Voilà, après une année palpitante nous sommes enfin fixés sur l’être d’exception sous le règne duquel nous aurons l’honneur et le grand avantage de survivre tant bien que mal au cours des cinq prochaines années.
Démocratiquement bien entendu.
En toute transparence naturellement.
Et sous une tolérance qui ne manquera pas de nous étouffer tous de son amour maternel.
Bref, chers lecteurs, chers concitoyens français, nous sommes ainsi sur le point de franchir la frontière qui nous sépare du meilleur des mondes possible, un monde de justice inconnu jusqu’alors, un monde d’amour et d’eau fraiche intarissable, un monde d’égalité duquel rien ni personne ne dépasseront plus jamais, un univers uniforme en tout point afin que nul ne se sente discriminé en quoi que ce soit.
Bref nous sommes à la veille d’entrer au paradis. Malheureusement ce dernier s’établira sur terre ce qui nous laisse supputer quelques imperfections à venir.
Le nouvel élu, notre nouveau maître à tous, veut notre Bien. Il l’a dit et répété pendant un an. C’est probablement ce que nos dirigeants bien aimés nomment « une conviction ». D’ailleurs il finit bien par nous en convaincre puisqu’il fut élu avec 51.6% des voix contre 48.4% à notre ancien dirigeant bien aimé (au début en tout cas) qui lui aussi désirait notre Bien.
En réalité, chers lecteurs, nous sommes des petits gâtés qui nous ignorons car TOUS nos dirigeants bien aimés veulent notre Bien à tous ; il n’y en a pas un seul qui ne désire notre BONHEUR. C’est merveilleux, n’est ce pas ! Pour cela il suffit de voter pour eux et nous serons automatiquement ensevelis sous leur amour maternel ; plutôt étouffés en vérité, comme sous un oreiller par votre maitresse où votre amant pris de delirium tremens où simplement d’une crise de jalousie aigüe.
Donc hier c’était Noël. D’ailleurs les cadeaux étaient à la mesure de la grandeur de l'événement : au pied de la colonne de la Bastille se trouvaient là la « croissance », prête grimper aux arbres pour notre bon plaisir, la mort du chômage, la disparition des dettes nationales, la richesse pour tous et la ruine pour les « ennemis du peuple» (il parait que cela va de pair quasi automatiquement), le pétrole à $ 20 le baril en raison de la disparition de la spéculation internationale (eh ben !), l’amour intra-européen garanti, le mariage gay pour tous, la lutte contre le racisme (une idée toute neuve), la lutte pour le respect des quotas d’emploi des handicapés et bla bla bla... C’est dire qu’il y avait du monde au pied de la fameuse colonne ! Il y avait même plus de drapeaux étrangers que de drapeaux français, parait-il ; c’est normal me rétorquerez-vous, nos frères d’outre mer tenaient à nous démontrer leur solidarité avec nous en ce moment de joie inodore et sans saveur, c’est à dire sans aucune discrimination particulière.
Quelle merveille, on en pleurerait... de reconnaissance bien sûr.
Donc hier c’était Noël, avec les cadeaux, les promesses, les larmes de joie, l’émotion et tout et tout. En tout cas Place de la Bastille car ailleurs l’enthousiasme était plutôt limité. Mettons discret. Car quoi qu’on ait pu en dire la victoire est relativement mince et la côte de notre Président tout neuf ne cessait de descendre dans les sondages jusqu’au jour du second tour.
Aujourd’hui on se remet.
Et demain ce sera le grand plongeon dans le réel avec ce qui conviendra de reniements, de tournants à 180°, de circonvolutions alambiquées, de zigzags qui ressemblent à des lignes droites, où l’inverse comme vous voudrez, etc etc... Bref demain ce sera le retour à une politique qui ne sera certainement pas très différente de celle que menait l’ex-président bien aimé, rejeté pour cause d’incompatibilité de caractère avec nos compatriotes. Car toutes ces grandes promesses d’un avenir meilleur, d’une croissance retrouvée, d’investissements massifs pour relancer l’économie (tentatives qui ont toujours été couronnées par l’échec depuis déjà deux siècles), de la fin du chômage etc ; tout cela nécessite de l’argent.
Le grand problème est qu’il n’y en a plus.
Le drame est que personne ne s’en est encore rendu compte.
Patience çà vient.
Car lorsque nous ne pourrons plus emprunter à des taux corrects, alors adieu veaux, vaches, cochons... sans parler de la croissance. Le tour de vis sera sérieux et ne correspondra pas aux horizons électoraux réjouissants que l’on nous a servi pendant plusieurs mois. Car nous n’avons cessé d’ignorer ostensiblement la situation dans laquelle nous nous trouvons : la dette de l’Etat atteint 90 % du GDP ; le déficit annuel de l’Etat est de 6 % par rapport au GDP mais de 30 % par rapport aux recettes de l’Etat (ce qui signifie que 30% du budget de l’Etat est emprunté ! ) ; la part des dépenses de l’Etat dans le GDP est de 55 % (!) etc, etc, etc ... Et là ce n’est pas du bla bla bla.
En effet personne n’a fait remarquer que toutes les promesses faites jusqu’à maintenant n’ont pratiquement aucune chance de se réaliser puisqu’elle nécessitent de l’argent, beaucoup d’argent ; or les sources de cette manne se tarissent de plus en plus vite avec l’aggravation de la situation générale : d’une part les impôts rentrent de moins en moins bine et d’autre part les emprunts couteront de plus en plus chers et deviendront bientôt inabordables.
Car c’est bel et bien toute la fausse prospérité achetée à crédit depuis trente ans par le monde dit occidental qui nous a quitté pour toujours. La bulle du crédit gigantesque qui a alimenté la soit disant croissance de notre monde en perdition pendant des décennies est en train d’éclater sous nos yeux. Le problème est que nos dirigeants bien aimés continuent de se comporter comme si cette bulle pouvait être regonflée à coup de trillions d’euros où de dollars, de plus en plus dévalués ; ils s’obstinent à se comporter comme si nous étions au milieu d’une crise semblable à toutes les autres, c’est à dire toutes celles qui précédèrent, notamment celle de 1929 à laquelle tous se réfèrent sans arrêt. Mais ils se mettent le doigt dans l’oeil, voire plus. Nous faisons face désormais à une crise du système lui-même. Et non, il n’est plus possible de revenir en arrière, et encore moins de faire sauter le passé par dessus le futur.
La société de consommation, basée sur le crédit, est morte.
La fête est finie.
La situation actuelle ne pourra pas être assainie tant que les dettes accumulées depuis trente ans n’auront pas été éradiquées. De plus, même si nous parvenions à nous désendetter il faudra bien prendre garde à ne pas retomber dans le miroir aux alouettes dans lequel nous nous sommes tous précipités en choeur pendant tant d’années. Il faudra réapprendre à vivre selon les moyens que l’on aura et non pas selon ceux que l’on voudrait avoir, où que l’on pense que l’on aura un jour dans un futur lointain. Bref il nous faudra revenir à la raison et au bon sens.
Hum, ce n’est pas gagné !
Mais il faudra pourtant bien quelqu’un pour le faire comprendre à ceux qui sont concernés. C’est à dire à nous tous chers lecteurs. Car la pénurie de matières premières qui se profile, dangereusement proche de nous désormais, ne nous fera pas de cadeaux si nous ne nous y sommes pas préparés, c’est à dire si nous n’avons pas changé de mode de vie en fonction précisément de cette nouvelle donne (voir à ce propos l’article publié sur ce site à propos du livre de Naïr Chandran (ici)
Celui qui nous réveillera sera t’il notre nouveau dirigeant bien aimé ?
Il parait que, durant sa jeunesse, les amis de Monsieur Hollande l’avaient surnommé « kamikaze » pour les risques qu’il prenait en essayant leurs mobylettes modifiées...
Monsieur Hollande et sa future équipe seront-ils des « kamikazes » en puissance ? Permettez-nous d’en douter, chers lecteurs. En tout cas Monsieur Hollande n’en n’a pas l’air. Et ce n’est pas la réputation, plus récente que celle du temps des mobylettes, qui est la sienne aujourd’hui qui nous feront changer d’avis. On entend plutôt parler d’homme de « consensus », un homme de « réseau » comme on dit dans le charabia d’aujourd’hui, un homme qui sait travailler en « équipe », un « européen convaincu » etc... toutes qualités que l’on nous vantait par opposition à la manière de gouverner de notre ex président bien aimé, M. Sarkozy. Bref tout cela ne nous donne pas l’image d’un homme qui saura prendre des décisions impopulaires, originales où fortes quitte à affronter une forte opposition pour les faire accepter, et encore moins une grande impopularité ; ce n’est que son premier mandat et comme tout politicien bien aimé qui se respecte il sera tenaillé par l’envie de rester sur son rocher élyséen.
Et puis encore faudrait-il qu’il soit conscient de ce à quoi il devrait s’opposer.
Il nous étonnerait beaucoup que M. Hollande soit l’homme qui saura dire « non » :
non aux mesures d’austérité,
non au démantèlement de notre service public,
non à la destruction en cours de la classe moyenne,
non à l’uniformisation de notre pays, c’est à dire sa disparition complète par l’application universelle des lois du marché imposées par Bruxelles,
non à notre soumission totale à la politique étrangère des USA, etc, etc...
La liste est longue et maléfique.
Non, décidément nous doutons énormément que M. Hollande soit l’homme qui sache dire « non » au désastre qui vient. Il l’accompagnera plutôt poliment et silencieusement jusqu’à la porte et s'effacera ensuite pour laisser entrer ce dernier dans la place. Parce-qu’il ne l’aura pas reconnu pour ce qu’il était : l’ange annonçant la mort de notre société bien aimée.
Il ne l’aura pas reconnu, non pas parce que M. Hollande est stupide, mauvais où quoi que ce soit d’infamant. Non, pas du tout. Il ne le reconnaitra pas, où trop tard, parce-que M. Hollande est un homme du système et qu’il ne peut pas se rendre compte que ce système lui-même est à l’agonie et que ce que tous ceux de son espèce prennent pour des remèdes sont précisément les poisons qui sont en train de nous tuer ; auparavant cela se faisait pour le plus grand profit du système lui même, à nos propres dépends ; aujourd’hui ce dernier est désormais entrainé dans une ronde folle et autodestructrice que nous ne faisons qu’alimenter toujours plus.
Nous sommes frappés d’entropie.
Nous ne pensons d’ailleurs pas du tout que M. Sarkozy aurait mieux fait. Il se serait agité un peu plus mais le résultat aurait été le même. Son bilan nous le prouve suffisamment.
Donc non, M. Hollande fera en tout point, où presque, ce que M. Sarkozy aurait fait s’il avait été réélu. Il aura un style plus agréable, il sera moins agité, moins show off, certes, il aura probablement la décence de ne pas nous parler de sa vie privée au cours des conférences de presse concernant la vie de l’état, mais rien ne changera sur le fond. Nous nous en rendrons compte très rapidement, chers lecteurs, lorsque nous recevrons nos prochains bulletins d’imposition et lorsque nous comparerons le coût de la vie dans un an avec ce qu’il était aujourd’hui. Et ce malgré tous les bulletins de victoire tronquées à propos des «concessions» obtenues, qui de Mme Merkel à propos des mesures d’austérité, qui de l’ex futur sauveur de l’humanité (Obama) à propos du retrait de nos troupes d’Afghanistan et bla bla bla.
A ce moment là nous saurons que la chute au fond du trou se poursuit, comme prévu.
Hollande à l’Elysée : rien à signaler.
Pendant ce temps tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.
Démocratiquement bien entendu.
En toute transparence naturellement.
Et sous une tolérance qui ne manquera pas de nous étouffer tous de son amour maternel.
Bref, chers lecteurs, chers concitoyens français, nous sommes ainsi sur le point de franchir la frontière qui nous sépare du meilleur des mondes possible, un monde de justice inconnu jusqu’alors, un monde d’amour et d’eau fraiche intarissable, un monde d’égalité duquel rien ni personne ne dépasseront plus jamais, un univers uniforme en tout point afin que nul ne se sente discriminé en quoi que ce soit.
Bref nous sommes à la veille d’entrer au paradis. Malheureusement ce dernier s’établira sur terre ce qui nous laisse supputer quelques imperfections à venir.
Le nouvel élu, notre nouveau maître à tous, veut notre Bien. Il l’a dit et répété pendant un an. C’est probablement ce que nos dirigeants bien aimés nomment « une conviction ». D’ailleurs il finit bien par nous en convaincre puisqu’il fut élu avec 51.6% des voix contre 48.4% à notre ancien dirigeant bien aimé (au début en tout cas) qui lui aussi désirait notre Bien.
En réalité, chers lecteurs, nous sommes des petits gâtés qui nous ignorons car TOUS nos dirigeants bien aimés veulent notre Bien à tous ; il n’y en a pas un seul qui ne désire notre BONHEUR. C’est merveilleux, n’est ce pas ! Pour cela il suffit de voter pour eux et nous serons automatiquement ensevelis sous leur amour maternel ; plutôt étouffés en vérité, comme sous un oreiller par votre maitresse où votre amant pris de delirium tremens où simplement d’une crise de jalousie aigüe.
Donc hier c’était Noël. D’ailleurs les cadeaux étaient à la mesure de la grandeur de l'événement : au pied de la colonne de la Bastille se trouvaient là la « croissance », prête grimper aux arbres pour notre bon plaisir, la mort du chômage, la disparition des dettes nationales, la richesse pour tous et la ruine pour les « ennemis du peuple» (il parait que cela va de pair quasi automatiquement), le pétrole à $ 20 le baril en raison de la disparition de la spéculation internationale (eh ben !), l’amour intra-européen garanti, le mariage gay pour tous, la lutte contre le racisme (une idée toute neuve), la lutte pour le respect des quotas d’emploi des handicapés et bla bla bla... C’est dire qu’il y avait du monde au pied de la fameuse colonne ! Il y avait même plus de drapeaux étrangers que de drapeaux français, parait-il ; c’est normal me rétorquerez-vous, nos frères d’outre mer tenaient à nous démontrer leur solidarité avec nous en ce moment de joie inodore et sans saveur, c’est à dire sans aucune discrimination particulière.
Quelle merveille, on en pleurerait... de reconnaissance bien sûr.
Donc hier c’était Noël, avec les cadeaux, les promesses, les larmes de joie, l’émotion et tout et tout. En tout cas Place de la Bastille car ailleurs l’enthousiasme était plutôt limité. Mettons discret. Car quoi qu’on ait pu en dire la victoire est relativement mince et la côte de notre Président tout neuf ne cessait de descendre dans les sondages jusqu’au jour du second tour.
Aujourd’hui on se remet.
Et demain ce sera le grand plongeon dans le réel avec ce qui conviendra de reniements, de tournants à 180°, de circonvolutions alambiquées, de zigzags qui ressemblent à des lignes droites, où l’inverse comme vous voudrez, etc etc... Bref demain ce sera le retour à une politique qui ne sera certainement pas très différente de celle que menait l’ex-président bien aimé, rejeté pour cause d’incompatibilité de caractère avec nos compatriotes. Car toutes ces grandes promesses d’un avenir meilleur, d’une croissance retrouvée, d’investissements massifs pour relancer l’économie (tentatives qui ont toujours été couronnées par l’échec depuis déjà deux siècles), de la fin du chômage etc ; tout cela nécessite de l’argent.
Le grand problème est qu’il n’y en a plus.
Le drame est que personne ne s’en est encore rendu compte.
Patience çà vient.
Car lorsque nous ne pourrons plus emprunter à des taux corrects, alors adieu veaux, vaches, cochons... sans parler de la croissance. Le tour de vis sera sérieux et ne correspondra pas aux horizons électoraux réjouissants que l’on nous a servi pendant plusieurs mois. Car nous n’avons cessé d’ignorer ostensiblement la situation dans laquelle nous nous trouvons : la dette de l’Etat atteint 90 % du GDP ; le déficit annuel de l’Etat est de 6 % par rapport au GDP mais de 30 % par rapport aux recettes de l’Etat (ce qui signifie que 30% du budget de l’Etat est emprunté ! ) ; la part des dépenses de l’Etat dans le GDP est de 55 % (!) etc, etc, etc ... Et là ce n’est pas du bla bla bla.
En effet personne n’a fait remarquer que toutes les promesses faites jusqu’à maintenant n’ont pratiquement aucune chance de se réaliser puisqu’elle nécessitent de l’argent, beaucoup d’argent ; or les sources de cette manne se tarissent de plus en plus vite avec l’aggravation de la situation générale : d’une part les impôts rentrent de moins en moins bine et d’autre part les emprunts couteront de plus en plus chers et deviendront bientôt inabordables.
Car c’est bel et bien toute la fausse prospérité achetée à crédit depuis trente ans par le monde dit occidental qui nous a quitté pour toujours. La bulle du crédit gigantesque qui a alimenté la soit disant croissance de notre monde en perdition pendant des décennies est en train d’éclater sous nos yeux. Le problème est que nos dirigeants bien aimés continuent de se comporter comme si cette bulle pouvait être regonflée à coup de trillions d’euros où de dollars, de plus en plus dévalués ; ils s’obstinent à se comporter comme si nous étions au milieu d’une crise semblable à toutes les autres, c’est à dire toutes celles qui précédèrent, notamment celle de 1929 à laquelle tous se réfèrent sans arrêt. Mais ils se mettent le doigt dans l’oeil, voire plus. Nous faisons face désormais à une crise du système lui-même. Et non, il n’est plus possible de revenir en arrière, et encore moins de faire sauter le passé par dessus le futur.
La société de consommation, basée sur le crédit, est morte.
La fête est finie.
La situation actuelle ne pourra pas être assainie tant que les dettes accumulées depuis trente ans n’auront pas été éradiquées. De plus, même si nous parvenions à nous désendetter il faudra bien prendre garde à ne pas retomber dans le miroir aux alouettes dans lequel nous nous sommes tous précipités en choeur pendant tant d’années. Il faudra réapprendre à vivre selon les moyens que l’on aura et non pas selon ceux que l’on voudrait avoir, où que l’on pense que l’on aura un jour dans un futur lointain. Bref il nous faudra revenir à la raison et au bon sens.
Hum, ce n’est pas gagné !
Mais il faudra pourtant bien quelqu’un pour le faire comprendre à ceux qui sont concernés. C’est à dire à nous tous chers lecteurs. Car la pénurie de matières premières qui se profile, dangereusement proche de nous désormais, ne nous fera pas de cadeaux si nous ne nous y sommes pas préparés, c’est à dire si nous n’avons pas changé de mode de vie en fonction précisément de cette nouvelle donne (voir à ce propos l’article publié sur ce site à propos du livre de Naïr Chandran (ici)
Celui qui nous réveillera sera t’il notre nouveau dirigeant bien aimé ?
Il parait que, durant sa jeunesse, les amis de Monsieur Hollande l’avaient surnommé « kamikaze » pour les risques qu’il prenait en essayant leurs mobylettes modifiées...
Monsieur Hollande et sa future équipe seront-ils des « kamikazes » en puissance ? Permettez-nous d’en douter, chers lecteurs. En tout cas Monsieur Hollande n’en n’a pas l’air. Et ce n’est pas la réputation, plus récente que celle du temps des mobylettes, qui est la sienne aujourd’hui qui nous feront changer d’avis. On entend plutôt parler d’homme de « consensus », un homme de « réseau » comme on dit dans le charabia d’aujourd’hui, un homme qui sait travailler en « équipe », un « européen convaincu » etc... toutes qualités que l’on nous vantait par opposition à la manière de gouverner de notre ex président bien aimé, M. Sarkozy. Bref tout cela ne nous donne pas l’image d’un homme qui saura prendre des décisions impopulaires, originales où fortes quitte à affronter une forte opposition pour les faire accepter, et encore moins une grande impopularité ; ce n’est que son premier mandat et comme tout politicien bien aimé qui se respecte il sera tenaillé par l’envie de rester sur son rocher élyséen.
Et puis encore faudrait-il qu’il soit conscient de ce à quoi il devrait s’opposer.
Il nous étonnerait beaucoup que M. Hollande soit l’homme qui saura dire « non » :
non aux mesures d’austérité,
non au démantèlement de notre service public,
non à la destruction en cours de la classe moyenne,
non à l’uniformisation de notre pays, c’est à dire sa disparition complète par l’application universelle des lois du marché imposées par Bruxelles,
non à notre soumission totale à la politique étrangère des USA, etc, etc...
La liste est longue et maléfique.
Non, décidément nous doutons énormément que M. Hollande soit l’homme qui sache dire « non » au désastre qui vient. Il l’accompagnera plutôt poliment et silencieusement jusqu’à la porte et s'effacera ensuite pour laisser entrer ce dernier dans la place. Parce-qu’il ne l’aura pas reconnu pour ce qu’il était : l’ange annonçant la mort de notre société bien aimée.
Il ne l’aura pas reconnu, non pas parce que M. Hollande est stupide, mauvais où quoi que ce soit d’infamant. Non, pas du tout. Il ne le reconnaitra pas, où trop tard, parce-que M. Hollande est un homme du système et qu’il ne peut pas se rendre compte que ce système lui-même est à l’agonie et que ce que tous ceux de son espèce prennent pour des remèdes sont précisément les poisons qui sont en train de nous tuer ; auparavant cela se faisait pour le plus grand profit du système lui même, à nos propres dépends ; aujourd’hui ce dernier est désormais entrainé dans une ronde folle et autodestructrice que nous ne faisons qu’alimenter toujours plus.
Nous sommes frappés d’entropie.
Nous ne pensons d’ailleurs pas du tout que M. Sarkozy aurait mieux fait. Il se serait agité un peu plus mais le résultat aurait été le même. Son bilan nous le prouve suffisamment.
Donc non, M. Hollande fera en tout point, où presque, ce que M. Sarkozy aurait fait s’il avait été réélu. Il aura un style plus agréable, il sera moins agité, moins show off, certes, il aura probablement la décence de ne pas nous parler de sa vie privée au cours des conférences de presse concernant la vie de l’état, mais rien ne changera sur le fond. Nous nous en rendrons compte très rapidement, chers lecteurs, lorsque nous recevrons nos prochains bulletins d’imposition et lorsque nous comparerons le coût de la vie dans un an avec ce qu’il était aujourd’hui. Et ce malgré tous les bulletins de victoire tronquées à propos des «concessions» obtenues, qui de Mme Merkel à propos des mesures d’austérité, qui de l’ex futur sauveur de l’humanité (Obama) à propos du retrait de nos troupes d’Afghanistan et bla bla bla.
A ce moment là nous saurons que la chute au fond du trou se poursuit, comme prévu.
Hollande à l’Elysée : rien à signaler.
Pendant ce temps tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire