraordinaire quand on se souvient que l’adversaire est un parti au pouvoir depuis 2002 sans interruption; un parti au pouvoir qui subit la plus terrible dépression économique depuis 1929; un parti qui ne brille pas particulièrement par la personnalité de ses membres, en tout cas ceux dont on entend parler, ni par les idées lumineuses qui les animent. Bien entendu nous pouvons en dire autant du PS. Mais dans cette perspective les cris de victoire des dirigeants du PS semblent assez pathétiques. Si la victoire était si grande qu’ils le prétendent le parti au pouvoir aurait dû prendre une raclée monumentale, une claque que l’écart de seulement 3 % avec le soit disant vainqueur ravale au rang de caresse un peu rugueuse tout au plus.
Victoire, victoire, quelle piètre combat et quels misérables combattants !
Victoire, quelle est ta victoire ?
Eh bien cherchons la justement.
Le spectacle fût digne d’un feuilleton comme on nous en abreuve à la télévision; où plutôt comme une émission de télé-variété où de télé-réalité: un spectacle usé, archi connu, un scène dont on connaît par coeur les moindres répliques car elle nous est rejoué à chaque tour de cirque sur les mêmes airs désaccordés accompagnant les mêmes paroles élimées jusqu’à la corde. Quant aux acteurs... n’en parlons pas trop par charité pure. Nous savons avant eux ce qu’il vont nous dire, nous savons avant eux à quel moment ils vont sangloter d’émotion sans parler de leurs crises d’indignation régulières qu’ils nous servent avec une absence d’à propos de plus en plus consternante; nous savons avant eux, bien sûr, quant ils vont nous mentir la main sur le coeur en nous jurant de nous dire toute la vérité etc... Bref le cirque mais un bien mauvais tour de cirque. De plus quel triste cirque ! Car ils ne sont même pas drôle bien entendu; ce ne sont pas des cochons pour rien tout de même. Ils sont sinistres et ils se prennent tous très au sérieux alors qu’il n’y a rien de plus ridicule que de les entendre répéter les mêmes antiennes depuis un où deux siècles, le tout enrobé de leur importance à laquelle ils sont les seuls à croire encore.
D’ailleurs il semble bien qu’une majorité des Français en âge de voter se soit trouvée de cet avis puisque 53,64 % d’entre eux ne sont pas allés voter et que parmi les 46,36 % qui ont pris cette peine, 1,73 % de ces derniers ont votés blanc où ont vu leurs bulletin annulé. Ce qui fait que seuls 44,63 % ont votés pour une des listes électorales présentée. Cela signifie que 55,37 % des Français en âge de voter n’ont pas usé de ce droit de vote sacro saint où ont voté blanc. D’ailleurs on a reparlé à cette occasion ici et là de l’idée lumineuse de Princesse Royale qui voulait rendre le vote obligatoire afin qu’il y ait plus de participation aux élections; il est probable que le taux d’abstention la chatouillait aux entournures et qu’elle imaginait que le recours à la coercition rendrait aux élections et aux élus une légitimité de plus en plus problématique... Bref les bonnes vieilles habitudes des camarades de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques qui reviennent au galop. Bien entendu nous ne nous étonnerons pas qu’il ne lui soit pas venu au cervelas qu’il faudrait peut-être d’abord rendre les élections plus significatives en renouvelant un peu les lambeaux déchiquetés d’idées qui tiennent lieu de programmes politiques aux partis en lice; il n’est venu à l’idée de personne qu’il faudrait peut-être faire de véritables propositions pour affronter les défis qui s’accumulent au-dessus de nos têtes afin de rendre confiance aux électeurs dans la capacité de leurs politiciens à les diriger et à trouver des solutions pour faire face à la crise générale dans laquelle le néo-monde de Cochon sur Terre se retrouve. Hum, c’est vrai que ce serait un travail titanesque bien au-dessus des maigres forces de nos pauvres gouvernants bien aimés qui risqueraient une commotion cérébrale rien qu’en s’y essayant. Et puis cela nécessiterait surtout qu’ils soient pleinement conscients de ce qui se passe. Or il semblerait qu’ils n’en n’ont pas la moindre idée. Prudence donc, selon notre sacro-saint principe de précaution, contentons-nous de rendre le vote obligatoire sous peine d’amende, dans un premier temps en tout cas. Inutile de vous dire que nous adorerions que les abstentionnistes se mettent à payer en masse plutôt que d’aller voter. Et puis cela aurait un autre avantage; remplir un peu les caisses de l’Etat.
Au fond ce n’est peut-être pas si bête comme idée...
Deux autres faits à relever: les Verts (LVEC) ont recueillis 12,18 % des voix, le FN 11,42 %, sans parler des autres petits partis à la pointe de la réaction la plus radicale comme le PC où autres trotskystes etc... Cela signifie que le parti dit de gouvernement représenté par l’UMP et le PS, celui qui prétend regrouper la majorité des votants, ne représente en aucun cas une majorité du pays. Il ne représente qu’à peine un quart du pays (26 % + 29 % = 55 % de 44,63 % des français en âge de voter) même s’il est vrai que le taux d’abstention aux Régionales est particulièrement élevé. Mais il est également vrai que lorsque le taux de participation est plus élevé les votes sont de plus en plus souvent «contre» où «en dépit» plutôt que «pour».
Tout cela souligne une fois de plus la désaffection grandissante des populations pour la politique telle qu’elle est menée aujourd’hui par le parti unique dit de gouvernement, c’est à dire le PS, l’UMP et leurs fidéis commis. Cela montre surtout l’usure extrême d’un système à bout de souffle. Si l’on se reporte à ce qui se passe dans d’autres pays, comme aux USA, nous pouvons observer le même phénomène de lassitude vis à vis du système et donc des partis politiques qui jusqu’alors s’étaient partagés le pouvoir, bien que dans ce dernier pays il semblerait que le degré de mécontentement soit en train de passer sérieusement à la phase active de la révolte contre Washington et l’establishment malgré que ce soit un mouvement sans direction, ce qui ne lui enlève en rien ni de sa virulence ni de sa tendance à se propager de plus en plus rapidement.
Ici en France, nous serions en droit de nous demander qui croit encore nos gouvernants bien-aimés capables de nous sortir du bourbier dans lequel ils nous ont entraînés. Cependant, et pour le moment, puisqu’il semblerait que personne n’ait encore levé l’étendart d’une opposition véritable, on se contente de bouder dans son coin. On boycotte les élections régionales auxquelles personne ne comprend rien, où plutôt dont personne ne semble comprendre à quoi cela peut bien servir à part procurer des places à tous les exclus d’autres élections. Où peut-être que les abstentionnistes croient plus simplement que tout cela est désormais inutile et qu’il vaut mieux attendre l’écroulement global qui menace Cochon sur Terre.
A quoi bon s’agiter ?
Quelques quotidiens de la presse-pravda ont nommé de manière parfaitement grotesque le PS le plus grand parti de France. Il nous semble, ici à la Chronique de Cochon sur Terre, que le plus grand parti de France n’est ni le PS ni l’UMP, ni les deux réunis. S’il y avait un «plus grand parti de France» ce serait celui de tous ceux qui ne prennent plus la peine d’aller voter. Nous pourrions suivre deux pistes pour dessiner un vague contour du parti des abstentionnistes:
- Soit le plus grand Parti de France est celui de la Lassitude dont les membres sont des lassés de la politique et des politiciens bien aimés qui nous gouvernent; des lassés de la politique et de la chose publique; des lassés de la vie qu’ils mènent et du monde absurde dans lequel ils survivent; bref des lassés du système lui-même et de ses valeurs fausses où perverties. Ce qui signifierait qu’au fond ils ne voient aucune solution à ce cul de sac auquel nous a conduit les trois derniers siècles et qu’ils se contenteraient d’attendre lucidement et le plus confortablement possible, résignés néanmoins, la fin de notre néo-monde.
Cela c’est l’hypothèse pleine d’optimisme.
- Soit ils se foutent du tiers comme du quart et ne s'intéressent qu’à leurs petites affaires, sans aucune idée de ce qui se prépare à leur tomber dessus ni que tout ce à quoi ils s’accrochent n’est déjà plus qu’un souvenir. Tant qu’ils ne se sentiront pas menacés dans leurs droits à jouir de tout et du reste ils resteront englués dans leur miel, tels les cochons satisfaits qu’ils sont. Mais lorsque ces dignes et fiers quadrupèdes sentiront que leur «bien-être» sera définitivement remis en cause, quant ils prendront conscience que leurs «acquis» seront à remiser au grenier des utopies de manière définitive, ce qui est en train d’arriver à coup sûr, alors ils ne se rendront plus aux urnes mais directement dans la rue pour grogner leur indignation.
Cela c’est l’hypothèse pessimiste.
A vous de choisir maintenant. Un mélange des deux n’est pas à exclure non plus.
Dans les deux cas nous aurons droit à un vrai spectacle dont les acteurs seront ceux qui ne sont pas allé jouer aux urnes, ceux là même qui auront encourus les reproches de nos gouvernants bien-aimés. C’est ainsi que lorsqu’ils viendront s’exprimer ils le feront sans passer par les urnes; ils se jetteront directement dans la rue et balanceront toutes les fameuses urnes qu’ils pourront trouver sur leur chemin à la figure de ceux qui voulaient les punir de ne pas voter, c’est à dire ceux à qui ils ne cessaient de réclamer toujours plus. Ce jour là les abstentionnistes voteront bel et bien mais ce ne sera plus avec du papier...
Mais pour le moment tout le monde est encore content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes
A tout seigneur tout honneur. Nous nous empressons donc de présenter nos plus vives félicitations à Monsieur Georges Frêche qui a recueilli 34,28 % des voix contre 7 % à la socialiste de service. Bravo, bravo, bravo, et merci de nous avoir si bien diverti en nous offrant ce réjouissant spectacle de la magistrale déculottée flanquée à l'ineffable Mme Aubry et à son troupeau d’éléphants en voie de disparition.
Pas du tout, crieront les cochons, ils ne sont pas en voie de disparition, bien au contraire ils ont gagné les élections ! La belle affaire que voilà ! Gagné les élections, et comment donc ? Avec quoi ? Avec qui ? Et le perdant dans tout cela ? Eh bien voyons c’est l’UMP bien évidemment, répondront les mêmes cochons de service. Hum, voyons cela de plus près.
Le PS aurait gagné les élections. Soit.
L’UMP aurait perdu les élections. Pourquoi pas.
De toute manière cela ne fait aucune différence.
Pour preuve on nous donne des ... eh oui, encore eux: des chiffres bien évidemment, des foutus chiffres ! (Sources de tous les chiffres de ce texte: Ministère de l’Intérieur). Ceci précisé que nous disent ces satanés chiffres ?
UMP : 26%, PS 29 %.
Sauf qu’il ne faut pas oublier que les 29 % du PS sont constitués des voix qui se sont portés sur le PS ET ses alliés. Par conséquent si l’on décortique les résultats du PS et alliés on arrive à quelque chose de légèrement différent: PS: 23,52 % et les «alliés» le reste. Victoire un peu courte. Et puis même si l’on prenait le chiffre de 29 %, ne tombons pas dans la mesquinerie générale, cela ne parait pas constituer une victoire si extraordinaire quand on se souvient que l’adversaire est un parti au pouvoir depuis 2002 sans interruption; un parti au pouvoir qui subit la plus terrible dépression économique depuis 1929; un parti qui ne brille pas particulièrement par la personnalité de ses membres, en tout cas ceux dont on entend parler, ni par les idées lumineuses qui les animent. Bien entendu nous pouvons en dire autant du PS. Mais dans cette perspective les cris de victoire des dirigeants du PS semblent assez pathétiques. Si la victoire était si grande qu’ils le prétendent le parti au pouvoir aurait dû prendre une raclée monumentale, une claque que l’écart de seulement 3 % avec le soit disant vainqueur ravale au rang de caresse un peu rugueuse tout au plus.
Victoire, victoire, quelle piètre combat et quels misérables combattants !
Victoire, quelle est ta victoire ?
Eh bien cherchons la justement.
Le spectacle fût digne d’un feuilleton comme on nous en abreuve à la télévision; où plutôt comme une émission de télé-variété où de télé-réalité: un spectacle usé, archi connu, un scène dont on connaît par coeur les moindres répliques car elle nous est rejoué à chaque tour de cirque sur les mêmes airs désaccordés accompagnant les mêmes paroles élimées jusqu’à la corde. Quant aux acteurs... n’en parlons pas trop par charité pure. Nous savons avant eux ce qu’il vont nous dire, nous savons avant eux à quel moment ils vont sangloter d’émotion sans parler de leurs crises d’indignation régulières qu’ils nous servent avec une absence d’à propos de plus en plus consternante; nous savons avant eux, bien sûr, quant ils vont nous mentir la main sur le coeur en nous jurant de nous dire toute la vérité etc... Bref le cirque mais un bien mauvais tour de cirque. De plus quel triste cirque ! Car ils ne sont même pas drôle bien entendu; ce ne sont pas des cochons pour rien tout de même. Ils sont sinistres et ils se prennent tous très au sérieux alors qu’il n’y a rien de plus ridicule que de les entendre répéter les mêmes antiennes depuis un où deux siècles, le tout enrobé de leur importance à laquelle ils sont les seuls à croire encore.
D’ailleurs il semble bien qu’une majorité des Français en âge de voter se soit trouvée de cet avis puisque 53,64 % d’entre eux ne sont pas allés voter et que parmi les 46,36 % qui ont pris cette peine, 1,73 % de ces derniers ont votés blanc où ont vu leurs bulletin annulé. Ce qui fait que seuls 44,63 % ont votés pour une des listes électorales présentée. Cela signifie que 55,37 % des Français en âge de voter n’ont pas usé de ce droit de vote sacro saint où ont voté blanc. D’ailleurs on a reparlé à cette occasion ici et là de l’idée lumineuse de Princesse Royale qui voulait rendre le vote obligatoire afin qu’il y ait plus de participation aux élections; il est probable que le taux d’abstention la chatouillait aux entournures et qu’elle imaginait que le recours à la coercition rendrait aux élections et aux élus une légitimité de plus en plus problématique... Bref les bonnes vieilles habitudes des camarades de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques qui reviennent au galop. Bien entendu nous ne nous étonnerons pas qu’il ne lui soit pas venu au cervelas qu’il faudrait peut-être d’abord rendre les élections plus significatives en renouvelant un peu les lambeaux déchiquetés d’idées qui tiennent lieu de programmes politiques aux partis en lice; il n’est venu à l’idée de personne qu’il faudrait peut-être faire de véritables propositions pour affronter les défis qui s’accumulent au-dessus de nos têtes afin de rendre confiance aux électeurs dans la capacité de leurs politiciens à les diriger et à trouver des solutions pour faire face à la crise générale dans laquelle le néo-monde de Cochon sur Terre se retrouve. Hum, c’est vrai que ce serait un travail titanesque bien au-dessus des maigres forces de nos pauvres gouvernants bien aimés qui risqueraient une commotion cérébrale rien qu’en s’y essayant. Et puis cela nécessiterait surtout qu’ils soient pleinement conscients de ce qui se passe. Or il semblerait qu’ils n’en n’ont pas la moindre idée. Prudence donc, selon notre sacro-saint principe de précaution, contentons-nous de rendre le vote obligatoire sous peine d’amende, dans un premier temps en tout cas. Inutile de vous dire que nous adorerions que les abstentionnistes se mettent à payer en masse plutôt que d’aller voter. Et puis cela aurait un autre avantage; remplir un peu les caisses de l’Etat.
Au fond ce n’est peut-être pas si bête comme idée...
Deux autres faits à relever: les Verts (LVEC) ont recueillis 12,18 % des voix, le FN 11,42 %, sans parler des autres petits partis à la pointe de la réaction la plus radicale comme le PC où autres trotskystes etc... Cela signifie que le parti dit de gouvernement représenté par l’UMP et le PS, celui qui prétend regrouper la majorité des votants, ne représente en aucun cas une majorité du pays. Il ne représente qu’à peine un quart du pays (26 % + 29 % = 55 % de 44,63 % des français en âge de voter) même s’il est vrai que le taux d’abstention aux Régionales est particulièrement élevé. Mais il est également vrai que lorsque le taux de participation est plus élevé les votes sont de plus en plus souvent «contre» où «en dépit» plutôt que «pour».
Tout cela souligne une fois de plus la désaffection grandissante des populations pour la politique telle qu’elle est menée aujourd’hui par le parti unique dit de gouvernement, c’est à dire le PS, l’UMP et leurs fidéis commis. Cela montre surtout l’usure extrême d’un système à bout de souffle. Si l’on se reporte à ce qui se passe dans d’autres pays, comme aux USA, nous pouvons observer le même phénomène de lassitude vis à vis du système et donc des partis politiques qui jusqu’alors s’étaient partagés le pouvoir, bien que dans ce dernier pays il semblerait que le degré de mécontentement soit en train de passer sérieusement à la phase active de la révolte contre Washington et l’establishment malgré que ce soit un mouvement sans direction, ce qui ne lui enlève en rien ni de sa virulence ni de sa tendance à se propager de plus en plus rapidement.
Ici en France, nous serions en droit de nous demander qui croit encore nos gouvernants bien-aimés capables de nous sortir du bourbier dans lequel ils nous ont entraînés. Cependant, et pour le moment, puisqu’il semblerait que personne n’ait encore levé l’étendart d’une opposition véritable, on se contente de bouder dans son coin. On boycotte les élections régionales auxquelles personne ne comprend rien, où plutôt dont personne ne semble comprendre à quoi cela peut bien servir à part procurer des places à tous les exclus d’autres élections. Où peut-être que les abstentionnistes croient plus simplement que tout cela est désormais inutile et qu’il vaut mieux attendre l’écroulement global qui menace Cochon sur Terre.
A quoi bon s’agiter ?
Quelques quotidiens de la presse-pravda ont nommé de manière parfaitement grotesque le PS le plus grand parti de France. Il nous semble, ici à la Chronique de Cochon sur Terre, que le plus grand parti de France n’est ni le PS ni l’UMP, ni les deux réunis. S’il y avait un «plus grand parti de France» ce serait celui de tous ceux qui ne prennent plus la peine d’aller voter. Nous pourrions suivre deux pistes pour dessiner un vague contour du parti des abstentionnistes:
- Soit le plus grand Parti de France est celui de la Lassitude dont les membres sont des lassés de la politique et des politiciens bien aimés qui nous gouvernent; des lassés de la politique et de la chose publique; des lassés de la vie qu’ils mènent et du monde absurde dans lequel ils survivent; bref des lassés du système lui-même et de ses valeurs fausses où perverties. Ce qui signifierait qu’au fond ils ne voient aucune solution à ce cul de sac auquel nous a conduit les trois derniers siècles et qu’ils se contenteraient d’attendre lucidement et le plus confortablement possible, résignés néanmoins, la fin de notre néo-monde.
Cela c’est l’hypothèse pleine d’optimisme.
- Soit ils se foutent du tiers comme du quart et ne s'intéressent qu’à leurs petites affaires, sans aucune idée de ce qui se prépare à leur tomber dessus ni que tout ce à quoi ils s’accrochent n’est déjà plus qu’un souvenir. Tant qu’ils ne se sentiront pas menacés dans leurs droits à jouir de tout et du reste ils resteront englués dans leur miel, tels les cochons satisfaits qu’ils sont. Mais lorsque ces dignes et fiers quadrupèdes sentiront que leur «bien-être» sera définitivement remis en cause, quant ils prendront conscience que leurs «acquis» seront à remiser au grenier des utopies de manière définitive, ce qui est en train d’arriver à coup sûr, alors ils ne se rendront plus aux urnes mais directement dans la rue pour grogner leur indignation.
Cela c’est l’hypothèse pessimiste.
A vous de choisir maintenant. Un mélange des deux n’est pas à exclure non plus.
Dans les deux cas nous aurons droit à un vrai spectacle dont les acteurs seront ceux qui ne sont pas allé jouer aux urnes, ceux là même qui auront encourus les reproches de nos gouvernants bien-aimés. C’est ainsi que lorsqu’ils viendront s’exprimer ils le feront sans passer par les urnes; ils se jetteront directement dans la rue et balanceront toutes les fameuses urnes qu’ils pourront trouver sur leur chemin à la figure de ceux qui voulaient les punir de ne pas voter, c’est à dire ceux à qui ils ne cessaient de réclamer toujours plus. Ce jour là les abstentionnistes voteront bel et bien mais ce ne sera plus avec du papier...
Mais pour le moment tout le monde est encore content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes