vendredi 14 décembre 2012

Marc Faber : la crise en perspective.



Ci-dessous, quelques extraits de cette excellente interview de Marc Faber qui aborde toutes les facettes de la crise économique actuelle.

- Quand vous imprimez de l'argent, lorsque vous créez du crédit, vous savez combien vous voulez déverser dans le système mais vous ne pouvez pas savoir où cet argent ira.

- Quand vous imprimez de l'argent, celui-ci peut aller s'investir dans le NASDACQ, dans le marché actions, dans l'immobilier, dans les oeuvres d'art, mais il peut tout aussi bien quitter le pays pour aller dans les pays émergents par exemple et créer de l'inflation au Vietnam, en chine, en Inde où au Brésil etc... Cela, la FED ne le contrôle pas. Et c'est le côté négatif et vicieux de l'impression monétaire car cela fait monter les prix mais de manière irrégulière et irrationnelle.

- De 2000 à 2007, le GDP des USA a augmenté de $ 4.2 trillions tandis que le crédit a augmenté, lui, de $ 21 trillions ! C'est à dire 5 fois plus vite que le GDP, ce qui est insoutenable à long terme.

- Une banque a avoir une fonction sociale, d'une certaine manière. Une banque devrait être la protectrice des valeurs qui lui sont confiées par les déposants. Mais la suppression du Glass Steagall Act a permis aux banques de s'endetter de plus en plus tout en utilisant de plus en plus le capital qui leur était confié pour spéculer.

- Je ne pense pas qu'il faut plus de régulations. Mais je crois que si une banque om une société fait faillite, il faut les laisser faire faillite car c'est la loi du capitalisme. En d'autre terme, dans le système capitaliste vous récompensez l'homme d'affaire prudent et vous punissez celui qui est imprudent où incompétent. Si on ne fait pas cela, c'est un système socialiste dans lequel tout le monde est rpotégé par l'Etat quoi qu'il arrive, ce qui est très négatif pour la croissance économique.

- La banqueroute de Lehman n'est qu'un symptôme de la gangrène du système lui-même. La faillite de Lehman ne causa pas la crise mais Lehman fit faillite par un excès d'effet de levier.

- En sauvant AIG, la FED a sauvé Goldman Sachs et les autres banques d'investissement. Je pense que le mieux aurait été de les laisser faire faillite tout en ayant garanti les avoirs des déposants. Je ne crois que le marché des dérivés ait aucune justification économique.

- Le Quantitative Easing ne devrait être utilisé qu'en cas d'extrême urgence. Mais en l'utilisant à chaque fois qu'un problème se pose , on en diminue l'éfficacité et il faut en augmenter la dose toujours plus. C'est comme les antibiotiques.
On ne crée pas de prospérité simplement en imprimant de l'argent.

- A mon avis l'augmentation des prix, autrement dit l'inflation, est plus importante que ce que ne prétendent les gouvernements. Aux USA, le coût de la vie, selon moi, augmente réellement de 5% à 8% par an. Certains pensent plus.

- Democrates où Républicains, ce sont plus où moins les mêmes. Ils dépenseront autant les uns que les autres, aucuns ne réduiront la dette. Le déficit restera largement au dessus de un trillion par an.

- Je n e crois pas que les taux d'intérêt remonteront tout de suite étant donné que nous connaissons un ralentissement économique mondial. Mais dans trois où cinq ans les taux pourraient bien monter très fortement.

- Il y a eu une bulle immobilière en Chine, dans le dollar canadien, dans le dollar US, dans le frac suisse, mais elles sont en tain d'éclater. En revanche il y aune bulle évidente aujourd'hui : c'est celle des bonds du trésor US qui va bien éclater un jour mais je ne sais pas quand.

- Les investisseurs savent bien qu'acheter des bonds du trésor US où autres ne rapportent rien, que ce n'est pas très satisfaisant. Mais ils préfèrent perdre 0.5% ar an plutôt que risquer de eprdre 30% voir 100%. Ils n'ont pas confiance dans la solidité du système bancaire.

- Les "prêts étudiants" sont une bulle de US$ 1 trillion. A un moment donné, il est probable qu'elle soit annulée purement et simplement.
Selon moi, il y a un excès de dettes dans le secteur immobilier, les prêts étudiants et le secteur gouvernemental. A cause de cet excès de dettes, le taux de croissance dans les dix prochaines années risquent d'être très décevant.

- Une des causes majeure de la crise fut l'intervention étatique pour tenter de la résoudre par des mesures fiscales et monétaires. Et aujourd'hui, ils disent qu'ils n'en n'ont pas assez fait ! S'ils le pensent vraiment, alors ils devraient aller vivre en Corée du nord où existe un système communiste dans lequel le gouvernement régule tous les aspects de la vie économique. On en voit le résultat !

- L'immobilier canadien est dans une bulle, tout comme l'immobilier australien.

- Les pays comme la Chine qui connaissent de très fortes croissances sont aussi caractérisées par de fortes récessions. La Chine en a déjà connu une en 1994. Aux USA, au cours de la seconde moitié du XIXeme siècle, il y a eu 20 crises au sein d'une longue période de prospérité. En Chine c'est pareil, y compris les crises passagères au sein d'une longue période de développement. Aujourd'hui, selon moi, l'économie chinoise décélère rapidement et ne croit quasiment plus. Il est possible qu'il y aient des problèmes sociaux. Tout est possible.

- Je ne pense pas que le prix des matières premières destinées à l'industrie montera. Je crois qu'il vaut mieux acheter de l'or où de l'argent physique.

- Pour l'instant, je pense que le US$ restera la monnaie de réserve mondiale par défaut. Mais je suis ultra-bear sur toutes les monnaies-papier.
La FED fût fondée en 1913 et depuis lors le US$ a perdu 97% de son pouvoir d'achat. Aucune monnaie-papier n'a jamais survécu très longtemps. C'est pourquoi je dis aux gens d'acheter de l'or, car la monnaie-papier vous en imprimez autant que vous voulez, tandis que l'or, lui, n'existe qu'en quantité limitée. Je pense que les monnaies-papier continueront de se déprécier sur le long terme vis à vis de l'or.
Il faut accumuler l'or physique et non pas spéculer avec.



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