lundi 18 mars 2013

Chypre, où ce qui nous attend...

Voilà, chers lecteurs, rassurez-vous, nous sommes sauvés !
Encore une fois.
Cela va probablement bientôt faire la X eme fois que les kakistocrates corrompus qui nous gouvernent nous sauvent de la catastrophe qu’ils ont crée de toute pièce depuis trente ans (au moins mais c’est une autre très longue histoire).
Donc Chypre est sauvée. Où plutôt les banques sont sauvées, ce qui revient au même en langage kakistocratique à tendance orwellienne, version politburo soviétique, de  notre nomenklatura zeuropéenne.
N’oubliez pas, chers lecteurs, cette phrase mémorable de l’un des membres les plus sinistres de la nomenklatura zeuropéenne, Jean-Claude Juncker :

« Quand on en arrive à parler de sujets sérieux, il faut mentir. »

Si vous gardez cette phrase en mémoire à chaque fois que vous écoutez un des membres de la nomenklatura, au moins vous serez sur vos gardes.
Donc partons du principe de précaution suivant : Chypre est un « sujet » sérieux donc on nous ment.

Démonstration immédiate.

On nous a dit avec des larmes dans la voix qu’il n’y avait aucune autre solution que de ponctionner illégalement les déposants des banques de Chypre de quelques milliards (€ 5.8 milliards) afin de colmater les trous que la troïka ne voulait pas financer. Pas d’autres solutions. Vraiment ? Pas d’autres solutions que de voler purement et simplement l’argent des déposants pour empêcher le système de s’écrouler ?
Hummm...

Apparemment cela ne semble pas vraiment le cas. C’est normal, nous direz-vous puisque le sujet est considéré comme sérieux, donc on nous ment. Pour notre bien, cela va sans dire.

Voyons donc comment il était impossible de faire autrement que de voler les déposants des banques de Chypre.
D’après Jeff Baryshnik, de Baryshnik Capital Management Inc. (Toronto - Canada), voici une solution qui aurait permis de ne pas toucher àl’argent déposé par les clients des banques chypriotes :

By wiping out 100% of the equity, 100% of the bondholders, and 17% of the banks’ liability to central banks, the Cypriots could stabilize their banking system (based on the 5.8Bn EUR figure being discussed) without penalizing local savers. 

Instead of raising 5.8Bn EUR from depositors, it could raise 1.4Bn from combined market cap, 2.0Bn from bondholders and preferred shareholders, and 2.4Bn of the 14.3Bn in combined Central Bank loans (Cypriot and ECB) it has on its books. This assumes zero contribution from the Cypriot subsidiaries of foreign banks so it may be conservative.

Pour résumer, si on avait appliqué ce qui se faisait auparavant, lorsqu’il y avait encore des règles et une déontologie minimale en matière bancaire, entre autre, on aurait dû D’ABORD se servir sur les détenteurs de bonds de l’état chypriote. En cas de faillite de banque, ce sont d’abord les actionnaires puis les créditeurs qui passent à la tondeuse mais en aucun cas les déposants, où bien en des circonstances tout à fait anormale, c’est à dire lorsque les fonds propres sont inférieurs aux dépôts de la banque en faillite. Mais les déposants ne sont lésés qu’en tout dernier ressort.
Hors dans le cas de Chypre ce fût l’inverse : ils furent en première ligne.

Pourquoi ?

Pour éviter aux banques créditrices de l’état chypriote (allemandes notamment), c’est à dire celles qui ont des bonds d’état, d’avoir à inscrire des pertes  supplémentaires dans leurs livres de compte déjà bien mal en point. A ce sujet, le Financial Times confirme que c’est un groupe de banques créditrices étrangères menées par l’Allemagne qui a fait pression pour que les déposants des banques chypriotes soient passés à la tondeuse à leur place.

Ainsi fût fait.

Où plutôt ainsi fût espéré. Mais il semblerait que la majorité requise au Parlement pour voter cette loi infâme fasse défaut au gouvernement qui a, de ce fait, remis le vote (56 sièges alors que le gouvernement et ses alliés en détiennent 28. Mais certains de ces derniers ont menacé de voter contre l’accord avec l’UE) tandis qu’il tente de réaménager les conditions de «taxe» sur les déposants en faisant payer moins aux petits déposants et plus à ceux qui ont plus de €100.000 sur leurs comptes : 12.5 % au lieu de 9.9 %. Il est possible que ce report ne fasse capoter toute la magouille (en tout cas nous l'espérons vivement !) et que la population puisse faire suffisamment pression sur le Parlement pour éviter définitivement ce vote.

Le parti communiste a réclamé un référendum sur l’appartenance de l’ile à l’UE.

Quant à l'Archevêque de Chypre, Monseigneur Chrysostomos, il a déclaré  qu’il fallait abandonner purement et simplement le projet de ponction des déposants, quitter l’eurozone et reprendre l’ancienne monnaie nationale.

C’est bien évidemment la solution à appliquer au plus vite ainsi que l’ont fait les Islandais en 2008-2009 pour leur plus grand bien.

Au delà de Chypre, cette histoire de vol pur et simple des fonds déposés dans les banques pour éviter aux banques créditrices étrangères de prendre leurs pertes, comme ce devrait être le cas dans tout système capitaliste normal, cette histoire donc risque de créer un précédent extrêmement fâcheux pour la nomenklatura bruxelloise. Cela risque de faire tomber  encore plus bas la confiance déjà faible des citoyens européens dans leurs banques en faillite. N’oublions pas le « run bank » d’il y a deux ans en France. Malgré son échec cela montrait malgré tout que l’idée était dans l’air. Gageons que cette affaire chypriote ne fera que rendre encore plus crédibles ceux qui proposait le fameux « run bank ».

Aujourd’hui, en Espagne et en Italie, bientôt en France, il va devenir très dangereux de garder de l’argent à sa banque. N’oublions pas non plus la nouvelle interdiction de détenir plus de € 1.000 en liquide, ce qui signifie également l’impossibilité (c’est à dire l’interdiction) de retirer plus de € 1000 de sa banque en une seule fois. Tout est fait pour confisquer votre argent et vous enlever la possibilité d’en disposer à votre guise en dehors du système bancaire. Car les banques ont un besoin cruel de fonds propres et vos dépôts sont leurs fonds propres précisément. Et comme par la maxime bien connue « tout fond déposé dans une banque lui appartient de droit » est en vigueur plus que jamais, vous risquez fort, chers moutons-lecteurs, de ne jamais revoir votre épargne, où à tout le moins ne jamais plus pouvoir en disposer librement au gré de votre fantaisie. L’état maternel est là pour vous empêcher précisément que votre fantaisie ne vous fasse faire des opérations regrettables, comme garder de l’argent sous votre matelas, acheter des pièces d’or où d’argent etc...
Bref disposer comme bon vous semble de ce qui vous appartient.

Eh non, votre argent, contrairement à ce que vous pouviez penser, n’est plus à vous ; où, si vous préférez cette formule, parce que vous êtes sourcilleux sur les formulations, votre argent est peut-être toujours à vous sur le papier mais, pour votre bien, l’état ne vous laisse plus, et vous laissera de moins en moins, le loisir d’en disposer à votre gré. L’état l’utilisera à votre place au mieux de ses intérêts. Mais votre intérêt n’est-il pas désormais confondu avec celui de notre état maternel bien aimé ?

Tout ce qui est à nous n’est-il pas à l’état ?

L’inverse ne s’applique bien évidemment pas, à part pour les débiles profonds et les membres de la nomenklatura globalisante.

Chypre est là pour nous rappeler cette vérité élémentaire. C’est utile et sain de s’en souvenir, car ce qui est en train de se produire à Chypre se reproduira en Espagne, en Italie puis en France et partout où le besoin s’en fera sentir. Vous serez volé, n’en doutez pas une seule seconde, de quelque manière que ce soit.

Sauf si vous réagissez.

Mais le temps presse.

Normal 1er prévoit déjà de gouverner par ordonnance, ce qui permet de passer des lois sans vote du Parlement à la condition qu’elles soient approuvées par le dit Parlement-croupion dans un délai de deux ans. Deux ans ! C'est loin deux ans par les temps qui courent...

Tout se met en place, chers lecteurs, pour vous ruiner. Le moment décisif pourrait bien être plus proche que l’on ne croit.

Chypre est là pour nous montrer à quoi nous serons tous réduits.

A moins que l’on ne réagisse comme les Islandais l’ont fait.

Pendant ce temps là tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

Aucun commentaire: