Décidément çà devient une manie : avez-vous remarqué, chers lecteurs, que nos politiciens bien aimés nous sauvent désormais de l’enfer à peu prés chaque semaine qui passe.
Nous pouvons imaginer sans peine le travail que cela leur donne !
Nous en convenons volontiers, ici à la Chronique de Cochon sur Terre : ce doit être épuisant, quel métier de chiens ! Mais, semble t’il, le pouvoir, où plutôt son illusion, doit en valoir la chandelle puisque personne ne démissionne volontairement, même dans les situations les plus désespérées...
Comme celle dans laquelle nous nous trouvons par exemple.
Il suffit de voir comment Papandréou s’est accroché à son fauteuil alors que sa situation, sans parler de celle de son pays, n’était guère enviable pour quelqu’un de normal ; quelqu’un comme vous par exemple, chers lecteurs.
Voyons le cirque italien comme autre exemple ; M. Berlusconi qui eut tant de mal à quitter son poste bien qu’il en ait eu l’usage pendant huit ans consécutifs.
Mais ne croyez pas qu’ils soient les seuls ainsi. Leurs camarades de promotion, comme l’ex sauveur de l’humanité par exemple, agiraient de même s’ils se trouvaient dans la même situation. Ne vous inquiétez pas pour autant, chers lecteurs, leur heure vient également, inéluctablement.
Le plus fascinant c’est que ceux qui pourraient attendre tranquillement la fin de leur mandat pour décider de ne pas se représenter et quitter la scène de manière honorable n’y songent même pas. Non seulement il ne leur vient pas à l’esprit qu’ils pourraient ne pas postuler à nouveau pour le poste qu’ils occupent déjà, mais rester à leur poste est leur seule et unique obsession.
Voyez tous ces politiciens bien aimés qui doivent faire face à de nouvelles élections l’année prochaine ; ils devraient connaître parfaitement la difficulté de la situation qu’ils auront à gérer mais tous préfèrent se retrouver à nouveau aux postes de commandes malgré le chaos qui s’étend de plus en plus inexorablement, en partie à cause de leur propre incompétence d’ailleurs mais pas exclusivement, soyons honnêtes. Pourtant la perspective de faire face à une situation si catastrophique ne semble pas les effrayer.
Nous pourrions nous poser la question de savoir s’ils sont bien conscients de ce qui se passe.
A notre avis, non.
Où tout au moins ils ne sont certainement pas conscients de l’ampleur du désastre qui menace de tout emporter. En revanche il semble bien que les dirigeants russes où chinois soient, eux, un peu plus au fait de ce qui est en train de se produire. Il suffit de voir avec quels soins ces deux derniers gouvernements prennent la peine de préparer le renouvellement de leurs équipes dirigeantes l’année prochaine ; il suffit de voir combien ils se sont assurés de l’avenir en maintenant une stabilité politique pour leur pays.
Bien sûr nous pouvons toujours écouter nos braves « indignés » occidentaux critiquer le manque de « démokratie » et bla bla bla... Mais ces derniers préfèrent leurs dogmes où leurs superstitions politiques à leur pays où à leurs concitoyens. Ils préfèrent l’illusion à la réalité. Il est vrai que cette dernière est assez terrible et que leur idéologie de bobos humanitaristes leur permet de l’évacuer ; pour un temps seulement. Le problème est que plus la réalité sera occultée longtemps plus elle s’imposera avec violence et plus ce sera dur pour les populations : vous et nous tous, chers lecteurs.
Mais qu’importe pour ces idéologues de cafés du commerce !
Qu’importe pour ces philosophes en chambre qui déraillent dans l’abstraction la plus complète !
Qu’importe pour ces as de la virtualité que la situation sur le terrain ne correspondent pas à leurs petits fantasmes de midinettes bobos !
Laissons les donc dans leurs coins avec leurs idées fumeuses et posons-nous la question :
Que se passe t’il, chers lecteurs ? (Relire à ce propos notre post du 24.04.2011)
Il y a deux réponses à cette question : l’une communément entendue dans les salons où l’on cause et une autre que l’on n’entend pas. Où rarement. L’une est parfaitement superficielle car elle reste dans le cadre idéologique toujours dominant mais complètement vermoulu qui s’écroule de toute part. L’autre, réaliste, part du principe que ce cadre idéologique a déjà volé en éclat et que rien de concret ni de valable ne pourra se faire sans prendre en compte cette réalité : le monde que nous connaissions jusqu’à hier est en train de disparaitre sous nos yeux.
1) La première réponse est banale et sans intérêt mais d’une certaine manière elle est rassurante car elle fait croire que nous restons dans le cadre bien connu dans lequel nous évoluons depuis trois siècles. La réponse en question tient en peu de mots : elle consiste à nous persuader que l’équilibre du monde est en train de passer de l’Ouest à l’Est, où plutôt de l’Occident à l’Asie. Cela signifierait que les Occidentaux seraient en train de perdre leur hégémonie au profit des puissances dîtes émergentes. Où dans le meilleur des cas que le déséquilibre en question sest en train de se réduire gentiment au profit de l’Inde, de la Chine, du Brésil etc... Ce qui signifie implicitement que tout pourra continuer comme avant mais ailleurs ; c’est à dire que la poursuite effrénée de la croissance à n’importe quel prix est toujours d’actualité mais qu’au lieu de la rechercher en Occident il suffira de se délocaliser en Orient pour continuer à engranger les profits auxquels nous avons droits et qui sont le but ultime de la présence de l’homme sur terre : l’accumulation illimitée de biens matériels comme condition nécessaire et suffisante de son épanouissement.
2) La seconde réponse est beaucoup moins réjouissante puisqu’elle implique une véritable révolution des esprits et des comportements qui mènera à la destruction complète du système que nous connaissons aujourd’hui (où l’inverse). Cela signifie non seulement la fin de la société de consommation mais aussi la prise en compte de cette réalité physique inéluctable qui est la disparition accélérée des matières premières non renouvelables. Toute réflexion sur les conditions de possibilités d’existence d’une communauté humaine viable à long terme sur cette planète, où pour le dire autrement toute réflexion sur les conditions nécessaires pour éviter l’extinction de l’espèce humaine, ne peut pas occulter cette réalité tragique dans tous les sens du terme.
Voilà où nous en sommes aujourd’hui.
Voilà ce que bien peu d’individus osent évoquer.
Pourtant la véritable question est belle et bien celle de la survie de l’espèce en tant que telle à moyen terme.
Nous sommes au bord du précipice.
Pourquoi ? Car le monde dans lequel nous survivons est basé sur des prémisses économiques fausses.
Qu’est-ce à dire ?
Toutes les théories économiques inventées depuis deux siècles, qu’elles soient libérales, marxistes où autre, partent d’un postulat de base erroné, à savoir que l’économie fonctionne en circuit fermé. Notez bien que c’est précisément ce qui permettait d’affirmer que ces systèmes pouvaient fonctionner indéfiniment. Le problème est que tout cela est complètement faux et que c’est justement ce qui est en train de se rappeler à notre bon souvenir aujourd’hui. Car c’est bien parce-que nos théories économiques étaient biaisées dés le départ que notre monde est en train de s’écrouler. En effet une économie ne fonctionne pas en circuit fermé pour la simple est bonne raison qu’elle a besoin d’apports extérieurs pour fonctionner. Quels sont-ils ? Les matières premières bien sûr, incluant l’énergie. Or c’est précisément le coût artificiellement négligeable de l’extraction et de l’utilisation de l’énergie fossile de la seconde moitié du XIX eme jusqu’au début des années 70 qui nous a permis non seulement d’extraire à moindre coût ces matières premières dont nous avions besoin mais aussi de créer le monde artificiel et hautement vulnérable qui est le nôtre aujourd’hui. Ces coûts négligeables ont engendré une consommation d’énergie et de matières premières exacerbée, comme si ces dernières existaient en quantités illimitées. Or depuis l’augmentation du prix du pétrole dues à la prise de conscience de sa rareté et à la difficulté de plus en plus grande et de plus en plus coûteuse à l’extraire, notre économie bien aimée s’est grippée sérieusement. Et désormais il s’agit non seulement du pétrole et de l’énergie en général mais aussi des matières premières non renouvelables qui deviennent de plus en plus rares et de plus en plus coûteuse à extraire, rendant de plus en plus chères les marchandises produites à partir de leur transformation.
C’est pour cette raison que notre monde basé sur le coût négligeable de l’énergie fossile, entraînant le bas coût de tout le reste, est en train de s’écrouler. Car désormais, et quoi qu’on fasse, nous sommes condamnés à devoir payer de plus en plus cher ce que l’on appelle « les fondamentaux » sans lesquels nous ne pouvons rien faire.
Nos politiciens agissent pourtant comme si tout pouvait continuer « ad vitam aeternam » ; tous se comportent comme si l’extension de la société de consommation et son processus destructeur pouvait se poursuivre de manière illimitée ; aucun ne se pose la question de savoir si la société de consommation est viable en elle-même ; personne ne se demande si l’accroissement toujours plus poussé de la consommation pour un nombre de gens toujours plus grand est seulement envisageable compte tenu du fait que nous nous trouvons face à l’épuisement des énergies fossile et des matières premières non renouvelable, c’est à dire qui disparaissent inéluctablement au fur et à mesure qu’on les utilise sans aucune possibilité de les remplacer par quoi que ce soit, alors qu’elles sont indispensables au fonctionnement du système économique lui-même.
C’est cette prise de conscience qui est désormais indispensable afin de pouvoir envisager et imaginer les conditions nécessaires, dans un avenir proche, à la survie de l’espèce humaine dans les conditions les moins catastrophiques possibles. C’est à cela que l’humanité devrait travailler dés aujourd’hui. Malheureusement ce n’est pas le cas comme on sait. A tout le moins ce n’est pas le cas au niveau des gouvernements qui tous font leur possible pour perpétuer le système actuel pourtant déjà mort.
Est-ce par manque d’imagination ? Croient-ils qu’en dehors du système il n’y a point de salut ?
C’est à craindre.
Mais vous, chers lecteurs, avez-vous bien conscience de ce qui se passe aujourd’hui ?
Etes-vous bien conscient que le système que vous avez connu jusqu’à maintenant est déjà mort en dépit de sa mise sous réanimation artificielle par nos banques centrales et nos gouvernants bien-aimés ?
Avez-vous bien conscience que le « niveau de vie » qui est le nôtre est condamné à très court terme ?
Avez-vous bien conscience que si nous n’agissons pas maintenant pour préparer autant que faire se peut la transition ce sera le chaos général ?
Dernière question : êtes-vous prêts à remettre en cause votre situation d’aujourd’hui pour préparer celle qui sera demain la vôtre ; et après-demain celle de vos descendants ?
Si votre réponse est non à toutes ces questions, où uniquement à la dernière d’entre elles, alors, chers lecteurs, nous ne pouvons pas en vouloir à nos politiciens bien aimés de leur aveuglement ; car leur déni de la réalité n’est que le reflet du vôtre. C’est pour cette raison qu’il y a toutes les raisons les plus valables pour que nous finissions de la même manière que les habitants de l’île de Pâques.
Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.
Nous pouvons imaginer sans peine le travail que cela leur donne !
Nous en convenons volontiers, ici à la Chronique de Cochon sur Terre : ce doit être épuisant, quel métier de chiens ! Mais, semble t’il, le pouvoir, où plutôt son illusion, doit en valoir la chandelle puisque personne ne démissionne volontairement, même dans les situations les plus désespérées...
Comme celle dans laquelle nous nous trouvons par exemple.
Il suffit de voir comment Papandréou s’est accroché à son fauteuil alors que sa situation, sans parler de celle de son pays, n’était guère enviable pour quelqu’un de normal ; quelqu’un comme vous par exemple, chers lecteurs.
Voyons le cirque italien comme autre exemple ; M. Berlusconi qui eut tant de mal à quitter son poste bien qu’il en ait eu l’usage pendant huit ans consécutifs.
Mais ne croyez pas qu’ils soient les seuls ainsi. Leurs camarades de promotion, comme l’ex sauveur de l’humanité par exemple, agiraient de même s’ils se trouvaient dans la même situation. Ne vous inquiétez pas pour autant, chers lecteurs, leur heure vient également, inéluctablement.
Le plus fascinant c’est que ceux qui pourraient attendre tranquillement la fin de leur mandat pour décider de ne pas se représenter et quitter la scène de manière honorable n’y songent même pas. Non seulement il ne leur vient pas à l’esprit qu’ils pourraient ne pas postuler à nouveau pour le poste qu’ils occupent déjà, mais rester à leur poste est leur seule et unique obsession.
Voyez tous ces politiciens bien aimés qui doivent faire face à de nouvelles élections l’année prochaine ; ils devraient connaître parfaitement la difficulté de la situation qu’ils auront à gérer mais tous préfèrent se retrouver à nouveau aux postes de commandes malgré le chaos qui s’étend de plus en plus inexorablement, en partie à cause de leur propre incompétence d’ailleurs mais pas exclusivement, soyons honnêtes. Pourtant la perspective de faire face à une situation si catastrophique ne semble pas les effrayer.
Nous pourrions nous poser la question de savoir s’ils sont bien conscients de ce qui se passe.
A notre avis, non.
Où tout au moins ils ne sont certainement pas conscients de l’ampleur du désastre qui menace de tout emporter. En revanche il semble bien que les dirigeants russes où chinois soient, eux, un peu plus au fait de ce qui est en train de se produire. Il suffit de voir avec quels soins ces deux derniers gouvernements prennent la peine de préparer le renouvellement de leurs équipes dirigeantes l’année prochaine ; il suffit de voir combien ils se sont assurés de l’avenir en maintenant une stabilité politique pour leur pays.
Bien sûr nous pouvons toujours écouter nos braves « indignés » occidentaux critiquer le manque de « démokratie » et bla bla bla... Mais ces derniers préfèrent leurs dogmes où leurs superstitions politiques à leur pays où à leurs concitoyens. Ils préfèrent l’illusion à la réalité. Il est vrai que cette dernière est assez terrible et que leur idéologie de bobos humanitaristes leur permet de l’évacuer ; pour un temps seulement. Le problème est que plus la réalité sera occultée longtemps plus elle s’imposera avec violence et plus ce sera dur pour les populations : vous et nous tous, chers lecteurs.
Mais qu’importe pour ces idéologues de cafés du commerce !
Qu’importe pour ces philosophes en chambre qui déraillent dans l’abstraction la plus complète !
Qu’importe pour ces as de la virtualité que la situation sur le terrain ne correspondent pas à leurs petits fantasmes de midinettes bobos !
Laissons les donc dans leurs coins avec leurs idées fumeuses et posons-nous la question :
Que se passe t’il, chers lecteurs ? (Relire à ce propos notre post du 24.04.2011)
Il y a deux réponses à cette question : l’une communément entendue dans les salons où l’on cause et une autre que l’on n’entend pas. Où rarement. L’une est parfaitement superficielle car elle reste dans le cadre idéologique toujours dominant mais complètement vermoulu qui s’écroule de toute part. L’autre, réaliste, part du principe que ce cadre idéologique a déjà volé en éclat et que rien de concret ni de valable ne pourra se faire sans prendre en compte cette réalité : le monde que nous connaissions jusqu’à hier est en train de disparaitre sous nos yeux.
1) La première réponse est banale et sans intérêt mais d’une certaine manière elle est rassurante car elle fait croire que nous restons dans le cadre bien connu dans lequel nous évoluons depuis trois siècles. La réponse en question tient en peu de mots : elle consiste à nous persuader que l’équilibre du monde est en train de passer de l’Ouest à l’Est, où plutôt de l’Occident à l’Asie. Cela signifierait que les Occidentaux seraient en train de perdre leur hégémonie au profit des puissances dîtes émergentes. Où dans le meilleur des cas que le déséquilibre en question sest en train de se réduire gentiment au profit de l’Inde, de la Chine, du Brésil etc... Ce qui signifie implicitement que tout pourra continuer comme avant mais ailleurs ; c’est à dire que la poursuite effrénée de la croissance à n’importe quel prix est toujours d’actualité mais qu’au lieu de la rechercher en Occident il suffira de se délocaliser en Orient pour continuer à engranger les profits auxquels nous avons droits et qui sont le but ultime de la présence de l’homme sur terre : l’accumulation illimitée de biens matériels comme condition nécessaire et suffisante de son épanouissement.
2) La seconde réponse est beaucoup moins réjouissante puisqu’elle implique une véritable révolution des esprits et des comportements qui mènera à la destruction complète du système que nous connaissons aujourd’hui (où l’inverse). Cela signifie non seulement la fin de la société de consommation mais aussi la prise en compte de cette réalité physique inéluctable qui est la disparition accélérée des matières premières non renouvelables. Toute réflexion sur les conditions de possibilités d’existence d’une communauté humaine viable à long terme sur cette planète, où pour le dire autrement toute réflexion sur les conditions nécessaires pour éviter l’extinction de l’espèce humaine, ne peut pas occulter cette réalité tragique dans tous les sens du terme.
Voilà où nous en sommes aujourd’hui.
Voilà ce que bien peu d’individus osent évoquer.
Pourtant la véritable question est belle et bien celle de la survie de l’espèce en tant que telle à moyen terme.
Nous sommes au bord du précipice.
Pourquoi ? Car le monde dans lequel nous survivons est basé sur des prémisses économiques fausses.
Qu’est-ce à dire ?
Toutes les théories économiques inventées depuis deux siècles, qu’elles soient libérales, marxistes où autre, partent d’un postulat de base erroné, à savoir que l’économie fonctionne en circuit fermé. Notez bien que c’est précisément ce qui permettait d’affirmer que ces systèmes pouvaient fonctionner indéfiniment. Le problème est que tout cela est complètement faux et que c’est justement ce qui est en train de se rappeler à notre bon souvenir aujourd’hui. Car c’est bien parce-que nos théories économiques étaient biaisées dés le départ que notre monde est en train de s’écrouler. En effet une économie ne fonctionne pas en circuit fermé pour la simple est bonne raison qu’elle a besoin d’apports extérieurs pour fonctionner. Quels sont-ils ? Les matières premières bien sûr, incluant l’énergie. Or c’est précisément le coût artificiellement négligeable de l’extraction et de l’utilisation de l’énergie fossile de la seconde moitié du XIX eme jusqu’au début des années 70 qui nous a permis non seulement d’extraire à moindre coût ces matières premières dont nous avions besoin mais aussi de créer le monde artificiel et hautement vulnérable qui est le nôtre aujourd’hui. Ces coûts négligeables ont engendré une consommation d’énergie et de matières premières exacerbée, comme si ces dernières existaient en quantités illimitées. Or depuis l’augmentation du prix du pétrole dues à la prise de conscience de sa rareté et à la difficulté de plus en plus grande et de plus en plus coûteuse à l’extraire, notre économie bien aimée s’est grippée sérieusement. Et désormais il s’agit non seulement du pétrole et de l’énergie en général mais aussi des matières premières non renouvelables qui deviennent de plus en plus rares et de plus en plus coûteuse à extraire, rendant de plus en plus chères les marchandises produites à partir de leur transformation.
C’est pour cette raison que notre monde basé sur le coût négligeable de l’énergie fossile, entraînant le bas coût de tout le reste, est en train de s’écrouler. Car désormais, et quoi qu’on fasse, nous sommes condamnés à devoir payer de plus en plus cher ce que l’on appelle « les fondamentaux » sans lesquels nous ne pouvons rien faire.
Nos politiciens agissent pourtant comme si tout pouvait continuer « ad vitam aeternam » ; tous se comportent comme si l’extension de la société de consommation et son processus destructeur pouvait se poursuivre de manière illimitée ; aucun ne se pose la question de savoir si la société de consommation est viable en elle-même ; personne ne se demande si l’accroissement toujours plus poussé de la consommation pour un nombre de gens toujours plus grand est seulement envisageable compte tenu du fait que nous nous trouvons face à l’épuisement des énergies fossile et des matières premières non renouvelable, c’est à dire qui disparaissent inéluctablement au fur et à mesure qu’on les utilise sans aucune possibilité de les remplacer par quoi que ce soit, alors qu’elles sont indispensables au fonctionnement du système économique lui-même.
C’est cette prise de conscience qui est désormais indispensable afin de pouvoir envisager et imaginer les conditions nécessaires, dans un avenir proche, à la survie de l’espèce humaine dans les conditions les moins catastrophiques possibles. C’est à cela que l’humanité devrait travailler dés aujourd’hui. Malheureusement ce n’est pas le cas comme on sait. A tout le moins ce n’est pas le cas au niveau des gouvernements qui tous font leur possible pour perpétuer le système actuel pourtant déjà mort.
Est-ce par manque d’imagination ? Croient-ils qu’en dehors du système il n’y a point de salut ?
C’est à craindre.
Mais vous, chers lecteurs, avez-vous bien conscience de ce qui se passe aujourd’hui ?
Etes-vous bien conscient que le système que vous avez connu jusqu’à maintenant est déjà mort en dépit de sa mise sous réanimation artificielle par nos banques centrales et nos gouvernants bien-aimés ?
Avez-vous bien conscience que le « niveau de vie » qui est le nôtre est condamné à très court terme ?
Avez-vous bien conscience que si nous n’agissons pas maintenant pour préparer autant que faire se peut la transition ce sera le chaos général ?
Dernière question : êtes-vous prêts à remettre en cause votre situation d’aujourd’hui pour préparer celle qui sera demain la vôtre ; et après-demain celle de vos descendants ?
Si votre réponse est non à toutes ces questions, où uniquement à la dernière d’entre elles, alors, chers lecteurs, nous ne pouvons pas en vouloir à nos politiciens bien aimés de leur aveuglement ; car leur déni de la réalité n’est que le reflet du vôtre. C’est pour cette raison qu’il y a toutes les raisons les plus valables pour que nous finissions de la même manière que les habitants de l’île de Pâques.
Mais pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.
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