On ne voit pas très bien pour quelles raisons le satrape libyen se porterait mal !
D’ailleurs on ne voit pas très bien pourquoi non plus l’ex colonel préféré des Occidentaux ne se tordrait pas de rire au spectacle affligeant que lui offrent ses nouveaux ennemis.
Il est vrai que la comédie qui précéda l’obtention à l’arraché de la résolution R-1973 à l’ONU n’a pas manqué de sel, non plus que la course entre les « alliés » pour savoir qui allait reconnaître en premier les « rebelles » de Benghazi, ni qui allait avoir le privilège de bombarder en premier l’armée de Khadafi. Ah, non, pardon, nous voulions dire « défendre les civils » contre Khadafi.
Désormais, et c’est encore plus drôle dans sa perspective, notre King of King préféré peut jouir du spectacle de la soit-disant coagulation alliée, vivant à la colle depuis trois-quatre jours environ, se décoaguler à vitesse grand V, y compris à l’intérieur de l’UE.
Il faut avouer que c’est tellement grotesque que la seule solution pour ne pas se jeter par la fenêtre de honte, c’est bien d’en rire à gorge déployée.
C’est d’ailleurs la meilleure solution à tout.
Et probablement aussi la seule.
Après quelques jours de bombardements pour défendre les populations " innocentes " du méchant bédouin de Tripoli, notamment en tirant quelques salves de missiles à 1 million de dollar pièce sur Tripoli afin d’éviter que Benghazi ne soit assiégée par les troupes de Khadafi, retirées de plus de cent km de là à Ajdoubiya ; après des bombardements aériens, « intenses » parait-il, bref après avoir sauvé la population de Cyrénaïque nous voilà gros Jean comme devant.
En effet d’après les titres ronflants de nos journaux de désinformation d’aujourd’hui « l’aviation libyenne serait anéantie ».
Quelle prouesse, c’est renversant ! Quels combats acharnés il a fallu pour en arriver là !
Trois jours et voilà l’aviation de Khadafi en cendre, ne pouvant désormais plus menacer les « rebelles ». Humm, encore eut-il fallu qu’elle constitua la moindre menace réelle, ne serait-ce que deux minutes et demi, ce qui ne semble pas avoir été le cas. Mais peu importe, l’essentiel est de croire que la « coagulation » allié a remporté une grande victoire.
C’est véritablement tout ce qui compte, pour tout le monde, et pour nos politiciens de Cochon sur Terre particulièrement, puisque pour ces calculateurs à la petite semaine l'objectif de toute politique, y compris étrangère, se résume à savoir combien cela pourra rapporter électoralement.
En attendant, le problème aujourd'hui c’est que plus personne ne sait quoi faire avec cette fichue Libye.
Eh bien oui, chers lecteurs, mettez-vous à la place de nos illustres « maréchaux des logis en chambrette » de Paris, Londres où Washington ; au bout de trois jours il semblerait que l’objectif soit atteint, c’est-à-dire que l’aviation de Khadafi ne constitue plus une menace pour les populations. Car c’était bel et bien un des principaux motifs de l’intervention puisque les avions de Khadafi donnaient soit-disant à celui-ci une force disproportionnée par rapport aux rebelles.
Humm, c’est ennuyeux çà... car la dérouillée flanquée aux « rebelles » qui les poursuivaient depuis Benghazi par les troupes loyales à Khadafi repliées à Ajdabiya semblerait prouver le contraire.
C’est ennuyeux car cela prouve aussi que sans intervention au sol jamais les « rebelles » ne se retrouveront à Tripoli. Car ces rebelles, tous rebelles qu’ils soient, sont incapables de se battre contre les troupes professionnelles de Khadafi, et ce d’autant moins que non seulement ils n’ont pas les équipements qu’il faut, mais que s’ils les avaient ils ne sauraient pas s’en servir.
Conclusion : sans intervention au sol des Occidentaux, impossible de se débarrasser du colonel en délire.
De nouveau la question hante nos brillants « maréchaux des logis en chambrette » : maintenant que l’Empire du Bien a frappé et rétabli son Bien en Cyrénaïque (où se trouve la majorité du pétrole libyen), qu’est-ce qu’on fait ?
Aïe, aïe, que c’est douloureux de réfléchir ! Et ce d’autant plus que nous n’en n’avons pas l’habitude puisque, selon notre manière de procéder habituelle, on cède à l’émotion d’abord, on agit ensuite et enfin on tente de réfléchir à ce qu’on a fait pour s’extirper de la m... dans laquelle on se retrouve (voir Irak, Afghanistan etc...).
Comme aujourd’hui en somme.
C’est parfois ingrat d’être les sauveurs auto-prostitués de l’humanité souffrante et gémissante. Mais que voulez-vous, chers lecteurs, c’est le prix à payer pour nous donner une vague importance à nos propres yeux.
En attendant il semblerait donc que la situation telle qu'elle est aujourd'hui n’ait guère de chance d’évoluer en défaveur de notre trublion international. Il semblerait même que l’on s’achemine vers une désintégration de la Libye en deux entités nommées Tripolitaine et Cyrénaïque, l’une aux mains des « rebelles », l’autre aux mains de Khadafi et de ses supporters. Car c’est bien là que le bât blesse, chers lecteurs. La vérité c’est que Khadafi bénéficie du soutien des tribus de Tripolitaine et d’une partie de celles du Faizan tandis que les dits « rebelles » sont en majorité constitués des tribus de Cyrénaïque. Il ne s’agit donc pas de révolte du peuple contre l'oppresseur où quoi que ce soit de ce genre, comme on voudrait nous le faire croire. Il s’agit plutôt du même genre de guerre civile que celle qui parait sur le point de secouer la Côte d’Ivoire et qui menace d’embraser toute l’Afrique (notamment de l’Ouest) au cours des prochaines années : ce sont des guerres tribales et chacune veut sont territoire pour elle-même en se séparant par la force du voisin détesté depuis des centaines d'années ; ce qui revient à faire exploser le cadre politique crée par la décolonisation après la guerre.
En Libye c’est assez simple puisque les frontières sont déjà quasiment en place, chaque partie occupant déjà plus où moins son territoire d'origine.
Le fait est que cette situation est le meilleur espoir des « rebelles ». Ils auraient tout intérêt à accepter une partition du pays car il est plus que probable que la coagulation ne pourra jamais rien faire de plus que ce qu’elle a fait depuis trois jours, et ce pour plusieurs raisons :
- Politiquement, il y a une majorité grandissante contre tout interventionnisme au sol des forces de la coagulation. Que ce soit les BRIC, la Ligue Arabe, l’Union Africaine, plusieurs pays membres de l’Union Européenne et de l’OTAN, l’opposition est très vive et deviendra de plus en plus virulente avec le temps.
- Economiquement, il y a déjà de nombreuses voix en Occident qui se font entendre pour se plaindre du coût des opérations (au bout de trois jours !). Il faut dire que le simple tir de 110 missiles Tomahawks a déjà coûté à lui tout seul aux USA la bagatelle de $110 millions, ce qui représente la somme que les républicains proposent de soustraire au budget pour faire des économies (ce qui montre entre parenthèse l’absurdité et l’irréalisme de la proposition en question). En ce qui concerne la GB il semblerait que cette gueguerre lui coûte £ 3 millions par jour. Quant à la France nous n’en savons rien pour le moment mais le jour où il faudra payer nos impôts nous en aurons une idée.
- En conséquence plus le temps passe meilleur c'est pour le King of King.
Pour résumer, cette agitation militaire ne peut pas durer, et encore moins se développer, car personne n’en n’a plus les moyens, ni politiques et encore moins financiers. Par conséquent Khadafi peut dormir sur ses deux oreilles et nous ne doutons pas une seconde qu'il saura se rappeler brutalement à notre bon souvenir comme il l'a déjà promis. Il a les finances pour ce faire, il a la volonté de se venger (Lockerbie par exemple) et il compte bien passer encore du bon temps en Tripolitaine.
D’ailleurs, lors de sa dernière apparition publique il y a deux jours, il n’a pas laissé place au doute :
« I am staying here, my home is here », he said defiantly, « I am staying in my tent ».
(SOURCES : The Independant - 23.03.2011)
Donc pour le moment Khadaffi se porte très bien, merci pour lui, et tout le monde est content
à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.
D’ailleurs on ne voit pas très bien pourquoi non plus l’ex colonel préféré des Occidentaux ne se tordrait pas de rire au spectacle affligeant que lui offrent ses nouveaux ennemis.
Il est vrai que la comédie qui précéda l’obtention à l’arraché de la résolution R-1973 à l’ONU n’a pas manqué de sel, non plus que la course entre les « alliés » pour savoir qui allait reconnaître en premier les « rebelles » de Benghazi, ni qui allait avoir le privilège de bombarder en premier l’armée de Khadafi. Ah, non, pardon, nous voulions dire « défendre les civils » contre Khadafi.
Désormais, et c’est encore plus drôle dans sa perspective, notre King of King préféré peut jouir du spectacle de la soit-disant coagulation alliée, vivant à la colle depuis trois-quatre jours environ, se décoaguler à vitesse grand V, y compris à l’intérieur de l’UE.
Il faut avouer que c’est tellement grotesque que la seule solution pour ne pas se jeter par la fenêtre de honte, c’est bien d’en rire à gorge déployée.
C’est d’ailleurs la meilleure solution à tout.
Et probablement aussi la seule.
Après quelques jours de bombardements pour défendre les populations " innocentes " du méchant bédouin de Tripoli, notamment en tirant quelques salves de missiles à 1 million de dollar pièce sur Tripoli afin d’éviter que Benghazi ne soit assiégée par les troupes de Khadafi, retirées de plus de cent km de là à Ajdoubiya ; après des bombardements aériens, « intenses » parait-il, bref après avoir sauvé la population de Cyrénaïque nous voilà gros Jean comme devant.
En effet d’après les titres ronflants de nos journaux de désinformation d’aujourd’hui « l’aviation libyenne serait anéantie ».
Quelle prouesse, c’est renversant ! Quels combats acharnés il a fallu pour en arriver là !
Trois jours et voilà l’aviation de Khadafi en cendre, ne pouvant désormais plus menacer les « rebelles ». Humm, encore eut-il fallu qu’elle constitua la moindre menace réelle, ne serait-ce que deux minutes et demi, ce qui ne semble pas avoir été le cas. Mais peu importe, l’essentiel est de croire que la « coagulation » allié a remporté une grande victoire.
C’est véritablement tout ce qui compte, pour tout le monde, et pour nos politiciens de Cochon sur Terre particulièrement, puisque pour ces calculateurs à la petite semaine l'objectif de toute politique, y compris étrangère, se résume à savoir combien cela pourra rapporter électoralement.
En attendant, le problème aujourd'hui c’est que plus personne ne sait quoi faire avec cette fichue Libye.
Eh bien oui, chers lecteurs, mettez-vous à la place de nos illustres « maréchaux des logis en chambrette » de Paris, Londres où Washington ; au bout de trois jours il semblerait que l’objectif soit atteint, c’est-à-dire que l’aviation de Khadafi ne constitue plus une menace pour les populations. Car c’était bel et bien un des principaux motifs de l’intervention puisque les avions de Khadafi donnaient soit-disant à celui-ci une force disproportionnée par rapport aux rebelles.
Humm, c’est ennuyeux çà... car la dérouillée flanquée aux « rebelles » qui les poursuivaient depuis Benghazi par les troupes loyales à Khadafi repliées à Ajdabiya semblerait prouver le contraire.
C’est ennuyeux car cela prouve aussi que sans intervention au sol jamais les « rebelles » ne se retrouveront à Tripoli. Car ces rebelles, tous rebelles qu’ils soient, sont incapables de se battre contre les troupes professionnelles de Khadafi, et ce d’autant moins que non seulement ils n’ont pas les équipements qu’il faut, mais que s’ils les avaient ils ne sauraient pas s’en servir.
Conclusion : sans intervention au sol des Occidentaux, impossible de se débarrasser du colonel en délire.
De nouveau la question hante nos brillants « maréchaux des logis en chambrette » : maintenant que l’Empire du Bien a frappé et rétabli son Bien en Cyrénaïque (où se trouve la majorité du pétrole libyen), qu’est-ce qu’on fait ?
Aïe, aïe, que c’est douloureux de réfléchir ! Et ce d’autant plus que nous n’en n’avons pas l’habitude puisque, selon notre manière de procéder habituelle, on cède à l’émotion d’abord, on agit ensuite et enfin on tente de réfléchir à ce qu’on a fait pour s’extirper de la m... dans laquelle on se retrouve (voir Irak, Afghanistan etc...).
Comme aujourd’hui en somme.
C’est parfois ingrat d’être les sauveurs auto-prostitués de l’humanité souffrante et gémissante. Mais que voulez-vous, chers lecteurs, c’est le prix à payer pour nous donner une vague importance à nos propres yeux.
En attendant il semblerait donc que la situation telle qu'elle est aujourd'hui n’ait guère de chance d’évoluer en défaveur de notre trublion international. Il semblerait même que l’on s’achemine vers une désintégration de la Libye en deux entités nommées Tripolitaine et Cyrénaïque, l’une aux mains des « rebelles », l’autre aux mains de Khadafi et de ses supporters. Car c’est bien là que le bât blesse, chers lecteurs. La vérité c’est que Khadafi bénéficie du soutien des tribus de Tripolitaine et d’une partie de celles du Faizan tandis que les dits « rebelles » sont en majorité constitués des tribus de Cyrénaïque. Il ne s’agit donc pas de révolte du peuple contre l'oppresseur où quoi que ce soit de ce genre, comme on voudrait nous le faire croire. Il s’agit plutôt du même genre de guerre civile que celle qui parait sur le point de secouer la Côte d’Ivoire et qui menace d’embraser toute l’Afrique (notamment de l’Ouest) au cours des prochaines années : ce sont des guerres tribales et chacune veut sont territoire pour elle-même en se séparant par la force du voisin détesté depuis des centaines d'années ; ce qui revient à faire exploser le cadre politique crée par la décolonisation après la guerre.
En Libye c’est assez simple puisque les frontières sont déjà quasiment en place, chaque partie occupant déjà plus où moins son territoire d'origine.
Le fait est que cette situation est le meilleur espoir des « rebelles ». Ils auraient tout intérêt à accepter une partition du pays car il est plus que probable que la coagulation ne pourra jamais rien faire de plus que ce qu’elle a fait depuis trois jours, et ce pour plusieurs raisons :
- Politiquement, il y a une majorité grandissante contre tout interventionnisme au sol des forces de la coagulation. Que ce soit les BRIC, la Ligue Arabe, l’Union Africaine, plusieurs pays membres de l’Union Européenne et de l’OTAN, l’opposition est très vive et deviendra de plus en plus virulente avec le temps.
- Economiquement, il y a déjà de nombreuses voix en Occident qui se font entendre pour se plaindre du coût des opérations (au bout de trois jours !). Il faut dire que le simple tir de 110 missiles Tomahawks a déjà coûté à lui tout seul aux USA la bagatelle de $110 millions, ce qui représente la somme que les républicains proposent de soustraire au budget pour faire des économies (ce qui montre entre parenthèse l’absurdité et l’irréalisme de la proposition en question). En ce qui concerne la GB il semblerait que cette gueguerre lui coûte £ 3 millions par jour. Quant à la France nous n’en savons rien pour le moment mais le jour où il faudra payer nos impôts nous en aurons une idée.
- En conséquence plus le temps passe meilleur c'est pour le King of King.
Pour résumer, cette agitation militaire ne peut pas durer, et encore moins se développer, car personne n’en n’a plus les moyens, ni politiques et encore moins financiers. Par conséquent Khadafi peut dormir sur ses deux oreilles et nous ne doutons pas une seconde qu'il saura se rappeler brutalement à notre bon souvenir comme il l'a déjà promis. Il a les finances pour ce faire, il a la volonté de se venger (Lockerbie par exemple) et il compte bien passer encore du bon temps en Tripolitaine.
D’ailleurs, lors de sa dernière apparition publique il y a deux jours, il n’a pas laissé place au doute :
« I am staying here, my home is here », he said defiantly, « I am staying in my tent ».
(SOURCES : The Independant - 23.03.2011)
Donc pour le moment Khadaffi se porte très bien, merci pour lui, et tout le monde est content
à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.