Aujourd’hui s’est produit un événement qui est à la fois le résultat d’erreurs et d’aveuglements passés mais qui pourrait devenir le point de départ d’une prise de conscience qui pourrait avoir des conséquences très importantes pour l’avenir de l’Europe.
Nous voulons parler de la vente catastrophique de l’emprunt que l’état allemand a lancé aujourd’hui et qui s’est soldé par un échec sanglant. Sur six milliards d’Euros de bunds proposés seuls 3,5 furent achetés par le marché.
Et encore voudrions-nous bien savoir qui les a acheté...
Qu’est-ce à dire ?
Cela signifierait en clair que les états vont désormais avoir le plus grand mal à emprunter sur les marchés, même avec la carotte des taux plus élevés. En effet l’Allemagne était encore considérée hier soir comme l’état modèle (ce qui était très contestable) non seulement pour l’Europe mais aussi pour le reste des pays dits développés, y compris et surtout les USA, le Royaume-Uni etc... Le pays à la rigueur budgétaire que le monde entier devait suivre nous disait-on à perdre haleine, le pays que la France devait prendre comme modèle, nous qui avions tout gâché et eux qui avaient tout réussi...
Las, chers lecteurs.
Depuis aujourd’hui ce n’est plus le cas.
Depuis ce matin les bunds allemands ne trouvent plus preneur semble t’il, ces bunds qui étaient encore hier jugés les plus sûrs du monde, ceux que l’on pouvait acheter en toute sécurité les yeux fermés.
Eh bien c’est fini.
Cet événement devrait avoir plusieurs conséquences :
1) il est probable que cela produise un électrochoc sur la classe politique allemande qui pourrait soudain prendre conscience que l’Allemagne n’est plus à l’abri des problèmes qu’elle dénonce chez ses voisins puisque même elle ne trouve plus preneur pour ses emprunts.
Comme la Grèce, l’Irlande et compagnie.
Bienvenu au club rigolent les PIIGS.
2) Cette prise de conscience pourrait amener les Allemands à se montrer plus flexibles pour la création d’eurobonds où de quelque chose d’approchant même si le nom qu’on leur donnera ne sera pas le même. Où permettre à la BCE de monétiser les dettes des états membres, ce qui reviendra à pratiquer un « quantitative easing » à la sauce européenne, ce qui signifie une perte de valeur de l’euro à terme à cause d’une inflation qui pourrait devenir galopante ; cette dernière aurait l’avantage néanmoins de réduire les dettes des états par la même occasion tout en assassinant tous ceux qui détiennent des assurances vie où les retraités dont les économies se feront dévorer par la dite inflation.
3) Il est bien possible que ce qui s’est passé ce matin ne soit qu’un prélude à une attitude générale du marché envers les dettes souveraines en général. C’est-à-dire que cela pourrait refléter la prise de conscience soudaine par le marché et les banques (il faut dire qu’ils furent lents à la détente!) que même les dettes souveraines réputées les plus sûres ne le sont pas plus que celles de la Grèce. En d’autre terme les états pourraient bien ne plus trouver d’acheteurs pour leurs emprunts respectifs beaucoup plus rapidement qu’attendu, le marché ayant enfin réalisé que pas un des états notés AAA ne remboursera ses dettes de manière honnête. Ce qui veut dire que tout prêteur ne reverra jamais l’intégralité de son prêt ; une partie seulement s’il a de la chance, comme c’est le cas désormais avec la Grèce (50%). Et cela concerne les USA également même si dans un premier temps certains investisseurs croient toujours trouver refuge dans les bonds du Trésor. Mais il est probable que cela ne dure pas.
Dans ces conditions on peut comprendre que les prêteurs potentiels ne veuillent plus prêter un centime aux états dont ils savent désormais qu’ils sont insolvables. Pourquoi prêter quoi que ce soit à quelqu’un dont on sait à l’avance qu’il ne nous remboursera jamais ? Et dans ce cas les taux ne seront jamais plus assez élevé pour tenter le chaland.
A notre avis il y a deux hypothèses aux conséquences de cette affaire des bunds allemands :
- soit cela pourrait donner des armes à ceux (Allemands) qui veulent sortir l’Allemagne de la zone euro.
- soit, au contraire, cela pourrait bien précipiter une réaction de l’Allemagne en faveur de ce que veulent certains des ses partenaires européens à corps et à cris depuis des semaines quitte à lâcher du leste sur ses principes d'orthodoxie budgétaire : impression monétaire massive pour sauver l’euro par la BCE où création d'euro-bonds, où les deux.
Nous voulons parler de la vente catastrophique de l’emprunt que l’état allemand a lancé aujourd’hui et qui s’est soldé par un échec sanglant. Sur six milliards d’Euros de bunds proposés seuls 3,5 furent achetés par le marché.
Et encore voudrions-nous bien savoir qui les a acheté...
Qu’est-ce à dire ?
Cela signifierait en clair que les états vont désormais avoir le plus grand mal à emprunter sur les marchés, même avec la carotte des taux plus élevés. En effet l’Allemagne était encore considérée hier soir comme l’état modèle (ce qui était très contestable) non seulement pour l’Europe mais aussi pour le reste des pays dits développés, y compris et surtout les USA, le Royaume-Uni etc... Le pays à la rigueur budgétaire que le monde entier devait suivre nous disait-on à perdre haleine, le pays que la France devait prendre comme modèle, nous qui avions tout gâché et eux qui avaient tout réussi...
Las, chers lecteurs.
Depuis aujourd’hui ce n’est plus le cas.
Depuis ce matin les bunds allemands ne trouvent plus preneur semble t’il, ces bunds qui étaient encore hier jugés les plus sûrs du monde, ceux que l’on pouvait acheter en toute sécurité les yeux fermés.
Eh bien c’est fini.
Cet événement devrait avoir plusieurs conséquences :
1) il est probable que cela produise un électrochoc sur la classe politique allemande qui pourrait soudain prendre conscience que l’Allemagne n’est plus à l’abri des problèmes qu’elle dénonce chez ses voisins puisque même elle ne trouve plus preneur pour ses emprunts.
Comme la Grèce, l’Irlande et compagnie.
Bienvenu au club rigolent les PIIGS.
2) Cette prise de conscience pourrait amener les Allemands à se montrer plus flexibles pour la création d’eurobonds où de quelque chose d’approchant même si le nom qu’on leur donnera ne sera pas le même. Où permettre à la BCE de monétiser les dettes des états membres, ce qui reviendra à pratiquer un « quantitative easing » à la sauce européenne, ce qui signifie une perte de valeur de l’euro à terme à cause d’une inflation qui pourrait devenir galopante ; cette dernière aurait l’avantage néanmoins de réduire les dettes des états par la même occasion tout en assassinant tous ceux qui détiennent des assurances vie où les retraités dont les économies se feront dévorer par la dite inflation.
3) Il est bien possible que ce qui s’est passé ce matin ne soit qu’un prélude à une attitude générale du marché envers les dettes souveraines en général. C’est-à-dire que cela pourrait refléter la prise de conscience soudaine par le marché et les banques (il faut dire qu’ils furent lents à la détente!) que même les dettes souveraines réputées les plus sûres ne le sont pas plus que celles de la Grèce. En d’autre terme les états pourraient bien ne plus trouver d’acheteurs pour leurs emprunts respectifs beaucoup plus rapidement qu’attendu, le marché ayant enfin réalisé que pas un des états notés AAA ne remboursera ses dettes de manière honnête. Ce qui veut dire que tout prêteur ne reverra jamais l’intégralité de son prêt ; une partie seulement s’il a de la chance, comme c’est le cas désormais avec la Grèce (50%). Et cela concerne les USA également même si dans un premier temps certains investisseurs croient toujours trouver refuge dans les bonds du Trésor. Mais il est probable que cela ne dure pas.
Dans ces conditions on peut comprendre que les prêteurs potentiels ne veuillent plus prêter un centime aux états dont ils savent désormais qu’ils sont insolvables. Pourquoi prêter quoi que ce soit à quelqu’un dont on sait à l’avance qu’il ne nous remboursera jamais ? Et dans ce cas les taux ne seront jamais plus assez élevé pour tenter le chaland.
A notre avis il y a deux hypothèses aux conséquences de cette affaire des bunds allemands :
- soit cela pourrait donner des armes à ceux (Allemands) qui veulent sortir l’Allemagne de la zone euro.
- soit, au contraire, cela pourrait bien précipiter une réaction de l’Allemagne en faveur de ce que veulent certains des ses partenaires européens à corps et à cris depuis des semaines quitte à lâcher du leste sur ses principes d'orthodoxie budgétaire : impression monétaire massive pour sauver l’euro par la BCE où création d'euro-bonds, où les deux.
Nous penchons pour la dernière hypothèse car nous ne croyons pas à la première, bien que rien ne soit à écarter par les temps qui courent.
La dernière hypothèse permettrait-elle de sauver quoi que ce soit ? A moyen-long terme certainement pas mais à court terme cela permettrait de gagner du temps avant un probable renforcement de l’intégration de la zone euro, où en tout cas d’une partie de ses membres Cela se fera t’il au détriment de la discipline budgétaire à laquelle s’accrochait hier encore Angela Merkel avec raison ? Nous verrons. Tout dépendra de l’étendue du traumatisme infligé aux Allemands par cet échec de leur emprunt de ce matin.
Quant à savoir si un renforcement de l’intégration de la zone euro, où de certains de ses membres entre eux est souhaitable, c’est une autre affaire sur laquelle nous reviendrons.
Quoi qu'il en soit nous parions que cette affaire des bunds allemands constituera le point de départ d'une nouvelle page dans l'histoire de l'Europe.
Pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.
La dernière hypothèse permettrait-elle de sauver quoi que ce soit ? A moyen-long terme certainement pas mais à court terme cela permettrait de gagner du temps avant un probable renforcement de l’intégration de la zone euro, où en tout cas d’une partie de ses membres Cela se fera t’il au détriment de la discipline budgétaire à laquelle s’accrochait hier encore Angela Merkel avec raison ? Nous verrons. Tout dépendra de l’étendue du traumatisme infligé aux Allemands par cet échec de leur emprunt de ce matin.
Quant à savoir si un renforcement de l’intégration de la zone euro, où de certains de ses membres entre eux est souhaitable, c’est une autre affaire sur laquelle nous reviendrons.
Quoi qu'il en soit nous parions que cette affaire des bunds allemands constituera le point de départ d'une nouvelle page dans l'histoire de l'Europe.
Pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire