dimanche 30 décembre 2012

Syrie : sharia, pillages et règlements de comptes.

Nous sortons de notre "retraite" de quelques jours en cette fin d'année pour répondre à une question d'un de nos lecteurs à propos d'un commentaire d'un article dans le Figaro traitant de la Syrie.

Voici le commentaire en question :

"Encore du très très grand journalisme façon Skype qui à 2000 km de distance ne donne la parole qu'à une partie au conflit et qui ne trouve rien de mieux pour illustrer le papier que d'insérer une vidéo produite par une officine d'influence américaine, qui sert désormais d'idiote utile aux islamistes et qui, indirectement, est complice de la situation qu'elle dénonce. Ca vaut bien un prix Albert-Londres...
Car l'article omet sciemment de mentionner que l'ASL a pillé les silos de blé et démantelé les usines dans la région d'Alep pour revendre le blé et les machines en Turquie. Même certaines boulangeries de la zone occupée par les rebelles envoient leur pain dans le Hatay, plutôt que de le donner aux Syriens. Et tout ça pour acheter des armes plutôt que nourrit la population dont l'ASL a la responsabilité!
La région d'Alep est une des régions les plus riches de Syrie et elle est dévastée par les hordes dont l'auteur fait indirectement l'apologie. Le reste du pays en revanche ne manque pas de nourriture, même si les prix ont augmenté, ce qui démontre que l'opposition soutenue par l'Occident et le Golfe est parfaitement incompétente pour administrer le pays et ce sera une terrible catastrophe humanitaire pour 23 millions de personnes si elle prend le pouvoir. Mais ça, nos dirigeants, les multinationales et les plumitifs qui sont leurs idiots utiles n'en ont cure."

Notre lecteur nous demande notre avis sur cette histoire de silos pillés et de revente de machines, voire d'usines entières, à la Turquie.

C'est parfaitement vrai !

Nos alliés salafistes et d'Al Qaeda sont occupés à deux choses en Syrie : 

1) Créer le Califat Islamique dont ils rêvent afin d'établir la sharia, où à tout le moins leur interprétation de cette dernière. A cette fin, bien évidemment, il leur faut chasser toutes les minorités, comme tous les sunnis qui ne sont pas aussi extrémistes qu'eux, pour établir un état islamique religieusement nettoyé (ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici).
2) Piller et revendre leur butin afin de se procurer le maximum d'argent. En ce qui concerne les silos à blé et les matières alimentaires, ils préfèrent revendre au prix fort le résultat de leurs larcins plutôt que de les distribuer à la population. Le plus comique de l'histoire c'est la rivalité qui se développe entre les différentes brigades pour le butin, jusqu'à dégénérer en bataille rangée où en assassinat entre "frères"...

En confirmation de cela, voici quelques extraits d'un article du Guardian du 27 Décembre 2012 sur la situation (ici). Si même le Guardian se préoccupe de cette question, c'est que la situation réelle est encore bien pire.

"It wasn't the government that killed the Syrian rebel commander Abu Jameel. It was the fight for his loot. The motive for his murder lay in a great warehouse in Aleppo which his unit had captured a week before. The building had been full of rolled steel, which was seized by the fighters as spoils of war.
But squabbling developed over who would take the greater share of the loot and a feud developed between commanders. Threats and counter-threats ensued over the following days.
Abu Jameel survived one assassination attempt when his car was fired on. A few days later his enemies attacked again, and this time they were successful. His bullet-riddled body was found, handcuffed, in an alley in the town of al-Bab."

" (...) a new phase has been reached in the war. Looting has become a way of life.
"Spoils" have now become the main drive for many units as battalion commanders seek to increase their power."

"In the first month and a half the rebels were really a united revolutionary group," Abu Ismael said. "But now they are different. There are those who are here only to loot and make money, and some still fight."  

"One of the commanders present had led an operation into the predominantly Kurdish neighbourhood of Ashrafiya in Aleppo, but according to several fighters who were there the action failed when the army counterattacked because the rebel support units that were supposed to reinforce the front instead turned their attention to looting."

"The war in Aleppo is not only funded by what can be appropriated by the various units, but also by the patronage that they can attract from sponsors outside Syria, a factor which has also contributed to the myriad forming and re-forming of units, all of which control individual fiefdoms in the city.
All of this has fuelled rivalries and ever-shifting allegiances, factors that have undermined the struggle to defeat the forces of the Syrian president.
Fighting units often exist only because of their sponsors. If a sponsor loses interest a battalion is dissolved and the men join another, better-funded battalion. Battalions are often named after historical Arab or Ottoman figures in order to help lure money from the Gulf kingdoms or from Turkey."

"Abara is young and short, in his early 20s, with fair hair and few pimples scattered on his face. He had defected from the army a year earlier. We had first met three months earlier when he was leading his men through the alleyways of Salahuddin, and many of those fighters had been killed or maimed since then.
He was now sitting with the survivors on a cold concrete floor in an abandoned building a block away from government troops. Between the men was a jar of greasy-looking green olives, a bag of bread, a plate of olive oil and some thyme. "It's much worse now," Abara said of the war. "Now it's copper and wheat that commanders are after instead of liberating the city."

"When the army attacked us last week the unit that was here abandoned their posts and withdrew," he said.

Now, he said, in order to regain the lost territory he would have to fight house to house. "Why should I, when the rest are looting?"

He added wearily: "One day when the war against Bashar is over, another war will start against the looters and thieves."
(Sources : The Guardian - 27.12.2012)






vendredi 21 décembre 2012

Selon un sondage, Depardieu est un héros pour 70% des français


Sous titrage en Français.

Selon un sondage du journal britannique "The Telegraph", 70% des Français considéreraient Gérard Depardieu comme un héros.
"Héros" nous parait un peu exagéré mais c'est en tout cas intéressant de voir cette interview d'une française sur une chaine anglo-saxonne à propos de "l'affaire" Depardieu. Car on en parle beaucoup, notamment aux USA, où le débat est en cours sur la remontée du taux d'imposition des plus values mobilières. Débat qui provoque des crises d'urticaire chez les Libertarien, entre autre, qui préfèrent privilégier la diminution des dépenses de l’État.
Jugez par vous-mêmes.

jeudi 20 décembre 2012

Espagne : le grand "deleverage consumériste" commence !

Ah, Ah, Ah, votre chroniqueur de peut pas s’empêcher de s’esclaffer bruyamment, chers lecteurs. C’est à peine si nous pouvons nous retenir de rouler par terre, pleurant de rire, secoué de spasmes incontrôlables... tandis que les larmes nous tombent des yeux à flots croissants, charriant à gros bouillons de plus en plus furieux les conséquences de la bêtise et de l'avidité contemporaine.

Non, nous ne rions pas parce que les Espagnols perdent leurs emplois où à cause du taux de chômage effroyable que connait ce pays. Cela aurait plutôt tendance à provoquer la réaction inverse, contrairement à ce que cela provoque chez les névrosés de la productivité à n’importe que prix, c’est à dire généralement un coût humain abominable.

Non, nous ne pouvons nous empêcher de rire en raison des conséquences que la crise peut avoir sur les mœurs des habitants qu’elle frappe. En d'autres termes, un "progrès", mais à l'envers !
Résumons.
La crise frappe un pays et ses habitants en provoquant des problèmes économiques qui entrainent des licenciements de masse. Les gens licenciés se retrouvent au chômage et sont donc obligés de réduire fortement leurs dépenses, quand ils ne les ont pas réduites avant même de perdre leur job, anticipant ce qui allait venir. Logiquement, ils commencent donc par ce qui leur apparait soudain comme le plus inutile, c’est à dire les gadgets. Il faut dire que nous n'avons que l’embarras du choix étant donné que notre société idyllique de la consommation n’était (oui, nous utilisons l’imparfait car cette société est déjà morte) qu’une machinerie à vendre du gadget, c’est à dire des objets parfaitement inutiles mais que la publicité nous avait formaté pour croire qu’ils étaient essentiels à notre "bien-être", pour mener une inexistence « cool », « in », « banchée », bref une « inexistence de progrès » et bla bla bla, dont les gadgets en question étaient les preuves irréfutables. Quasiment les seules d'ailleurs.

Et le premier de ces gadgets, l’icône incontournable, le « must » qu’il nous fallait absolument avoir sous peine de passer pour un « ringard dangereux », un « réac vicieux », voir un « terroriste en puissance », le symbole de cette société idyllique de la consommation et de la "branchitude" standardisée qui allait avec n’était rien d’autre que : le téléphone portable.
Évidemment.
Il suffisait d’ailleurs de voir les émeutes que provoquaient (encore à l’imparfait car il semble bien que ce ne soit plus le cas, où tout au moins de moins en moins le cas) les sorties de toute « nouveauté » en provenance de Chine estampillée « Apple ». Certains, parait-il, passaient la nuit dehors afin d’être les premiers à posséder le précieux petit gadget, ce qui en dit très long, entre parenthèse, sur l’efficacité redoutable de la propagande publicitaire ; où sur la très grande faiblesse cérébrale des individus en question. Où les deux à la fois. A notre humble avis, c’est la seconde option qui l’emporte.

Peu importe.
Ce qui nous réjouis ce sont les EXCELLENTES nouvelles en provenance d’Espagne. Encore une fois, nous ne nous réjouissons pas du taux de chômage et des catastrophes que la crise provoque pour les familles qui sont touchées par cela. Non, nous nous réjouissons car cette crise, qui ne fait que commencer et qui ira en s’amplifiant, a néanmoins un avantage, un avantage inestimable : elle va nous permettre, soyons optimistes, de nous rendre compte que ce que nous proposait la société de consommation n’était absolument pas indispensable pour survivre, et que, bien au contraire, la destruction de la société traditionnelle qu’elle entrainait par son développement même était éminemment contraire à toute existence a peu près décente pour tout individu ordinaire. Bien pire, l’extension de cette société de la consommation ne pouvait se faire qu’au prix de la destruction de toute forme traditionnelle de société et de coexistence sociale au profit d’un immense « no man’s land » social et culturel, au sens traditionnel du terme. En d’autre terme, cette crise qui commence pourrait nous permettre de nous rendre compte à quel point les soit-disant « valeurs » que nous proposait cette société de la consommation étaient frelatées et destructrices de notre humanité, mais aussi combien elles entrainaient inéluctablement la destruction du monde. 
Et la nôtre à sa suite.

Revenons à l’Espagne.
Vous le savez, il y a une crise. Chez nous elle n’a pas encore débuté, mais, rassurez-vous, çà vient, en dépit des affirmations puériles de Normalo 1er et de son gouvernement de kakistocrates.
Que se passe t’il en Espagne, alors ?

Eh bien depuis quelques mois, c’est à dire depuis la baisse effective du pouvoir d’achat des espagnols, ces derniers renoncent en masse à leurs téléphones portables !

MADRID (Reuters) - Frappés par la récession et le chômage, les Espagnols renoncent dans des proportions record à l'usage du téléphone portable.

Pour le seul mois d'octobre, l'opérateur Movistar, filiale de Telefonica, a enregistré 284.000 fermetures de ligne. Vodafone, numéro deux du secteur de la téléphonie mobile en Espagne, a perdu 278.000 lignes et Orange 14.870, d'après les données mensuelles publiées lundi par l'autorité de régulation (CMT).

Au total, 486.000 lignes ont été interrompues et le nombre de lignes de téléphonie mobile en service en Espagne a chuté de 3,8% sur un an.

(Sources : Reuters - 17.12.2012)

A titre personnel, cette nouvelle nous fait un effet curieux. En effet, cela fait des années que nous avions pris l’habitude d’être pris pour un animal étrange, un excentrique inquiétant, voir un individu un peu dangereux dont il fallait se méfier. Pourquoi cela, nous demanderez-vous ?
Car nous vivons sans téléphone portable.
Jusqu’à maintenant cela constituait une telle « aberration » que cela valut à votre chroniqueur une interview dans un magazine à grand tirage.

- Comment faites-vous ? me demanda t’on avec un air à la fois incrédule et passablement inquiet (sur notre état de santé mentale bien sûr).
- Comment je fais quoi ?
- Eh bien, comment faites vous pour « vivre » sans portable ?

Nous vous passerons les détails de cette interview qui dura une heure mais le ton y est. A la décharge de la charmante journaliste qui nous interrogeait, et en dépit de son scepticisme initial frôlant l’hostilité, elle suivit notre suggestion de tenter cette expérience extraordinaire, car jamais tentée dans l’histoire de l’humanité comme on sait : elle mit son sacro saint portable au rencart pendant une semaine. A la suite de quoi, elle nous tint au courant des résultats de cette expérience inouïe : elle avait survécu sans dommage notable, y compris cérébraux. Bien plus, elle paraissait « rafraichie », presque soulagée par ce qu’elle avait découvert au cours d’une semaine sans portable. En bref, elle était un peu secouée par le fait que non seulement elle avait survécu mais qu’elle avait redécouvert de nombreux avantages à ce sevrage d’une semaine. Elle avait pris conscience que son portable non seulement ne lui était pas aussi indispensable qu’elle le croyait, mais qu’en plus la qualité de sa vie s’en était trouvé améliorée.

Le grand "deleverage consumériste" commence.

Tout ceci pour dire que les Espagnols commencent à se débarrasser de leurs portables à cause de la crise et des coûts induits par ceux-ci, devenus insupportables. Et soyez-en sûrs, chers lecteurs, cela ne s'arrêtera pas aux portables ! Cela ne constitue que le début de ce que nous appelons le « deleverage consumériste » qui est en train de débuter sous nos yeux. Croyez-nous, chers lecteurs, ce « deleverage consumériste » ne fera que s’amplifier toujours plus, à la fois pour des raisons de coûts, puisqu’en toute logique, si « deleverage consumériste » il y a, les coûts des gadgets augmenteront fatalement, provoquant toujours moins d’achats d’objets de plus en plus inutiles par des populations ayant de moins en moins de moyens. Tout cela aboutira lentement mais surement à une transformation de notre manière de vivre. L’exemple du portable en est un parmi beaucoup d’autres qui vont se développer de plus en plus, probablement en s’accélérant, au fur et à mesure que la pression de la crise se fera plus forte et que le crédit s'évanouira définitivement dans les nuages de cendre provoqués par l’effondrement du système. Car cette fameuse crise dont on nous rebat les oreilles n’est que le cache sexe de l’écroulement du système dans lequel nous survivons depuis 1945, et particulièrement cette société de consommation financée par la dette qui s'est mise en place à partir des années 70.

Il faudra nous habituer, désormais, à nous passer de crédit facile basé sur une croissance toujours plus forte, désormais un rêve inaccessible, et de tout ce que ce dernier permettait d’acquérir par des dettes qui ne seront jamais remboursées ; c’est à dire tout ce que la société de consommation nous faisait passer pour indispensable à notre survie de tous les jours.
Et cela fait beaucoup !

La révolution qui est en train de se produire c’est que, à l’instar des Espagnols, nous allons bientôt comprendre que non seulement il est possible de survivre en dehors de la société de consommation, mais que nous pouvons également vivre mieux sans elle.

Pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

mercredi 19 décembre 2012

Philippe Béchade : l'enjeu, c'est le contrôle de la volatilité.



- Le marché n'anticipe pas parce qu'il n'y a pas de marché : € 1 milliards de transactions réelles par jour sur le CAC, 20 séances de hausse sur 23. C'est du "jamais vu".

- L'enjeu, c'est le contrôle de la volatilité, l'écrasement de la valeur temps.

- La volatilité est au plus bas depuis 2007.

- Si on était en URSS dans les années soixante et si la bourse de Moscou servait de baromètre à la prospérité économique de la Russie, on aurait le même genre de scénario.

- Le scénario s'écrit au fil des séances.

- C'est le modèle social européen qui éclate :
Draghi : "le modèle social européen est mort".
Merkel : "Si l'Europe représente aujourd'hui à peine plus de 7% de la population mondiale, environ 25% du Produit intérieur brut (PIB) mondial et doit financer 50% des dépenses sociales au monde, alors il est évident qu'elle devra travailler très dur pour maintenir sa prospérité et son mode de vie"
(Sources : Angela Merkel - Bruxelles - 14.12.2012) (Ajouté par nous).

- Comme on ne peut pas ajuster par la devise Euro (dévaluation), on ajuste en baissant le pouvoir d'achat des européens.

- Croyez-vous que les émergents peuvent avoir un taux de croissance de 5 %, 6 %, 7 %, si nous, Européens où Américains, nous ne consommons plus, si nous avons un taux de chômage de 12 %, 13 %, 14 %,  et un taux réel de 17% aux USA, sans parler des 25% à 30% de chômage des jeunes dans certains pays européens ?

- Ce sont les cours de bourse qui conditionnent les discours et non pas les cours de bourse qui reflètent une réalité où une anticipation des marchés.

mardi 18 décembre 2012

Le Ministre des Affaires Etrangères Belge donne de la voix : celle de la raison.

Le Ministre des Affaires Étrangères Belge, Monsieur Didier Reynders, a donné de la voix à propos des hurlements de haine et des imprécations de rage non-maitrisée provenant de membres du gouvernement français comme du Parlement, propos dirigés contre les français décidant de s'exiler pour éviter de payer 75 % d’impôts et plus.
Mais on peut aussi décider de s’exiler pour moins que çà.

Monsieur Reynders a déclaré : « Si d’autres Français veulent venir s’installer en belgique, je n’y suis pas du tout opposé. »

Il a ajouté qu’il ne fallait pas blâmer la Belgique si des Français choisissent de quitter leur pays pour s’installer à l’étranger.

« Il est tout à fait fallacieux de penser que les Belges font tout ce qu’ils peuvent pour attirer les Français chez eux. Non ! Il se trouve que cela fait des années que la France a choisi librement d’appliquer un système de taxation qui contient des conséquences qui entrainent les Français à quitter leur pays.»

Voilà bien le véritable problème ! Personne ne cherche à attirer les Français à quitter leur pays. Pourquoi se donner cette peine alors qu’il suffit d’attendre que leur propre  gouvernement passe les lois confiscatoires qui suffiront largement à les faire fuir vers d’autres cieux où les lois sont plus clémentes.

Car le véritable problème de la Belgique pour les Kakistocrates français, c’est bien que ce n’est pas un paradis fiscal. Il n’y a aucun avantage particulier pour les étrangers s’exilant en Belgique. Ceux qui s’installent dans ce pays payent les mêmes impôts que les belges eux-mêmes. Ce qui, entre parenthèse, signifie également que les Français qui s’exilent sont prêts, malgré tout ce qu'on raconte, à payer des impôts mais qu’il y a une limite au delà de laquelle cela devient insupportable. 

A noter que cela illustre parfaitement bien la théorie de Laffer, à titre individuel tout au moins.

Trop d’impôts tue l’impôt.


De plus, nous voyons mal le gouvernement belge changer ses propres lois d'impositions pour faire plaisir à un gouvernement français incapable de dépenser moins et qui, de ce fait, préfère voler ses propres administrés. Ce qui remplit de rage impuissante tous les imprécateurs que l'on a entendu glapir ces derniers jours contre cette liberté qui leur est pourtant si chère, ne cessent-ils de piailler en d'autres circonstances, généralement beaucoup plus abstraites que celle qui nous occupe.

Car, manque de chance, il reste encore la possibilité de s'expatrier, voir de renoncer à sa nationalité. 

Tant que cela durera, étant donné les nombreux Fouquier-Tinville en herbe qui se sont dévoilés à l'occasion de l'affaire Depardieu, évoquant par exemple la suppression de leur nationalité pour ceux qui choisiraient de quitter leur pays etc... Bien entendu, toutes ces ignominies furent aboyées au nom de la liberté, la démokratie, l'amour de l'homme, de la femme et des perroquets et bla bla bla... sans parler du manque de "patriotisme", ce même mot qui fut assimilé pendant des décennies comme l'équivalent de "nazis" où autre qualificatif dégradant pour celui qui en était affligé. Et, comme de juste, ce sont ces mêmes petits Fouquier-Tinville boboisés qui jetaient naguère dans la boue toute notion de ce "patriotisme" dont ils accusent aujourd'hui les exilés de manquer... 

Rien que cela, indépendamment de toute taxation arbitraire et confiscatoire, suffit pour donner une envie irrésistible de s'exiler.

Olivier Delamarche : vous allez vous casser la figure gravement



Japon : il a déjà "mouru"... C'est terminé. Cela se terminera avec une non-croissance et des emmerdements illimités, comme l'impression monétaire. L'indice japonais sera divisé par deux. Il a déjà dévissé de 70 % depuis 20 ans.

Chine : Il n'y a pas de croissance, les exportations sont au plus bas, les indices sont au plus bas, dont le BDI et la bourse de Shanghaï. Mais tout va bien.

Europe : Tout va très bien. La Grèce est sauvée, il faut investir dans tous les pays en faillite.
Je vois surtout des prêts incommensurables et on verra la mort de l'euro si on continue comme çà.

USA : je n'ai pas vu de chiffres indiquant une reprise aux USA.
Le "fiscal cliff" n'a aucun intérêt. On joue à se faire peur mais on nous sortira un accord qui pèsera sur la croissance quel que soit le contenu de cet accord.

Le 21.12.2012 ne sera pas la fin du monde. En revanche ce sera une véritable catastrophe pour les patrimoines des gens en 2013 et en 2014. On va avoir des problèmes énormes sur les marchés obligataires et sur les marchés actions.


Ne vous faites pas leurrer par ce que vous disent les bisounours à propos des marchés actions et compagnie. Je dis que vous allez vous casser la figure, et vous allez vous casser la figure gravement.

dimanche 16 décembre 2012

Syrie : en dépit de la propagande déchainée, la vérité surgit malgré tout.

Depuis quelques semaines, la propagande occidentale à propos des événements de Syrie a atteint un sommet rarement vu dans l’histoire de la désinformation. Et ce d’autant plus lorsqu’on se vante d’encourager la liberté de la presse où des médias, et que l’on donne des leçons au monde entier. La censure volontaire de nos médias de désinformation est proprement stupéfiante, et nous ne parlons pas uniquement de la Syrie.
Georges Orwell et son livre «1984» sont battus à plate couture ; Orwell n’a pas eu assez d’imagination, apparemment. Mais, à mettre à son crédit, il aurait fallu posséder un esprit bien malade et sacrément vicieux pour pouvoir imaginer ce qu se produit en ce moment même dans notre monde idyllique de Cochon sur Terre, ce terreau de démokratie et de liberté, d’amour fraternel pour le genre humain sans parler de notre liberté d’expression si remarquable. Bref, c’était proprement inimaginable pour des hommes à peu près normalement constitués et vivant dans un monde dans lequel il restait encore quelques esprits sinon libres au moins capables de plus d’indépendance que la moyenne.

Depuis quelques semaines qu’avons-nous pas entendu à propos de la Syrie !

- Le régime s’apprêtait à utiliser ses armes chimiques contre les terroristes, voire sa propre population...
- La Turquie demande de l’aide à l’OTAN sous forme de missiles Patriots pour parer à toute attaque de la Syrie (!)
- La Syrie aurait utilisé des scuds contre les terroristes (!)
- Le régime syrien serait à l’agonie sous l’assaut victorieux des terroristes sur le point de prendre Damas...
- Les russes seraient en train de lâcher le régime syrien selon une déclaration tronquée par les médias occidentaux du vice-ministre russe des affaires étrangères Bogdanov.
etc, etc, etc...

- En revanche, les médias « libres » d’Occident n’ont pas parlé de cette vidéos effroyable publiée par nos alliés terroristes montrant une scène de décapitation d’un prisonnier par des enfants suivant les instructions d’un terroriste. Ils sont déjà à l’école...

The film begins by showing two middle-aged men handcuffed together sitting on a settee in a house, surrounded by their captors who sometimes slap and beat them. They are taken outside into the street. A man in a black shirt is manhandled and kicked into lying down with his head on a concrete block. A boy, who looks to be about 11 or 12 years old, cuts at his neck with a machete, but does not quite sever it. Later a man finishes the job and cuts the head off. The second man in a blue shirt is also forced to lie with his head on a block and is beheaded. The heads are brandished in front of the camera and later laid on top of the bodies. The boy smiles as he poses with a rifle beside a headless corpse.

(Sources : The Independant - Patrick Cockburn - 16.12.2012)

- De même encore, qui a parlé du massacre d’Aqrab où 200 à 250 alawouites furent exécutés par nos alliés barbus ? A notre connaissance, peu de monde, à l’exception d’Alex Thompson dont nous avons publié et traduit le reportage (ici) qu’il a effectué sur place.

- De même, nos médias « libres » d’Occident n’ont pas beaucoup parlé de la défaite très couteuse des terroristes à Damas, et encore moins de la possibilité d’un piège tendu par l’armée syrienne à nos alliés barbus.

Et pourtant ...
Eh bien, parlons-en !

La bataille de Damas est bel et bien perdue par les terroristes, et elle leur a couté très cher. Voici le témoignage de l’excellent, et hautement fiable, reporter de guerre Patrick Cockburn à propos de la situation qu’il a vu de ses yeux en Syrie ces jours derniers :

The picture of Syria most common believed abroad is of the rebels closing in on the capital as the Assad government faces defeat in weeks or, at most, a few months. The Secretary General of Nato, Anders Fogh Rasmussen, said last week that the regime is "approaching collapse". The foreign media consensus is that the rebels are making sweeping gains on all fronts and the end may be nigh. But when one reaches Damascus, it is to discover that the best informed Syrians and foreign diplomats say, on the contrary, that the most recent rebel attacks in the capital had been thrown back by a government counteroffensive. They say that the rebel territorial advances, which fuelled speculation abroad that the Syrian government might implode, are partly explained by a new Syrian army strategy to pull back from indefensible outposts and bases and concentrate troops in cities and towns.
At times, Damascus resounds with the boom of artillery fire and the occasional car bomb, but it is not besieged. I drove 160 kilometres north to Homs, Syria's third largest city with a population of 2.3 million, without difficulty. Homs, once the heart of the uprising, is in the hands of the government, aside from the Old City, which is held by the FSA. Strongholds of the FSA in Damascus have been battered by shellfire and most of their inhabitants have fled to other parts of the capital. The director of the 1,000-bed Tishreen military hospital covering much of southern Syria told me that he received 15 to 20 soldiers wounded every day, of whom about 20 per cent died. This casualty rate indicates sniping, assassinations and small-scale ambushes, but not a fight to the finish.

(Sources : The Independant - Patrick Cockburn - 16.12.2012)

D’autre part, diverses sources concordent pour nous faire penser que les rebelles seraient tombés dans un piège qui leur fut tendu par l’armée syrienne à Damas, avec l’aide de « services de renseignement étrangers ».
Voici un récit que vous n’avez pas lu ni entendu dans nos médias « libres » et hautement « indépendants » d’Occident.

The key point of the plan was to lure militants into an early battle, dispersing their ranks and then striking them a fatal blow.

A few days earlier, the Syrian regime carried out a tactical maneuver on the advice of the allied intelligence service, according to the following scenario: Strategic weapons were removed from their caches, giving a false impression that they were being transported to a safer place.

Meanwhile, foreign satellites, the United States’ in particular, recorded the Syrian army’s activities. This has sparked fears among the international community that Syrian forces are to use a special type of arms, while media leaks suggested the possible use of chemical weapons.

Enemies of the Syrian regime contributed to the promotion of this scenario, thinking that this would lead to a foreign intervention or pressure on the regime to settle for minimal political gains.

However, the chemical-weapons propaganda did not play out to the advantage of the militants; rather, it negatively affected their combat performance.

Other sources also indicated that the plan was designed to spread misleading information about widespread defections in the ranks of the Syrian regime's forces protecting Damascus. Moreover, Syrian troops have been reported to be completely broken. Because of this, news spread about the downfall of key centers and bases in the capital and major desertions in the ranks of the army.

All this prompted militants to mobilize on the outskirts of the capital and launch an early attack. The rumors spread by the Syrian regime itself gave insurgents an incentive to attack Damascus immediately. What promoted the theory of the collapse of the Syrian army in the capital was the swift progress by rebels within a few days without having met any significant resistance, as the Syrian army had vacated a number of its military positions.

The maneuver was designed to cause a rift between militant groups and their supply lines.

Furthermore, sources indicated that the insurgents and their supporters were under the impression that the downfall of the regime was in sight. Thus, they launched their attack two days before schedule, on Thursday, Nov. 29, as the regime had planned for.
At the beginning of the attack, communications of all kinds broke down in the country, which was the first shock for the armed groups, who were unable to update each other on the progress of battles.

Sources described the assault on Damascus as the largest and most severe since the beginning of the Syrian crisis. Armed groups fell into the trap set by the Syrian troops, who have been receiving extensive training in Russia and Iran on how to launch counter offensives on armed gangs.

(Sources - Al-Monitor - 14.12.2012)

Cette défaite, que les médias « libres » d’Occident tentèrent de camoufler par tous les moyens, voire de passer purement et simplement sous silence, fut d’autant plus cuisante que nos alliés terroristes décapiteurs furent entrainés intensivement par des instructeurs US, Anglais, Jordaniens et autres... sans parler les armements de plus en plus « lourds » qui leur sont fournis par nos alliés démokrates du Golfe, tout en faisant accroire que ce ne sont que des armements saisis dans les casernes de l’armée syrienne.

Syrian rebels were receiving training in the use of light and heavy weapons with the backing of the Jordanian, British and U.S. governments, participants in the training have told McClatchy.

The training took place as far back as October and involved hundreds of rebels, the participants said. In one case, the rebel participant said men he believed were American intelligence officers observed what was taking place. Another said he believed British officers were helping to organize the training. The training itself was handled by Jordanian military officers, the rebels said.

By November, another rebel said, the training had expanded to anti-tank weapons and Stinger anti-aircraft missiles.

(Sources : Mac Clatchy - 14.12.2012)

Après que le CVI (voir lexique), c’est à dire le «Très Saint Gouvernement des USA» ait classifié la brigade Al Nosra dans sa liste des organisations terroristes liée à Al Qaeda (pas possible, quelle surprise !), afin de nous faire croire que le reste des bandes armées ne sont pas des terroristes mais de simples citoyens syriens en révolte contre le régime barbare de leur pays, luttant quasiment à mains nues contre des tanks et des avions (puisque personne ne leur livre d’armes, ni ne les entraine, ni ne leur donne d’argent), eh bien, nos terroristes les plus présentables, ceux qui devraient être séparés des mauvais terroristes d’Al Nosra, tous, y compris la FSA, protestèrent hautement contre cette injustice made in USA. Ils demandèrent tous en choeur aux USA de laisser Al Nosra terroriser tranquillement le pays en lui fournissant tous les armements indispensbles pour établir la sharia au moyen-Orient. Il est vrai que sans eux, ces guerriers super entrainés en Afghanistan où en Irak et en Libye, les «rebelles» n’ont aucune chance de défaire l’armée syrienne car c’est be et bien Al Nosra et Al Qaeda qui se battent de manière la plus efficace et qui sont les mieux organisés. Forcément ils ont des années de combats derrière eux contre les ... USA.
Mais lors de la seconde « grande » bataille de Damas, il semblerait qu’ils se soient fait sérieusement étrillés.

Toute cette tragi-comédie signifie bien que les opposants au régime de Damas, ceux qui sont les protégés de nos alliés démokrates du Golfe et de nous-mêmes, ne sont pas moins « terroristes » que ceux que Washington vient de condamner. Il semblerait donc que le dilemme dans lequel se trouvent Washington et ses alliés soit insoluble : soit on soutient les terroristes qui apprennent à décapiter leurs ennemis aux enfants, sans parler des massacres en tout genre commis à longueur de semaines, tout comme les attentats aveugles, soit il n’y aura jamais aucune chance de renverser le gouvernement syrien sans intervention extérieure qui, elle, est exclue.

The analogy with Iraq is troubling for the US and British governments. They and their allies are eager for Syria to avoid repeating the disastrous mistakes they made during the Iraqi occupation. Ideally, they would like to remove the regime, getting rid of Bashar al-Assad and the present leadership, but not dissolving the government machinery or introducing revolutionary change as they did in Baghdad by transferring power from the Sunnis to the Shia and the Kurds. This provoked a furious counter-reaction from Baathists and Sunnis who found themselves marginalised and economically impoverished.

Washington wants Assad out, but is having difficulty riding the Sunni revolutionary tiger. The Western powers have long hoped for a split in the Syrian elite, but so far there is little sign of this happening. "If you take defections as a measure of political cohesion, then there haven't been any serious ones," said a diplomat in Damascus.

(Sources : The Independant - Patrick Cockburn - 16.12.2012)
Pour le moment, donc, ceux qui font les frais de notre grande et brillante politique étrangère au Moyen-Orient ne sont personne d’autre que les syriens eux-mêmes qui doivent subir les exactions de plus en plus connotées religieusement de la part des mercenaires étrangers islamistes que nous soutenons à bout de bras. Ils se comportent de plus en plus comme les talibans, de si bonne mémoire.

The execution video is the most graphic illustration of deepening religious bigotry on the part of the rebels, but it is not the only one. Another recent video shows Free Syrian Army fighters burning and desecrating a Shia husseiniyah (a religious meeting house similar to a mosque) in Idlib in northern Syria. They chant prayers of victory as they set fire to the building, set fire to flags used in Shia religious processions and stamp on religious pictures. If the FSA were to repeat this assault on a revered Shia shrine such as the Sayyida Zeinab mosque in Damascus, to which Iranian and Iraqi pilgrims have flooded in the past and which is now almost encircled by rebels, then there could be an explosion of religious hatred and strife between Sunni and Shia across the Middle East. Iraqi observers warn that it was the destruction of the Shia shrine in Samarra, north of Baghdad, by an al-Qa'ida bomb in 2006 that detonated a sectarian war in which tens of thousands died.
(Sources : The Independant - Patrick Cockburn - 16.12.2012)

Mais de tout cela, on ne parle pas beaucoup dans nos grands médias occidentaux de désinformation, si libres et indépendants. On se préoccupe plutôt de la liberté de la presse... chez les autres.

Mais pour le moment tout le monde est content à cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

vendredi 14 décembre 2012

Syrie - Aqrab : un massacre de plus au nom de la liberté et bla bla bla...

Un de plus.

En dépit de la propagande des terroristes et de leurs suppôts dans les médias occidentaux, le massacre d'Aqrab ne fut pas dû aux troupes gouvernementales mais bel et bien aux terroristes que nous avons envoyé en Syrie après les avoir payé, armé et entrainé.
Aqrab est une petite ville où vivent 9000 sunnites et 2000 alaouites. A noter que la propagande des terroristes et de l'OSDH a prétendu que les 200 où 250 personnes assassinés à Aqrab le furent par les troupes gouvernementales où par les éternels shabihas ; c'est d'ailleurs une évidence que le gouvernement syrien va s'employer à massacrer ceux qui le soutiennent...
Bref.

Alex Thompson s'est rendu à Aqrab. Il fut le premier journaliste à s'y rendre et il a fait aujourd'hui un compte rendu de sa visite là-bas sur son site : ici. Alex Thompson est donc le premier journaliste étranger à s'être rendu sur place et à produire un témoignage indépendant sur le massacre d'Aqrab.

En voici les extraits les plus importants traduits par nos soins :

"Nous avons interviewé trois témoins oculaires et trois lieux séparées. Ils ne pouvaient être au courant ni de notre arrivée intempestive, ni de l'identité des autres témoins.

Ce qui est frappant c'est la parfaite corrélation de chacun de leur témoignage, et ce jusque dans les plus petits détails. Et leurs relations des évenements sont renforcées par au moins douze conversations que nous avons eu avec d'autres Alawouites qui avaient réussi à fuir Aqrab.

Nos trois témoins sont d'accord, tout comme les rebelles : les rebelles attaquèrent Aqrab le Dimanche 2 Décembre. Madlyan a dit : "Ils avaient de longues barbes. C'était difficile de comprendre ce qu'ils disaient. Ils n'étaient pas vêtus comme des syriens normaux."

Le jeune Ali nous dit : "Ils vinrent en 4 où 5 voitures de la direction d'Houla."

Les trois témoins insistèrent, tout comme tous ceux que nous interrogeâmes, sur le fait que les rebelles de la Free Syrian Army réunirent environ 500 civils alaouites dans une grande maison rouge de deux étages.

Ils dirent qu'ensuite ils furent détenus dans cette maison jusqu'aux premières heures du Mardi 11 Décembre. Neuf jours.

Ils nous dirent que pratiquement aucune nourriture ne leur fut donné durant tout ce temps là, que les femmes tapaient leurs propres enfants pour tenter de les faire cesser de pleurer. Quant il pleuvait, ils tendaient des récipients à travers la fenêtre pour tenter de récupérer de l'eau et boire ce qu'ils pouvaient.

Ils dirent que les rebelles voulurent prendre les femmes et les enfants, pour les emmener à Houla afin de s'en servir comme boucliers humains contre les bombardements des forces gouvernementales, et tuer les hommes qui restaient.

Ils nous dirent tous que le point culminant de l'affaire se produisit lorsque les villageois envoyèrent les "anciens" en délégation, le Lundi à 4 heures de l'après midi, pour essayer de régler le "problème". Faisaient partie de cette délégation un ancien officier de l'armée et le maire du village.

Quand ces derniers arrivèrent, les prisonniers ne voulurent pas les laisser repartir.

Il semble que les négociations entre les rebelles et les "anciens" durèrent environ 4 heures pour se terminer sans résultat aux environ de 8 heures du soir Mardi.

A ce moment là, la fusillade commença, les rebelles tirant à travers les fenêtres tout en criant qu'ils avaient encerclé le bâtiment. Les témoins dirent que la fusillade cessa vers minuit, après quoi un accord fut trouvé. Au milieu des cris et du chaos, de nuit, trois véhicules évacuèrent environ 70 prisonniers vers la sécurité du village le plus proche, à un mile de là.

Néanmoins, il semblerait qu'un quatrième véhicule emmena un certain nombre de prisonniers vers Houla où deux prisonniers, une femme et un enfant non identifiés, furent soignés dans un hôpital de campagne rebel.

Cette femme et ce garçon accusèrent les milices pro-gouvernementales d'avoir kidnapper les prisonniers, selon les sites web des rebelles, et c'est cette version des évenements qui circula autour du monde.

Jusqu'à maintenant.

Nos témoins, pourtant, témoignèrent indépendamment les uns des autres et sont prêts à donner leurs noms et à apparaitre à la télévision.

Curieusement, les sites web rebelles disent que le batiment où les prisonniers furent enfermés fut complètement détruit par l'artillerie gouvernementale et des raids aériens, Mardi. Pourtant, nous vimes et nous filmèrent ce batiment dans lequel les témoins dirent qu'ils furent enfermés, et il nous sembla intact, tout comme le reste du village.

Une autre observation étrange. Si vous vérifiez sur les sites web des rebelles et leurs vidéos You Tube, à partir du 2 Décembre jusqu'à aujourd'hui, il n'apparait aucune mention d'un important groupe d'allaouwites détenus dans le village. Cela parait un oubli inhabituel pour ce qui aurait dû être un coup médiatique énorme.

Une autre curiosité est que leur version des faits n'explique pas pourquoi des officiels du gouvernement tentent désespérément de négocier la libération de prisonniers, de blessés, et aussi de cadavres, au cours d'une trêve qui courre toujours encore maintenant.

Une autre chose encore incite à la méfiance. A chaque fois qu'il y a un massacre, les rebelles filment les cadavres sur You Tube, chantent et dansent autour d'eux. Si le gouvernement avaient vraiment massacré 250 personnes appartenant à la propre secte du président Assad, You Tube aurait été submerger sous 10 pieds de haut de vidéos rebelles, de cadavres, de funérailles, de massacre. N'ayons aucun doute à ce propos. Checkez encore sur You Tube : il n'y a pas le moindre morceau de vidéos pour appuyer leur histoire."

Voilà, voilà, encore un joli petit massacre. Mais rassurez-vous, chers électeurs, c'est pour la bonne cause, la noble cause de la démokratie, des droitsdelhomme et de la liberté etc etc... Probablement aussi pour nous assurer notre gaz lorsque les hivers seront difficiles et qu'il nous faudra nous chauffer avec de l'énergie qui ne vienne pas de Russie.
Du Qatar de préference, ces chers alliés, qui nous veulent tant de bien et qui respectent si bien les doritsdelhommes, de la femme et des shimpanzés... chez les autres.

Et pourtant, si tout ces massacres pour notre bonne cause étaient faits pour rien ; si, au bout du compte, nous ne puissions même pas profiter du gaz de nos alliés démokrates qataris lorsque nous en aurons besoin ? Car si les terroristes renversaient le régime syrien, c'est à craindre, en effet.
Nous n'y sommes pas encore.

Mais, ne doutons pas que l'illustre Ministre des Affaires Etrangères de la France n'ait prévu cette éventualité...

Pour le moment, donc, tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

Marc Faber : la crise en perspective.



Ci-dessous, quelques extraits de cette excellente interview de Marc Faber qui aborde toutes les facettes de la crise économique actuelle.

- Quand vous imprimez de l'argent, lorsque vous créez du crédit, vous savez combien vous voulez déverser dans le système mais vous ne pouvez pas savoir où cet argent ira.

- Quand vous imprimez de l'argent, celui-ci peut aller s'investir dans le NASDACQ, dans le marché actions, dans l'immobilier, dans les oeuvres d'art, mais il peut tout aussi bien quitter le pays pour aller dans les pays émergents par exemple et créer de l'inflation au Vietnam, en chine, en Inde où au Brésil etc... Cela, la FED ne le contrôle pas. Et c'est le côté négatif et vicieux de l'impression monétaire car cela fait monter les prix mais de manière irrégulière et irrationnelle.

- De 2000 à 2007, le GDP des USA a augmenté de $ 4.2 trillions tandis que le crédit a augmenté, lui, de $ 21 trillions ! C'est à dire 5 fois plus vite que le GDP, ce qui est insoutenable à long terme.

- Une banque a avoir une fonction sociale, d'une certaine manière. Une banque devrait être la protectrice des valeurs qui lui sont confiées par les déposants. Mais la suppression du Glass Steagall Act a permis aux banques de s'endetter de plus en plus tout en utilisant de plus en plus le capital qui leur était confié pour spéculer.

- Je ne pense pas qu'il faut plus de régulations. Mais je crois que si une banque om une société fait faillite, il faut les laisser faire faillite car c'est la loi du capitalisme. En d'autre terme, dans le système capitaliste vous récompensez l'homme d'affaire prudent et vous punissez celui qui est imprudent où incompétent. Si on ne fait pas cela, c'est un système socialiste dans lequel tout le monde est rpotégé par l'Etat quoi qu'il arrive, ce qui est très négatif pour la croissance économique.

- La banqueroute de Lehman n'est qu'un symptôme de la gangrène du système lui-même. La faillite de Lehman ne causa pas la crise mais Lehman fit faillite par un excès d'effet de levier.

- En sauvant AIG, la FED a sauvé Goldman Sachs et les autres banques d'investissement. Je pense que le mieux aurait été de les laisser faire faillite tout en ayant garanti les avoirs des déposants. Je ne crois que le marché des dérivés ait aucune justification économique.

- Le Quantitative Easing ne devrait être utilisé qu'en cas d'extrême urgence. Mais en l'utilisant à chaque fois qu'un problème se pose , on en diminue l'éfficacité et il faut en augmenter la dose toujours plus. C'est comme les antibiotiques.
On ne crée pas de prospérité simplement en imprimant de l'argent.

- A mon avis l'augmentation des prix, autrement dit l'inflation, est plus importante que ce que ne prétendent les gouvernements. Aux USA, le coût de la vie, selon moi, augmente réellement de 5% à 8% par an. Certains pensent plus.

- Democrates où Républicains, ce sont plus où moins les mêmes. Ils dépenseront autant les uns que les autres, aucuns ne réduiront la dette. Le déficit restera largement au dessus de un trillion par an.

- Je n e crois pas que les taux d'intérêt remonteront tout de suite étant donné que nous connaissons un ralentissement économique mondial. Mais dans trois où cinq ans les taux pourraient bien monter très fortement.

- Il y a eu une bulle immobilière en Chine, dans le dollar canadien, dans le dollar US, dans le frac suisse, mais elles sont en tain d'éclater. En revanche il y aune bulle évidente aujourd'hui : c'est celle des bonds du trésor US qui va bien éclater un jour mais je ne sais pas quand.

- Les investisseurs savent bien qu'acheter des bonds du trésor US où autres ne rapportent rien, que ce n'est pas très satisfaisant. Mais ils préfèrent perdre 0.5% ar an plutôt que risquer de eprdre 30% voir 100%. Ils n'ont pas confiance dans la solidité du système bancaire.

- Les "prêts étudiants" sont une bulle de US$ 1 trillion. A un moment donné, il est probable qu'elle soit annulée purement et simplement.
Selon moi, il y a un excès de dettes dans le secteur immobilier, les prêts étudiants et le secteur gouvernemental. A cause de cet excès de dettes, le taux de croissance dans les dix prochaines années risquent d'être très décevant.

- Une des causes majeure de la crise fut l'intervention étatique pour tenter de la résoudre par des mesures fiscales et monétaires. Et aujourd'hui, ils disent qu'ils n'en n'ont pas assez fait ! S'ils le pensent vraiment, alors ils devraient aller vivre en Corée du nord où existe un système communiste dans lequel le gouvernement régule tous les aspects de la vie économique. On en voit le résultat !

- L'immobilier canadien est dans une bulle, tout comme l'immobilier australien.

- Les pays comme la Chine qui connaissent de très fortes croissances sont aussi caractérisées par de fortes récessions. La Chine en a déjà connu une en 1994. Aux USA, au cours de la seconde moitié du XIXeme siècle, il y a eu 20 crises au sein d'une longue période de prospérité. En Chine c'est pareil, y compris les crises passagères au sein d'une longue période de développement. Aujourd'hui, selon moi, l'économie chinoise décélère rapidement et ne croit quasiment plus. Il est possible qu'il y aient des problèmes sociaux. Tout est possible.

- Je ne pense pas que le prix des matières premières destinées à l'industrie montera. Je crois qu'il vaut mieux acheter de l'or où de l'argent physique.

- Pour l'instant, je pense que le US$ restera la monnaie de réserve mondiale par défaut. Mais je suis ultra-bear sur toutes les monnaies-papier.
La FED fût fondée en 1913 et depuis lors le US$ a perdu 97% de son pouvoir d'achat. Aucune monnaie-papier n'a jamais survécu très longtemps. C'est pourquoi je dis aux gens d'acheter de l'or, car la monnaie-papier vous en imprimez autant que vous voulez, tandis que l'or, lui, n'existe qu'en quantité limitée. Je pense que les monnaies-papier continueront de se déprécier sur le long terme vis à vis de l'or.
Il faut accumuler l'or physique et non pas spéculer avec.



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mercredi 12 décembre 2012

Philippe Béchade : Il n'y a plus de psychologie de marché.



- De quelle psychologie (de marché) on parle quand tout est géré par les robots ?

- La dernière fois qu'on a vu 15 séances de hausse sur 17, c'était en février 1998 puis en Automne 1999, à une époque où la croissance était de 3.5 % par an en france et de 5 % à l'échelle mondiale. C'était une époque où les banquiers brokers ouvraient 100.000 comptes par mois, une époque où il y avait des flux.
Aujourd'hui, il n'y a aucun flux,il y a juste quelques robots algorythmiques qui sont aux mains de quelques opérateurs influents qui font jour après jour la tendance.

- Il n'y a donc plus de "psychologie de marché".

- Suivre la tendance quand on est 5 % à le faire, ce n'est pas grave, mais quand tout le monde le fait, c'est la porte ouverte à l'irresponsabilité naturelle.

- Le casino est complètement truqué. Il est auto-orchestré. 15 % de hausse alors qu'on est en récession, c'est du jamais vu.

- On a transféré le risque systémique sur l'Euro sur les populations. L'Euro ne va pas éclater mais ce seront les populations qui éclateront sous le poids du chômage et l'effondrement de leur pouvoir d'achat.

mardi 11 décembre 2012

Egypte : l'opposition sera t'elle cocufiée ?

Morsi, le nouveau pharaon FM auto-proclamé, a annulé les fameux décrets lui donnant quasiment des pouvoirs que Moubbarak n'aurait pas renié, le mettant ainsi hors d'atteinte du pouvoir judiciaire.
Cela est présenté comme une grande concession.
Pourtant l'opposition n'a pas éstimé que cela était suffisant.
En effet, Morsi n'a pas annulé le référendum sur la Consitution prévu Samedi prochain. Or l'opposition estime que ce projet de Constitution a été établi par les islamistes et qu'il ne prend pas en compte les apsirations laïques d'une bonne partie de la société égyptienne. Mais il faut dire aussi que les représetnants de la dite opposition ont quitté l'assemblée constituante et ont laissé les islamistes libres d'écrire la Consitution selon leur bon vouloir. 

Quand on laisse sa chaise vide...

Désormais l'opposition appelle à manifester Mardi, c'est à dire demain, et à boycotter le réferendum afin, disent ils, de ne pas lui donner de légitimité. 

Mais est-ce la bonne stratégie à adotper ?

Car en le boycottant, l'opposition ne se met-elle pas en porte à faux ? 
Ne pourra t'on pas l'accuser de ne pas jouer le cirque démocratique ?
Déjà, les principaux leaders de cette opposition vont devoir faire face à une plainte contre eux pour "trahison", car ils auraient soit disant encouragé les manifestants à envahir le palais présidentiel pour renverser le régime. 

Cela sent le régime précédent à plein nez.

De plus, les pro-Morsi veulent également manifester leur soutien au Président ce Mardi. Il vaudrait mieux que ces deux manifestations ne se rencontrassent pas, sans quoi cela pourrait dégénérer à nouveau de manière qui rappellereait facheusement ce qui s'est passé au début de la révolte contre Moubarak.

En réalité, il semble que non seulement l'Egypte soit à la croisée des chemins mais que la situation ne soit complètement bloquée puisque chacune des deux parties ne parait pas vouloir céder.

Désormais, pour certains, la grande inconnue reste la position de l'armée.

Cette dernière a menacé d'intervenir si la situation dégénérait. 
les chars sont déjà dans les rues, protégeant les édifices éssentiels au fonctionnement de l'état.
Et le Président Morsi lui a donné les pouvoirs d'intervenir et d'arrêter quiconque menacerait l'ordre dans les jours qui viennent.

Humm...

Quelle confiance remarquable fait soudain le Président FM à l'armée, celle qu'il a pourtant décapité il y a à peine quelques mois !

Il faut noter que les prérogatives financières et économiques de l'armée furent remarquablement préservées dans la nouvelle constitution, et ce d'autant plus que cette dernière n'a toujours pas de comptes à rendre à quiconque sur l'utilisation des fonds fournis par les USA comme sur ses propres affaires. Les islamistes ont donc clairement ménagé l'armée et ses intérêts pour se la concilier. 
Fût-ce sur les conseils des USA ?

Il ne fait aucun doute que ces derniers, comme déjà dit, jouent clairement la carte de Morsi et des FM, comme partout ailleurs au Moyen-Orient désormais. Or, si l'armée et les FM se retrouvent dans le même camp, comme cela a l'air d'être le cas...
Dans ce cas, nous ne donnerons pas cher de la peau de l'opposition, pourtant alliée naturelle de l'Occident puisque c'est elle qui partage ses "valeurs"... 

Si le référendum est adopté à cause du boycott de l'opposition, ce qui ne serait probablement pas le cas si celle-ci appelait à voter massivement "non", faisons le pari que les Morsi et les FM seront soutenus par les USA et leurs valets. 

C'est ainsi que l'opposition sera COCUFIEE au nom de la légitimité, de la démokratie et bla bla bla.

Mais le Moyen-Orient vaut bien un coup de pied au cul... de l'opposition.

Pour le moment, tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.


Olivier Delamarche : Les fondamentaux ne justifient pas la hausse des marchés.



- En deux mois, il y a eu aux USA un million de bénéficiaires de plus au programme du "food stamps". 
Aujourd'hui il y a plus de 48 millions de bénéficiaires au "food stamps", et ils seront près de 50 millions d'ici la fin de l'année.

- La population active diminue alors que la population totale augmente ce qui fait qu'il manque 12 millions de personnes.

- La proportion des embauches est à 73 % du fait du gouverneùent US.

- En Novembre on nous dit qu'il y a eu 147.000 embauches. Dans le même temps il y a eu 400.000 débauchages dans la classe d'âge des 25-55 ans, ce qui signifie qu'on a embauché des vieux qui coutent moins chers.

- On débauche des postes à haut revenus et on les remplace soit par des interims soit par des salaires inférieurs.

- Monsieur Hollande dit que la crise est dernière nous ; moi, je dis qu'il faut qu'il se retourne ce garçon, comme çà il la verra de face.

- Les fondamentaux ne justifient en aucun cas la hausse des marchés. C'est juste une question de flux.

USA : les conséquences imprêvues des augmentations d'impôts.

Le Borowitz Report vient de sortir (ici).

Il fût commandité par un groupe de milliardaires US dont le principal est Sheldon Adelson, le magnat des casinos de Las Vegas, 14 eme fortune mondiale d'après Forbes, et ardent supporter de l'extrême droite israelienne et du PM Netanyahu, tant en Israel qu'aux USA. Sheldon Adelson fût le premier contributeur à la campagne de Mitt Romney, donnant au total $ 150 millions afin de permettre à Romney de devenir Président des USA.

Aujourd'hui le rapport Borowitz soulève une conséquence imprêvue des augmentations d'impôts qui seraient en préparation pour "résoudre", très temporairement, le dit "fiscal cliff". En effet, selon le Borowitz Report, ces augmentations d'impôts sur les dividendes auraient un efffet très négatifs sur les capacités des milliardaires US à financer ... les campagnes électorales des politiciens US !

C'est d'ailleurs parfaitement logique. Si on augmente les impôts des généreux contributeurs désintéréssés aux financements des campagnes électoralees US, il est certain que ces derniers donneront moins d'argent à leurs poulains. Mais il y a pire. Car, non seulement, les prix du pain et de l'énergie sont en augmentation constante, le prix des politiciens est lui aussi à la hausse, ce dont se plaint amèrement Sheldon Adelson :

While the American family has seen increases in the cost of food, health care and education, Mr. Adelson says, “those costs don’t compare with the cost of buying a politician, which has gone through the roof.”
(Sources : The Borowitz Report - 09.12.2012)

Le prix d'un  membre de la chambre des représentants es d'aujourd'hui $ 2 millions environ tandis que celui d'un sénateur est beaucoup plus élevé que cela, pouvant multiplier plusieurs fois ce montant. Sans compter que ces politiciens sont généralemeent très peu fiables, comme on sait.

“And let’s say you buy a senator like Jim DeMint and he decides to quit,” Mr. Adelson says. “Good luck trying to get your money back.”
(Sources : The Borowitz Report - 09.12.2012)

Le Borowitz Report se fait l'echo du sentiment de détresse du milliardaire qui regrètte amèrement que le public US ne rende pas justice à l'action des milliardaires pour le bien public :

“Billionaires are providing employment for a group of seriously incompetent and marginal people,” Mr. Adelson says. “You raise taxes on us, and who’s going to create those jobs? I really don’t think people have thought this through.”

“People think a billion dollars buys you a President, but they’re wrong,” he says. “It barely gets you a lemon like Mitt Romney.”
(Sources : The Borowitz Report - 09.12.2012)
Effectivement, on le comprend : $ 1 milliard pour avoir un "abruti" comme Mitt Romney élu à la présidence, c'est cher payé.
Et si, en plus, il faut payer des impôts, comment les politiciens vont ils trouver des jobs si les milliardaires ne les leur en créent plus par le financement de leurs campagnes électorales ? Ils seront au chômage et cela augmentera encore le déficit de l'Etat Fédéral qui devra payer des subventions à toute cette bande d'incapables !

Conclusion : remercions les milliardaires US de financer les campagnes électorales de leurs politiciens qui, sans cela, seraient au chômge ; en conséquence, n'augmentons pas les impôts sur les dividendes !

PS : le Borowitz Report est une chronique satirique qui traite de sujets d'actualité et qui parait dans le New-Yorker (ici).




lundi 10 décembre 2012

Syrie : Précisions à propos des armes chimiques.

Après le déchainement de propagande de la part des médias de désinformations habituels, après les postures de réthoriques menaçantes et faussement inquiètes de la part de nos gouvernants bien-aimés, « in love » comme on sait de la vérité rien que le vérité, la démokratie et les « droitsdelhomme » que l’on respecte si bien, bref après cet ouragan de mensonges et d’hypocrisie, voilà tout à coup deux autres sons de cloche.

- Le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki Moon, a déclaré, après avoir visité un camp de réfugié à la frontière turque qu’il n’y avait aucune évidence crédible que l’armée syrienne se prépare d’une façon où d’une autre a les utiliser contre qui que ce soit :

But just to be old fashioned: what’s the evidence of any threat? What’s the basis for all this? What, in short, are they all talking about? Yes, by all accounts Syria has nerve and chemical agents. But possession does not mean threat of use. Israel is not credibly threatening to use nuclear weapons against Iran, despite possessing them.

Equally, as yet there simply is little credible evidence Syria is threatening to use chemical or nerve agents against its own people. Finally, after days of evidence-free rhetoric from the US government and their ever-obedient Westminster franchise, it was left to UN boss Sec-Gen Ban Ki Moon to point out today that there is, as yet, no confirmation that Syria is preparing to use them.

“Recently we have been receiving alarming news that the Syrian government may be preparing to use chemical weapons. We have no confirmed reports on this matter,” Ban said after visiting a Syrian refugee camp in Turkey. Vague US “intelligence reports” are routinely and often unquestioningly trotted out in US papers as the basis for Obama, Panetta and Clinton wagging their fingers at Damascus.
(Sources : Channel 4 - Alex Thomson - 07.12.2012)

- Israël, qui semble assez clame à propos d’une éventuelle utilisation par l’armée syrienne d’armes chimiques.

Israeli Strategic Affairs Minister Moshe Ya’alon has downplayed the recent hysteria over Syria’s chemical weapons, insisting Israel does not believe it is at threat from the Assad government’s arsenal and that there has been no indication of their imminent use.

US officials have been the ones fueling reports of a possible use of the chemical weapons, and are likewise leading the call to threaten war against Syria if they are used. So far, however, no evidence has been presented to that effect.

The lack of concern from Israel is telling about the seriousness of the putative “threat,” however, particularly given this Israeli government’s tendency to see existential threats in almost anything
(Sources : Antiwar - Jason Ditz - 09.12.2012)

La question est désormais de savoir pourquoi toute cette hystérie est orchestrée maintenant ?
Est-ce le prélude à une intervention au sol ?
Est-ce pour détourner l’attention de ce qui se passe en Egypte où d’autre chose ?

Dans tous les cas de figure, gardons en mémoire le précédent irakien, et attendons-nous à de fausses nouvelles et à des provocations de plus en plus fréquentes et de plus en plus grosses. Car il semblerait que plus c’est gros plus çà passe.

Par les temps qui courent, il nous faut donc apprendre à se méfier systématiquement de la désinformation continuelle venant des médias officiels de déférence, et faire l’effort critique nécessaire pour tenter d’y voir clair parmi les flots boueux de ce que l’on nomme encore « l’information ».

Mais pour le moment, tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

dimanche 9 décembre 2012

Découverte d'un mot indispensable pour comprendre notre époque admirable.

Eh bien, chers lecteurs, hier, nous avons eu le plaisir d'apprendre un nouveau mot de vocabulaire. Où, pour être plus exact, un nouveau terme désignant un type de régime politique.

Nous n'en n'avions jamais entendu parler auparavant bien que, pour ne rien vous cacher, nous connaissions de longue date ce que ce terme recouvrait. Mais nous ne pouvions donner à cette "chose" son nom véritable. Cela créait donc une situation un peu fausse, comme si vous aviez un chien chez vous dont vous ne connaissiez ni la provenance ni la race. Jusqu'au jour où un de vos amis vous apprend quelle est la race à laquelle votre animal appartient. Cela change tout. Et, tout d'abord, cela lui donne une légitimité ; en d'autre terme, cela le fait soudain exister, cela le fait apparaitre en pleine lumière et lui donne une présence qu'il n'avait pas auparavant.

Depuis les grecs, nous savions qu'il existait plusieurs types de régimes politiques classés selon l'origine de la souveraineté. D'où la fameuse classification d'Aristote : la monarchie, l'aristocratie, la démocratie et leurs formes corrompues : la tyrannie, l'oligarchie, la démagogie. Cela nous donne des outils conceptuels qui nous permettent de classifier et de catégoriser les différents régimes politiques que nous croisons sur notre chemin, que ce soit dans la vie réelle où dans les livres etc...
Notre époque scintillante, toujours en avance sur tout le monde, se permit d'en inventer un autre, inconnu des époques précédentes, ce qui, pour certains en tout cas, prouve une fois encore notre absolue supériorité sur tout ce qui eût l'insigne malchance de nous précéder. Le régime politique que le XX siècle inventa fût le totalitarisme, de si bonne mémoire.

Mais, confusément, il nous en manquait pourtant au moins un. Pas de régime, certes, mais de terme pour qualifier un certain type de régime politique qui paraissait orphelin de père et de mère puisqu'il n'avait pas de nom. Pourtant, dieu sait que nous connaissions ce régime pour le côtoyer, le subir, le critiquer, le détester où simplement en rire.

Mais n'est-il pas plus simple de rire de quelque chose qui porte un nom ?
N'est-il pas plus pratique de critiquer quelque chose que l'on peut nommer ?

Cela constituait un gros handicap.
Désormais, l'inconvénient est levé depuis hier grâce à cet ami qui nous a fait don de ce terme : ce fut une révélation.

Quel est, cher lecteurs, l'opposé du terme "aristocratie" ?
Comme vous le savez, sagace lecteur, ce terme est dérivé du grec "aristos" (meilleur, excellent) et du terme "kratos" (pouvoir). Ce qui signifie : "gouvernement des meilleurs"
Aristote en a donné la définition suivante dans son livre "Politique", Livre III : "Le gouvernement d'un petit nombre d'hommes ou de plusieurs et non d'un seul, s'appelle aristocratie, soit parce que l'autorité est entre les mains des meilleurs gens de bien, soit parce qu'ils en usent pour le plus grand bien de l'État et de tous les membres de la société."

Aristote oppose Aristocratie et Oligarchie car, ne l'oublions, il se base sur l'origine de la souveraineté. Dans les deux cas la souveraineté de ces deux régimes politiques est la même mais l'oligarchie est une forme corrompue d'aristocratie.
Cela dit, si nous reprenons le terme "aristocratie" et sa signification étymologique, "gouvernement des meilleurs", l'oligarchie n'est peut-être pas le meilleur terme à lui opposer. En effet, Theophraste décrit l'oligarque comme "quelqu'un qui semble aimer le pouvoir pour la puissance et la richesse qui lui sont attachés". Nous pouvons ajouter que les membres de l'oligarchie comme nous le savons fort bien, ne cherchent que leur intérêt privé au détriment du bien public.

Très bien.

Mais selon nous, il nous manque toujours un terme qui contre balancerait le terme "aristocratie", où "gouvernement des meilleurs". Quel pourrait être le terme qui donnerait son nom au "gouvernement des plus médiocres" (exact opposé de "gouvernement des meilleurs") ? Nous pourrions également dire : "gouvernement des plus nuls".

Eh bien, chers lecteurs, c'est ce terme que nous avons découvert hier avec émerveillement par la grâce d'un ami qui ne s'est pas rendu compte l'immense service qu'il nous rendait en nous dévoilant cette pépite.

Désormais, chers lecteurs de la Chronique de Cochon sur terre, sachez que le "gouvernement des plus médiocres" est une :

 - KAKISTOCRATIE.

Dérivé de la conjonction des mots grecs Kakistos (pire) et Kratos (pouvoir).

Voilà un concept qui nous parait irremplaçable pour comprendre notre admirable époque. Inutile de vous précisez que vous le reverrez abondamment dans cette Chronique de Cochon sur Terre. 

Nous l'avons d'ailleurs ajouté à notre lexique.

samedi 8 décembre 2012

Syrie : quand les patriot attirent les Iskander et autres sujets explosifs.

Alors que le Ministre Syrien des Affaires étrangères parlait « d’acte de provocation » à propos du déploiement de batterie de missiles Patriot sur la frontière turco-syrienne pour « défendre » (la Syrie) la Turquie contre une agression (turque) syrienne, les bruits courent que la Russie songerait à fournir à la Syrie quelques-unes de leurs redoutables batteries de missiles Iskander.

The NATO deployment of Patriot missiles on the Turkish borders with Syria is a "provocative act," the deputy minister said.

NATO has recently agreed to the Ankara's request to deploy Patriot missiles along the Turkish borders with Syria under the pretext of protecting Turkey against possible aggression from Syria.

Russia dismissed such move, and reports say Moscow is likely to provide Syria with Iskander Missiles in the face of the US Patriots.
(Sources : Global Time)

Le missile Iskander est un SS 26 selon la dénomination de l’OTAN.
C’est une batterie de missile balistique supersonique et mobile de courte portée dont le rayon d’action maximum est de 280 km pour sa version à l’exportation (Iskander - E et non pas Iskander - M, réservée à l’armée russe).
L’armée syrienne en aurait déjà 26 unités.

« The launch installation has two missiles with a range of 280 kilometers. Each missile has a 480 kilogram warhead consisting of 54 elements. The system can be used against small and large targets. The Iskander missile can easily overcome air defense systems. It's almost impossible to prevent a launch of an Iskander missile because of the system's mobility. Targets can be found not only by satellite and aircraft but also by a conventional intelligence center and by a soldier who directs artillery fire. Targets can also be found from photos, which will be put into a computer by means of a scanner. The self-direction device functions even in fog or darkness. Only the Iskander system can accomplish such tasks. The United States has tried to reconsider the missile technology control regime and here arises the question whether this may be an obstacle for the sale of the new missile abroad. Such missile systems as Iskander have a special place in the world weapons market. Even a small amount of such missiles drastically changes the balance of force in conflicts.»

According to military experts, the lskander-E missile complex will serve as "deterrent weapon" in local conflicts, and as strategic arms for the countries with limited territory. Its great range of shooting making it possible to use it from the depth of one's own positions, and the brief time it can stay in its launch position make the complex virtually invulnerable to ordinary weapons.

Les Iskander sont une arme de dissuasion redoutables qui peuvent changer les rapports de force au cours d’un conflit. Surtout ils furent conçus pour rendre les défenses anti aériennes du type « Patriot » inefficaces.

« The Iskander was designed to overcome air defense systems. Missile files at supersonic speed, excessively maneuvers in the terminal phase of the flight and releases decoys. In some cases this ballistic missile can be used as an alternative to precision bombing.»

En voici quelques-uns ci-dessous :




Nous en sommes donc là, c’est à dire une éventuelle escalade du conflit par proxy interposés, avec des armes de plus en plus léthale et sophistiquées. Les armes livrées par nos alliés démokrates wahabbites du Golfe depuis le début des événements en Syrie ne peuvent pas ne pas amener des livraisons d’armes à la partie d’en face.
Les Iskander répondent aux Patriot ...

Où tout cela nous mènera t’il ?

Pourtant, nous ne croyons toujours pas à une intervention occidentale en Syrie :

- d'une part les USA y semblent de plus en plus réticents, comme ils paraissent de plus en plus conscients (du moins nous l'espérons) du danger que représentent les milices wahabbites en Syrie, qui sont les seuls véritables combattants efficaces de toute cette soit disant "armée de libération" (libyenne) syrienne. Mais par mesure de sécurité psychologique il faut toujours se préparer au pire, surtout lorsqu'il s 'agit de nos gouvernements bien aimés : dans ce cas précis, une attaque de la Syrie par des forces de l'OTAN, ce qui provoquerait un chaos indescriptible dans toute la région. Dans ce cas, le véritable problème qui se poserait serait la période qui suivrait la chute éventuelle du régime actuel : comment empêchera t’on les wahabbites de prendre le pouvoir, de le conserver et d’éliminer tous ceux qui ne leur plaisent pas, c’est à dire toutes les minorités et les sunnis modérés qui soutiennent le régime, sans intervenir au sol ?
De même, que feront ces fanatiques, qui ne rêvent que de rayer Israël de la carte, des armes chimiques soit disant possédées par le régime ?

- d'autre part, les USA et leurs alliés n'ont pas assez de troupes actuellement pour intervenir en Syrie qui n'est pas à comparer à la Libye, ni sur le plan militaire ni en ce qui concerne les soutiens dont dispose le gouvernement syrien en Syrie même.

Alors, que fait le porte avion Eishenower au large des côtes syrienne ?
Sa présence signifie-t'elle que les USA et leurs caniches européens s’apprêteraient à envahir la Syrie avec le concours d'Erdogan sous le pretexte des armes chimiques ?
Où bien s’inquiètent-ils réellement d’une éventuelle chute du régime et d’une prise du pouvoir par les wahabbites (à défaut des frères musulmans), ceux là mêmes que nos allliés du golfe financent et arment depuis deux ans avec les chaleureux encouragements des USA et de la France. Dans ce dernier cas, les Occidentaux se tiendraient prêts à intervenir pour empêcher que les fameuses armes chimiques, dont il est très à la mode de parler et d’avoir peur en ce moment, tout comme les armes inexistantes de Saddam Hussein en son temps, ne tombent aux mains d’Al Qaeda et autres wahabbites hystériques dont, répétons-le sans se lasser, nous encourageons les activités destructrices et criminelles depuis des décennies. Car le vrai danger est là, et non pas du côté du gouvernement syrien.
Car le nombre de troupes US disponibles sur les bateaux et dans la région tendrait à prouver qu’il n’est pas question d’une invasion du pays, type Irak, mais plutôt d’une intervention musclée et ciblée : détruire les installations où les stocks dangereux par exemple, puis se retirer rapidement avec le moins de pertes possibles ; un peu comme en Afghanistan... Qu'il y ait une invasion coordonnée avec d'autres pays, nous ne voyons que la Turquie, c'est une autre histoire, qui se terminerait très mal, elle aussi, et pour les Turcs et pour nous.

De toute manière, tout cela repose sur l’hypothèse que le régime est sur le point de tomber. N’en déplaise aux médias et au gouvernement français, il ne semble pas vraiment que nous en soyons là. Pour le moment il apparait plutôt que les terroristes subissent de lourdes pertes face à l’armée régulière syrienne, et qu'une majorité de la population soutient le régime pour être débarrassé de ses « libérateurs » auto-proclamés.
Si l'Occcident et ses alliés attaquaient néanmoins sous le fumeux (sans jeu de mot) pretexte des armes chimiques, alors toute la région sombrerait dans le chaos et la guerre générale. Et ce chaos se repercuterait immédiatement chez nous par les conséquences sur le prix du pétrole qu'il engendrerait.

Pendant de temps là, l'Égypte parait s’embraser, alors que Morsi aspire à la dictature de type Moubarak tant ho(s)nie en son temps par les tartuffes, mais de nouveau à la mode, bien qu'épicée à l'islam des frères musulmans, nouveaux alliés des USA.

Mais pour le moment, tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

jeudi 6 décembre 2012

Philippe Béchade : c'est le délire complet.



- Je peux dire et démontrer tout ce que je veux, le marché suivra son itinéraire : il est tracé, dessiné à l'algorythme. Il y a 3 où 4 opérateurs qui font la tendance ; derrière, vous avez toujours la cohorte des suiveurs systématiques qui ne savent pas pourquoi ils achètent et lorsqu'ils vendront il ne sauront pas pourquoi ils vendront.

- La hausse du marché est somnambulique.

- En aucun cas la conjoncture ne justifie cette hausse et cet optimisme inoxydable. Mais la période étant celle des habillage de bilan, on ne va pas abimer le marché avec de sombres reflexions, et surtout on ne va pas vendre de papier car cela ferait baisser les bonus.

- Les discours ne sont là que pour illustrer les cours ; ils ne reflètent aucune réalité et aucune cohérence logique.

- On n'a jamais vu de dividendes aussi généreux qu'au 4eme trimestre 2012, et on ne les reverra probablement pas avant longtemps.

- Ce qui est fondamental dans cette histoire de "fiscal cliff", ce que regarde Wall Street, c'est de combien vont être remontés les taxes sur les plus-values boursières et les dividendes.

- Cela concerne les 2 % qui détiennent le paquet et qui font la tendance.

- On peut admettre un CAC à 4000 sans croissance puisqu'on trouvait le CAC cher à 3250 avec de la croissance il y a un an.

- C'est le délire complet.