jeudi 31 décembre 2009

Copenhague, entre les illusions perdues et la dislocation du monde

Que de bruit, que d’espoirs, que de promesses ! Des quantités industrielles, comme il se doit dans notre monde bucolique, de palabres, d’explications, d’incompréhensions, de justifications, sans oublier l’habituelle glorification de notre civilisation immaculée et des ravages qu’elle a provoqué et qu’elle continue de produire avec une allégresse pas encore démentie; officiellement en tout cas.

Des dizaines de chefs d’Etat, des centaines voire des milliers de sherpas pour accompagner ces illustres individus, le tout enfermés derrière des murs épais afin d’éviter une confrontation avec les quelques milliers de manifestants qui s’étaient donnés rendez-vous en même temps afin de faire entendre leur mécontentement à ces soit-disant puissants de notre monde en perdition.


Pendant quinze jours on palabra, pendant deux semaines on se crêpa le chignon, pendant un demi mois on manifesta, bref ce fût une belle pagaille qui dût certainement rendre la vie infernale aux pauvres habitants de Copenhague qui n’avaient rien demandé à personne.


On a beaucoup glosé sur les manifestations et sur les désordres que cela engendrerait. Mais personne n’a tellement relevé la confusion encore plus grande qui sembla régner en maître au sein même de la conférence, un désordre bien plus impressionnant encore que celui que nous offrait la rue. D’ailleurs ce fût si vrai qu’il n’y eut même pas la photo dite «traditionnelle», celle qui permet généralement d’afficher et de proclamer la réussite inouïe de la conférence en question alors que rien ne fût décidé et que souvent on ne fût d’accord d’être d’accord que sur une déclaration n’engageant personne sur rien du tout. Cette fois, même cette pitrerie ne fût pas réalisée. C’est dire !


Il parait que ce fût également une partie de colin-maillard pour le Président US que chacun s'efforçait d’éviter tandis que lui tentait de voir tout le monde en particulier. Le seul qui accepta de converser avec lui fût le Président Medvedev, probablement à cause des négociations en cour à Genève. Tandis que les Chinois, les Brésiliens, les Indiens où encore les Africains du Sud refusèrent toute entrevue au Président US pour toute sorte de motifs qui allait de l’avion à prendre à l’annulation pure et simple au dernier moment d’un vague rendez-vous envisagé. Si bien que pour finir le Président US, déambulant dans les couloirs, finit par tomber à l’improviste, à sa plus grande stupéfaction, sur tous ceux avec qui il avait tenté d’avoir une entrevue en vain tout au long de la journée. Ils étaient en effet tous là en pleine discussion, entre eux, sans ces fauteurs de troubles américains; les Brésiliens, les Indiens, les Africains du Sud et les Chinois. Obama s’y invita et on dut lui trouver une chaise et se pousser pour lui faire une place que personne ne souhaitait lui voir prendre. C’est de cette manière, c’est à dire à l’arraché comme on dit, que fût vaguement établi un document sans aucune portée autre que celle de permettre au Président US de faire un coup de pub en déclarant qu’il avait sauvé la conférence.


The countries reached agreement on three pages of noncommittal boilerplate - and Mr. Obama rushed out to declare that he had once again saved the day. "For the first time in history," he said, "all major economies have come together to accept their responsibility to take action to confront the threat of climate change." He then left the global warming conference, hurrying to beat the record-setting blizzard descending on Washington. (Sources: Washington Times - 23.12.09)


D’ailleurs comment accorder quelque importance que ce soit à cette déclaration pour le moins grotesque, sinon pathétique en raison de ce que cela induit de désespoir pour regagner une popularité qui s'effondre inexorablement, non seulement aux USA mais encore plus sur la scène internationale. En effet qui n’a pas compris que toutes les belles paroles du Président US ne mènent nulle part ailleurs qu’à la bonne vieille politique du système contre lequel le monde entier s’insurge depuis des années. La grande différence aujourd’hui par rapport aux années Bush est que les USA sont désormais sur la pente glissante de l’effondrement accéléré de leur puissance; et désormais tout le monde en a pris conscience comme l’a montré cette partie de cache cache avec les dirigeants des pays du BASIC (Brésil, Afrique du Sud, Inde, Chine) dans les couloirs de la conférence. Comment donc attribuer une quelconque valeur à cette déclaration ridicule:


"all major economies have come together to accept their responsibility to take action to confront the threat of climate change."


alors que l’Union Européenne n’était même pas partie prenante à cette réunion ? Le Président US aurait-il oublié, où peut-être n’est-il pas au courant, que l’Union Européenne avec ses 500 millions d’habitants est la première puissance commerciale et économique de la planète ? La Russie non plus n’était pas concernée sans parler du Japon... Des mots, des mots, du bla bla, des effets de manche; mais aujourd’hui tout cela finit par lasser les dirigeants des pays étrangers qui désormais n’ont de cesse de s’organiser sans les USA et en dépit d’eux comme nous le soulignons à la Chronique de Cochon sur Terre depuis un certain temps déjà. Cette tendance ne fait que s'accélérer avec la perception par le reste du monde de l’impotence du Président des USA, prisonnier du système et de son inertie si l’on veut, soit, mais surtout manquant du caractère nécessaire pour imprimer les changements indispensables dont son pays a tant besoin.


The Copenhagen conference was a lesson in power and humility. The countries in the BASIC bloc demonstrated that the United States lacks the leverage necessary to convince them to make decisions that work against their national interests. And Mr. Obama is learning the uncomfortable lesson that there are limits to what his personal charisma can achieve.

Mr. Obama did make history at Copenhagen, but not in the way he expected. It says a great deal about American power and prestige when international leaders go to so much trouble to avoid meeting with the president of the United States. The American Century is over. (Sources: Washington Times - 23.12.09).


C’est la première leçon de Copenhague: le monde s’organise de plus en plus sans les USA, en dépit d’eux, où encore si l’on préfère malgré eux: en d’autres termes cette partie de cache cache à Copenhague a souligné l’isolement grandissant des USA dans les affaires internationales.


La seconde leçon qui se trouve dans le sillage de la première c’est que la globalisation n’est plus qu’un vain mot ne recouvrant plus aucune réalité. Il est d’ailleurs bien possible que l’année 2010 voit le retour de manière plus officielle que ce n’est le cas actuellement d’un protectionnisme qui sera, espérons le, établi par bloc économique où régional. Pour le dire d’une autre manière il est probable, et souhaitable, que le «local» tant prôné par les écologistes devienne de plus en plus une réalité à l’avenir.


Troisièmement il nous semble, ici à la Chronique de Cochon sur Terre, que Copenhague a montré, où plutôt démontré, l’inanité de telles conférences pour définir un mode d’action afin d’éviter une aggravation de la situation. En effet comment peut-on penser une seconde que des gouvernements issus du système qui nous a mené dans l’impasse où nous nous trouvons aujourd’hui pourraient casser cette machinerie elle même ? N’est-ce pas utopique ? Au point où nous en sommes n’est-ce pas criminel de laisser le soin d’éteindre l’incendie qui ravage notre immeuble aux pyromanes qui l’ont déclenché ?


The hectic meetings and maneuvers of the conference’s final day demonstrated two incontrovertible facts of 21st century world politics: the intensifying struggle among all the world’s capitalist states, whose conflicting economic interests make any unified response to the threat of global warming impossible; and the declining power of American imperialism in particular, which was unable to impose its will at Copenhagen. (Sources: www.wsws.org - 19.12.09)


Il est bien évident, comme le soulignent nos collègues trotskistes du World Socialist Web Site, que nous ne pouvons pas demander aux représentants du système qui nous a mené à la catastrophe dans laquelle nous pataugeons de remettre en cause ce même système. Par conséquent il n’est pas besoin de se lamenter de l’échec de ce sommet. C’était à attendre en toute logique.

En revanche, et en opposition formelle à leurs soit disant solutions socialo-trotskistes tout aussi catastrophiques et portant en elles exactement les mêmes conséquences que le système capitaliste tel qu’on le connaît, l’histoire du XXème siècle l’a abondamment prouvé; en revanche donc il s’agirait d’agir sans tenir compte des gouvernements où des organisations qui en sont issues puisque l’on sait combien ils sont tous dépendants des industries et de leurs lobbies. Ceux-ci en effet n’ont aucuns intérêts à ce qu’une quelconque action pour éviter une aggravation de la crise soit entreprise puisqu’elle celle-ci se ferait nécessairement contre eux.


En conséquence, si l’on veut qu’une réaction efficace soit entreprise pour contrecarrer les effets dramatiques engendrées par le système qui est le nôtre aujourd’hui, il convient de se mettre en travers de la route des gouvernants et de leurs comparses; il convient d’agir sans eux et si besoin est contre eux. Il s’agit de faire appel à la société civile elle-même afin qu’elle se prenne en charge sans faire appel à nos gouvernements bien-aimés. C’est en tous cas ce que concluent de nombreuses personnalités allant du gouverneur républicain de Californie Arnold Schwarzenegger à Corinne Lepage où Georges Monbiot.

Voici ce qu’en dit Mme Corinne Lepage, Présidente de Cap21, Vice-Présidente du Modem, eurodéputé:


Il faut donc changer de gouvernance et le gouverneur Schwarzenegger l'a clairement exprimé. Ce n'est pas dans les couloirs de Washington, a-t-il affirmé, mais dans les grands mouvements sociaux, citant le mouvement des femmes ou de la résistance à la guerre du Vietnam, que se font les grands changements. Au fiasco de Copenhague, il faut opposer les réalisations présentées par les villes et régions, dans toutes les régions du monde qui, elles, changent le monde concrètement. Les technologies existent. Restent à trouver les financements en particulier dans le Sud.

La société civile ne peut désormais plus compter que sur elle-même pour assurer son avenir, et c'est cette gouvernance qu'il convient d'organiser. Notre qualité de consommateur doit être utilisée pour choisir en fonction de nos objectifs généraux. Et si la Chine décide de refuser des efforts et exporte son carbone en considérant qu'il doit être mis à notre débit, la réponse est simple : refusons ses produits et achetons-en d'autres fabriqués à proximité ou issus du commerce équitable. Ce que les politiques occidentaux n'ont pas été capables de faire, les consommateurs, s'ils le décidaient réellement, pourraient le faire. (Sources: Le Monde - 22.12.09)


La vérité est qu’il n’y a pas d’autre solution. Si quelque chose doit être fait, si quelque chose peut être fait, cela ne pourrait l’être que par un mouvement impliquant une partie de la population se dressant contre leurs gouvernements pour les forcer à agir au mieux, non pas de leurs intérêts, c’est à dire ceux des lobbies industriels, mais des populations elles-mêmes. Or c’est probablement là que le bât blesse le plus car on ne voit pas beaucoup ces mêmes populations sur le pied de guerre, c’est le moins qu’on puisse dire !

Où étaient-elles ces populations si concernées par la crise climatique ? Où étaient-ils ces millions de manifestants ? Il n’y en eut que quelques centaines, peut-être quelques milliers au plus; et il est presque sûr qu’il y avait plus de participants au sommet lui-même que de protestataires dans les rues de Copenhague. Alors comment faire agir une société civile lorsque cette dernière est aussi accrochée à ce qu’elle nomme ses «acquis» ? Comment faire lorsqu’elle se révolte à la première tentative d’un gouvernement de réformer ses pourtant récentes mauvaises habitudes ? Comment faire lorsque le gouvernement en question recule face au mécontentement par peur d’un échec aux prochaines élections ? Et comment faire lorsque cette soit-disant société civile croit de moins en moins à la réalité du changement climatique, comme c’est le cas aux USA par exemple ?


Je crois que les gens vraiment déterminés à ce que des mesures soient prises doivent adopter une attitude beaucoup plus conflictuelle. Je souhaite voir une série d’actions directes, conflictuelles et non violentes à travers le monde contre la plupart des industries à forte intensité de carbone, comme les mines de charbon, contre les entreprises qui exploitent les sables bitumineux, contre les raffineries de pétrole, contre les banques et les investisseurs qui permettent que de telles choses se produisent. Nous avons besoin de voir des gens qui amènent ça dans l’esprit du public. On parvient à cela plus efficacement en faisant des actions qu’en faisant des discours. (Sources: Georges Monbiot - Interview du 19.12.09)


Il est en effet de plus en plus probable que se constituera de petits groupes résolus à agir quel qu’en soit le prix; des individus qui, face à l’aggravation de la situation et à l’impotence des gouvernants, se retrouveront amenés à agir de manière spectaculaire et conflictuelle mais également violente, contrairement à ce qu’affirme Monbiot ci-dessus. C’est d’ailleurs un schéma classique qui se répète tout au long de l’histoire. Les grands changements ont toujours été le fait d’une minorité qui n’hésita pas à agir et à utiliser la violence pour faire avancer leurs objectifs et leurs idées face à la résistance de la société à laquelle ils s’attaquaient. Combien plus frappant, en effet, serait le sabotage d’une exploitation de charbon où d’une raffinerie de pétrole plutôt que de grands et vains discours vis à vis d’une opinion publique apathique !


La quatrième leçon, donc, c’est que face à l’inaction des gouvernants il est probable que nous risquions d’être confrontés à des actions spectaculaires de la part de groupes restreints d’activistes. Plus les gouvernants se défendront en utilisant la violence eux aussi plus la spirale se développera et plus l’on montera aux extrêmes. Il est également probable que plus la situation s’aggravera plus la violence risquera de se déployer pour faire bouger les choses et les gens.

Il est d’ailleurs plus qu'étonnant que face à une situation telle que celle que l’espèce humaine doit affronter de nos jours, il est surprenant en effet qu’il n’y ait pas encore eu d’actes de terrorisme vert; non pas islamique mais écologique un peu à l’image des attentats anarchistes de la fin du XIXeme siècle. Cela pourrait donc venir ce qui d’ailleurs ne laisse présager en rien de l’issue de toute cette affaire de climats qui se confond désormais pleinement avec la crise de civilisation que nous connaissons.


Copenhague fut un fiasco, soit. Mais ce fut un échec auquel on pouvait légitimement s’attendre et les lamentations auxquelles nous avons droit aujourd’hui ne font rien d’autre que souligner l’irréalisme de ceux qui les profèrent. Nous avons déjà dit pourquoi.

Copenhague fit ressortir peut-être comme jamais auparavant l’effondrement de la puissance et de l’influence des USA sur le reste du monde, malgré les gesticulations du Président des USA de plus en plus discrédité tout comme son pays.

Copenhague fut également l’occasion de voir pleinement combien la soit disant «gouvernance mondiale» avait vécu, combien cette dernière était bel et bien morte et jetée par dessus bord.

Copenhague ouvre peut-être symboliquement un nouveau chapitre de l’histoire, celui au cours duquel l’humanité devra faire face à la menace de sa possible extinction et y réagir de manière appropriée sous peine de disparaître; si tant est qu’il en soit encore temps; si tant est qu’on y puisse encore quoi que ce soit. Car il est certain que ce changement climatique soit dû à l’activité humaine où non n’est que secondaire par rapport à la catastrophe qui nous menace.

Et comme l’a montré Copenhague il n’est pas du tout certain, soyons optimistes, que l’humanité soit capable de faire face à ce défi; non, il n’est pas du tout certain que l’humanité soit capable d’oublier ses querelles et ses intérêts particuliers pour s’occuper de l'intérêt général, la survie de l'espèce. De ce point de vue il est certain que les expériences du passé n’incitent guère à l’optimisme, même le moins débridé, bien au contraire. Il suffit de prendre l’exemple des mayas où des habitants de l'île de Pâques, parmi beaucoup d’autres, pour se rendre à l’évidence: face au danger il est très rare que les conflits particuliers cessent pour faire place à une union des forces et des ressources afin de repousser l’ennemi commun.


Alors qu’est-ce qui pourrait nous sauver ? Eh bien que tout cela ne soit qu’une fausse alerte, un canular monté par un lobby ayant des intérêts dans les éoliennes où autres panneaux solaires par exemple, afin d’en récupérer les bénéfices que cela impliquerait... financièrement bien sûr. Ne sommes-nous pas dans un monde où l’on reste persuadé que l’homme éminemment rationnel n’est guidé que par son intérêt bien compris ?

C’est vrai que le comportement de l’homme est si rationnel...

... comme Copenhague l’a si bien démontré par exemple.


Mais pour le moment tout le monde est content à cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

jeudi 24 décembre 2009

Notes sur la fonction des "alertes" à Cochon sur Terre

Pendant la seconde guerre mondiale de très nombreuses ville furent soumises à des alertes aériennes pendant des mois, voire des années; chaque jour où presque les sirènes se mettaient à hurler pour indiquer aux habitants infortunés de ces cités qu’ils devaient se précipiter dans le premier abri venu afin de se protéger des bombes. Et tandis que les explosions se succédaient à un rythme d’enfer au-dessus de leur tête, chacun se demandait probablement avec angoisse ce qui resterait de son habitation une fois le bombardement terminé, s’ils retrouveraient leurs proches en vie où dans un sac plastique; où si on retrouverait quoi que ce soit tout court.

A cette époque une alerte c’était quelque-chose de sérieux; une sirène qui se mettait à retentir n’était pas à prendre à la légère car tout le monde savait ce que cela signifiait: danger de mort. Les mots avaient encore un sens car ils n’avaient pas été déformé par un usage abusif les privant de leur substance. Les mots n’étaient pas encore vides, sans signification réelle, galvaudés par les médias et leurs complices, assassinés par les gouvernants et les utilisateurs des dits «moyens de communication». A cette époque le mot «alerte» correspondait à ce qu’il prétendait recouvrir. C’était il y a bien longtemps.


De nos jours, si un habitant d’une autre planète débarquait à Cochon sur Terre il verrait un étrange spectacle. Il aurait le loisir de découvrir une société en bout de course, terrorisée, où pour être plus exact auto-terrorisée; mais pour être encore plus proche de l’irréalité de Cochon sur Terre, cet extra-terrestre pourrait se rendre compte rapidement que cet auto-terrorisme, loin d’être subi à contre coeur, est au contraire devenu le mode de fonctionnement de Cochon sur Terre. L’auto-terrorisme où se terroriser soi-même, où encore jouer à se faire peur à la différence près qu’à Cochon sur Terre on ne joue pas car, comme on le sait, les cochons sont toujours sérieux; n’ayant aucun sens de l’humour, le rire est donc l’arme la plus redoutée du cochonneux, mâle où femelle, car il n’a aucune possibilité de s’en défendre; seulement il faut savoir que c’est dans ces moments là qu’ils peuvent devenir éminemment agressifs puisqu’ils sentent confusément que leur survie est en danger. Or tout cochonneux qui se respecte se prend très au sérieux par définition génétique et, en conséquence, la survie qui est la sienne est ce qu’il possède de plus précieux à ses pauvres yeux exorbités de cochonneux, justifiant ainsi absolument n’importe quel comportement pour la conserver, y compris bien entendu les plus vils. Nous pourrions même dire que la seule chose qui ait une quelconque importance aux yeux du cochonneux, et paritairement de la cochonneuse, c’est précisément de préserver sa survie quel qu’en soit le prix.


Par conséquent Cochon sur Terre ne peut pas jouer à se faire peur; non, Cochon sur Terre se fait peur le plus sérieusement du monde, et cette activité débordante est même devenue une occupation à plein temps; c’est à dire, au bout du compte, que c’est devenue sa seule et unique raison d’être, comme évoqué plus haut, à savoir que la préservation de la survie d’un cochonneux est l'unique perspective de l’espèce.

Pour notre visiteur extra-terrestre donc la succession extraordinaire des «alertes» qui se suivent sans discontinuer tout au long des années à Cochon sur Terre devrait provoquer, pour tout honorable extra-terrestre normalement constitué, une série interminable de sentiments pour le moins variés.


D’abord un étonnement sans fin face non seulement à la multiplicité des «alertes» mais également à leur extraordinaire diversité (c’est politiquement très correct); en effet si les alertes se renouvellent à un rythme endiablé elles ne sont jamais les mêmes car si par hasard le sujet de «l’alerte» en question semblerait à priori similaire à l’un des précédents, comme la grippe par exemple, on ne se privera pas de nous dire, puis de nous expliquer, puis de nous ordonner d’assimiler que cela n’a rien à voir; non, c’est beaucoup plus grave docteur ! c’est beaucoup plus grave car c’est beaucoup plus virulent, car cela se répand beaucoup plus vite qu’autrefois etc... Donc jamais le même, toujours différent.


Ensuite l’extra-terrestre normalement constitué serait certainement pris d’un fou-rire irrépressible. D’abord il lui suffirait d’écouter les cris d’orfraies poussés par les radios, télévisions et autres médias-aux-ordres implorant les populations à la prudence tout en démontrant combien les gouvernements bien-aimés de Cochon sur Terre savent prendre en compte le bien-être de leurs populations chéries; ainsi de cette épouvantable épidémie ô combien mortelle de la grippe H1N1, qui se répand comme convenu avec une rapidité extraordinaire; nous avons pu voir combien les vaccins furent diligemment commandés parfaitement en temps voulus, combien les populations chéries de nos gouvernements bien-aimés furent instamment priées de se faire vacciner sur l’heure tandis que les laboratoires fabricants des dits vaccins se sacrifiaient jusqu’au sang afin de fournir au bon peuple sa dose de réconfort sous forme de vaccin. D’ailleurs les cours des actions des sociétés en question se portent on ne peut mieux, merci pour elles... Mais nous aussi nous nous portons on ne peut mieux, comme le cours des actions !


Allons tout le monde est donc content à Cochon sur terre; n’est-il pas le meilleur des mondes ?


Mais notre visiteur extra-terrestre devrait également avoir un mal fou à ne pas hurler de rire au vu de ce qui provoque les «alertes» de Cochon sur Terre. Ainsi la dernière en date fut «l’alerte à la neige» ! «Alerte à la neige»... Cela laisse un peu songeur tout de même. Mais vous pourrez toujours nous dire que nous avons eu des alertes à la canicule, alors pourquoi pas des alertes à la neige ? C’est de bonne guerre, non, on souffle le chaud et le froid (ah, ah, ah)... Et puis quand on s’en sera lassé on soufflera le tiedasse; Alerte au tiedasse, c’est à dire au ni chaud ni froid.


Attendons nous donc à de nouvelles séries innombrables d’alertes auxquelles jamais nos ancêtres, ces êtres si stupides et si bornés, ces individus sans «avancées sociétales et sans «culture progressiste», n’auraient jamais pensé. Par exemple nous pouvons escompter dans un avenir proche des alertes à la pluie, des alertes au beau temps, des alertes à la marée qui monte puis à celle qui descend (ce n’est pas la même c’est bien connu), des alertes à la pleine lune comme des alertes au soleil, en vertu du principe de parité (encore); des alertes aux nuages, des alertes aux étoiles qui brillent et des alertes aux étoiles qu’on ne voit pas, puisqu’elles sont trop loin de nous, mais on ne sait jamais au cas où elles décideraient de se laisser tomber sur nous sans prévenir; donc alerte en vertu du sacro-saint principe fondateur de notre société divine, nous voulons citer le principe de précaution («amen»).

Et puis attendons-nous à des alertes beaucoup plus sérieuses encore (je sais elles le sont toutes..) comme des alertes à la jeunesse, des alertes à la vieillesse (le comble de la terreur comme on sait) et encore beaucoup d’autres dont nous ne pouvons même pas seulement imaginer la possibilité aujourd’hui mais qui, demain où après-demain, sembleront à tout cochonneux décent le comble de l’évidence.


Arrivé à ce stade de ces découvertes notre visiteur extra-terrestre sera alors envahi irrésistiblement par un nouveau sentiment, tout autre que l’envie de rire où l’étonnement. Un sentiment que les cochonneux accueilleraient sans doute avec fureur puisqu’une des caractéristiques principale de Cochon sur Terre est l’orgueil bien évidemment. En effet notre visiteur serait soudain pris de pitié face à notre monde en train de s’écrouler; oui, soyons en sûrs, notre visiteur se mettrait à plaindre Cochon sur Terre d’en être arrivé à un tel degré de décadence, de déchéance psychologique, d’insanité mentale. Car toutes ces alertes grotesques, toutes ces agitations frénétiques pour se protéger de tout et n’importe quoi sont le fait d’êtres immatures, voire extraordinairement peu évolués, incapables d’accepter leur condition et se sentant donc obligés d’inventer une autre «réalité» que celle qu’ils sont censés supporter, un monde virtuel fabriqué pour eux et par eux afin d’être capable de survivre tant bien que mal sans jamais avoir à faire face à la cruelle réalité.


Car ce que notre visiteur aurait alors découvert c’est que toutes ces «alertes», toutes ces peurs, cette terreur hystérique permanente, tout cela n’est que le reflet de la peur de la réalité dont nous parlions tout à l’heure, la crainte absolue de faire face à sa condition, l’impossibilité de faire face à sa propre finitude. C’est pourquoi notre société immaculée évoluera donc de plus en plus rapidement vers l’état d’alerte permanent. Car comme déjà dit, à Cochon sur Terre il ne s’agit plus de vivre, et donc de mourir, mais bel et bien de survivre, en toute sécurité, le plus terrorisé possible, redoutant par dessus tout l’alerte finale, la plus redoutable de toutes, l’alerte des alertes, l’Alerte avec un grand A, celle qui au final constitue le résumé de toutes les alertes que Cochon sur Terre peut inventer: l‘alerte à la vie.


Fuyons donc la vie à toute jambe, évitons cette vie que la mort porte dans ses bras. Nous n’en voulons pas, nous ne désirons pas de cette vie qui sent le cadavre, nous n’en acceptons que la première partie mais non la seconde.

Contentons-nous donc de survivre, terrorisés et bercés d’alertes quotidiennes comme on les aime.


samedi 5 décembre 2009

Suisse et minarets: de la vertu des gouvernants et des salauds de peuples.

Quel tapage ! La cochonnerie instituée s’est déchaînée à l’occasion de l’affaire des minarets et du vote du peuple suisse à ce propos. Et comme on sait ce dernier a voté POUR. POUR vous rendez-vous compte ! C’est à dire contre la bien-pensance organisée, contre les pressions en tous genres tout à fait inhabituelles exercées par le Conseil Fédéral (gouvernement) et l’Assemblée Fédérale (Parlement) pour l’influencer à voter contre l’interdiction des minarets; c’est donc un résultat ignorant souverainement leurs gouvernants bien-aimés qui n’ont pas cessés d’insister lourdement afin de guider ce bon peuple dont ils sont si friands lorsque ce dernier vote comme ils le veulent et qu’ils rejettent avec mépris et arrogance lorsque ce n’est pas le cas.


Pour remettre les choses dans leur contexte il faut savoir que la Suisse compte 7,6 millions d’habitants, 400.000 musulmans dont 14% de pratiquants. Il y a 150 mosquées en Suisse dont 4 seulement possèdent un minaret.



Peuple et populisme.


Eh bien rien n’y a fait, ces salauds ont voté à 57,7% contre les minarets, c’est à dire en faveur de l’initiative de référendum populaire. C’est-y pas monstrueux qu’un référendum aboutisse à un résultat non-conforme aux exigences de nos gouvernants bien-aimés ?

Cela n’incite t’il pas à se poser de sérieuses questions ? Certes, mais de quel genre ? Sur quoi se poser des questions ? Eh bien sur l’utilité du référendum par exemple; où bien encore sur la fiabilité du peuple; où peut-être même sur la définition du peuple tant qu’on y est. Car finalement, à entendre notre nomenklatura glapissante et bien-aimée, c’est un peu ce qui transparaît des commentaires larmoyants issus de leurs cervelas spongieux et déstructurés, particulièrement français, bobos et parisiens. Il semblerait que nos dirigeants donc aient compris qu’il y avait eu un malentendu; en effet nos illustres Styx de la pensée ont réalisé qu’en réalité ce n’était pas le peuple qui avait voté contre les minarets. De même ce n’était pas les peuples français où hollandais non plus qui avaient voté contre le projet de constitution européen. Non, c’était le populo. D’ailleurs les référendums irlandais ont bien démontré à quel point cette théorie pouvait-être valable: lors du premier référendum le peuple s’était abstenu, laissant la voie libre aux horribles populistes (populo) néonazis-fascisant-franquistes-adeptes du Klu Klux Klan-racistes-antimondialistesetglobalisant-recroquevillés-peureux-moisis-rances-racistes-antitolérants et j’en passe... Tandis que lors du second référendum organisé pour corriger le premier, c’est le peuple qui a voté, le vrai peuple, celui que nos dirigeants bien-aimés aiment de tout leur coeur d'artichaut. Mais comment distinguer les populistes (le populo) du peuple? C’est très simple lisez attentivement ce qui suit car cela vous guidera pour le reste de vos jours afin de bien faire la différence par vous-mêmes entre la voie du peuple et celle des populistes nazis-fascistes-racistes etc...


Dîtes-vous bien que le peuple ne vote qu’en accord avec les consignes de nos gouvernants bien-aimés, tandis que les populistes se reconnaissent inéluctablement en ce qu’ils votent contre les recommandations de nos gouvernants bien-aimés.


N’est-ce pas atrocement simple ? Fort de cette distinction chers lecteurs, vous êtes désormais armés pour tout comprendre de la vie politique des prochaines années qui semblent se diriger vers une résurgence de ces soit disant courants populistes.


Alors face à ce courant populistes monstrueux, à ne pas confondre avec populaire svp, toute la nomenklatura moderniste s’est indignée, lamentée, apitoyée, inquiétée bien entendu etc... Bref elle nous a rejoué l’air habituel mais, là encore, cela sonne un peu faux, comme lorsqu’un instrument de musique rend un son inhabituel en raison d’un fêle dans la caisse de résonance. Et là ce n’est pas un fêle mais une crevasse.


La nomenklatura indignée et inquiète comme il se doit.


Examinons quelques exemples de réactions apitoyées de nos gouvernants bien-aimés. en commençant par le leader de nos Styx de la pensée c’est à dire, comme toujours, notre inénarrable ministre des Affaires Etrangères.

Le pauvre chou s’est déclaré:


« un peu scandalisé » par l’issue du scrutin interdisant les minarets, y voyant « une expression d’intolérance ». « Si l’on ne peut pas construire des minarets, cela veut dire qu’on opprime une religion », espérant que « les Suisses reviendront sur cette décision assez vite ». « C’est une expression d’intolérance et je déteste l’intolérance ». (Sources: Libération - 30.11.09)


Bernard Kouchner cherchait les mots « radiophoniquement corrects » pour exprimer sa pensée. « "Je suis un peu scandalisé par cette décision, explique le ministre sur l’antenne de RTL ce matin. Je n’ai pas à qualifier cette votation (...)Je pense qu’elle est négative (...]. C’est aussi le danger des votations populaires".

Notez je vous prie que notre Styx en chef de la pensée n’est pas scandalisé; c’est plus subtil car il est juste « un peu scandalisé », ce qui est somme toute normal venant du chef de la diplomatie française. Malheureusement le reste de la déclaration l’est moins. En effet il n’a apparemment pas saisi que la Confédération Helvétique est le pays au monde qui se rapproche le plus d’une démocratie puisque, entre autre, toute initiative populaire pour organiser un référendum ne doit recueillir que 50.000 voix pour être mise sur pied afin de modifier où ajouter un article à la Constitution. Lorsque notre Styx de la pensée déclare qu’il espère que les Suisses reviendront sur ce vote c’est ne rien comprendre au processus par lequel fonctionne la Confédération. Et puis c’est faire fi de la souveraineté populaire tant prisée par nos gouvernants lorsqu’elle rejoint leurs volontés; mais comme l’univers entier le sait depuis longtemps l’Europe n’a de leçons à recevoir de personne en ce qui concerne le respect de la souveraineté populaire et les joies de la démocratie.

Autre part, notez le « Radiophoniquement correct » que l’on aurait pu remplacer aisément par « stupidement correct », il commence par expliquer qu’il ne peut «qualifier cette votation » (parce qu’elle est inqualifiable, probablement parce-qu’elle s’éloigne trop de la doxa officielle); mais il ajoute un peu plus loin dans la même phrase qu’elle est « négative ». Il ignore apparemment que ce terme est un qualificatif. Pardonnons-lui.


Nous avons relevé un autre commentaire d’un de nos illustre Ministre, Hervé Morin, qui laissera lui aussi sans aucun doute une trace scintillante dans l’histoire de la pensée humaine au comble de sa subtilité:


Hervé Morin, président du Nouveau centre - allié à Sarkozy - et ministre de la Défense a trouvé «gênant» que le référendum devienne «un facteur de populisme». «Il y a d’abord un problème de forme parce que ce sont des questions compliquées qui n’appellent pas une réponse simple», prévient Morin sur France Inter, ajoutant que «les musulmans ont le droit à des lieux de culte décents. Cela doit se faire dans le respect de la culture et sans que cela ne soit vécu comme une marque d’hostilité à l’égard des autres.» C’est-à-dire avec une architecture «compatible avec celle des collectivités». (Sources:Libération 30.11.09)


A lire la déclaration de cet illustre personnage on a l’impression que la Suisse a interdit la pratique du culte musulman, obligeant les musulmans vivant sur son sol à pratiquer leur foi dans des caves de manière clandestine, avec des Imams se faisant passer pour des psychologues; pratiques étant la norme en Arabie-Saoudite pour les Chrétiens et les prêtres, interdits de territoire, puisque toute religion autre que l’Islam est interdite dans le Royaume wahabbite.

De plus admirons le vague spongieux du reste de cette brillante intervention mêlant de manière pavlovienne « respect de la culture » (laquelle, celle du pays d’accueil ?) « sans que cela soit vécu comme une marque d’hostilité à l’égard des autres » (de qui parle t’on, des populations autochtones peut-être ?). Le clou final est « l’architecture compatible à celle des collectivités », phrase qui ne signifie rien puisqu’elle n’a aucun sens. Les collectivités ont désormais une architecture, sachez-le. Peut-être parlait-il d’une architecture bureaucratique...


Un autre de nos mirifiques oligarques, celui qui s’est illustré notamment contre Frédéric Mitterand, y est allé de sa larme et du conformisme cérébral de mammouth néanderthalien propre à son parti. Il nous a donné lui aussi une large panoplie de tous les clichés les plus éculés propres aux néo-globalisants les plus moisis :


Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a qualifié le vote suisse de «décision inquiétante» et semant, selon lui, «beaucoup de consternation». Un vote «assez significatif de cette tentation à se recroqueviller, à se replier sur soi et à faire de l’étranger, en l’occurrence le musulman, le bouc-émissaire de tous les maux des sociétés occidentales», a-t-il déploré sur RFI. (Sources: Libération 30.11.09)


Là encore on a droit à l’humanitarisme larmoyant et stalinien habituel, surtout lorsqu’il s’agit de réduire à néant les restes de toute spécificité propre à la culture occidentale au profit de n’importe quelle autre culture pourvu qu’elle ne soit pas d’origine européenne, le tout camouflée sous les oripeaux de la diversité, du globalisme et de toute ce brouet infâme que l’on nous sert quotidiennement depuis des années. On ne pouvait guère s’attendre à autre chose de la part du représentant du parti recroquevillé par excellence sur ses fantasmes d’un monde meilleur. Où plutôt du meilleur des mondes.


Nous avons eu droit également à une déclaration du « machin », ainsi que l’avait surnommé le Général de Gaulle, c’est à dire l’ONU:


La Rapporteur spéciale de l'ONU pour la liberté de religion s'est montrée "profondément inquiète" :

"J'ai de profondes inquiétudes quant aux conséquences négatives du résultat de cette votation sur la liberté de religion ou de conviction des membres de la communauté musulmane en Suisse", a déclaré Asma Jahangir dans un communiqué.

Cette interdiction dans un pays qui compte environ 400.000 musulmans "revient à une restriction injustifiée de la liberté de manifester sa religion et constitue une discrimination évidente à l'encontre des membres de la communauté musulmane en Suisse", a-t-elle ajouté.

Au lendemain de ce vote --soutenu par le parti de droite populiste UDC, première formation au parlement fédéral--, la Rapporteur spéciale de l'ONU a souligné que cette interdiction "nous rappelle qu'aucune société n'est à l'abri de l'intolérance religieuse".

Elle a par ailleurs insisté sur le fait que le Comité des droits de l'homme a récemment prévenu la Suisse qu'une telle décision est contraire aux obligations de la Suisse en vertu du droit international dans le domaine des droits de l'homme.

"Je demande donc instamment aux autorités suisses (...) de prendre les mesures nécessaires pour protéger pleinement le droit à la liberté de religion ou de conviction des membres de la communauté musulmane", a-t-elle poursuivi, regrettant que les "craintes irrationnelles à l'égard des musulmans" aient été "largement exploitées en Suisse à des fins politiques". (Sources: Nouvel Obs - 01.12.09)


De la tolérance exemplaire du Qatar, de l’Arabie-Saoudite et des autres.


Quel dommage que « le machin » ne manifeste pas autant de « profondes inquiétudes » pour les millions de chrétiens vivant dans le Golfe Persique, dont nombre d’entre eux, sans compter les Hindoux où les Musulmans Palestiniens par exemple, sont soumis à des conditions de survie terribles, entre autre à Dubaï, où la pratique d’une religion autre que celle du Coran est interdite le plus souvent, où dans tous les cas soumise à des conditions très sévères et restrictives.

A Doha par exemple, capitale du Qatar, il y a une population de 900.000 personnes sur lesquelles 700.000 sont étrangères, généralement des travailleurs immigrés en provenance d’Asie du SE où des Philippines, dont 100.000 au minimum sont des chrétiens pratiquants. Depuis l’accession sur le trône de l’Emir actuel une église a pu être construite il y a peu avec sa bénédiction, à 15 minutes de la ville, en plein désert. Une église sans clocher, sans cloche et sans croix pour ne pas offenser les autochtones.


«Une croix ne doit pas être élevée dans le ciel du Qatar, et des cloches ne doivent pas sonner à Doha», a écrit Lahdan ben Issa al-Muhanada, un chroniqueur chef de file du journal Al-Arab de Doha.


En Arabie-Saoudite, royaume de la tolérance comme l’aiment tant notre Ministre des Affaires Etrangères et, semble t’il, la représentante du « machin » sus nommé, toute religion autre que la religion musulmane est interdite purement et simplement, sans parler de la pratique bien évidemment qui doit se faire de manière clandestine. A propos de la construction d’une église dans ce pays de cocagne, voici ce qu’a déclaré l’année dernière Anwar Ashiqi, président du Centre saoudien pour les études stratégiques du Moyen-Orient, dans une interview en Mars 2008 sur le site de la chaîne de télévision par satellite arabe, Al-Arabiya:


« J’ai pris part à plusieurs réunions relatives au dialogue islamo-chrétien et il y a eu des négociations sur cette question », a-t-il dit.

« Il sera possible de lancer des négociations officielles en vue de construire une église en Arabie saoudite seulement après que le Pape et toutes les églises chrétiennes auront reconnu le prophète Mahomet ».

« S'ils ne le reconnaissent pas comme un prophète, comment pouvons-nous avoir une église dans le royaume saoudien ? »


Pour le moment donc le royaume wahabbite ne connaît qu’une seule religion et n’en n’autorise qu’une seule: l’Islam.

Un peu comme en Suisse donc, si l’on en croit les déclarations de la nomenklatura internationaliste et globalisante qui est censée nous gouverner et protéger les intérêts des nations à la tête desquelles elles se trouvent. Malheureusement « le machin » n’a jamais jugé bon de soutenir les demandes de constructions d’églises en Arabie Saoudite au profit des 4 où 5 millions de travailleurs immigrés chrétiens qui s’y trouvent et qui n’ont pas le droit de pratiquer leur foi.

De même nous attendons toujours des indignations au moins aussi virulentes de la part de nos gouvernants bien-aimés lorsque les coptes égyptiens sont assassinés où lorsque les chrétiens somaliens sont persécutés et tués par les musulmans. Les Palestiniens, eux, ont droit à un peu plus d’attention, à juste titre, mais malheureusement sans aucun effet.


Au vu et au su de tout ce qui précède la déclaration du recteur de la grande mosquée de Lyon apparaît franchement provocatrice:


"Il s'agit d'un vote d'intolérance, tournant le dos aux bases juridiques les plus constantes qui, à travers le monde, garantissent la liberté de religion", a fait savoir dans un communiqué Kamel Kabtane, recteur de la grande mosquée de Lyon. "J'appelle à une réaction de tous les musulmans, des fidèles de toutes les

religions, et de tous les démocrates, au niveau européen, pour s'opposer à ce que ce vote, contraire aux fondements du droit, devienne une loi", a-t-il ajouté.


On aimerait bien qu’il fasse des déclarations aussi convaincues au sujet des conditions d’exercice des religions autre que musulmane dans les pays du Golfe par exemple, surtout lorsqu’il parle des « bases juridiques les plus constantes qui, à travers le monde, garantissent la liberté de religion ». Comme en Arabie-Saoudite par exemple où au Pakistan et ailleurs.

Il va falloir appeler la Suisse à prendre exemple sur eux de toute urgence afin que ce pays comprenne enfin ce qu’est la véritable liberté de religion, c’est évident.


De la déconnection grandissante des gouvernants et des peuples.


Enfin, pour terminer en beauté avec les réactions de nos gouvernants bien-aimés, voici celle de la présidence suédoise de l’Union Européenne:


La présidence suédoise de l'UE a jugé "surprenant" de soumettre un tel sujet à référendum. "Les Suisses ont un excellent système de consultation populaire, mais parfois il peut être utilisé d'une mauvaise manière, comme dans ce cas précis", a jugé la ministre suédoise chargée de l'Intégration Nyamko Sabumi. (Sources: Nouvel Obs - 01.12.09)


C’est clair, non ? Quel merveilleux résumé de la manière dont on envisage la démocratie dans nos contrées, celle que l’on prône comme exemple à la planète entière, cette souveraineté populaire dont on fait si grand cas ! Sachez donc, cher lecteur, que le référendum est considéré par nos gouvernants européens comme « un excellent système de consultation populaire » mais à condition seulement que le résultat soit conforme au souhait des dirigeants.

Par conséquent, et en application de la théorie du risque zéro importée de la grande et ô combien vertueuse démocratie américaine où le référendum n’existe pas, il vaut mieux ne pas l’utiliser du tout. C’est beaucoup plus simple.


Le problème est que la Suisse l’emploie quasiment chaque semaine, à tel point que certains de ses citoyens se plaignent de la fréquence trop grande à laquelle on leur demande leur avis sur toute sorte de questions ne les passionnant pas forcément. C’est pourquoi, on ne le comprend que trop bien, pour nos dirigeants bien-aimés la Suisse pose un vrai problème car c’est la seule démocratie existant encore en Europe, voire dans le monde. Cela la fiche vraiment mal vis à vis des autres contrées de la planète d’avoir ce véritable mouton noir parmi nous en Europe. Et c’est pour cette raison que l’Europe finira peut-être par suivre le conseil de Khadafi: démanteler ce pays infréquentable en trois parties en fonction des trois idiomes y sévissant et les donner à la France, à l’Allemagne et à l’Italie. On serait enfin débarrassé de ce contre-exemple si gênant d’un peuple se rendant aux urnes avec la possibilité de dire ce qu’il pense sans prendre en compte les injonctions de ses dirigeants bien-aimés...


Bref cette histoire de votation contre les minarets démontre une fois de plus à quel point les dirigeants bien-aimés de nos belles et pures démocraties sont de plus en plus déconnectés des peuples qu’ils représentent, sclérosés dans leurs croyances d’une autre époque qu’ils continuent à vouloir imposer à tout prix sans se rendre compte qu’ils ne sont plus du tout en phase avec la situation nouvelle qui se développe de plus en plus vite, c’est à dire la fin du globalisme, que les populations ressentent avec beaucoup plus d’intensité et de manière de plus en plus divergente d’eux puisqu’elles y aspirent ouvertement à chaque fois qu’il leur est donné de le manifester.

Seules les déclarations d’un responsable politique allemand ont montré une sensibilité plus grande, une attitude plus responsable et surtout moins méprisante et arrogante vis à vis des citoyens:


Wolfgang Bosbach, responsable de la commission des affaires intérieures du Parlement, affirme : « cela fait des années que je constate un grand écart entre l’opinion publique et les autorités" à ce sujet, a-t-il expliqué, rappelant les "vives oppositions" que quelques projets de construction de grandes mosquées, notamment dans la Ruhr ont rencontré » (Sources: Hamburger Abenblatt).


Le même responsable explique que « critiquer la décision suisse serait contre-productif. Ce résultat traduit la peur d’une islamisation de la société, et "cette crainte doit être prise au sérieux" ». (Sources: Berliner Zeitung).


Effectivement cette crainte doit être prise au sérieux et il est tout à fait contre-productif de critiquer et de traiter les électeurs en parias. Cela ne fera qu’accentuer leur attitude de rejet du système et accroître le fossé déjà existant entre les populations et les gouvernants, augmentant encore un peu plus l’impression d’illégitimité des gouvernants et de tout le processus amenant ces derniers au pouvoir. Cela signifie également que c’est bel et bien l’attitude irresponsable des dirigeants qui sera la cause première d’une radicalisation des populations en raison de l’obstinations des gouvernants à ne pas vouloir prendre en considération les inquiétudes de leurs populations au profit des chimères internationalistes et globalisantes dont les effets pervers et destructeurs ne sont plus à démontrer.


A court terme c’est en France que le problème semble le plus délicat en raison du débat lancé par le gouvernement sur l’identité nationale. Le plus gênant mais le plus comique en raison des résultats qui risquent de ne pas correspondre du tout aux voeux de ceux qui ont déclenché le processus. Car il est certain que le vote des Suisses n’est qu’un reflet de ce qui pourrait arriver en France, en Allemagne, en Espagne où partout ailleurs en Europe si on organisait un référendum sur les mêmes sujets. Nous pouvons donc nous attendre, si le débat n’est pas escamoté par le gouvernement français, horrifié de ce qui pourrait sortir de cette boite de Pandore ouverte inconsidérément, à de belles surprises et à une franche rigolade. Car il serait tout à fait envisageable que sortent de là ces vérités et ces réalités très déplaisantes que nos gouvernants bien aimés font tout ce qu’ils peuvent pour ne pas voir. Mais un jour ces dernières risquent bien de leur exploser à la figure s’ils s’obstinent à les ignorer et à laisser la pression s'accroître dans une marmite maintenue hermétiquement scellée par la police de la pensée si puissante, en France notamment.

Et si elle vient cette réaction risque d’être moins beaucoup moins policée que celle de nos amis Suisse.


En attendant tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes

lundi 30 novembre 2009

Dubaï où le mirage aux cochons

D’après les dernières annonces s’étalant à la une des gazettes de Cochon sur Terre il parait que l’Emirat de Dubaï a demandé un moratoire d’au moins six mois sur la dette de sa société «Dubaï World», société holding à qui appartient la société «Nakheel». La dette s’élève à $ 59 milliards pour cette seule société sans compter quelques $ 30 milliards supplémentaires détenus par l’Etat directement.


La nouvelle, connue pourtant depuis Mercredi matin, ne fût officiellement prise en considération que Jeudi permettant ainsi aux marchés de chuter lourdement par crainte d’une exposition des banques européennes, anglaises principalement, et asiatiques, notamment japonaises. Mais dés le lendemain les indices reprenaient leur ascension avec l’espoir que Abu-Dhabi reprendrait à son compte les dettes de Dubaï. Ce qui fut démenti le lendemain par les intéressés: Abu-Dhabi ne garantira pas l’intégralité de la dette de son voisin mais se penchera au cas par cas sur la question.

Les deux années à venir vont être extrêmement périlleuses pour l’Emirat. En effet même si son voisin Abu Dhabi vient à son secours ponctuellement dans les semaines à venir, d’une part cela ne se fera certainement pas de manière désintéressée, et d’autre part, en admettant que Dubaï parvienne à régler ses problèmes les plus pressants, comment parviendra t’il à refinancer les $ 30 milliards de dettes qui arriveront à maturité d’ici un an et demi ? Sera t’il absorbé de facto par son riche voisin ?


C’est en réalité une tout autre question qui se pose officiellement avec cette affaire de Dubaï. Une question que de nombreux analystes se posent depuis des mois mais qui est resté consciencieusement ignorée par la presse-pravda et les officiels de Cochon sur Terre, bien trop occupés à tenter de nous faire prendre les vessies de la crise pour les lanternes de la reprise. La question est celle de la solvabilité des Etats eux-mêmes, c’est à dire de leur impossibilité de rembourser les montagnes de dettes accumulées non seulement depuis trente ans mais aussi et surtout depuis un an pour tenter de remettre à flot un secteur bancaire dévasté par une crise provoquée par sa propre rapacité. Remise à flot inutile puisqu’il semblerait que la situation serait pire qu’elle ne l’était il y a un an en raison de la dégradation du secteur immobilier et de la venue à maturité des remboursements des prêts «Prime», Alt A et autre «jumbo», sans parler des défauts en augmentation affolante sur les «credit cards» ni le problème de l’immobilier commercial. Le tout aux USA et en Angleterre principalement.


La question que le défaut de payement de Dubaï pose est donc celle de la validité d’un système économique basé sur la dette et l’accroissement toujours plus grand de celle-ci, notamment afin de pouvoir en payer les intérêts. Exactement ce qu’a tenté de faire Dubaï depuis six mois en empruntant afin de payer sa dette actuelle. Aujourd’hui ce petit jeu suicidaire est apparemment terminé. Et soudain, alors que la situation est connue depuis longtemps déjà, on entend des voix qui s’élèvent pour s’inquiéter de l’état des dettes d’autres Etats. Des regards inquiets se tournent tout à coup vers la Grèce, la Turquie, la Hongrie, la Lettonie... Mais ces mêmes yeux se détournent toujours obstinément de l’Angleterre et des USA... Pour combien de temps pourront-ils jouer aux autruches en plongeant leurs cous pelés dans les montagnes de dollars et de Livres sterling imprimés à la hâte par la Fed et la Banque d’Angleterre afin d’éviter que la situation que subit Dubaï aujourd’hui ne devienne la leur ?


Bien entendu, et tout à fait dans la ligne de ce que l’on connaît d’elles, c’est à dire de leur compétence et de leur probité, les agences de notation se sont précipitées pour abaisser les notes des compagnies de Dubaï en difficulté, en faillite en réalité, mais bien entendu uniquement après que l’annonce du report de payement ait été effectuée... Le faire avant eût été trop leur demander, un peu comme le scandale rapidement étouffé de leurs compromissions inadmissibles dans la crise des subprimes dont elles ont largement favorisée l’expansion par leurs notations enthousiastes des produits financiers les plus douteux et les plus nauséabonds. En bref ces agences de notation ont une fois de plus montré à quel point on ne pouvait se fier à elles. Et l’avenir, c’est à craindre, montrera encore d’ici peu combien elles sont irrémédiablement partie prenante avec ce sur quoi elles sont censées avoir une opinion objective afin de guider le choix des investisseurs. Il est même utile de se demander si leur existence ne finirait pas devenir contre productive, voire dangereuse.


Dubaï. L’Emirat de rêve, la huitième merveille du monde, le nouvel eldorado etc... Bref l’archetype du mirage contemporain.


Mais qu’est-ce qu’un mirage ?

Le mot « mirage » vient du latin « mirari » qui signifie admirer, contempler; « mirari » a donné le verbe « mirer, se mirer » qui signifie, d’après le Littré: « se regarder dans un miroir ou dans quelque autre chose qui renvoie l’image des objets qu’on lui présente ». Nous pouvons donc en conclure que le mirage est une illusion fabriquée par nos désirs et nos rêves.

Voici la description du mirage en question proposée par le gouvernement de Dubaï sur son site:

«Visitors will be delighted beyond their expectations. Dubai is a holiday paradise - white beaches on which to relax and enjoy the sun, the best hotels in the world and an absolute shopper’s delight offering a unique and richly exotic experience that is both modern and traditional. As one of the safest and most relaxed environments on earth - Dubai is truly distinctive.

From snow-skiing in the morning to a desert safari in the afternoon, a myriad of activities cater to the adventurer’s dream. The finest of the world’s hotels, gourmet cuisine and outstanding standards of service combined with traditional Arabian hospitality make Dubai a novel and satisfying experience for today’s demanding holidaymaker.» (Sources: www.dubaitourism.ae)

Ce soit-disant paradis artificiel se voulait l’endroit sans limites, c’est à dire le lieu où tout était possible, où encore la destination par excellence de toute la mégalomanie disponible dans un cerveau humain, déconnectée de toute réalité. Cette absence complète de réalisme où de simple bon sens est toujours rendue possible lorsque l’homme croit s’être affranchi des limites inhérentes à sa condition. L’argent en quantité soit disant illimitée et un développement technologique auquel,parait-il, rien ne résiste ont fait perdre la tête à l’humanité moderne à un point encore jamais atteint dans l’histoire. Dubaï en est à cet égard l’exemple caricatural.

C’est alors que nous revient en mémoire l’image du palais de cristal utilisée par Peter Sloterdijk de manière si éclairante pour notre civilisation moderne. Dubaï c’est la caricature du palais de cristal. Car à Dubaï l’humanité triomphante a voulu s’affranchir non seulement des limites que lui impose la nature en terme d’habitat et d’environnement, c’est à dire sans chercher à s’adapter aux conditions climatiques par exemple, mais en plus l’homme a voulu y importer des conditions de vie insoutenables sans un gigantesque flot continu humain, financier et matériel. Dans un endroit où il n’y a rien, que du sable sans pétrole !, il faut tout importer. Mais dans un endroit où il est même impossible de créer un moyen de subsistance afin de posséder un minimum d’autonomie, ne serait-ce qu’alimentaire, un endroit qui dépend à cent pour cent d’apports extérieurs pour survivre, le moindre accroc dans le flot ininterrompu d’approvisionnement de toute sorte met toute l’entreprise en danger de mort immédiate; y compris et surtout l’interruption du flot d’argent à crédit nécessaire à faire vivre la ville et à entretenir les infrastructures, comme le dessalement de l’eau de mer par exemple.

Nonobstant tout cela les dirigeants de Dubaï se sont lancés dans des projets mégalomaniaques qui, la plupart du temps, sont vantés comme étant «la plus haute tour du monde», le plus «grand centre commercial du monde» etc... Tout devait être démesuré: le plus haut, le plus grand, le plus cher, le plus grotesque etc... de tout ce qui se faisait sur la planète, le tout sans aucune des ressources indispensables au maintien en vie de tous ces projets une fois bâtis. Or dans ce cas précis la ressource qui permet d’importer tout le reste est l’argent. Et cet argent ne fût obtenu que par la dette, c’est à dire des sommes astronomiques empruntées à des agents extérieurs, dont on comptait les rembourser en tablant sur une poursuite toujours plus rapide d’un développement « économique » qui ne reposait que sur un mirage, le mirage de la croissance illimitée et infinie alimentée par des matières premières et énergétiques inépuisables à un coût abordable.


Saint Exupery a écrit dans «Terre des hommes»:


« La chaleur monte, et, avec elle, naissent les mirages (...). De grands lacs se forment et s’évanouissent quand nous avançons ».


Nous voilà prévenus. Les mirages s’évanouissent dés qu’on les approche de trop près, c’est à dire dés que la réalité les effleure, c’est à dire aussi dés que nos têtes se refroidissent. Aujourd’hui ces apparences mensongères que notre époque miraculeuse nous fournit en abondance sont désormais sur le point de s’évaporer toutes les unes après les autres et c’est à cette chute des dominos sous le poids de la réalité que notre monde cristallin de Cochon sur Terre doit désormais faire face. Il n’en sortira pas mais il ne le sait pas encore, tout occupé qu’il est à ignorer le mur de la réalité contre laquelle il bute à répétition comme un bélier furieux.


Dubaï, le parfait mirage aux cochons, est-il le début de la seconde étape du développement de la crise systémique dans laquelle nous nous trouvons où n’est-ce qu’un simple avant-goût de celle-ci ? Dans tous les cas c’est la préfiguration de la grande crise des dettes souveraines à venir.


Mais pour l’instant tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.