dimanche 16 octobre 2011

Iran : le complot idéal ; mais à qui profite le crime ?

Battez tambours, sonnez trompettes, indignons-nous tous en choeur, réjouissons-nous solidairement de cette occasion unique, et surtout inespérée, de détourner notre regard si pur de nos pays immaculés où il n’existe aucuns problèmes à résoudre...
Tournons nous plutôt vers ces Persans sataniques qui ourdissent d’infâmes complots contre les représentants de la démokratie la plus sourcilleuse de la planète, en paire avec la Corée du Nord avouons-le, c’est-à-dire notre meilleure alliée l’Arabie Saoudite. Non seulement ces maudits Persans ourdissent des complots contre l’Ambassadeur de la très démokratique Arabie Saoudite mais en plus de tout cet atroce attentat se serait produit sur le sol de la très sainte et immaculée Union des Etats-Unis d’Amérique...

Bien entendu la Clique des Vertueux Innocents (Note 1) a aussitôt fait entendre de la voix. Tout le monde s’y est mis, y compris quelques membres du Congrès, des deux branches du parti unique bien entendu. C’est ainsi que nous avons pu prendre la mesure du consensus touchant qui unit l’oligarchie US lorsqu’il s’agit de défendre le pauvre et l’opprimé à travers la planète, sans parler de leur intransigeance absolue dés qu’il est question de MORAAALE, de droit de l’hommisme et surtout du respect de la souveraineté des états (à ce sujet voir la rubrique Irak, Libye, Afghanistan, Pakistan, Somalie, Yemen parmi beaucoup d’autres exemples... exemplaires).
Alors pas question de rigoler, chers lecteurs, c’est du sérieux. Vous pouvez ainsi être assurés que les Représentants de la Probité sur Terre (Note 2) sont prêts à tout pour défendre le droit exclusif des USA à pouvoir incarcérer qui bon leur semble sans chef d’accusation, le temps qu’ils voudront, dans un lieu qui leur convient, c’est-à-dire où on peut pratiquer sans problème des « interrogatoires non-conventionnels » pour faire avouer à des individus des crimes dont ils ne sont pas au courant (pour certains en tout cas).
De même nous pouvons faire une confiance aveugle à l’oligarchie US pour employer les moyens les plus inimaginables pour faire respecter le droit des USA à être les seuls sur terre à avoir le droit d’assassiner n’importe qui n’importe quand n’importe où, quand bon leur plaît, le tout sans aucun jugement, non seulement des citoyens étrangers (appliquant ainsi à la lettre la fameuse expression de Noam Chomsky pour qualifier l’attitude des USA vis-à-vis des autres états de la planète : « we own the world »). A noter que depuis le 30 Septembre 2011 les citoyens des USA ont désormais eux aussi le privilège envié de faire partie de tous ceux qui peuvent être mis sur la liste des individus considérés comme une « menace pour la sécurité des USA » et à ce titre ayant l’honneur de devoir être supprimés purement et simplement, sans aucun jugement ni aucune justification.
Ces ignominies équivalent d’ailleurs à supprimer le droit d’habeas Corpus (Note 3), pourtant bien inscrit dans la Constitution américaine de 1787 (section 9 article 1) comme un droit fondamental de tout citoyen américain. C’est pourquoi de nombreux américains ont déclaré que le 30 Septembre était le jour de la fin officielle de l’état de droit aux USA (rassurez-vous, chers lecteurs, la fin officieuse de l’état de droit était déjà en vigueur depuis longtemps bien que les citoyens US étaient encore un peu plus protégés que les autres ; ce n’est plus le cas depuis le 30 Septembre 2011) (Note 4).

On comprend par conséquent que la découverte du soit-disant complot d’origine iranienne visant à assassiner l’ambassadeur d‘Arabie-Saoudite à Washington ait rempli de rage (sainte bien évidemment) les représentants de l’exemplaire démokratie US. Car ce faisant l’Iran disputait aux USA leur droit exclusif (comme montré plus haut) d’assassiner quiconque s’opposerait fictivement où véritablement au droit des USA de posséder le monde entier et de traiter ce dernier comme bon leur semble.

Inutile de préciser que les preuves de ce complot sont au moins aussi crédibles que les « preuves » apportées par le régime Busch Junior pour envahir l’Irak, y compris les photos des fameux camions, sans parler des armes de destruction massive etc etc...
Nous ne reviendrons pas sur le scénario digne d’un très mauvais script d’Hollywood.
Les réactions à ces accusations furent pour le moins sceptiques, voire franchement hostiles. Une des plus intéressantes et des plus crédibles est celle d’un ancien officier de terrain de la CIA, spécialiste du Moyen-Orient et de l’Iran en particulier, qui remet en cause le script absurde de toute l’histoire en raison de sa totale inadéquation avec le professionnalisme et les méthodes habituelles employées par les services iraniens dans ce genre d’affaire qu’ils maîtrisent à la perfection.
Il résume bien l’affaire :

«Just when you think the Middle Easy couldn't get any weirder, along comes an Iranian plot to assassinate the ambassador of Saudi Arabia to Washington. The plot has was described by FBI Director Robert Muller as plucked right out of a Hollywood script — if so, it would be a truly awful Hollywood script. None of it measures up to Iran's unsurpassed skill in conducting assassinations. As for motives, there are no convincing ones (souligné par nous).
According to the Department of Justice indictment, an Iranian-American used-car salesman attempted to recruit a Mexican drug cartel to carry out the hit. Other parts of the plan included bombing the Israeli embassy in Washington, as well as the Israeli and Saudi embassies in Argentina. The Iranian was willing to pay the cartel assassins $1.5 million to murder the Saudi ambassador. But the plot came undone when the man representing himself as a cartel operative turned out to be a paid informant of the U.S. Drug Enforcement Agency (DEA). The Iranian, who confessed after his arrest, is now behind bars. The other man in the plot, a member of the Quds Force, a secretive special forces unit of the Islamic Revolutionary Guard Corps, remains at large.
(...) the Quds Force has been happy to target the United States, Israel, and Saudi Arabia. But why so sloppy in this plot when their track record so clearly reflects a deadly professionalism? (souligné par nous)
In its 30-year history of attacking the West, the Quds Force went out of its way never to be caught with a smoking gun in hand. It always used well-vetted proxies, invariably Muslim believers devoted to Khomeini's revolution. And when the operation was particularly sensitive, they gave the job to Lebanon's militant Shi'ite Hizballah, organization the Iranians themselves had founded and which has an unsurpassed record in political murder. Hizballah has cells all over the world, including in the United States. But the point of it all was that if caught — and they were, more than once — Iran still enjoyed plausible deniability, a commodity in this business worth its weight in gold. So, if this plot was genuine, why didn't the Iranians use tried and tested Hizballah networks and keep Iranian nationals, much less unknown Mexican narcos, out of it ?»
(Sources : Time - 12 Oct 2011 - Robert Baer)

Pepe Escobar lui aussi, parmi beaucoup d’autres, résume bien ce que tente de nous faire croire les très saints gouvernements US et Saoudien. C’est-à-dire qu’une organisation dont les actions n’ont jamais pu être prouvées jusqu’à aujourd’hui malgré tous les efforts de tous les services secrets occidentaux, saoudiens et israéliens, ces professionnels des complots et des assassinats auraient donc soudain changé leurs méthodes éprouvées pour faire appel à de simples amateurs inconnus d’eux pour une opération qui pourrait, si découverte, provoquer une guerre entre leur pays et les USA ?
Qui peut croire à une absurdité pareille ?

So we are asked to believe that an Iranian general asks a Dumb and Dumber relative in the US to go contract a drug cartel for a political hit - as if US intelligence would never be able to track the whole thing back to him, especially after the matter of $100,000 wired to the US, allegedly from Iran, to a guy convicted of check fraud, as the down payment for the hit.

Beyond any ideological bias, anyone who knows how professional the IRGC and the Qods force can be cannot but dismiss this as utter rubbish - especially as part of a complex international operation involving Iran, its mortal foe the US, Mexico and Saudi Arabia. By the way, Arabsiar "confessed" to all this after 12 days of non-stop interrogation (waterboarding, anyone?)
(Sources : 14 Oct 2011 - Pepe Escobar)

Si ce complot avait vraiment pour origine l’IRGC cela signifierait que cette opération démentielle et suicidaire aurait reçu l’approbation des plus hautes instances dirigeantes iraniennes puisque les services secrets iraniens, et particulièrement la Quods Force, ne font rien sans l’autorisation expresse des mollahs. Ce qui signifierait que les plus hautes instances du régime iranien aurait soudain pris le risque d’une guerre quasi certaine avec les USA et les Saoudiens alors qu’ils ont tout fait depuis des années pour l’éviter soigneusement.
Contrairement à ce que pourrait nous faire croire la presstitute, l’Iran ne veut pas la guerre et ne la recherche pas. Encore moins avec les USA. A ce propos n’oublions pas que l’armée iranienne est particulièrement faible puisqu’elle ne possède quasiment pas d’armement lourd (où alors totalement obsolète), sans parler de l’absence complète d’aviation militaire moderne. De plus le budget militaire iranien (entre $ 4 et 5 milliards en 2010) est sans commune mesure avec celui de ses voisins saoudiens ($ 45 milliards en 2010), pakistanais ($ 5.6 milliards en 2010), UAE ( $ 16 milliards en 2010) où israéliens ($ 14 milliards en 2010 sans compter le budget des troupes para-militaires). Et nous ne comparerons pas avec celui des USA évidemment.
Ce qui signifie qu’une guerre aurait des conséquences catastrophiques pour le régime iranien.

To repeat: Iran doesn’t want war with the US. Quite the reverse. President Mahmoud Ahmadinejad recently tried to refloat the Tehran Research Reactor nuclear fuel swap. He proposed that Iran suspend production of some uranium-enrichment activities in exchange for fuel supplies from the United States. On September 29 the International Herald Tribune ran an op-ed piece saying the proposal was well worth consideration by the US government. All such hopes of a warming in relations have now been snuffed out, most vigorously by Obama on Thursday, endorsing the Attorney General Holder’s wild allegations and threatening ferocious new sanctions against Iran.
(Sources : Counterpunch - 15 Oct 2011 - Alexandre Cockburn)

Par conséquent si l’on exclut que l’Iran soit impliquée dans ce montage ridicule d’assassinat contre l’Ambassadeur d’Arabie-Saoudite à Washington, nous devons nous poser la question de savoir à qui profite le crime.
Les deux suspects principaux qui nous viennent immédiatement en tête sont bien sûr :

1) Israël et ses alliés néo-cons qui demandent une attaque « préventive » contre l’Iran depuis des années. Cette affaire constituerait une opportunité rêvée pour eux de se rallier à une attaque contre l’Iran par les USA et/où les Saoudiens tout en laissant Israël en retrait puisqu’officiellement ce dernier pays ne serait pas impliqué.

2) les Saoudiens bien évidemment dont les relations avec l’Iran se sont sérieusement détériorées depuis l’invasion de l’Irak par les USA. Aujourd’hui les liens entre les deux pays ne pourraient pas être plus tendus à part le cas d’une guerre ouverte. Car nous pouvons dire sans crainte d’exagération qu’ils se livrent déjà une guerre véritable sur plusieurs fronts par proxies interposés.
- en Irak d’abord depuis l’invasion de 2003 qui a remis les shiites du pays au pouvoir à la grande fureur des saoudiens.
- dans les pays du GCC où le régime saoudien joue sa survie. Ils voient désormais l’Iran derrière tout mouvement shiite contestant le pouvoir établi où que ce soit dans la péninsule (même si c’est très loin d’être le cas). D’où leur intervention à Bahrain et leur mise sous tutelle du GCC (comme écrit dans nos posts des 18 Février, 1 et 16 Mars 2011).
- au Yemen, pays par lequel transite une grande partie du pétrole saoudien destiné à l’exportation. Ryadh voit dans l’insurrection contre ses protégés au pouvoir la main de Téhéran tout comme d’Al-Quaeda (ce qui aurait scellé le destin de Ben Laden).
- plus récemment en Syrie. Le régime est un allié que Téhéran s’efforce de soutenir tandis que les islamistes qui s’infiltrent dans le pays pour lutter contre le régime en place sont financés et armés par Ryadh. La chute du régime syrien aurait de très graves implications au Liban car cela affaiblirait certainement le Hezbollah qui aujourd’hui tient une position politique déterminante dans ce pays due en grande partie à son image dans la population de résistant implacable à Israël. En ce cas l’influence de l’Iran dans la région en pâtirait fortement.
- enfin il y a le cas de l’Egypte qui, depuis la chute de Moubarak, est vue comme oscillant dangereusement vers une politique de rapprochement avec Téhéran, où plutôt une normalisation de ses rapports avec l’Iran, au grand dam à la fois des Saoudiens comme des USA.

Ce complot miraculeux permettra désormais aux Saoudiens de se faire passer pour des victimes du régime iranien ce qui leur donnera un alibi commode, bien que vicié, pour réprimer librement toute velléité de contestation de la minorité shiite vivant à l’intérieur des frontières du royaume comme dans l’ensemble du GCC. Soit dit en passant cela permettra également aux USA de se laver les mains avec encore plus de bonne conscience (et dieu sait qu’ils en ont en réserve !) de la répression féroce du printemps arabe par leurs alliés saoudiens sous prétexte que les dites révoltes sont manigancées par le satan iranien.

Partant de là nous devons nous poser la question de savoir pourquoi on a choisi de faire sortir cette affaire en ce moment. Pourquoi maintenant et non pas il y a deux mois puisque l’on sait que l’ex sauveur de l’humanité (terme généralement utilisé pour désigner le Président Obama, prix Nobel de la Paix... sic) est au courant de l’affaire depuis le mois de Juin et que le Roi d’Arabie Saoudite lui-même fût mis au parfum courant Septembre.

Pourquoi maintenant ?

Nous ne le savons pas, chers lecteurs, nous pouvons seulement relever la troublante coïncidence entre les mouvements de contestation qui se produisent en ce moment même dans le royaume et la mise à jour de ce « complot ».
Nous pouvons aussi supposer que les nouvelles sanctions demandées par les Représentants Exclusif du Bien sur Terre (Note 5) ont pour objectif d’accroître ce qui serait perçu comme un affaiblissement du régime iranien et que cela provoquera son effondrement. Bien entendu toute opération secrète de quelque nature que ce soit (y compris de nature terroriste comme cela s’est déjà fait) sera naturellement engagée et encouragée pour accélérer tout processus spontané de révolte de la population iranienne contre ses dirigeants.

Où cela nous mènera t’il ?

Là encore, chers lecteurs, nous n’en savons rien mais nous pouvons encore noter quelques troublantes analogies avec le passé. Les deux dernières fois que les USA ont porté devant le Conseil de Sécurité des affaires de ce genre afin « d’unifier » le monde contre un ennemi public numéro un qui menaçait la paix idyllique que nous savons si bien apporter dans nos bagages, sans parler de notre démokratie exemplaire que nous exportons sur ses airs de drones et de missiles qui nous émeuvent tant (surtout lorsqu’ils tombent sur d’autres que nous...), ce fût :

1) en 2002 lorsque l’on nous fournit des preuves fabriquées sur mesure par la CIA pour nous prouver que Saddam Hussein avait des armes de destruction massive, c’est-à-dire ces armes nucléaires qui furent si bien dissimulées que nous les cherchons encore désespérément. Cela mena à l’invasion de l’Irak en 2003 et au désastre qui s’en est suivi.

2) en Février 2011 lorsque l’on tenta de nous persuader que Kadhafi était en train de commettre un « génocide » contre son peuple et qu’il était de notre devoir d’intervenir pour protéger ce dernier en dépit des dénégations des organisations comme Human WatchAmnesty International... D’ailleurs nous cherchons toujours les charniers comme preuve du génocide commis par Gadhafi. En revanche nous avons trouvé les corps de très nombreux individus exécutés des plus sommairement par nos rebelles préférés.

Hummm... Cela sent le « déjà » vu à plein nez, chers lecteurs. De là à ce que le Conseil de Sécurité se prononce pour un accroissement des sanctions (les caniches anglais et français se sont déjà empressés de japper de joie à cette idée en tirant sur leur laisse comme des fous) , voire une attaque préventive contre les installations nucléaires de ce pays (soit-disant pour l’empêcher de produire des armes nucléaires), le tout ayant pour but un changement de régime comme en Libye ; le pas risque d’être vite franchi. Et cela pourrait être d’autant plus le cas que l’aventure contre Gadhafi laisse un goût de victoire non encore entamé dans la bouche de nos dirigeants bien aimés (mais cela viendra, rassurez-vous, il y a toutes les raisons pour cela - notre post du 27.08.2011.)

Et comme tout le monde, ici à Cochon sur Terre, se fiche totalement de ce que nos gouvernements bien aimés peuvent bien faire en notre nom à tous du moment que tout cela se fasse ludiquement, pour nous divertir, avec toute la Sacro-Sainte Sécurité (Note 6) requise pour nous-mêmes, il est fort probable que toute cette opération ne rencontre aucune opposition de la part des populations de Cochon sur Terre ; nous aurons peut-être la guerre, où, plus probablement, cela servira de diversion afin de laisser les Saoudiens régler leurs problèmes tranquillement sans attirer l’attention de notre presstitute préférée ; ils pourront ainsi remettre de l’ordre dans leur arrière cour afin de nous permettre de continuer à consommer tranquillement grâce au pétrole qu’ils nous livreront sans entrave jusqu’à épuisement.

C’est pourquoi tout le monde toujours est content à cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

Note 1 - CVI : terme généralement utilisé pour désigner le très saint gouvernement des USA.

Note 2 - RPT : terme généralement utilisé pour désigner un Membre du Congrès des USA.

Note 3 - Pour mémoire le droit d’habeas corpus précise que tout individu arrêté doit être déféré dans les trois jours après son arrestation devant un juge qui décidera de la validité où non de la dite détention. En l'occurrence la majorité des prisonniers de Guatanamo sont séquestrés depuis dix ans sans avoir comparu devant un juge et sans chef d’accusation. Le soldat Bradley Manning est détenu lui aussi depuis plus d’un an, « au secret », dans des conditions plus que douteuses, sans avoir comparu devant un juge.

Note 4 - «The US Constitution requires that even the worst murderer cannot be punished until he is convicted in a court of law. When the American Civil Liberties Union challenged in federal court Obama’s assertion that he had the power to order assassinations of American citizens, the Obama Justice (sic) Department argued that Obama’s decision to have Americans murdered was an executive power beyond the reach of the judiciary. In a decision that sealed America’s fate, federal district court judge John Bates ignored the Constitution’s requirement that no person shall be deprived of life without due process of law and dismissed the case, saying that it was up to Congress to decide. Obama acted before an appeal could be heard, thus using Judge Bates’ acquiescence to establish the power and advance the transformation of the president into a Caesar that began under George W. Bush. Attorneys Glenn Greenwald and Jonathan Turley point out that Awlaki’s assassination terminated the Constitution’s restraint on the power of government. Now the US government not only can seize a US citizen and confine him in prison for the rest of his life without ever presenting evidence and obtaining a conviction, but also can have him shot down in the street or blown up by a drone.»
(Sources : 4 Octobre 2011 - Paul Craig Roberts, ancien assistant au Secrétaire du Trésor sous Ronald Reagan, ancien éditeur-associé du Wall Street Journal)

Note 5 - REBT, terme généralement utilisé pour désigner tout individu, mâle où femelle va de soi, faisant partie de l’oligarchie de Cochon sur Terre ; à ce titre, émissaire naturel du Bien sur Terre par définition.

Note 6 - SSS, terme utilisé pour désigner l'idéal de vie de tout habitant de Cochon sur Terre digne de ce nom. Cet idéal de survie poussé à son paroxysme a pour effet automatique d'aboutir à la privation totale de toute liberté individuelle digne de ce nom.
Mais comme l'a fait si justement remarquer un des plus grands démokrate du XX eme siècle, cet inoubliable bienfaiteur de l'humanité, Vladimir Illitch Lénine : " La liberté pour quoi faire ? "
En effet çà ne sert à rien puisqu'on lui préfère la SSS. A Cochon sur Terre en tout cas.

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