mercredi 31 octobre 2012

Quand la crise pourrait nous apporter une lueur d'espoir.

Dans le New-York Times du 24 Octobre dernier il y avait un article concernant l’état du système hospitalier en Grèce après les mesures dites d’austérité prises par le gouvernement afin de réduire ses dettes et bénéficier des fonds accordés par l’Europe ; le tout pour éviter la faillite de l’Etat grec, et par extension celle des banques européennes, notamment allemandes et françaises.

Ces mesures dites d’austérité se firent donc au détriment, entre autre, des soins de santé. C’est ainsi qu’avant l’accord du 11 Juillet 2011 avec les bailleurs européens, l’Etat grec payait les frais de santé de tout chômeur pendant un an suivant sa mise à pied. Par la suite on pouvait toujours se faire soigner gratuitement dans les hôpitaux si on n’avait pas les moyens de payer les soins.

Les accords du 11 Juillet 2011 ont mis fin à tout cela. Depuis cette date, tous ceux qui perdent leur travail perdent dans la foulée la possibilité de se faire soigner gratuitement, y compris pendant l’année suivant leur mise au chômage. Bien entendu la possibilité de profiter des soins hospitaliers après la fin de cette période d’un an, possibilité qui était coutumière, a disparu également. Aujourd’hui chacun doit payer tous les frais médicaux de sa poche sans aucune aide de l’Etat. Sauf si vous avez encore un job, ce qui devient une denrée rare par les temps qui courent puisqu’on estime que 25% de la population est au chômage en Grèce aujourd’hui.

About half of Greece’s 1.2 million long-term unemployed lack health insurance, a number that is expected to rise sharply in a country with an unemployment rate of 25 percent and a moribund economy, said Savas Robolis, director of the Labor Institute of the General Confederation of Greek Workers. A new $17.5 billion austerity package of budget cuts and tax increases, agreed upon Wednesday with Greece’s international lenders, will make matters only worse, most economists say.
(Sources : NYT - 24.10.2012)

Les derniers accords en date rendront la situation encore plus précaire.

The health care system itself is increasingly dysfunctional, and may worsen if the government slashes an additional $2 billion in health spending, which it has proposed as part of a new austerity plan aimed to lock down more financing. With the state coffers drained, supplies have gotten so low that some patients have been forced to bring their own supplies, like stents and syringes, for treatments.
Hospitals and pharmacies now demand cash payment for drugs, which for cancer patients can amount to tens of thousands of dollars, money most of them do not have.
(Sources : NYT - 24.10.2012)

Face à cette situation dramatique qui continuera très probablement à se détériorer  à l’avenir, puisque l’Etat en faillite ne peut plus faire face aux obligations trop importantes pour lui qu’il s’était mis sur le dos, une partie de la société civile semble avoir une tendance, qui devrait être naturelle, à reprendre à son compte ce qu’elle avait pris l'habitude d'attendre de Big Mother comme un dû.

With the system deteriorating, Dr. Syrigos and several colleagues have decided to take matters into their own hands.

Earlier this year, they set up a surreptitious network to help uninsured cancer patients and other ill people, which operates off the official grid using only spare medicines donated by pharmacies, some pharmaceutical companies and even the families of cancer patients who died. In Greece, doctors found to be helping an uninsured person using hospital medicines must cover the cost from their own pockets.

Dr. Syrigos’s staff members consistently volunteer to work after their official shifts; the number of patients has risen to 35 from 5. “Sometimes I come home tired, exhausted, seeing double,” said Korina Liberopoulou, a pathologist on site one afternoon with five doctors and nurses. “But as long as there are materials to work with, this practice will go on.”
(Sources : NYT - 24.10.2012)

Cette reprise à son compte par la population, où plutôt d'une petite partie d’entre elle, de certaines soit disant « prérogatives de l'Etat » se fait spontanément. Car la plupart de ses « services » que Big Mother nous a fournit depuis cinquante ans ne sont rien d’autres, dans la plupart des cas, que la confiscation par l’Etat, avec l'approbation enthousiaste et jamais rassasiée de tout le monde, d’une partie de nos libertés sous prétexte de « sécurité » où autre « bien-être ». 

Ce transfert de responsabilité ne fût possible et légitime à ses débuts, au XIXème et au début du XXème, qu'en raison de la destruction des sociétés traditionnelles et de leur tissu social que l’industrialisation entraina à sa suite. Il est essentiel de bien comprendre que plus la destruction des anciennes solidarités se poursuivait plus la misère s'étendait. La paupérisation des populations déracinées qui s'ensuivit, les migrations des campagnes vers les villes qui en résulta, finirent par créér une situation sociale terrible où les nouveaux ouvriers ne trouvaient qu’un travail misérablement payé, où plutôt sous-payé, voire bien pire, le tout dans des conditions bien souvent effrayantes. Cette misère nouvelle entraina de nombreuses réactions politiques et sociales qui entrainèrent la création dans le nouvel Empire Allemand de ce qui s'appellerait plus tard l’état providence : c'est le chancelier de l’Empire, le Prince de Bismarck, qui en fût le père. Ce sont ses réformes sociales pour améliorer le sort des travailleurs des industries des villes qui aboutirent un siècle plus tard à son descendant dégénéré, notre Big Mother hypertrophié gonflé à l'hélium de la dette, celui qui nous menace d'étouffement aujourd’hui tout en crevant lui-même de son obésité monstrueuse.

Le tissu social et les solidarités qui existaient avant l’industrialisation parmi les différents groupes de la société ne furent pas remplacées par l’Etat moderne, où alors superficiellement. Au contraire, ce qui en restait fût détricoté presque complètement par l'extension, après la seconde guerre mondiale, de ce que l’on a appelé la société de consommation. Cette dernière dissolva jusqu’aux nouveaux liens fragiles qui maintenaient la société issue de la modernité, dont le plus emblématique d’entre eux était l’état-nation, dont l'existence aujourd’hui est en grand danger. L'extension de la société de consommation est à mettre en parallèle avec hypertrophie constante de l’Etat providence puisque l'avancée de l'une avait pour conséquence la destruction du tissu social dont l'autre tentait de compenser les effet négatifs en prenant à sa charge de plus en plus de responsabilités. A partir des années 80, l'Etat Providence muta en Big Mother. C'est ainsi que l’Etat finit par prendre en charge tout ce qui relevait auparavant de la sphère individuelle et familiale, en pleine déconfiture. Chaque individu se retrouve désormais livrés à lui-même avec pour seul interlocuteur le monstre froid et inhumain de l’Etat et de son bras armé, cette administration de plus en plus obèse, de moins en moins efficace et de plus en plus tyrannique dont nous sommes tous les sujets.

Big Mother est désormais notre horizon indépassable.

C’est ainsi que nous avons façonné une société de particules élémentaires dont aucun des composants n’est plus relié à aucun autre mais dont personne ne peut survivre sans l'assistance de Big Mother.

Serions-nous au bout du tunnel ?

With the system deteriorating, Dr. Syrigos and several colleagues have decided to take matters into their own hands.

For Dr. Vichas, the most powerful therapy may not be the medicines, but the optimism that his Robin Hood group brings to those who have almost given up. “What we’ve gained from the crisis is to come closer together,” he said.

“This is resistance,” he added, sweeping his eyes over the volunteers and patients bustling around the clinic. “It is a nation, a people allowed to stand on their own two feet again with the help they give each other.”
(Sources : NYT - 24.10.2012)

S’il devait y avoir un espoir dans cette extension du chaos qu'on appelle "crise", ce devrait bien être celui-ci. Face à la désintégration de Big Mother et de tout le système dont ce dernier est issu, il faut désormais que la société civile, c’est à dire chacun d’entre nous, puisse reprendre à son compte ce qui relève légitimement de la sphère privée de chaque individu. Cela signifie que chacun doit réapprendre à se prendre en charge et assumer ses responsabilités, ce qui ne veut pas dire que chacun doit se débrouiller tout seul de son côté en ignorant tout le reste. Cela signifie plutôt que l’écroulement de Big Mother et du système qui lui a donné naissance est une occasion unique pour reprendre nos libertés confisquées par le système : qu’elles soient politique, économiques où individuelles. Car il faut bien comprendre que plus l’Etat abandonne ce qu’il considère comme ses prérogatives, plus cela donne à chacun d’entre nous l'occasion de reconquérir sa propre liberté. Mais cela ne pourra se faire qu’en collaborant les uns avec les autres pour recréer une société digne de ce nom, capable à la fois de vivre ensemble tout en étant responsable de notre propre destin et de défendre ensemble nos libertés attaquées et foulées au pied par ce Big Mother désormais impotent mais n'ayant pas encore perdu de sa nocivité.

Responsabilité va de paire avec liberté.

C’est un choix que chacun doit faire.

C’est aussi un risque que chacun doit être prêt à payer.

Mais sans cela il ne peut y avoir de liberté.

Bien qu’il ne soit pas du tout assuré que tout le monde soit prêt pour une telle révolution mentale (dont le premier acte consiste à se libérer de l’archaïque concept gauche/droite et de toutes ses fausses oppositions idéologiques), la crise nous donne des exemples (celui de ces médecins grecs n'en est qu'un parmi d’autres ; ailleurs qu'en Grèce aussi bien évidemment) qui nous montrent que tout espoir pourrait ne pas être exclu d’emblée. 
Puisque cette crise est systémique, et qu'elle ne fait que débuter (même si cela fait déjà plusieurs années que cela dure), nous sommes inévitablement confrontés à ce choix : soit on se cramponne à ce système en perdition, et le prix à payer sera terrible ; soit nous l'abandonnons et nous serons alors en mesure d'atténuer les effets de son inéluctable effondrement en préparant ce dernier. 

De toute manière nous n’avons plus rien à perdre.

Donc s'il n’est peut-être pas encore trop tard, il nous reste maintenant à le prouver.

Pendant ce temps là, tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

mardi 30 octobre 2012

Olivier Delamarche - Si la Californie dispraissait ce serait une bonne nouvelle pour l'économie !



La banque du Japon lance son 9 ème QE car les 8 derniers n'ont pas marché. Et cela fait 20 ans que cela dure ! Continuons, car s'il est prouvé que la recette ne marche pas, nous finirons bien par la forcer un jour à donner les résultats que nous voulons.

Les Américains ont consommé plus le mois dernier, excellente nouvelle, clame t'on dans les chaumières ! Oui, sauf qu'ils se sont endettés pour ce faire car leur niveau de vie continue à baisser et qu'ils n'ont plus les revenus suffisants pour survivre sans dette.

A part çà tout va bien à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

lundi 29 octobre 2012

Les USA et l'OTAN disent "non" à Erdogan.

Décidément le Premier Ministre turc Erdogan et son Ministre des Affaires Etrangères Davitoglu, le chantre de la doctrine du « zero problème » avec les voisins de la Turquie, se sont fourrés dans un sacré chausse-trappe.

Les USA et leurs alliés de l’OTAN viennent de le leur rappeler par la voix du Lieutenant-Général Mark Hertling, Commandant de la 7 eme Armée US et des troupes US en Europe.
Lors d’une interview hier sur la chaine NTV, le général confirma ce dont tout le monde se doutait depuis longtemps  :

"We are not sure if these shells are from the Syrian army, from rebels who want to get Turkey involved in the issue or from the PKK [Kurdish Workers’ Party],"
(Sources : Daily News - 27.10.2012)

Ce qui signifie en clair que l’OTAN sait que les tirs d’obus sont destinés une provocation destinée à provoquer l’entrée en guerre de la Turquie contre la Syrie. Et par conséquent l’OTAN à sa suite.
Pour enfoncer le clou, le général Hertling ajouta :

Neither NATO nor U.S. troops want to get involved in the increasingly complex Syrian issue, Hertling said, adding that they were presently only sharing intelligence with Turkey and observing the ongoing events in Syria.
(Sources : Daily News - 27.10.2012)

C’est donc pour Erdogan et Davitoglu un échec qui pourrait se révéler cinglant puisque cela signe la fin de leur politique néo-ottomane de mise sous tutelle de la Syrie.
Mais cela ne fait que confirmer les multiples signaux envoyés depuis plusieurs semaines par les différents membres de l’alliance, n’en déplaise au quarteron d’intellos germano-pratin en mal de sensations fortes et à leur petit sous-chef, le « Ministre des Affaires Etrangères de la France »...

En effet, face, d’une part, à la résistance inattendue du Président Assad et de son régime, soutenu quoi qu’on dise par la moitié de la population syrienne, et face d’autre part à l'inefficacité complète de la dite « opposition », trop divisée pour être d’une utilité quelconque, et qui plus est est noyautée par les salafistes et les Frères musulmans les plus radicaux, les « ex-soutiens inconditionnels de la liberté en Syrie » ont commencé assez nettement à se faire plus discrets ; leur enthousiasme semble se tarir au fur et à mesure qu’il devient enfin évident aux yeux de tous que si le régime syrien s’effondrait, cela ne laisserait place qu’au chaos, à la guerre civile générale dans tout le Moyen-Orient et à l’activisme débridé et incontrôlé des salafistes et autres frères musulmans qui n’ont d’autres objectifs que de faire la guerre à Israël et à libérer les palestiniens.

On a d’ailleurs pu voir la semaine dernière qu’après l’assassinat du chef des renseignements du Liban, Wissam al Hassan (dont on ne connait pas les auteurs), les Occidentaux (France, UK et USA) ont soutenu le gouvernement légitime du premier ministre Mikati (soutenu par le Hezbollah) contre les Hariri et compagnie qui prétendaient le renverser sous ce prétexte, en dépit du fait que ce dernier est soit disant notre grand allié et le basset des Saoudiens.

Sur le même registre il semblerait que les Américains ont bel et bien demandé aux Saoudiens et autres qataris de ne pas livrer de missiles sol air aux mercenaires luttant contre le gouvernement syrien de peur que ces armements ne tombent aux mains des salafistes dont on ne sait pas très bien ce qu’ils pourraient bien en faire. Où plutôt on ne le sait que trop bien. Ce qui est confirmé par les combattants sur le terrain qui se plaignent tous des livraisons d’armes et de munitions de moins en moins suffisantes.

Les Saoudiens auraient même, quant à eux, cessé leur aide aux mouvements salafistes qu’ils finançaient jusque là avec enthousiasme.
A quoi est-ce dû ?
Craindraient-ils soudain qu’une fois le régime syrien renversé et le roi de Jordanie chassé, leurs protégés ne se retournent contre eux ? Etant donné la situation intérieure précaire du Royaume ils auraient bien raison de se méfier, non seulement parce que cela a toujours été un des principaux objectifs d’Al Quaeda, où de ce que l’on nomme ainsi, mais aussi parce que d’autres pourraient bien profiter d’une déstabilisation interne du Royaume par des terroristes pour s’emparer de territoires qu’ils revendiquent plus où moins ouvertement. Nous parlons ici de la grenouille Qatarie qui rêve presque ouvertement de s’emparer des territoires saoudiens se trouvant en bordure du Golfe Persique, ces territoires si riches en pétrole et habités par ces chiites saoudiens qui donnent tant de sueurs froides aux dirigeants du Royaume.

Pour en revenir à Erdogan, il se retrouve aujourd’hui totalement isolé par sa politique stupide et à courte vue. La Turquie est seule désormais face à l’hostilité du monde arabe à cause de son rôle contre la Syrie, elle s’est aliénée Israël et la Russie et attirée la méfiance de l’Iran ; et elle ne peut pas compter sur l’OTAN pour accomplir son rêve de grandeur impériale néo-ottomane en Syrie où elle s’est enfermée par une mauvaise analyse de la force du Président Assad et de l’ampleur du soutien à son gouvernement. Aujourd’hui, il est évident que le régime ne tombera pas, sauf s’il y a une intervention étrangère, c’est à dire l’OTAN, ce qui nécessiterait de très nombreuses troupes sur le terrain. Inutile de préciser que c’est précisément ce que viennent de refuser les Occidentaux. En conséquence, Erdogan n’a d’autre solution pour se sortir de se guepier sans trop de dommages que de laisser les mercenaires se laisser tirer comme des lapins par l’armée syrienne en réduisant au maximum les flux d’armes en faveur de ces derniers en provenance de Turquie, principale base de départ des terroristes et autres combattants djihadistes.

Mais quelqu’un va donc devoir payer pour ces errements couteux.
Peut-être Mr Davitoglu retournera t’il à ses chères études universitaires, qu’il n’aurait jamais dû abandonner, et à ses rêvasseries néo-ottomanes, qu’on n’aurait jamais dû lui permettre de mettre en pratique.
Erdogan, quand à lui, est à la merci des prochaines élections. La population est très remontée contre lui à cause de sa politique vis à vis de la Syrie, et le Président Gul est en embuscade.

vendredi 26 octobre 2012

USA : de l'inutilité de voter pour les présidentielles.

Aujourd'hui nous vous avons traduit le dernier article de Paul Craig Roberts, ancien Assistant au Secrétaire au Trésor de Ronald Reagan, ancien co-éditeur du Wall Street Journal etc...

Paul-Craig Roberts fait partie d'une espèce en voie de disparition : c'est un Républicain traditionnel, où peut-être vaudrait-il mieux dire désormais, un conservateur, plutôt protectionniste afin de protéger les emplois américains, non interventionniste en politique étrangère et partisans d'un état réduit, ce qui ne signifie pas inéxistant. Ce qui le met aux antipodes des néo-conservateurs, généralement d'origine trotskyste, et dont la doctrine a contaminé les deux partis américains. Les Conservateurs détestent les néo-cons et s'opposent à ces derniers sur tous les plan, notamment sur celui de la protection des droits et de la liberté des citoyens américains.

L'intérêt du texte de Roberts est qu'il expose bien deux questions essentielles dans le domaine de la politique intérieure des USA. Il n'aborde pas la politique étrangère des USA, qu'il critique tant qu'il peut par ailleurs ; il se concentre sur la question des libertés des citoyens US qui se sont réduites comme peau de chagrin au profit de l’État depuis douze ans d'une part, et sur la politique économique élaborée par et au profit des 1% au détriment du reste de la société.
C'est pourquoi il revient sur les lois iniques qui furent passés sous les régimes Busch et Obama, mettant toujours plus en péril la liberté des citoyens américains. Le point ultime fût atteint en Décembre dernier lorsque l'ex sauveur de l'humanité, Prix Nobel de la Paix, signa la loi abolissant de facto le droit d'Habeas Corpus. Ce qui permet aujourd'hui à n'importe quel Américain de se faire arrêter et emprisonner indéfiniment sans passer devant un juge afin que celui-ci puisse décider si l'arrestation est justifiée où non. De ce fait il découle que les USA sont devenus un État dans lequel les citoyens ne sont plus protégés par la loi mais dépendent exclusivement de l'arbitraire du pouvoir.
C'est pourquoi Roberts insiste sur les effets de la désindustrialisation du pays qui ne profita qu'aux 1% au détriment de tous les autres, sans parler de la financiarisation de l'économie qui aboutit au désastre dans lequel le monde se trouve auourd'hui.

En conclusion Paul Craig Roberts pense qu'il n'y a aucun interêt à voter pour un Américain qui réfléchit trente secondes à la question. Car, selon lui et beaucoup d'autres avec lui, les deux partis du système sont composés de gens qui font la même politique, qu'elle soit domestique où étrangère. Et que ce soit Romney où Obama qui soit élu ne changera rien pour les Américains car de toute façon ce qui sera fait par tel où tel se fera au détriment des intérêts de la population américaine.
D'où l'inutilité d'aller voter.


Il n’y aura jamais de vrai débat aux USA.

par Paul-Craig Roberts
 
Paul-Craig Roberts fût Assistant Secretary of the Treasury for Economic Policy sous Ronald Reagan ainsi qu’Associé Editeur du Wall Street Journal. Il écrivit également dans de nombreuxes publications dont Business Week, Scripps Howard News Service, où Creators Syndicate et fût également membre de nombreuses universités dans lesquelles il fit de nombreuses conférences.

Que Dieu aide Obama et Romney s’il devait jamais participer à un véritable débat sur de vraies questions à the Oxford Union. Ils se feraient massacrer.

Les soit disant «débats» (entre Obama et Romney) ont montré que non seulement les deux candidats mais le pays tout entier sont complètement coupés des problèmes véritables et de leurs dangereux développements. Par exemple, vous ne pourriez pas savoir que n’importe quel citoyen américain peut être désormais emprisonné et exécuté sans passer devant un juge. Tout ce qui est requis pour mettre fin à la liberté et à la vie d’un citoyen américain du fait de son propre gouvernement est une simple décision relevant d’une instance quelconque dans la branche exécutive.

Il n’y a pas de doute que les Américains, si jamais il leur arrive d'y penser, croient que tout cela n’arrivera qu’aux terroristes qui le méritent. Mais comme aucune preuve ni aucun jugement ne sont nécessaires pour emprisonner qui que ce soit, comment pourrions-nous savoir que cela n’est réservé qu’aux terroristes ? Pouvons-nous faire confiance à un gouvernement qui a déclenché des guerres dans sept pays sur des bases mensongères ? Si le gouvernement américain fût capable de mentir  propos des armes de destruction massive irakiennes uniquement afin de pouvoir envahir le pays, pourquoi ne serait il pas capable de mentir sur le fait de savoir qui est un terroriste où pas ?

Les USA ont besoin d’un débat pour savoir comment l’abolition de la protection, garantie par la Constitution, d’avoir droit à un procès équitable peut-elle nous rendre plus en sécurité ? Si le pouvoir du gouvernement n’est plus limité par la Constitution, devons nous subir la loi de César ? Les Pères Fondateurs ne croyaient pas que nous puissions faire confiance à César pour préserver notre sécurité. Qu’est ce qui a changé pour que nous puissions désormais faire confiance à César ?

Si nous sommes sous une menace terroriste si grave qu’elle nécessite la suspension de la Constitution où qu’elle soit remplacé par une action de l’Exécutif sans que ce dernier ait à en rendre de comptes à qui que ce soit, comment se fait-il que tous les cas de soit disant attaque terroriste aient tous été des opérations de manipulation organisée par le FBI ? Depuis onze ans il n’y a pas eu un seul cas d’origine réellement terroriste.

Depuis les onze années qui nous séparent de 9/11, les actes de terrorisme d’origine domestique furent insignifiants si tant est qu’ils existèrent réellement. Qu’est ce qui justifie l’énorme et couteux Departement du Homeland Security ? Pourquoi le Homeland Security possède t’il des équipes spéciales d’intervention équipées de véhicules militaires blindés ? Qui sont les cibles de ces unités militarisées ? Si onze années de meurtres, de mutilations, de déplacement de millions de musulmans de la part du gouvernement US n’ont pas provoqué d’actes de terrorisme massifs à l’intérieur des USA, alors pourquoi le Homeland Security a t’il créé une telle force armée sous son autorité ? Pourquoi n’y a t’il pas une commission d’enquête du Congrès à ce sujet ni aucune discussion publique ? Comment un gouvernement dont le budget est largement dans le rouge peut-il avoir les moyens de posséder une seconde armée sans aucun motif défini ni aucun légalité constitutionnelle ?

Quelle est le but du Homeland Security en créant une « Homeland Youth » ? Le nouveau FEMA Corp ne  serait-il pas un déguisement pour un objectif plus sinistre, un genre de Hitler Jungend comme le suggèrent de nombreux sites internet ? Les énormes achats de munitions réalisés par le Homeland Security ne seraient-ils pas reliés à la création de ce Homeland Youth national composé de jeunes de 18-24 ans ? Comment est-il possible qu’il se passe tant de choses sous nos yeux sans que personne ne pose aucune question ?

Pourquoi Romney n’a t’il pas demandé à Obama pourquoi son administration tente tout ce qu’elle peut pour contourner le jugement de la Cour Fédérale qui a interdit qu’un citoyen US puisse être emprisonné de manière indéfinie puisque cela constituerait une violation de la Constitution US ? Est-ce parce que Romney et ses conseillers neo-conservateurs sont d’accord avec les conseillers d’Obama ? Si c’est le cas, pourquoi un tyran serait il meilleur qu’un autre ?

Pourquoi les USA ont-ils créé un réseau de camps d’internement et recrutés des « spécialistes de l’internement » ?

Pourquoi l’armée US a t’elle désormais une politique de création de programmes de travail pour prisonniers civils et des camps de prisonniers civils, le tout au sein de camps militaires de l’armée US ?

Ci-dessous nous avons le reportage vidéo de Rachel Maddow à propos de la manière dont le candidat Obama critiqua le régime Busch/Cheney pour leurs violations de la Constitution et des lois Statutaires US, avant qu’il n'agisse de la même façon  lui-même.





Comment les débats pour les présidentielles purent ne pas aborder la question de ces drones Predateurs qui volent au dessus de nos têtes, ici même aux USA ? Quel est le but de cela ? Pourquoi les plus petites forces de police localisées dans les endroits les plus reculés du pays sont-elles équipées de véhicules blindés ? Je les ai vu moi-même. Dans de petites localités habitées par des blancs au Nord d’Atlanta, Georgie, ces communes composées de Mac-Mansion valant plus d’un million de dollar chacune ont des polices militarisées équipées de véhicules blindés et d’armes automatiques. Les SWAT Teams en tenue militaire de combat se rencontrent partout. Qu’est ce que tout cela signifie ? Ces petites communes semi-rurales ne verront jamais un terroriste où ne devront jamais faire face à une prise d’otage. Pourtant elles sont toutes armées jusqu’aux dents. Elles sont tellement bien équipées qu’elles pourraient presque être envoyées  se battre contre les armées du III Reich où l’Armée Rouge.

Mais toute question de ce genre contredit le préjugé de la perfection morale des USA. Nul débat de ce genre ne produira jamais. Et si seule l’économie est importante, alors pourquoi n’y a t’il pas de débat sur l’économie ?

Le mois dernier la Fed annonça son QE3. Si les QE1 et QE2 ne marchèrent pas, comment quiconque, y compris Ben Bernanke, pourrait croire qu’un QE3 pourrait marcher ?

Pourtant, les marchés financiers, irrationnels haut plus haut degré et qui ne comprennent rien à rien, furent transportés de joie. Cela ne peut être dû qu’au fait que les marchés ne fonctionnent qu’à coup de propagande, désinformation, mensonges, tout sauf la réalité. Le tant vanté stock market est incapable de prendre la moindre décision correcte. Les décisions sont prises par les imbéciles sur le marché qui n’ont d’autre horizon que le court terme. La seule voie sûre à suivre est de courir avec les moutons. Cette « stratégie » permet au gérant de portefeuille d’être assuré de toujours rester au milieu de ses pairs et ainsi de ne pas perdre de clients.

Comme cela aurait été merveilleux si Obama et Romney avaient pu être confrontés à cette question dans un véritable débat : comment le QE3, institué pour sauver les  banques « too big to fail », pourrait-il aider des ménages avec deux salaires dont le revenu  réel est resté le même depuis 45 ans ? Car c’est bien à ce niveau que se situe le revenu réel d’un ménage moyen d’aujourd’hui aux USA.

Comment sauver une banque « too big to fail » peut-il aider une famille dont le job principal a été exporté en Chine où en Inde à seule fin de maximiser les profits des entreprises, les bonus des dirigeants et les gains en capitaux des actionnaires ?

Objectivement la population qui travaille aux USA a été sacrifié pour les profits des mega-riches.

Une question appropriée dans un vrai débat serait : pourquoi les moyens d’existence des Américains furent-ils sacrifiés aux profits des mega-riches ?

Aucune question de ce genre ne sera jamais posée dans un débat « présidentiel ».

Au 21 siècle les citoyens Américains sont devenus insignifiants. Ils sont brutalisés par des policiers dont les salaires sont payés par leurs impôts. Parce qu’ils protestent contre des injustices où sans aucune raison valable, ils sont battus, arrêtés, tasés et même tués. Cette police, payés par la population américaine, bat des handicapés dans des chaises roulantes, fiche ceux qui les appelle à l’aide pour les défendre contre des voyous, elle tase des grand mère et des petits enfants, et descend de sang froid des citoyens non armés qui n’ont rien fait d’autre que perdre le contrôle d’eux mêmes, soit par abus d‘alcool, soit sous l’empire de la drogue où simplement en proie à la colère.

Les Américains dont le cerveau a été lessivé, payent des impôts élevés à tous les niveaux du gouvernement pour avoir leur protection assurée, mais ces impôts ne payent plus en réalité que les violences injustifiées qu’ils subissent eux-mêmes. Chaque Américains, à l’exception des méga-riches qui contrôlent Washington, peut être arrêté et dépossédé, à la fois de ses biens et de sa liberté, sans aucune preuve autre que des accusations sans fondement provenant d’un membre de l'exécutif qui voudrait la femme de celui qu’il accuse, sa petite amie, sa propriété, où simplement assurer un record, éliminer un rival d’université, de collège où d’affaire.

Aux USA aujourd’hui, la loi sert les puissants, pas la justice. En réalité il n’y a pas de loi et il n’y a pas de justice. Il n’y a qu’un pouvoir qui n’a de comptes à rendre à personne.

Quel est l’intérêt de voter si le résultat est le même quel que soit le vainqueur ? Les deux candidats représentent les intérêts d’Israël, pas ceux des USA. Les deux candidats représentent les intérêts du complexe militaro-industriel, ceux de l’agribusiness, des entreprises offshore, les intérêts de ceux qui veulent la suppression des syndicats et des travailleurs, la destruction des libertés civiles et de la Constitution US, c’est à dire tout ce qui mène à un pouvoir exécutif sans aucune limite.

Aux USA aujourd’hui, le pouvoir de l’argent fait la loi, rien d’autre. Pourquoi voter pour assurer la poursuite de votre propre exploitation ? Chaque fois que les Américains votent, ils disparaissent encore un peu plus de la scène.


jeudi 25 octobre 2012

La France en état de faillite : c'est pas moi c'est lui !

Voilà.
C’est dit mais pas encore acté dans les faits et encore moins dans les décisions gouvernementales.
La phrase entière était celle-ci :

« la France est en état de faillite aggravé ».

Ce n’est pas nous qui l’affirmons, pour une fois, mais le porte parole du gouvernement français, Mme Najat Vallaud-Belkacem, répondant à l’ex-Premier Ministre F. Fillon qui attaquait le budget du gouvernement :

Dans une interview jeudi aux Echos, l'ex-premier ministre a estimé que le projet de budget pour 2013 était "un monument d'amateurisme, d'irresponsabilité et de mauvaise foi". "On se demande qui gouverne, François Hollande et le gouvernement ou quelques nostalgiques de l'économie dirigée ?", a-t-il demandé.

Nous sommes assez amusés par ces petites phrases qui volent dans la sphère médiatico-politique parisienne comme des balles de ping pong : légères, sans intérêt, sans aucune conséquence, bref le reflet d’un jeu puéril à une heure où les dangers les plus graves sont en embuscade, prêts à nous tomber sur le paletot.

Mais on nous sert toujours les mêmes fausses petites batailles entre initiés, histoire de rappeler que l’on existe et que l’on est toujours là pour prendre une place lorsque l’heure sera favorable.
Mais c’est qu’il y a foule au portillon ; çà presse, ne poussez pas, chacun son tour, où chacun son heure !

Malheureusement le temps vient à manquer car l’heure est grave. La dame du gouvernement a raison, bien qu’elle ne sache pas vraiment à quel point elle est dans le vrai. Nous n’aurons pas à attendre longtemps avant de le découvrir, rassurez-vous chers lecteurs.

La France n’a connu aucun budget positif depuis 1973 (peut-être 1974 ?).
Alors à qui la faute ?
Les politiciens dans leur ensemble sont coupables, tout partis confondus, bien qu’il faut leur laisser qu’ils n’auraient jamais été élus où réélus s’ils avaient appliqués ce qu’ils auraient du faire pour rétablir la situation. Nous n’aurions pas voté pour eux, chers lecteurs. De même qu’aujourd’hui, personne n’aurait voté pour un candidat à la présidentielle qui aurait dit que son programme consistait à réduire drastiquement le déficit budgétaire avec toutes ses conséquences sur notre inexistence à tous.

Lorsque nous pouvions encore faire quelque chose pour corriger la trajectoire, nous ne l’avons pas fait collectivement : par paresse, par lâcheté, par bêtise etc... Aujourd’hui cela nous sera imposé, qu’on le veuille où non. Inutile de se renvoyer la faute les uns sur les autres : nous sommes tous responsables de ce qui va nous arriver sous peu : politiciens de tout bord et population.

Le problème est que le genre de réactions Fillon-Belkacem nous montre que la prise de conscience n’a pas encore été faite et que l’on baigne toujours dans un monde de bisounours virtuel.

Profitez en car c’est bientôt fini.

Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

mardi 23 octobre 2012

Olivier Delamarche : On se fiche des fondamentaux au profit des flux.


Les bonnes nouvelles sont de bonnes nouvelles.

dimanche 21 octobre 2012

L’Union Européenne, Prix Nobel du meurtre de la liberté d’expression.

Nous vous espérons heureux, chers lecteurs, chanceux survivants lovés bien au chaud sur le sein maternel du Prix Nobel de la Paix, « notre mère à tous », nous avons nommé l’Union Européenne.
Etes-vous fiers, chers lecteurs, de survivre maternés et dorlotés par notre bonne mère l’UE à qui une bande d’apparatchiks déférents vient de décerner le prix que vous savez afin de la récompenser d’avoir si bien su préserver la paix, la concorde, la félicité, les souris à poils longs, l’amour de l’humanité à poil court, le droit des robots à se reproduire et liberté des drones à assassiner qui on veut, où on veut, quand on veut ; sans parler de la liberté, la fraternité et l’égalitisme le plus totalitaire, le tout dans le chaudron douillet et confortable de cette démokratie que nous tous défendons si passionnément et à laquelle nos bureaucrates bruxellois sont si férocement attachés (Non, chers lecteurs, nous n’avons pas encore bu, mais rassurez-vous çà vient immanquablement en lisant le journal...).

Nous ne vous sentons pas débordant d’enthousiasme...
Hummm... faites attention car cela pourrait finir par vous couter cher, ce manque de passion pour notre régime politique dans lequel nous devons tous être obligatoirement HEUREUX.

Voyez-vous, par exemple, nous, à la Chronique de Cochon sur Terre, nous nous EPANOUISSONS grâce à la liberté qui suinte de toute part du sein maternel de « notre mère à tous », prix Nobel de la Paix etc... Notamment nous sommes extraordinairement reconnaissants à « notre mère à tous » de nous permettre de pouvoir encore écrire ces quelques lignes et surtout d’avoir la permission de la censure de les publier sur le réseau internet. Car croyez-le bien, chers lecteurs, c’est un privilège que nous ne sous-estimons pas tant nous sommes bien conscients qu’il pourrait fort bien nous être retiré du jour au lendemain au nom de notre SSS (voir lexique).

Oui, nous savons, vous pourrez toujours nous rétorquer que nous survivons dans un régime unique dans l’univers par ses achèvements INOUIS et INEGALES. Nous savons cela. Et puis nous vous entendons déjà grommeler que nous sommes protégés par la déclaration universelle des droits de l’homme qui trône à l’ONU ( elle est , venue exprès pour l’occasion afin de se faire connaitre et admirer par les lecteurs de la Chronique de Cochon sur Terre).

Bien, maintenant que vous en avez pris connaissance, en avez-vous retenu l’article 19 ?

Comment, non ?

Eh bien vous avez grand tord, chers lecteurs, car c’est un article très important grâce auquel vous nous lisez. Et si vous voulez un petit conseil, profitez-en (il est inclus en fin d'article "pour votre confort"), car au train où se développe l’amour immodéré de nos gouvernants bien aimés pour nous tous, cela risquerait de ne pas durer longtemps.

Bref, l’article en question concerne la liberté d’opinion et d’expression. Tout un programme, chers lecteurs, n’est-ce pas. Encore faudrait-il avoir une opinion, me direz-vous en ricanant sarcastiquement. Humm, oui, évidemment mais cela n’empêche pas d’avoir le droit de posséder une opinion (c’est généralement l’inverse qui se produit, c’est à dire l’opinion qui nous possède, mais c’est une autre question) au cas où, par accident cérébral imprévu, il y en aurait une qui germerait tout à coup dans nos cervelas éreintés, sans que nous n’ayons rien demandé à personne. Donc c’est un droit qui nous est accordé gracieusement même si on nous conseille fortement de ne pas en faire usage.

Ce droit, tel que décrit dans l’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’homme, implique en conséquence la possibilité pour chacun de pouvoir s’informer  où de diffuser ce qu’il a à dire comme il l’entend, dans son pays où dans un autre, en faisant usage des moyens de communication existant. Bref c’est aussi l’article qui protège ce que l’on nomme la liberté de la presse. Mettons la liberté des médias, y compris internet, malgré toutes les tentatives de nos gouvernants bien aimés pour mettre fin à ce regrettable malentendu.

Car pour se former une opinion il faut pouvoir disposer d’un échantillon d’informations et d’opinion aussi diverses que variées, incluant toutes  celles que nous pourrions ne pas partager. Cela contribuerait, dans un monde idéal et idyllique comme le nôtre, à la plus juste compréhension des autres et, très éventuellement, à la modification de telle où telle de nos opinions. Mais afin que cela se produise, encore faut-il pouvoir être confronté à une opinion autre que la nôtre.

« Notre mère à tous », celle au sein maternel duquel nous nous abreuvons tous chaque jour, a pourtant décidé dans sa sagesse scintillante et intersidérale que nous ne pouvions pas être soumis à certaines opinions qui ne serait pas conforme à ce qui est bon pour nous. Car, en effet, elle seule connait en son sein maternel généreux et plein d’amour et de Paix (pour nous bien évidemment) ce qui est bon pour nous et ce qui ne l’est pas. Or, en dépit du fameux article 19, « notre mère à tous » a jugé récemment qu’elle ne pouvait pas laisser ses jeunes enfants (nous) se laisser envahir par de l’immonde propagande venant de l’étranger, c’est à dire des opinions ne correspondant pas à la doxa bruxelloise ; sans parler de la doxa germano-pratine, socialo-machin, droitdelhommisite et compagnie...

Donc pour en venir au fait, « notre mère à tous » a demandé à la société de satellites  européenne Eutelsat d’interrompre les émissions des chaines de télévision iraniennes sur le territoire européen, après en avoir brouillé illégalement les transmissions lorsque les sujets abordés fachaient très fort notre «mère à tous». Des sujets comme les émeutes à Bahrain par exemple, où en Arabie Saoudite, nos grands alliés, parangons et adeptes fanatiques de la démokratie la plus pure (oui, nous vous confessons avoir bu un verre de cognac).

“European satellite company Eutelsat says it’s pulled the plug on several Iranian satellite channels following an order by the European Commission.
Eutelsat told Press TV that it asked media services company– Arqiva, to take Iranian satellite channels off one of its Hot-Bird frequencies on Monday. Arqiva said in a separate statement emailed to Press TV that the decision was made by the E-U Council. The channels include Press TV, Al-Alam, Jaam-e-Jam One and Two, Sahar One and Two, Islamic Republic of Iran News Network, Qur’an TV, and al-Kawthar. European satellite firms had been jamming the Iranian channels for months before the decision was announced. Iran’s Arabic-language news channel, Al-Alam, has been jammed on a daily basis while airing a program on Bahrain. Technical experts say the jamming was carried out by British technicians. Observers are saying the jammings and now the ban show the European Union does not respect freedom of speech and is trying to silence the voice of alternative media.”

Voilà comment « notre mère à tous » veut nous protéger des influences néfastes venues d’un étranger qui ne partage pas sa conception de l’éducation des zenfants. Et vous savez bien, chers lecteurs, combien l’éducation des zenfants est primordiales à notre époque bénie ! Il s’agit de leur apprendre ce qu’il faut faire et ne pas faire, ce qu’il faut comprendre où non, ce qu’il faut avoir comme opinion sur tel où tel sujet, apprendre quand il est indispensable de se rebeller où PAS, et surtout savoir rester ces zenfants que notre « mère à tous » chérit entre tout et en conséquence renoncer définitivement à  devenir adulte, c’est à dire responsable (c’est d’ailleurs un mot sur le point d’être interdit). De toute manière cela causerait beaucoup trop de peine « à notre mère à tous » pour qu’on puisse l’envisager une seconde.
Tout cela pour notre plus grand Bien à tous, naturellement, et au nom de notre SSS (voir lexique).

Donc, nous voilà privés du droit et de la possibilité de regarder les chaines tv en provenance d’Iran. Car elles sont néfastes pour notre santé physique et mentale. Bien entendu ceci n’est qu’un début et soyons assurés que bien d’autres médias, étrangers comme autochtones, seront interdits au nom de notre SSS. Heureusement il nous reste Fox News et CNN (qu’il sera bientôt obligatoire de regarder au  moins une heure par jour pour nous maintenir dans de bonnes dispositions mentales au cours des périodes difficiles à venir au cours desquelles il sera vivement et démokratiquement "conseillé" de rester chez soi et ne PAS descendre dans les rues. Dans cette optique les chaines saoudiennes comme foxnews sont de très bons conseils) ; les chaines qataries, saoudiennes et consorts appelant au jihad et à la destruction de l’Occident (rassurez-vous, chers lecteurs, en ce qui concerne ce dernier point le programme est déjà très avancé et en voie d’achèvement complet grâce à la collaboration active de nos zélites bien aimées) sont elles aussi très prisées (aucun jeu de mot) par nos gouvernants.

Pour vous faire une opinion du danger que représente PressTV (désormais interdite en Europe) vous pouvez toujours aller ici, en attendant que la censure ne sévisse sur internet également.

Voilà, chers lecteurs, nous allons désormais nous coucher (la bouteille de cognac est terminée) et nous vous laissons dans les bras de Fox News où de votre chaine salafiste préférée.


Article 19 de la déclaration universelle (sauf l’Europe, les USA et quelques autres) des droits de l’homme, de la femme, des zenfants, des amibes aux yeux jaunes et des ectoplasmes nobelisés.

Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.

vendredi 19 octobre 2012

JM Steg sur BFM : la doxa sans dessus dessous...

Jean-Michel Steg sur BFM le 12 Octobre dernier.
En voilà un qui n'applique pas la langue de bois où encore la novlangue. Sur le plateau de Nicolas Doze, comme toujours, quelques zexperts et zeconomistes patentés s'affairaient avec des airs concentrés à trouver des solutions pour nous sauver, à tenter de savoir ce que le gouvernement français avait derrière la tête pour faire revenir notre belle "croissance" et bla bla bla... Tout allait bien dans le meilleur des mondes orwellien possible jusqu'à ce qu'on fasse parler Jean-Michel Steg.
Alors là, chers lecteurs, quelle rigolade !
Car ce Monsieur Steg (ancien de Goldman Sachs, de Lazard etc... et actuellement Président de Blackstone en Europe) n'y alla pas avec le dos de la cuillère. Il balaya tous les plans fumeux des trois autres d'un revers de la main et finit son intervention par ceci :

" en France, on ne bougera vraiment que le jour où on mettra sa carte de crédit dans l'ATM et que rien n'en sortira... Je pense que ce jour là se profile..."

Un silencio de muerte !

Amusez-vous à regarder cette scène d'une drôlerie irrésistible ; l'embarras des trois autres, le silence de mort qui régna pendant quelques secondes sur le plateau et la reprise sur les chapeaux de roue de la situation par Nicolas Doze. 
Cela vaut son pesant d'or.
Un conseil, courrez en acheter tout de suite.

Écoutez à partir du début de l'intervention JM Steg : 3,07 minutes jusqu'à la scène mémorable à 5,45 minutes.


jeudi 18 octobre 2012

La Turquie et l'Iran : une histoire en or.

Il semblerait que les effets économiques négatifs de la guerre civile que la Turquie encourage activement en Syrie soient en train de se concrétiser.

Toujours le même refrain : au-delà des chiffres et des statistiques il faut toujours approfondir pour découvrir la vérité qui, le plus souvent, révèle l’inverse de ce qui est proclamé.

Certains ont glosé avec admiration sur la chute du déficit commercial de la Turquie au mois d’Août : les prévisions (Reuters) étaient de USD 8.1 milliards et il aurait chuté à USD 5.86 ! Admirable, n’est ce pas, surtout lorsque le déficit commercial du mois de Juillet se montait à USD 7.89 milliards.

Que s’est-il passé ?
La Turquie aurait-elle réussi à augmenter ses exportations de produits manufacturés dans un monde en récession ?
La guerre entretenue chez son voisin syrien, un des principaux partenaires économiques de la Turquie avant les troubles, n’aurait-elle aucune influence sur sa santé financière et économique, contrairement à ce que pensent la population turque elle-même ?

Si, cela a bel et bien une incidence très importante sur l’économie turque en dépit de cette réduction du déficit commercial turc du mois d'Août. Mais cette dernière est dûe à une toute autre raison que des exportations de produits manufacturés :

« La réduction du déficit du pays est due à ses exportations d’or qui ont atteint un record de 2,3 milliards de dollars en août’, déclarait Mehmet Besimoglu, économiste chez Oyak Securities. ‘Cet or a été acheté par l’Iran et la transaction a été établie par le biais des Emirats Arabes Unis ».

Au cours des huit derniers mois les iraniens ont acheté pour USD 11.2 milliards d’or turc, multipliant par quatre les exportations d'or turques entre Janvier et Août 2012.
La Turquie vend son or à l’Iran, ce qui est probablement l’action économique la plus stupide à commettre aujourd’hui ; elle ferait mieux de le garder !
La Turquie vend de l’or ce qui permet de parer aux déficits commerciaux en partie créés par la guerre civile que l’on entretient activement chez son voisin qui était un de ses principaux partenaires économiques.

A l’inverse l’Iran achète de l’or afin de contourner les effets des sanctions financières des Occidentaux et limiter les effets de la dévaluation du rials.
En bref les iraniens achètent de l’or pour parer aux effets de l’inflation et protéger leur patrimoine et leur pouvoir d'achat. Ils échangent du papier contre du métal précieux qui résiste au temps et aux manipulations des gouvernements.

Hummmm...
Un exemple que chacun d'entre nous devrait méditer sérieusement en ces périodes de QE Infinity.

Olivier Delamarche : quel est l'intérêt d'un QE si tout va bien ?


mercredi 17 octobre 2012

L'Union Européenne et le Prix Nobel : tout un symbole !

On peut affirmer sans se tromper que la nouvelle de l’attribution du Prix Nobel de la Paix à ... l’Union Européenne a provoqué des vagues, voire des criailleries, où bien encore des indignations, sans compter les ricanements et les sarcasmes en tous genre.
Chacun avait des arguments, tous plus imparables les uns que les autres, chacun se voulant « définitif » et bla bla bla... Bref nous avons eu droit à une belle cacophonie dont nous avons exposé un petit éventail vidéo dans notre post d’hier dans lequel il y avait une certaine variété d’opinion dont les auteurs se retrouvaient tous, cependant, pour railler le fameux Prix Nobel.

Nous avons eu droit à toute sorte d’arguments contre cette attribution : historiques, économiques, politiques, sociologiques, droitdelhommistes etc... Fort peu, en revanche, ont relevé l’absurdité de décerner un Prix, une récompense où quoi que ce soit d’autre à ... à quoi en vérité ?

Une institution, nous répondrez-vous.
Un organisme politique et économique.
A soixante ans d’histoire au cours desquels les européens ont réussi l’exploit de ne pas s’entretuer.
Au progrès social que représenterait ces soixante années de l’UE.

Bref, ce qui nous frappe le plus dans toute cette histoire ubuesque c’est que l’on puisse attribuer le plus sérieusement du monde (c’est là le plus grotesque bien sûr) un prix où une récompense quelconque à quelque chose qui n’existe pas ; où plutôt à « un machin », pour plagier le Général. Et ce « machin » européen n’a rien d’humain. Ce n’est qu’un nom, ce n’est qu’une dénomination, en résumé c’est un « truc » virtuel d’où l’homme est absent (la femme aussi bien évidemment).

Ce qui, à sa création, était censé récompenser des êtres humains pour leur contribution à la paix, promeut désormais des « machin » où des « trucs ». C’est la victoire de l’abstraction, c’est le règne de la virtualité sur la réalité, sur l’être humain. Nous pouvons d’ailleurs observer ce genre d’évolution vers un effacement de l’humain depuis plusieurs décennies. Mais ce qui nous parait à mettre en parallèle avec ce Nobel c’est la décision par la Cour Suprême des USA d’autoriser le financement des campagnes électorales aux USA par les entreprises au même titre que les individus. Ce qui signifie que désormais ces derniers ont le même statut juridique que les entreprises ; des machins.

Aujourd’hui, si les entreprises où les institutions ont une responsabilité, c’est que cela a permis dans le même temps de soustraire l’homme aux responsabilités qui pesaient sur lui auparavant. Plus on charge les « machins » en tout genre que l’on passe notre temps à inventer, plus on fait de l’homme un irresponsable, et ce faisant, plus on l’infantilise plus cela permet de le mettre sous tutelle. Sous tutelle des « machins ». Ce qui aboutit à le priver de sa liberté puisqu’il ne peut y avoir d’homme libre sans homme responsable ; de ses actes en premier lieu, ce qui, avouons le, devient une rareté par les temps victimaires qui courent.

Désormais on récompense une institution comme on récompensait un homme. Si de tous temps on a tenté de reconnaitre les efforts des individus, leurs achèvements extra-ordinaires, les actes de bravoure de ceux qui furent utiles à la société, c’est parce que l’on savait l’homme faible et généralement peu enclin à la générosité ou au don de soi pour le bien commun. Mais nous savions que dans certaines circonstances il en était néanmoins capable, c’est à dire qu’il avait parfois la possibilité de dépasser sa condition pour s’élever au-dessus de celle-ci par un acte que la communauté célèbrerait à la fois pour mettre en valeur l’individu exceptionnel mais également pour encourager les autres à faire de même.

Aujourd’hui l’homme n’est plus considéré capable de s’élever au-dessus de sa condition. Aujourd’hui on n’encourage plus l’homme à s’élever au-dessus de la médiocrité générale. Bien au contraire on tente de l’abaisser par amour de l’égalité,  où plutôt par peur, par jalousie et par mesquinerie dont la théologie de l’égalité n’est que le cache sexe. Aucune tête ne doit plus dépasser ; le consensus, la moyenne, l’égalitisme généralisé sont célébrés comme l’étaient jadis le courage, la sagesse où la générosité ; les héros sont renvoyés dans les limbes de l’histoire, l’exception est criminalisée, l’aristocratie est devenu un délit.

Bref l’individu n’a plus droit de cité à Cochon sur Terre.

Non seulement ce Prix Nobel ridicule en est encore une preuve mais il reflète parfaitement bien l’évolution de plus en plus « inhumaine » de Cochon sur Terre, enfermé dans cet orgueil qui est sa marque de naissance et qui le tue.
Bientôt on décernera le Prix Nobel à une foule où à une centrale nucléaire, voir à un missile de croisière où un drone pour son travail de pacification au Pakistan par exemple
Car l’homme fait peur.
Il fait peur parce qu’on ne sait plus qui il est ni comment entretenir une relation avec lui.
C’est à dire avec nous-mêmes.
C’est pour cette raison qu’on tente par tous les moyens de l’effacer et de le remplacer.
En attendant cette joyeuseté on récompense des « machins », c’est plus sûr.

Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

lundi 15 octobre 2012

Prix Nobel de la Paix à l'Europe : quelques réactions...


Leur donneriez-vous le prix Nobel ?






L'attribution à l'UE du Prix Nobel est un avertissement face à un danger à venir... mais l'Europe n'est pas en train de s'écrouler (Romano Prodi)






Max Keiser : la prochaine fois, qu'ils donnent leur prix à Frankenstein !





Nigel Farage : L'Europe, c'est la destruction des états - nations démocratiques.





Jim Rogers : L'UE pourrait ne pas survivre à la crise de l'Euro.





What a complete joke !


vendredi 12 octobre 2012

Quand nos alliés du Golfe se disent victimes des frères musulmans

Notre réjouissante époque nous offre bien des surprises et nous donne, avouons-le, bien des occasions d’en rire. Cela n’empêche nullement la stupéfaction de nous saisir face au désordre mental qu’elle révèle dans le chef de ceux qui sont censés nous gouverner ; ce dernier engendrant naturellement le chaos dans lequel le monde parait s’enfoncer, qui lui-même crée la peur chez nos gouvernants bien-aimés ; celle-ci à son tour enfantant le désordre mental etc...
La boucle est bouclée, parfois plusieurs fois.

Nos alliés hautement démokrates du Golfe, ceux qui payent des mercenaires pour apporter la démokratie en Syrie, la liberté pour tous de devenir un salafiste convaincu, le droit des femmes à porter le voile et à ne pas sortir de chez elle, le droit d’avoir la main tranchée en cas du vol d’un paquet de dattes, bref toutes ces bonnes choses que nos progressistes de tous bords brament à tord et à travers comme étant l’alpha et l’omega des droitsdelhomme, de la femme qui veut devenir un homme, du frigidaire nucléaire et des ouistitis électriques.

Eh bien figurez-vous, chers lecteurs, que nos alliés du Golfe se plaignent.
Oui, ils geignent.
Pour un peu ils pleureraient presque.
Vous pourrez toujours me dire que c’est normal puisque notre avenir glorieux repose sur notre prise de conscience que nous sommes tous, individuellement et collectivement, des victimes. C’est donc la preuve que nos alliés demokrates du Golfe ont enfin pris conscience qu’ils étaient eux aussi des victimes, comme nous mais pas autant que nous ; ils ont encore du chemin à parcourir pour nous rattraper, les chéris, car nos « progrès » en la matière sont tellement fulgurants que nous avons pris quelques années lumières d’avance sur le reste de Cochon sur Terre !
Accordons leur que c’est un début très encourageant.
Mais pourquoi donc pleurnichent-ils, nous demanderez-vous, compatissants à l’idée de la peine qui étreint nos chers alliés démokrates (nous vous reconnaissons bien là).

Eh bien ils se plaignent des frères musulmans qui, d’après eux, ne se comporteraient pas vraiment comme des frères. Plutôt comme des terroristes, voir comme des traitres.
Comment ?
Qui l’eut cru ?
Nous en tomberions de notre chaise tant la surprise nous étouffe ! de rire... Dieu merci nous sommes déjà par terre.

En effet, d’après nos alliés démokrates du Golfe, il semblerait que les frères musulmans aient de mauvaises idées derrière la tête ; devant peut-être aussi, voire dedans. Vous vous rendez compte, chers lecteurs, çà grouille !
Mais quelles sont donc ces idées qui grouillent tant que çà ?
Nous allons vous le dire, mais de grâce, chers lecteurs, asseyez-vous d’abord sur le sol car nous ne voudrions pas que vous vous fassiez mal en tombant par terre après avoir lu cette stupéfiante révélation qui anéantira de surprise tous les êtres vivants de l’univers connu et inconnu, y compris sous sa forme imaginaire.

Eh bien nos démokrates du Golfe reprochent aux frères musulmans d’avoir l’ambition de prendre le pouvoir de manière « illégitime » !!!

The rulers of several major Arab nations have accused the Muslim Brotherhood of ambitions to seize power illegitimately. Several governments branded the organization a major threat to stability as the party’s influence grows steadily.
(Sources : RT - 10 Octobre 2012)

C’est tout de même un comble !
N’est-ce pas renversant, chers lecteurs ?
Et ce d’autant plus que jamais au grand jamais il n’était venu une idée aussi monstrueuse à nos alliés démokrates du Golfe ni à nos propres gouvernants bien-aimés (pardonnez-nous pour cette précision tant c’est évident, mais on ne sait jamais).

Renverser un gouvernement de manière illégitime !

Mais quelle horreur !
Quelle honte !

Qui peut encore agir de manière aussi barbare et en tout point contraire aux règles les plus zélémentaires de cette démokratie que nous respectons tous avec ces scrupuleux scrupules qui nous déshonorent si bien !

On se demande, vraiment...
Nous avons beau chercher profondément dans notre cervelas mais nous ne voyons vraiment pas un seul exemple récent de renversement d’un régime politique de manière illégitime. Nous pensions même que ce genre d’atrocité ne pouvait plus se produire en raison d'un manque d’imagination abyssal. Comment peut-on même en avoir l’ombre de la plus petite idée ?
Mais nos alliés démokrates du Golfe précisent même leurs accusations :

United Arab Emirate Foreign Minister Sheikh Abdullah urged Gulf states to deal with an alleged Muslim Brotherhood plot to undermine regional governments. "The Muslim Brotherhood does not believe in the nation-state. It does not believe in the sovereignty of the state," Sheikh Abdullah bin Zayed al-Nahayan said at a press conference.
(Sources : RT - 10 Octobre 2012)

Relisez cela, chers lecteurs, car c’est tout bonnement INCROYABLE :

"The Muslim Brotherhood does not believe in the nation-state. It does not believe in the sovereignty of the state,"

S’attaquer à la souveraineté de l’état est déjà impensable mais de plus ces frères musulmans ne respecteraient même pas les états-nations !

Face à de telles horreurs nous comprenons les inquiétudes de nos alliés demokrates du Golfe, eux qui respectent si bien la souveraineté des autres. Ce sont même des parangons de respectabilité dans cette catégorie. D’ailleurs ils prennent exemple sur nous, c’est dire qu’ils ont quasiment atteint la perfection en la matière. Il n’y a pratiquement plus de progrès à faire.. (ouh, ouh, non, pardonnez-nous chers lecteurs, le progrès par définition est infini et illimité). Mais avouez tout de même que nous sommes arrivés à un état de perfection inouï, voire unique dans l’histoire des pingouins à poils long ; c’est à dire depuis que le monde existe et depuis que l’homme s’est échappé partiellement de sa condition de chimpanzé (que cette mutation représente un progrès est l’objet d’un vif débat). Notre respect de la souveraineté des autres est un exemple à suivre et il est normal que nos frères du Golfe aient le droit de se sentir des victimes de ceux qui veulent renverser leurs régimes pour en mettre un autre à leur place.

Earlier, Saudi Arabian Interior Minister Prince Ahmed bin Abdulaziz denounced the Brotherhood, saying the organization is guilty of “betrayal of pledges and ingratitude” and is “the source of all problems in the Islamic world,” the Washington Post reported.
(Sources : RT - 10 Octobre 2012)

Relisons ensemble si vous le voulez bien, chers lecteurs :

Les frères musulmans sont à « la source de tous les problèmes que connait le monde musulman ».

Hummm... étrange.

Pourtant les frères musulmans sont les alliés de nos alliés demokrates qataris. Que ce soit en Syrie où ailleurs, il est pourtant certain que nous autres, les Représentants du Bien sur Terre (RBT, voir lexique), nous les soutenons avec enthousiasme, bonnes paroles, armes et bagages dans leur lutte pour imposer la sharia à tous les états laïcs qui restaient encore dans le monde arabe, sans parler désormais du Mali et futures contrées africaines.

Hummm... et aujourd’hui les saoudiens nous disent qu’ils sont la cause de tous les problèmes du monde musulman...

Se pourrait-il qu’à force de financer des organisations terroristes et/où radicales à condition qu’elles ne viennent pas se mêler des affaires internes des états qui les financent, comme c’est le cas des saoudiens avec les salafistes et des qataris avec les frères musulmans, se pourrait-il qu’un jour ces nébuleuses se retournent contre leurs bienfaiteurs ?

Oui, c’est généralement ce qui se produit et il est désormais trop tard pour renverser le cours des événements.
La monarchie hachémite est désormais sur le grill et risque d’être la prochaine victime. Ensuite viendra le tour des pays du Golfe, peut-être même le Qatar, nos grands alliés demokrates pour lesquels nous ne lèveront pas le petit doigt.

« Qui joue avec le feu périra par le feu ».

Patience.

Egypte : le guide suprême des frères musulmans appele au jihad.

Vendredi, le leader des frères musulmans égyptien a appelé ses coreligionnaire au jihad.
Dans quel but ?
Pour libérer Jerusalem et la mosquée Al Aqsa de l’occupation sioniste.

Muhammad Badie déclara que Jerusalem et la mosquée Al-Aqsa ne seraient pas libérés dans les couloirs de l’ONU où par l’intermédiaire de négociations.

Le chef des Frères musulmans égyptiens précisa encore qu’il faudrait forcer la main aux Israéliens pour les obliger à rendre Jérusalem et la mosquée Al-Aqsa car ces derniers ne comprenaient que le langage de la force.

“The jihad for the recovery of Jerusalem is a duty for all Muslims,” he said, calling to "raise the flag of Jihad in the way of God" to restore Jerusalem.
(Sources : RIA )

Depuis sa fondation en 1928 en Égypte, le mouvement des Frères Musulmans veut lutter contre l’occidentalisation des sociétés arabe, c’est à dire essentiellement contre la laïcité de l’état. C’est pour cette raison fondamentale que les frères musulmans se sont toujours opposés violemment à tous les états arabes laïcs, ce qui explique en partie leur opposition au régime syrien laïc et multi confessionnel.

Rappelons à nouveau que les frères musulmans syriens sont financés et armés par nos alliés demokrates qataris tandis que nos alliés demokrates saoudiens financent et arment les salafistes.

Depuis l’établissement de l’état d’Israël, les frères musulmans prônent la lutte armée contre Israël afin de rendre aux Palestiniens leurs territoires. C’est officiellement la seule lutte non violente à laquelle ils n’aient pas renoncé (apparemment ils oublié de mentionner la Syrie mais cela nous arrange ce qui explique notre silence laïc et démocrate), ce que le guide suprême des frères musulmans égyptiens vient de confirmer dans son prêche de Vendredi.

mercredi 10 octobre 2012

Ce que Nasser pensait du port du voile.

Voici un extrait d'un discours (sous titre en français) du Président égyptien Gamal Abdel Nasser au cours duquel il parle d'un entretien qu'il eut avec le chef des frères musulmans de l'époque. Un des sujets de la conversation fût la demande par le chef religieux d'obliger toutes les femmes égyptiennes à porter le voile.



Rappelons à cette occasion que le chef d'état syrien se situe sur la même ligne que Nasser en son temps : nationaliste et laïque. Veuillez noter, chers lecteurs, que c'est précisément pour ces deux raisons que nos alliés et nous-mêmes voulons sa peau et celle de son régime :

- nos alliés saoudiens et qataris à cause de son laicisme
- les RBT (voir lexique) occidentaux à cause de son nationalisme

A méditer.

Article en rapport : http://www.bvoltaire.fr/andrebercoff/nasser-reviens-ils-sont-devenus-fous,1564

Bon anniversaire pour le Président Vladimir Poutine.

Vous souvenez-vous, chers lecteurs, de ce que disait la presstitute lors des élections législatives russes de Décembre 2011 ?
Vous souvenez-vous de ce que nous fûmes forcés d’entendre à propos des présidentielles qui suivirent, sans parler des accusations mensongères de fraudes lorsque les résultats furent connus ?
Vous souvenez-vous des piaillements de la presstitute et des bienpensants à propos de la « dictature » de Poutine lors de l’affaire des « pussy riots » ?
Bref la presstitute nous casse les oreilles depuis douze ans à propos de l’impopularité de Poutine et sur sa chute prochaine (et certaine) grâce à la révolution (financée par la CIA où le Département d’Etat US ) qui ne devrait pas manquer d’arriver et de balayer le dictateur impopulaire.

Bien, bien, bien...

Il y a deux jours le « dictateur » fêta ses soixante ans, très discrètement d’ailleurs. Pour un « dictateur » çà la fiche plutôt mal, a notre humble avis. Les anniversaires de Staline, c’était tout de même autre chose ! Il suffit de demander de nous raconter leurs souvenirs à tous les progressistes qui se rendaient à Moscou pour y admirer ce grand démocrate d’uncle Joe... et qui ne cessent de nous faire la leçon aujourd’hui sur les vertus de la démokratie.
A cette occasion on interrogea les russes sur les douze ans de pouvoir de leur président réélu, rappelons-le tout de même, pour la troisième fois avec... 63.8 % des voix (oui, oui, nous savons que les élections furent entièrement truquées et qu’en réalité il les a perdu...) !
Bref, passons.

Plusieurs organisme et journaux enquêtèrent afin de savoir quelle était la popularité du Président. A noter à ce propos que notre presstitute n’a pas cessé depuis trois mois de raconter que la popularité de Poutine était en chute libre.

Nous vous laissons apprécier par vous-mêmes à quel point nous pouvons leur faire confiance.

Le Moskovsky Komsomolets newspaper : « Vladimir Putin is still the most popular politician in the country," Russian experts arrived at the conclusion on Friday ». The roundtable meeting called "Vladimir Putin's New Presidential Term: Challenges and Expectations" was organized by the Fund for the Development of Civil Society.
The tone for the discussion was set by the Fund's chairman Konstantin Kostin, who cites public opinion polls conducted by the Public Opinion Foundation. "A total of 72 percent of Russians support Putin. But what is more important is the fact that practically half of Russians pin their hopes for a better life on Putin's activity," the expert said and cited popularity ratings of other world leaders. "Thus, President of the United States Barack Obama, who has embarked on the election campaign, enjoys support from 35 percent of Americans, newly elected French President Francois Hollande, who, as a matter of fact, is the president of expectations, is supported by 46 percent of the French."

72% des russes supportent leur président (12 ans de pouvoir).
35% des américains supportent leur président (4ans de pouvoir).
46% des français (autant que çà ?) supportent leur président (6 mois de pouvoir).
Humm... et nous sommes tous absolument certains que nos alliés saoudiens, jordaniens où qataris sont "supportés" de la même manière par leur population. C'est d'ailleurs tellement certain qu'ils n'ont même pas besoin d'organiser d’élections pour se le faire confirmer. Et puis en temps de crise c'est toujours bon de faire des économies... ah, ah ah... Comme ils sont économes nos alliés qui se battent de manière si touchante et convaincue pour instaurer la démokratie chez les autres, en Syrie par exemple, où en Libye, où encore au Mali etc... bref partout où il y a des bombes qui sautent.

Le All-Russia Public Opinion Centre (VCIOM) : Valery Fyodorov, the director of the All-Russia Public Opinion Centre (VCIOM), cited the results of recent opinion polls. "We put the question like this: Has Putin's era brought more good or more evil to Russia in general? A similar question was asked about the Yeltsin and Gorbachyov's perestroika eras. What were the results? As for Putin's era, a total of 64 percent of the polled said it had brought more good, fourteen percent said it had brought more evil. As for Yeltsin's era, the figures were: 25 percent and 49 percent, respectively. And, finally, only 27 percent of Russians said Gorbachyov's perestroika did good for Russia, while 54 percent said it did only harm," the sociologist said. In his words, "over the past 30 years, only the decade linked with Putin was assessed as positive." More than a half of respondents, according to Fyodorov, were positive that people are living better under Putin. Only 14 percent are sure in the opposite.

Vous noterez, chers lecteurs, que le petit chouchou de notre presstitute et de tous nos bienpensants, Gorbatchev, est crédité du pire score de tous les présidents russes, y compris Yeltsine, ce qui est tout de même un record : 54% des sondés estiment que Gorbatchev ne fit que du mal à la Russie... Et plus de la moitié des sondés pensent que la vie s'est amélioré depuis que Poutine est au pouvoir.
Décidément ces russes ne sont pas comme nous. 
Mais peut-être ne le souhaitent-ils pas ?
Oh !

Expert Magazine : There is nothing surprising about that, said Valery Fadeyev, the editor-in-chief of the Expert magazine. He reminded that in 1998 the country's GDP "was slightly more than 200 billion U.S. dollars." "And now, it is one trillion and 800 billion. It is an incredible upsurge. Dollar-denominated wages have increased likewise. After the 1998 crisis, average wages were from 70 to 80 U.S. dollars, now they reach 800 and even 900 U.S. dollars," the expert said. "It is a phenomenal result for any politician in any country worldwide."

Et pour ceux qui ne savent pas lire : "It is a phenomenal result for any politician in any country worldwide."

A bon entendeur, salut !

mardi 9 octobre 2012

Olivier Delamarche : tous les moteurs sont en panne, il n'y aura pas de miracle !



Olivier Delamarche à propos du taux de chômage US dont nous vous avons parlé dans notre post du 8 Octobre.

Turquie - Syrie : qui bombarde qui ?

Quel scandale !
Cela fait bien six jours que le monde entier, et particulièrement les RBT (voir lexique), se dit « préoccupé », « outragé », « horrifié » et bla bla bla... Bref nous avons eu droit à l’habituel concert des vierges effarouchées nous jouant l’air de la victime innocente (Turquie et terroristes affiliés) attaquée par les méchants (armée syrienne bien sûr).

Après avoir fait la scène du 4, genre « retenez moi où je fais un malheur », ce qui a permis à Erdogan de se faire attribuer par le Parlement des pouvoirs de guerre, le digne premier ministre turc a reculé d’un pas. Non, finalement il ne veut pas la guerre mais il ne désire que défendre la Turquie contre l'agression bien connue de la Syrie contre la souveraineté... turque.

Nous en sommes donc au sixième jour d’escarmouches sur la frontière turco-syrienne, où plutôt de quelques tirs d’obus de part et d’autre de la frontière, les turcs répondant aux tirs venant du côté syrien de la frontière. De l’armée syrienne bien évidemment.

Or stupeur et tremblement, le journal turc YURT vient de secouer la marre à purin dans laquelle se vautre la presstitute à propos de cette affaire de mortier tiré par l’armée syrienne sur le territoire turc. Et la conclusion que nous pouvons tirer de cet article, conclusion tout à fait inattendue d’ailleurs, c’est que l’armée syrienne serait armée par l’OTAN !
N’est-ce pas incroyable, chers lecteurs ?

Pardonnez-nous de conclure de la sorte mais voilà ce que dit RT à ce propos :

The mortar used to attack the Turkish town of Akcakale is a design specific to NATO and was given to Syrian rebels by Ankara, according to Turkey’s Yurt newspaper. The mortar killed one adult and four children from the same family on Wednesday.
(Sources : RT - 09.10.2012)

Vous comprenez pourquoi nous affirmons avec assurance que l’armée syrienne est équipée, contre toute attente, par l’OTAN puisque c’est, d’après la doxa en vigueur, cette dernière qui attaque la très innocente Turquie.
Mais c’est sans compter les lignes suivantes :

An article by the paper’s Editor-in-Chief, Merdan Yanardag, states that the newspaper received information from a reliable source, which claimed that Turkey itself sent the mortars to rebels in the so-called "free army."
(Sources : RT - 09.10.2012)

Oh, stupeur et damnation !
Désormais ce serait les rebelles qui attaqueraient délibérément leurs bienfaiteurs turcs ? Difficile à croire, chers lecteurs, pour des êtres aussi intelligents que nous le sommes.
A moins que... toute l’histoire ne soit un peu plus complexe ?
Mon Dieu, serait-il possible que toute cette affaire syrienne ne soit pas réduite à une histoire des bons contre les méchants ?

Le grand reporter anglais Robert Fisk, spécialiste du Moyen-Orient et vivant à Beyrouth depuis des années, nous donne quelques précisions dans son article à propos de la Syrie dans le journal The Independant. Il confirme ce que rapporte le journal turc Yurt et RT :

Typically, Al-Jazeera – to which I sometimes contribute my two-pence worth of thought – was the first channel to cover the response of local Turks to the killing of the family in Akçakale: they blamed their own Turkish government for using the village as a jumping off point for rebels entering Syria – and thus turning their town into a target.
(Sources : The Independant - Robert Fisk -  08.10.2012)

Eh oui, chers lecteurs, nous nous rapprochons ici un peu plus de la vérité. La région est utilisée par les rebelleux-terroristes, financés et équipés par nos soins et ceux de nos alliés démokrates saoudiens et qataris, comme point d’entrée principal en Syrie. Mais ne le dîtes pas à Erdogan car il n’est pas au courant ; sans quoi nous pourrions être certains qu’il interviendrait énergiquement, lui qui se montre si sourcilleux sur les questions de souveraineté... turque en tout cas. Or, l’armée syrienne repoussant les alliés rebelleux-terroristes du Ministre des Affaires Etrangères de la France et ses comparses des Représentants du Bien sur Terre (RBT) vers les frontières, nos alliés sembleraient donc dans une situation telle qu’ils tenteraient par tous les moyens de pousser la Turquie (en accord avec elle ?) à la guerre, et l’OTAN par la même occasion, en provoquant des incidents entre armée Turque et Syrienne. C’est ce que l’on appelle  une « false flag attack ».

Voilà comment l’analyste Dan Glazebrook résume l’affaire :

“On the one hand the [Turks] are trying to give cover to the rebels to continue their fight, as they know that the rebels are getting defeated on the ground so they are bombarding Syria as a way to help the rebels not lose too many of their positions,” Glazebrook told RT. “But I think also they may be hoping that they can somehow nudge, provoke NATO into taking action as well, into prompting a kind of blitzkrieg that is actually the only thing really that would enable the rebels to win now at this state.”
(Sources : RT - 09.10.2012)

Ceci dit Dan Glazebrook ne rapporte pas que le gouvernement turc est désormais très embarrassé par la présence sur son territoire de ces rebelleux-terroristes qu’il avait pourtant accueilli à bras grands ouverts à l’époque, lointaine, où il pensait que le gouvernement syrien tomberait comme un fruit mûr et que la Turquie pourrait en récolter tous les bénéfices. Aujourd’hui Erdogan et consort doit compter avec les réactions de plus en plus hostiles de la population turque, non seulement à une guerre avec la Syrie mais également à la présence des rebelleux-terroristes sur le territoire turc, comme on l’a vu plus haut.



Manifestation à Istanbul contre la guerre avec la Syrie.

Cela corrobore les analyses de certains qui pensent que Erdogan et consort tenteraient ainsi de créer une zone tampon sur la frontière turco-syrienne, mais en territoire syrien, où ils pourraient relocaliser hors de Turquie leurs hôtes devenus indésirables, apaisant ainsi la colère des populations frontalières qui, comme le rappelle très justement Robert Fisk, ont des liens étroits avec la Syrie.

"And another story that isn't being told. Syrian shells exploding in Turkey are largely landing in the province of Hatay (Akçakale is further east), but what is not being reported is that until 1939, Hatay was part of Syria – and that Syria still claims this coastal province as Syrian territory. The real story – since it involves Europe and Hitler – should be told. For hundreds of years, this territory was Syrian. Alexandretta (now Iskenderun) was the finest port in Syria. But as the power of Nazi Germany grew in the 1930s, the French, who then held the League of Nations mandate for Syria, decided to hand the whole place over to the Turks – in the hope that Turkey would join the Allied side against Hitler.


A fraudulent referendum was held and the mass of Arabs in the province – tens of thousands of them Alawites, who form the backbone of Assad's regime today – fled south, along with an almost equal number of Armenians who had survived the 1915 Turkish genocide. Today, the children and grandchildren of those Armenians tacitly support the Assad regime."

(Sources : The Independant - Robert Fisk - 08.10.2012)

Encore une fois l’éternelle question : à qui profite le crime ? fournira la réponse la moins biaisée pour comprendre les tenants et aboutissants de cette affaire.

Et la réponse est : certainement pas à l’armée syrienne.

Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.