Savez-vous, chers lecteurs, comment on décèle le succès ? A l’envie qu’il suscite chez ceux qui n’y ont pas part. Plus le succès prend de l’ampleur plus l’envie se transforme en rage puis en haine. Cette dernière à son tour engendre la calomnie.
Nous sommes donc en droit d’en conclure que Ron Paul est sur le point de remporter la primaire républicaine de l’Iowa le 3 Janvier prochain étant donné que les claomnies les plus sordides ne cèssent plus de s’abattre sur lui depuis quelques jours. En réalité depuis que l’establishment US a pris conscience de l’ampleur du succès de Ron Paul, la bête noire de tout le monde à Washington. Depuis que l’oligarchie US a soudain réalisé avec horreur que Ron Paul avait de plus en plus de chances de remporter non seulemùent la primaire de l’Iowa mais aussi celle du New-Hampshire. Cela pourrait faire de lui le candidat républicain pour la présidentielle de 2012 contre Obama.
Less than a week away, the Iowa caucus is considered a major step in the road to the White House and traditionally plays a large role in how Republicans will advance in the months leading up to Election Day.
(Sources : 27.12.2012 – Russia Today)
Inutile de vus dire, chers lecteurs, que l’establishment US est tout à coup tétanisé à l’idée de voir Ron Paul candidat du parti républicain pour la présidentielle de 2012.
Mais nous n’y sommes pas encore.
Quoi que...
Le sondage PPP du 27 Décembre.
Depuis quelques semaines le candidat Ron Paul, ignoré soigneusement par toute la presstitute comme par les médias audiovisuels depuis des mois, monte dans les sondages. Semaines après semaines, Ron Paul a grimpé les échelons tranquillement juqu’à finir par dépasser tous les autres. Le plus stupéfiant pour tous les pundits de service c’est que son succès non seulement ne s’est pas démenti mais s’amplifie encore à chaque étape et qu’il tient le haut des sondages depuis deux semaines, une première parait-il. Il ne reste désormais plus qu’une minuscule semaine jusqu’au jour J : 3 Janvier. D’après le Public Policy Polling s’il reste en tête des sondages jusqu’à Mardi prochain il sera le gagnant de la primaire républicaine de l’Iowa ce qui généralement donne les meilleures chances pour devenir le futur candidat républicain à la présidentielle.
Le sondage nous confirme donc la position dominante de Ron Paul (24%) sur tous les autres candidats, notamment son principal conccurents Mittt Romney (20%) et Newt Gingrich (13%). Le plus interessant est que Ron Paul reste largement pébliscité :
- par la classe d’âge s’étendant de 18 ans à 29 ans (37 % contre 8 % pour Romney) et de 30 à 45 ans (34 % contre 13 % pour Romney) ;
- par ceux que la question des dettes de l’état fédéral et de la réduction de son déficit permanent préoccupent le plus (30 % contre 18 % pour Romney) ;
- par ceux que la politique étrangère préoccupe le plus, c’est à dire la guerre permanente et les dépenses ruineuses que cela engendre (31 % contre 21 % pour Rick Santorum).
Ces résultats nous indiquent donc, où plutôt nous confirment, que Ron Paul est en phase avec une majorité de plus en plus grande d’Amériains, plutôt jeunes donc, qui se préoccupent de moins en moins du grand parti bicéphal imposé et contrôlé par l’oligarchie.
Car l’originalité du candidat Ron Paul est bien qu’il attire à la fois des individus sans affiliation mais aussi des démocrates comme des républicains, blancs, noirs où hispaniques.
The fact that roughly half of Paul’s primary supporters are Democrats or independents is probably an asset in selling his general election viability, which his fellow Republicans have frequently called into question. In a recent CNN survey that polled hypothetical head-to-heads between Obama and Paul, Mitt Romney, Rick Perry, Michele Bachmann and Newt Gingrich respectively, Paul tied Romney in performing best against the President in large part because he outperformed all the other GOP candidates among Democrats, independents, 18- to 34-year-olds and non-white voters.
(Sources : 27.12.2012 – Timeswampland)
Certains pundits tentent de refroidir notre enthousiasme en nous rappelant que « les jeunes » sont un éléctorat difficile à faire venir aux urnes et qu’il arrive souvent que les jeunes sondés ne se déplacent pas pour voter lors des primaires.
C’est possible. Mais c’est pourtant ce qui est arrivé avec Obama. Or aujourd’hui ces jeunes électeurs qui avaient voté pour « l’ex sauveur de l’humanité » ont compris leur erreur, et ce d’autant plus que la situation s’est dramatiquement détériorée depuis 4 ans : celle du pays et la leur puisqu’ils sont particulièrement touchés par le chômage. Nous ne parlerons pas bien entendu des promesses innombrables jetées aux orties, des guerres poursuivies dans la bonne tradition de Busch jr, de l’effroyable réduction des libertés individuelles aux USA sous le régime Obama, des sommes monstueueses accordées à ses bailleurs de campagnes électorales (Wall Street et compagnie) etc...
Il nous parait donc bien possible, au contraire, que ces « jeunes » désabusés par le parti bicéphale ne se présentent à la porte de Ron Paul lors des élections présidentielles.
Ron Paul rassemble tous les véritables opposants à l’establishment.
Comme nous vous l’avions déjà écrit à plusieurs reprises le clivage Républicain / Démocrate a tendance à s’éffacer de plus en plus dans le chef de nombre d’Américains, particulièrement la tranche d’âge des 18-45 ans.
C’est en tenant compte de cette évolution des mentalitées que nous avions soulevé la possibilité d’une réunion des adhérents du Tea Party et de Occupy Wall Street. Non pas tous bien évidemment mais une bonne partie au moins. En réalité ceux dont le ressentiment à l’égard de l’establishment washingtonien est le plus fort, c’est-à-dire ceux qui ont définitivement intégré l’idée que le parti démocrate et le parti républicain constituaient un seul et même parti sous deux étiquettes différentes pour amuser la galerie et donner au système un semblant de crédibilité. Ceux-ci donc, venant à la fois d’Occupy Wall Street et du Tea Party seront suceptibles de se rassembler sous la banière de Ron Paul.
Nous pensons que la banière du libertarien servira de plus en plus à définir la frontière entre les deux nouveaux camps politiques qui se déssinent aux USA et dont la confrontation risque de devenir le sous-jacent de toute la vie politique aux USA dans le futur proche. L’un des deux sera écrasé d’une manière où d’une autre et il est probable que la violence pourrait être au rendez-vous pour régler la question. Mais il en va de l’avenir de l’entité connue actuellement sous le nom des Etats-Unis d’Amérique.
Bien entendu nous ne doutons pas que la majorté du Tea Party dont Ron Paul est à l’origne ne soient des adhérents naturels de la « Ron Paul revolution ». En revanche ceux des républicains ayant tenté de rallier le mouvement au parti resteront ses opposants. Mais la ligne de fracture est d’ores et déjà établie entre eux.
En revanche l’adhésion de la dite « gauche » US est plus problématique. Nous pouvons déceler dés aujourd’hui une fissure au sein de cette tendance politique qui va se transformer en cassure véritable au fur et à mesure que la campagne électorale prendra de l’ampleur. Et comme déjà souligné cette « cassure » constituera la ligne de démarcation entre les véritables « révolutionnaires » et ceux pour qui tout cela n’est en vérité qu’une mascarade puisqu’ils restent accrochés aux anciens schémas politiques aujourd’hui dépasssés. C’est-à-dire aux règles définies par l’establishment puisqu’ils en font partie en dépit de leurs pitreries.
Raisons de l’adhésion d’un américain de « gauche », dit « progressiste », à Ron Paul.
A cet égard l’article de Dave Lindoff sur Ron Paul nous parait remarquablement exemplaire. Il montre très clairement comment et pourquoi quelqu’un dit de « gauche » comme Dave Lindoff a tiré un trait définitif sur les anciens schémas politiques en comprenant l’imposture qu’a représenté l’ex sauveur de l’humanité pour lequel ils avaient pourtant voté. Leur rancune et leur décéption envers ce dernier les ferait désormais voter plus facilement pour Ron Paul que pour Obama, malgré leur opposition aux vues économiques et sociales du premier, au cas où les deux se retrouveraient l’un contre l’autre pour la présidentielle.
Why? Because with President Obama we would get more war, increased military spending, and at the rate he’s been going stripping away our Constitutional rights, there wouldn’t be any of those after another four years. We would also be electing someone who we now know lies through his teeth, who takes money from some of the biggest corporate thieves in human history, and who has appointed some of those very criminals to most or all of the key economic policy positions in his administration.
With Ron Paul as president, at least we’d be done with all the wars, the people of the rest of the world would be finally free of US military interference, including attacks by US drones. The long-suffering Constitution and its Bill of Rights would mean something again. We might even get a Supreme Court justice or two who actually believed that Congress should declare any future wars before we could fight them, and that citizens who were arrested had an absolute right to a speedy trial by a jury of peers. And we’d be electing someone who appears, especially for a politician, to be that rare thing: an honest man who says what he means and means what he says — and who doesn’t seem to be owned by the banksters. (souligné par nous)
We’d have a hell of a fight on our hands in a Ron Paul presidency, defending Social Security and Medicare, promoting economic equality, fighting climate change and pollution, defending abortion rights and maybe fighting a resurgence of Jim Crow in some parts of the country, but at least we wouldn’t have to worry about being spied upon, beaten and arrested and then perhaps shipped off to Guantanamo for doing it.
(Sources : Counterpunch – 27.12.2011 - Dave Lindoff)
Nous pouvons retenir des lignes ci-dessus que le thème de la guerre perpetuelle, des dépenses monstrueues qu’elle entraine et de la ruine du pays qu’elle a provoqué, ainsi que la question de plus en plus préoccupante de la liberté des américains qui se restreint comme une peau de chagrin sont les deux principaux motifs d’un vote pour Ron Paul de la part d’un américain dit de « gauche ». Il est vrai que dans ces deux domaines, sans parler des autres, les actions de l’ex sauveur de l’humanité furent pire que celles de Busch.
Un autre américain « progressiste » éminent, Robert Scheer, attaque ceux de son camp qui dénigre Ron Paul en dépit du fait qu’il soit le seul candidat qui parle ouvertement de tous les problèmes véritables qui minent le pays et dont aucun autre n’évoque même en passant puisqu’ils font tous parti du dit establishment.
Tous sauf Ron Paul.
Paul is being denigrated as a presidential contender even though on the vital issues of the economy, war and peace, and civil liberties, he has made the most sense of the Republican candidates. And by what standard of logic is it “claptrap” for Paul to attempt to hold the Fed accountable for its destructive policies? That’s the giveaway reference to the raw nerve that his favorable prospects in the Iowa caucuses have exposed. Too much anti-Wall Street populism in the heartland can be a truly scary thing to the intellectual parasites residing in the belly of the beast that controls American capitalism. .
(Sources : Truthdig – Robert Scheer – 29.12.2012)
Donc les « progressistes » qui rallieront Ron Paul seront désormais les seuls individus véritablement anti-système et anti-establishment. Les autres, c’est-à-dire ceux qui voteront pour l‘ex sauveur de l’humanité en dépit du bilan catastrophique de ce dernier sur les questions essentielles de la liberté individuelle, de la guerre et de l’économie (au travers de ces liens avec Wall Street), seront reconnus pour ce qu’ils sont : des parasites membres de l’establishment.
Ron Paul est donc en train de devenir dans la conscience de plus en plus d’américans de tous horizons l’unique représentant d’une opposition au système. Et nous parions que cette prise de conscience va s’accelerer au fur et à mesure de l’approfondissement de la crise et des réactions de plus en plus hargneuses, voire violentes envers Ron Paul lui-même comme envers ceux qui s’opposent au système ainsi que les participants d’Occupy Wall Street ont pu en faire l’experience récemment.
Et l’Iowa alors ?
Pourtant, et en dépit des sondages, ne nous montrons pas trop optimistes, chers lecteurs, sachons garder notre pessimisme de bon aloi, où plutôt notre pessismisme méthodologique. Car n’oublions pas combien le système électoral est truqué au pays de la liberté. A ce sujet notre éstimé collègue de dedefensa résume bien la situation et ce qu’il faut penser de cette question du caucus de l’Iowa qu’il serait sage d’aborder sans trop d’illusions :
D’une façon générale, les derniers sondages laissent percevoir un certain tassement de l’avance de Ron Paul et une position soudainement renforcée de Mitt Romney (Gingrich s’effondrant, par ailleurs), – Paul rétrogradant à la deuxième place (21%) derrière Romney (23%) dans un sondage Rasmussen. On ignore ce que signifient ces derniers sondages, puisqu’on ne sait exactement sur quelle catégorie d’électeurs ils portent : sur les seuls républicains, chez qui Ron Paul n’a pas une position écrasante, ou bien chez les républicains avec les démocrates et les indépendants qui s’inscriraient pour ce caucus républicain, comme ils en ont le droit, et qui soutiennent Ron Paul. L’extraordinaire complexité du système de pré-sélection (primaires) US permet toutes les manœuvres et toutes les interprétations. Le vote lui-même sera soumis aux interrogations sur son dépouillement, contrôlé par le parti républicain et effectué par des firmes privées souvent douteuse (pour l'exemple : l’une liée à l’industrie d’armement israélienne). Au reste, des manœuvres ont lieu pour tenter de restreindre l’accès aux votes des primaires de certaines catégories sociales, les minorités ethniques, les plus jeunes et les plus vieux, – notamment par la nécessité nouvelle de présenter une carte d’identité, qui n’est pas obligatoire aux USA, et qui est très peu répandue dans ces catégories sociales. (Paradoxe de Ron Paul, partout dénoncé dans les milieux-Système comme raciste : la crainte que des minorités, notamment de couleur, viennent le soutenir dans les primaires républicaines.)
(Sources – www.dedefensa.org – 31.12.2012)
Nous pouvons donc raisonnablement penser que le résultat du caucus ne donnera pas Ron Paul gagnant. Nous devrons nous contenter de la seconde place avec lui.
C’est alors qu’il risquerait de se lancer dans la présidentielle en indépendant, ce qui constitue l’option cauchemardesque des stratèges républicains car cela ferait perdre à coup sûr leur candidat face à Ron Paul où à Obama. Car c’est en effet dans ce cas que Ron Paul aurait le plus de chances de remporter l’éléction face à un Obama aussi discrédité, à juste titre, que Carter en son temps. Il serait en effet en mesure de recueillir nombre de voix démocrates qui ne voudraient plus de l’ex sauveur de l’humanité comme les votes des indépendants, des minorités etc qui sans cela trouveraient difficile de voter pour un candidat républicain.
L’impasse politique US.
Alors quoi pourrez-vous nous demander ?
Si donc Ron Paul ne remporte pas le caucus de l’Iowa et s’il n’est pas le candidat républicain à la Présidentielle, en quoi pourrait-il devenir celui par qui la revolution arrivera, si elle arrive jamais ?
Eh bien nous croyons d’abord qu’elle arrivera d’une manière où d’une autre ; nous ne savons bien évidemment pas sous quelle forme cela se produira : révolution légale où illégale, pacifique où violente, controlée où incontrolée, volontaire où involontaire etc... En revanche nous persistons à penser que ces bouleversements à venir qui affecteront les USA passeront par Ron Paul ; en vérité nous pensons que cette revolution n’est pas « à venir » mais qu’elle est en train de se produire sous nos yeux. Car pour qu’une révolution dans la rue puisse avoir lieu il faut d’abord que les psychologies ait subi la révolution en question. C’est exactement ce qui est en train de se produire sous nos yeux aux USA.
Selon nous Ron Paul, qu’il soit candidat Républicain où Indépendant, qu’il soit en lice où non pour la présidentielle, Ron Paul, du simple fait qu’il soit devenu la seule alternative crédible pour tous les opposants véritables au système en place est devenu une menace mortelle pour le régime. Car, comme déjà dit, et qu’il le veuille où non, il est en train de devenir le point de rassemblement de tous les opposants venant de tous les horizons politiques aux USA. Et une fois encore nous parions sur le fait que la tendance va s’accélérer car la situation va empirer dramatiquement au cours de l’année qui vient ce qui augmentera d’autant la colère comme le désespoir ambiants. Ce qui bénéficiera à Ron Paul car il n’y aura plus rien à perdre dans le chef des électeurs. Et puis il n’y a aucune autre alternative légale possible.
Ron Paul où l’équation indépassable.
Pour le régime la simple existence de Ron Paul est donc devenue une question cornélienne car quel que soit le cas de figure, Ron Paul, de par sa seule existence, a déjà cassé toute la mécanique politique du pays. Avec le temps, son image véridique de seul homme politique honnête et constant dans ses prinicipes, an honest man who says what he means and means what he says — and who doesn’t seem to be owned by the banksters (Dave Lindoff), cette image commence à ressortir de plus en plus brillamment dans le firmamament politique états-uniens. Ron Paul est devenu la seule étoile dans un ciel de plus en plus noir. Le plus ironique de la chose c’est que plus il subit d’attaques de la part de l’establishment (de gauche comme de droite), de plus en plus basses et inconsistantes qui ne font que reflèter sa panique, plus la popularité du libertarien grandit. Les américains finiront par ne plus voir que lui, c’est à dire le seul espoir de sortir de l’impasse dans laquelle se trouve le pays d’une manière légale.
Nous pensons que ce mouvement ne s’arretera plus et qu’il provoquera la destruction du régime, que ce soit par le biais d’une troisième candidature où non, avec Ron Paul où sans lui. Car, oui, nous n’excluons pas du tout la possible (probable ?) liquidation physique de Ron Paul lui-même au cas où celui-ci parviendrait au poste suprême, où même avant si la situation apparaissait soudain perdue pour certains membres de l’establishment. Mais son assassinat éventuel ne résoudrait rien ses opposants. Bien au contraire cela pourrait mettre le feu aux poudres et précipiter la chute du système.
La trompette de Jericho.
C’est pourquoi les résultats des primaires de demain en Iowa n’auront au fond que peu d’importance dans une perspective large de la situation et de son évolution. Car désormais, quoi qu’il se passe, que Ron Paul devienne Président où qu’il disparaisse prématurément, les dés sont jetés ; le système est en passe d’imploser et Ron Paul restera comme celui qui a montré aux américains qu’il était possible de sortir du système qui les oppresse.
Ron Paul est le joueur de trompette qui a fait s’effriter les murailles du système en dénonçant ses tares au grand jour.
Le mal est fait, le roi est nu.
Ron Paul a fait son travail.
Désormais advienne que pourra, avec où sans lui.