mercredi 3 octobre 2012

Les services secrets auraient assassiné Khadafi.

Une rumeur circule depuis ce we à la suite d’un article du Daily Mail dont le titre est le suivant : Khadaffi fut assassiné par un membre des services secrets français sur ordre de Sarkozy.
A vrai dire cette rumeur circulait déjà sous le manteau depuis un certain temps déjà mais c’est, à notre connaissance, la première fois qu’un journal tel que le Daily Mail la publie.

D’après le Daily Mail c’est un membre des services secrets français qui aurait tué le colonel Khadafi en lui logeant une balle dans la tête après que le colonel ait été fait prisonnier puis torturé par la foule dans laquelle le barbouze était mêlé. Cela recouperait d’ailleurs la rumeur qui avait circulé un temps sur le fait que ce seraient les français qui auraient averti les jihadistes de la présence de Khadafi après avoir attaqué son convoi pour l’empêcher de fuir.

Bien entendu il faut s’interroger : à qui profite le crime ?

"The motive, according to well-placed sources in the North African country, was to stop Gaddafi being interrogated about his highly suspicious links with Sarkozy, who was President of France at the time.

Other former western leaders, including ex British Prime Minister Tony Blair, were also extremely close to Gaddafi, visiting him regularly and helping to facilitate multi-million pounds business deals".
(Sources : Daily Mail - 29.10.2012)

Tony Blair, 28.12.2006 : “Eid Mubarak! At this sacred time of harmony and reconciliation, recalling how our passionate God has mercy on mankind, I would like to express my personal wishes to you, to your family and to the Libyan people.”


En Mars 2012, Mediapart sortit l’histoire du financement de la campagne de Sarkozy en 2007 par Khadafi. Ce dernier aurait déboursé EUR 50 millions pour aider Sarkozy à être élu. On disait à l’époque qu’il avait également contribué à celle de Ségolène Royale mais nous n’en n’avons jamais eu aucune preuve à ce jour.

Sarkozy, who once welcomed Gaddafi as a 'brother leader' during a state visit to Paris, was said to have received millions from the Libyan despot to fund his election campaign in 2007.

Mediapart claims that 50million euros referred to in the note was laundered through bank accounts in Panama and Switzerland.

The Swiss account was opened in the name of the sister of Jean-Francois Cope, the leader of Mr Sarkozy’s ruling UMP party, and the president’s right-hand-man.

The money was then allegedly distributed through an arms dealer called Ziad Takieddine, who acted as a middle man between Arab despots and French politicians.

Gaddafi’s son and former heir, Saif, last year stated unambiguously that Libya had financed Mr Sarkozy. Saif, who was arrested after the fall of his father’s regime, said: ‘Sarkozy must first give back the money he took from Libya to finance his electoral campaign. We funded it.

‘We have all the details and are ready to reveal everything. ‘The first thing we want this clown to do is to give the money back to the Libyan people. He was given the assistance so he could help them, but he has disappointed us. Give us back our money.’ In December 2007, eyebrows were raised when Colonel Gaddafi was honoured with a state visit to Paris.
(Sources : 12 Mars 2012 - Daily Mail)


Mon frère chef d’état !

Now Mahmoud Jibril, who served as interim Prime Minister following Gaddafi's overthrow, told Egyptian TV: 'It was a foreign agent who mixed with the revolutionary brigades to kill Gaddafi.'

Diplomatic sources in Tripoli, the Libyan capital, meanwhile suggested to the Italian newspaper Corriere della Serra that a foreign assassin was likely to have been French.

The paper writes: 'Since the beginning of NATO support for the revolution, strongly backed by the government of Nicolas Sarkozy, Gaddafi openly threatened to reveal details of his relationship with the former president of France, including the millions of dollars paid to finance his candidacy at the 2007 elections.'

One Tripoli source said: 'Sarkozy had every reason to try to silence the Colonel and as quickly as possible.'

The view is supported by information gathered by investigaters in Benghazi, Libya's second city and the place where the 'Arab Spring' revolution against Gaddafi started in early 2011.
(Sources : Daily Mail - 29.10.2012)

Lorsque Sarkozy est arrivé en Libye pour fêter sa victoire avec Cameron. A cette occasion voici ce que l’AFP en rapportait :

Il s'est posé en terrain conquis. A sa descente de l'avion, Nicolas Sarkozy s'est dit "très ému" d'arriver dans une Libye "libérée de ses chaînes", pour y porter un message de "pardon et de réconciliation".



                  
"L'engagement au coté du peuple libyen n'est pas terminé. Tant que la paix sera menacée, la France restera à vos côtés", a déclaré Nicolas Sarkozy, répétant que "monsieur Kadhafi doit être arrêté", il est un "danger", "il y a un travail a terminer", a-t-il ajouté. Il a également demandé aux Libyens de "regarder l'avenir ensemble", "pas de vengeance, pas de règlement de compte". Le président français a appelé tous les pays "ayant sur leur sol des personnes recherchées" à travailler avec les instances internationales. En ligne de mire : le Niger voisin, où plusieurs proches de Mouammar Kadhafi, dont l'un de ses fils, Saadi Kadhafi, se sont réfugiés. "Le président du CNT nous a demandé d'intervenir (auprès du Niger)", a dit le président français, "cela sera fait demain vendredi."

Bien entendu, et comme nous le savons tous parfaitement, l’affaire libyenne n’avait absolument rien à voir avec le pétrole. Ce n’était que pur désintérêt de notre part, amour des autres, démokratie, droitdelhommisme et bla bla bla...

"Par ailleurs, Nicolas Sarkozy et le CNT ont démenti tout accord sur le pétrole. Le 1er septembre, le quotidien Libération avait publié une lettre attribuée au CNT promettant à la France 35% du pétrole brut libyen en échange de son soutien à l'insurrection. "Nous avons fait ce que nous avons eu à faire parce que nous pensions que c'était juste (...). Ce que décidera le gouvernement (libyen) sera bien et s'il veut faire confiance à nos entreprises, nous en serons très heureux", a déclaré Nicolas Sarkozy. David Cameron, le premier ministre britannique a également pris la parole pour saluer ces "combattants courageux qui ont permis de faire tomber la dictature terrible de Kadhafi". Il a aussi promis l'aide de la Grande-Bretagne pour retrouver le dirigeant libyen."
(Sources : France Info - 15.09.2011)

Pourtant en Novembre 2007, juste avant la visite du colonel Khadafi à paris, un cable du Département d’Etat s’inquiétait de la tournure de plus en plus nationaliste de la politique pétrolière du gouvernement libyen. Ce cable citait à l’appui de sa thèse d’une menace de nationalisation du pétrole libyen par le gouvernement un discours de Khadafi en 2006 dans lequel ce dernier énonça :

« Oil companies are controlled by foreigners who have made millions from them. Now, Libyans must take their place to profit from this money. »

Le cable continue ainsi :

“Quaddafi’s government had forced oil companies to give their local subsidiaries Libyan names. Worse, ‘labor laws were amended to ‘Libyanize’ the economy’, that is, turn it to the advantage of Libyans.”
“Oil firms ‘were pressed to hire Libyan managers, finance people and human resources directors.”

Il faut bien avouer que c’est inacceptable ! Que le pétrole libyen ne profite pas aux libyens, c’est fort de pétrole tout de même. Cela vaut bien une guerre pour libérer un peuple de toutes ses velléités de profiter du pétrole qui se trouve dans son sous-sol.
Mais heureusement tout s’est terminé à merveille, dans la meilleure des bonne humeur, au soulagement de tous les RBT (voir lexique).

Sarkozy à Tripoli en Septembre 2011 : « Monsieur Khadafi doit être arrêté, c’est un danger ».


Le Prix Nobel de la Paix, Obama, laissa son soulagement s’exprimer à propos de la mort atroce du colonel Khadafi. Il déclara que cet assassinat précédé de tortures ignobles faisait de ce jour un « momentous day » (BBC - 11 Octobre 2011).

Quant à Killary Clinton, elle gloussa de joie de la manière la plus obscène avec la journaleuse qui l’interrogeait à la télévision, et elle fit la fameuse phrase : « We came, we saw, he died »



Que les services secrets français aient éliminé le colonel Khadafi pour l’empêcher de parler, c’est possible. Mais que cela n’arrangeait que Sarkozy, c’est faux. Cela arrangeait tout le monde.
Au nom de la démokratie, les droits des champignons à disposer d’eux-mêmes, le devoir des RBT (voir lexique) de disposer du pétrole des autres etc, etc...

Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

 

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