«We came, he saw, he died».
C’est ainsi que Tata Killary Clinton commenta à la télévision la mort ignominieuse du colonel Khadafi, sans oublier le petit rire hystérique dont elle accompagna son propos nauséabond, partagé bien sûr par la journaleuse qui l’interrogeait. C’était une phrase émanant de la cheftaine de la «cause juste», incarnation du Bien sur Terre, sûre d’elle-même et de la grande justesse de chacun de ses actes et de ceux de son camps, au-delà de tous soupçons.
La Justice immaculée foudroyant le Mal. D’où le rire probablement, trahissant la satisfaction du travail accompli à n’importe quel prix, surtout lorsque ce sont les autres qui le payent.
C’était donc il y a une année, une année de « triomphe », une année de certitude, une année où le Bien avait triomphé du Mal, en route pour la victoire finale, définitive et lumineuse avant d’autres combats tous plus victorieux les uns que les autres : justice nous serait rendue éternellement, à nous ses uniques enfants légitimes !
C’est pourtant court une année.
Surtout pour quelqu’un comme l’ambassadeur des USA en Libye qui vient d’être tué.
Car il y a un an Christopher Stevens faisait de son mieux pour aider, armer, équiper, coordonner les milices djihadistes et autres révoltés libyens à se débarrasser du colonel Khadafi.
Celui dont nous avions pourtant appris à apprécier grandement son combat impitoyable contre les salafistes durant des années ;
celui qui rendait pourtant de grands services à la CIA en « interrogeant » les salafistes qu’elle lui amenait à Tripoli par avions banalisés très spéciaux.
Ces même Salafistes qui, pourtant, furent soudain transportés par avion en Libye (les mêmes avions peut-être que ceux qui les amenaient naguère à Tripoli pour se faire torturer) ; ils y furent armés jusqu’aux dents par Christopher Stevens et nos chers alliés démokrates Qataris et Saoudiens ; ils furent encouragés à tuer, détruire et éliminer l’armée du colonel Khadafi, et ce qui ne leur plaisait pas par la même occasion : ce que l’on nomme chez nous « dommages collatéraux ».
Mais ils firent plus, beaucoup plus : ils nous échappèrent.
Le 4 Juin dernier, au Warizistan, le numéro deux de la nébuleuse Al Quaéda, le libyen Abu Yahya al-Libi, fût assassiné par un des jouets préférés du Prix Nobel de la Pax Américana : un drone. Ce Djihadiste fût capturé en Afghanistan en 2002 par les Américains puis enfermé et torturé dans la base de Bagram dont il s’échappa en 2005. En 2011, al-Libi refit surface dans les rangs des « Légions du Bien », nos nouveaux alliés dans notre combat lumineux pour délivrer notre planète de la présence insupportable du colonel Khadafi, notre ex-allié. C’est ainsi que le dénommé al-Libi, comme beaucoup d’autres de son accabit, se métamorphosa successivement de « terroriste » en « combattant de la liberté » sans avoir rien changer à son attitude et à ce pour quoi il combattait : l’établissement de la Charia et d’un califat islamique universel. Cependant il redevint rapidement un terroriste et fût éliminé le 4 Juin dernier en tant que «combattant des « Légions du Mal ».
Avouez, chers lecteurs, que voilà une existence bien remplie ; d’aucuns diraient chargée... Il y a de quoi vous faire tourner la tête.
Le 11 Septembre 2012, le numéro Un d’Al-Quaéda, Ayman al-Zawahiri, produisit un enregistrement vidéo de 42 minutes dans lequel il confirma la mort de son second, Abu Yahya al-Libi, le 4 Juin dernier, et appela à célébrer comme il se doit l’anniversaire du 11 Septembre 2001.
L’attaque du consulat US à Benghazi par la milice salafiste Ansar el-Sharia en découla et aboutit à la mort de Christopher Stevens, nommé ambassadeur en Libye pour le remercier de ses efforts dans la chute et la mort de Khadafi, sodomisé, lynché et assassiné par nos alliés de l’époque (il y a déjà si longtemps !) ; les même qui tuèrent le nouvel ambassadeur US qui avait tant oeuvré à les armer et à leur fournir tout ce dont ils avaient besoin pour leur œuvre de destruction qu’alors nous portions haut dans nos coeurs.
Mais le 11 Septembre 2012, la boucle fût bouclée.
Stupeur et naïveté.
Le Prix Nobel de la Pax Americana (Obama) : «It’s especially tragic that Chris Stevens died in Benghazi because it’s a city he helped to save. At the height of the Libyan revolution, Chris led our diplomatic post in Benghazi…he built partnerships with Libyan revolutionaries and helped them as they planned to build a new Libya…»
Tata Killary Clinton : «How could this happen? How could this happen in a country we helped liberate, in a city we helped save from destruction?»
Ces réactions ne sont-elles pas extraordinaire ?
Le chœur des vierges effarouchées, c’est à dire les RBT (les Représentants du Bien sur Terre), entonnèrent à tue tête l’hymne du Bien martyrisé, de la Justice blessée, de l’Innocence Parfaite maculée, bref l’hymne de l’arroseur arrosé qui n’a pas du tout compris ce qui s’était passé et qui s’en trouve d’autant plus décontenancé qu’il est toujours persuadé de son innocence et de la justesse de ses actes ; de ce fait il n’est pas coupable de ce qui est arrivé, ce qui signifie que les RBT ont subi une terrible injustice.
Et nous aussi, chers lecteurs.
Et n’allez surtout pas penser que ce serait de l’hypocrisie de la part de nos deux RBT préférés ! Ils sont on ne peut plus sincères, ce qui nous parait d’autant plus inquiétant. Et oui, c’est bel et bien là le principal problème : nos gouvernants bien aimés sont totalement déconnectés de la réalité et du monde dans le quel ils ne survivent plus. D’où leurs réactions sans cesse en décalage et provoquant des catastrophes toujours plus grandes dont on ne pense se tirer qu’en en créant de plus cataclysmiques encore. Jusqu’au jour où nous aboutirons au désastre ultime. Car ils poursuivent avec une opiniâtreté que nous serions en droit d’admirer si les résultats n’étaient pas si dramatiques, ils s’entêtent à répondre aux catastrophes qu’ils provoquent de la même manière, toujours et encore, en espérant toujours que cela aboutira un jour à un résultat différent. Mais cela ne parvient qu’à étendre le chaos toujours plus loin et de manière toujours plus meurtrière ; d’abord chez les autres puis chez nous.
Les événements de Benghazi et du Caire, ces assauts du consulat et de l’ambassade US, furent très probablement coordonnés, ce qui fait dire à de nombreux analystes que ce fameux film grotesque, mis sur youtube très opportunément, fût un coup monté afin de donner un bon prétexte à des assauts planifiés à l’avance. C’est fort probables étant donné la quasi parfaite simultanéité des deux événements de Benghazi et du Caire. Qu’ils furent ensuite suivis à Karthoum, au Yemen où ailleurs ne sauraient être étonnant puisque ce sont des pays où les salafistes sont bien implantés et dans lesquels ils disposent de troupes sous la main mobilisables très rapidement pour le coup de main qui leur demandé. Mais ces dernières manifestations sont plus liées à des situations locales qu’autre chose, même si l'antiaméricanisme y est tout aussi virulent qu’en Égypte où en Libye.
«...Chris led our diplomatic post in Benghazi…he built partnerships with Libyan revolutionaries and helped them as they planned to build a new Libya…»
Aujourd’hui la Libye est un champ de ruine, ravagée par les rivalités et les combats des tribus et des milices entre elles, le tout sous le regard impuissant du gouvernement fantoche installé par nos soins, dont ceux du défunt ambassadeur US.
Les salafistes, quant à eux, sèment la mort en fonction de leurs intérêts, chez les uns où chez les autres, entre deux allers-retours en Syrie pour y accomplir le même travail : la destruction des tous les États existants, la suppression de toutes les religions autre que l’Islam et la suppression de toutes les branches de l’Islam qui ne se rattachent pas au wahhabisme, notamment le soufisme. C’est ainsi qu’en Libye comme en Égypte, les soufis sont les victimes des salafistes qui ne cessent de les persécuter et de détruire leurs mosquées ; de la même manière qu’ils le font avec la communauté copte en Égypte ; comme cela fût fait en son temps avec les Chrétiens d’Irak ; et comme ils tentent de le faire aujourd’hui en Syrie, avec notre bénédiction, avec toutes les minorités comme avec les sunnites pro-Bachar el Assad.
Leur but ultime étant l’établissement de la Charia (version wahhabite) et du califat universel.
C’est un objectif qui ne nous parait pas très en phase avec la démokratie à l’Occidentale ululée sur tous les toits par les RBT (voir lexique) mais apparemment cela ne choque personne.
Jusqu’à maintenant en tout cas.
Jusqu’au 11 Septembre dernier.
Les attaques du 11 Septembre et les violences qui ont suivies dans tout le Moyen-Orient contre les ambassades US et autres (à Karthoum) feront-elles prendre conscience à nos dirigeants bien-aimés que nos intérêts ne correspondent pas forcément avec ceux de nos alliés démokrates quataro-saoudiens ?
Ces événements leur feront-ils prendre conscience que le scénario qui se déroule en Syrie en ce moment même pourrait voir une répétition de ce qui s’est passé en Libye et en Irak au cas où le régime laïc et multiconfessionnel de Bachar el Assad disparaitrait ?
Se pourrait-il que nos gouvernants bien-aimés soient insensibles au devenir de plusieurs millions de Syriens qui seront tués où, dans le meilleur des cas, chassés de terres qu’ils occupent depuis deux millénaires pour certains ?
Se pourrait-il enfin que nos gouvernants bien-aimés comprennent que nos alliés wahhabis n’ont pas du tout les mêmes intérêts que les nôtres ? Nous pourrions même dire qu’ils sont en totale opposition étant donné qu’ils prônent deux visions du monde que rien ne permet de relier. A cette question nous pouvons affirmer que nos alliés démokrates quataris et saoudiens le savent parfaitement tandis que nous ne pouvons pas en dire autant de nous-mêmes.
Se pourrait-il que nos gouvernants bien-aimés comprennent enfin combien l’Iran est importante au Moyen-Orient par le contre poids qu’elle représente face à l’expansion du salafisme dans tous les pays musulmans ?
etc etc etc...
Tout se déroule selon le plan prévu sauf quand çà déraille.
Mais nous ne pensons pas que cela suffira pour une raison simple : le chaos est notre objectif ultime. La propagation de l’Islam radical est une stratégie délibérée pour semer la guerre civile et la créer la somalisation du Moyen-Orient afin d’affaiblir définitivement les pays qui auraient pu encore menacer notre domination : il y avait 5 pays dont il fallait renverser les gouvernements afin de provoquer le chaos destructeur qui permettrait de remodeler la région tout entière selon le plan Busch ; voici la carte qui l'accompagnait, carte intitulée « the New Middle East » (ci-dessous).
C’est ainsi que Tata Killary Clinton commenta à la télévision la mort ignominieuse du colonel Khadafi, sans oublier le petit rire hystérique dont elle accompagna son propos nauséabond, partagé bien sûr par la journaleuse qui l’interrogeait. C’était une phrase émanant de la cheftaine de la «cause juste», incarnation du Bien sur Terre, sûre d’elle-même et de la grande justesse de chacun de ses actes et de ceux de son camps, au-delà de tous soupçons.
La Justice immaculée foudroyant le Mal. D’où le rire probablement, trahissant la satisfaction du travail accompli à n’importe quel prix, surtout lorsque ce sont les autres qui le payent.
C’était donc il y a une année, une année de « triomphe », une année de certitude, une année où le Bien avait triomphé du Mal, en route pour la victoire finale, définitive et lumineuse avant d’autres combats tous plus victorieux les uns que les autres : justice nous serait rendue éternellement, à nous ses uniques enfants légitimes !
C’est pourtant court une année.
Surtout pour quelqu’un comme l’ambassadeur des USA en Libye qui vient d’être tué.
Car il y a un an Christopher Stevens faisait de son mieux pour aider, armer, équiper, coordonner les milices djihadistes et autres révoltés libyens à se débarrasser du colonel Khadafi.
Celui dont nous avions pourtant appris à apprécier grandement son combat impitoyable contre les salafistes durant des années ;
celui qui rendait pourtant de grands services à la CIA en « interrogeant » les salafistes qu’elle lui amenait à Tripoli par avions banalisés très spéciaux.
Ces même Salafistes qui, pourtant, furent soudain transportés par avion en Libye (les mêmes avions peut-être que ceux qui les amenaient naguère à Tripoli pour se faire torturer) ; ils y furent armés jusqu’aux dents par Christopher Stevens et nos chers alliés démokrates Qataris et Saoudiens ; ils furent encouragés à tuer, détruire et éliminer l’armée du colonel Khadafi, et ce qui ne leur plaisait pas par la même occasion : ce que l’on nomme chez nous « dommages collatéraux ».
Mais ils firent plus, beaucoup plus : ils nous échappèrent.
Le 4 Juin dernier, au Warizistan, le numéro deux de la nébuleuse Al Quaéda, le libyen Abu Yahya al-Libi, fût assassiné par un des jouets préférés du Prix Nobel de la Pax Américana : un drone. Ce Djihadiste fût capturé en Afghanistan en 2002 par les Américains puis enfermé et torturé dans la base de Bagram dont il s’échappa en 2005. En 2011, al-Libi refit surface dans les rangs des « Légions du Bien », nos nouveaux alliés dans notre combat lumineux pour délivrer notre planète de la présence insupportable du colonel Khadafi, notre ex-allié. C’est ainsi que le dénommé al-Libi, comme beaucoup d’autres de son accabit, se métamorphosa successivement de « terroriste » en « combattant de la liberté » sans avoir rien changer à son attitude et à ce pour quoi il combattait : l’établissement de la Charia et d’un califat islamique universel. Cependant il redevint rapidement un terroriste et fût éliminé le 4 Juin dernier en tant que «combattant des « Légions du Mal ».
Avouez, chers lecteurs, que voilà une existence bien remplie ; d’aucuns diraient chargée... Il y a de quoi vous faire tourner la tête.
Le 11 Septembre 2012, le numéro Un d’Al-Quaéda, Ayman al-Zawahiri, produisit un enregistrement vidéo de 42 minutes dans lequel il confirma la mort de son second, Abu Yahya al-Libi, le 4 Juin dernier, et appela à célébrer comme il se doit l’anniversaire du 11 Septembre 2001.
L’attaque du consulat US à Benghazi par la milice salafiste Ansar el-Sharia en découla et aboutit à la mort de Christopher Stevens, nommé ambassadeur en Libye pour le remercier de ses efforts dans la chute et la mort de Khadafi, sodomisé, lynché et assassiné par nos alliés de l’époque (il y a déjà si longtemps !) ; les même qui tuèrent le nouvel ambassadeur US qui avait tant oeuvré à les armer et à leur fournir tout ce dont ils avaient besoin pour leur œuvre de destruction qu’alors nous portions haut dans nos coeurs.
Mais le 11 Septembre 2012, la boucle fût bouclée.
Stupeur et naïveté.
Le Prix Nobel de la Pax Americana (Obama) : «It’s especially tragic that Chris Stevens died in Benghazi because it’s a city he helped to save. At the height of the Libyan revolution, Chris led our diplomatic post in Benghazi…he built partnerships with Libyan revolutionaries and helped them as they planned to build a new Libya…»
Tata Killary Clinton : «How could this happen? How could this happen in a country we helped liberate, in a city we helped save from destruction?»
Ces réactions ne sont-elles pas extraordinaire ?
Le chœur des vierges effarouchées, c’est à dire les RBT (les Représentants du Bien sur Terre), entonnèrent à tue tête l’hymne du Bien martyrisé, de la Justice blessée, de l’Innocence Parfaite maculée, bref l’hymne de l’arroseur arrosé qui n’a pas du tout compris ce qui s’était passé et qui s’en trouve d’autant plus décontenancé qu’il est toujours persuadé de son innocence et de la justesse de ses actes ; de ce fait il n’est pas coupable de ce qui est arrivé, ce qui signifie que les RBT ont subi une terrible injustice.
Et nous aussi, chers lecteurs.
Et n’allez surtout pas penser que ce serait de l’hypocrisie de la part de nos deux RBT préférés ! Ils sont on ne peut plus sincères, ce qui nous parait d’autant plus inquiétant. Et oui, c’est bel et bien là le principal problème : nos gouvernants bien aimés sont totalement déconnectés de la réalité et du monde dans le quel ils ne survivent plus. D’où leurs réactions sans cesse en décalage et provoquant des catastrophes toujours plus grandes dont on ne pense se tirer qu’en en créant de plus cataclysmiques encore. Jusqu’au jour où nous aboutirons au désastre ultime. Car ils poursuivent avec une opiniâtreté que nous serions en droit d’admirer si les résultats n’étaient pas si dramatiques, ils s’entêtent à répondre aux catastrophes qu’ils provoquent de la même manière, toujours et encore, en espérant toujours que cela aboutira un jour à un résultat différent. Mais cela ne parvient qu’à étendre le chaos toujours plus loin et de manière toujours plus meurtrière ; d’abord chez les autres puis chez nous.
Les événements de Benghazi et du Caire, ces assauts du consulat et de l’ambassade US, furent très probablement coordonnés, ce qui fait dire à de nombreux analystes que ce fameux film grotesque, mis sur youtube très opportunément, fût un coup monté afin de donner un bon prétexte à des assauts planifiés à l’avance. C’est fort probables étant donné la quasi parfaite simultanéité des deux événements de Benghazi et du Caire. Qu’ils furent ensuite suivis à Karthoum, au Yemen où ailleurs ne sauraient être étonnant puisque ce sont des pays où les salafistes sont bien implantés et dans lesquels ils disposent de troupes sous la main mobilisables très rapidement pour le coup de main qui leur demandé. Mais ces dernières manifestations sont plus liées à des situations locales qu’autre chose, même si l'antiaméricanisme y est tout aussi virulent qu’en Égypte où en Libye.
«...Chris led our diplomatic post in Benghazi…he built partnerships with Libyan revolutionaries and helped them as they planned to build a new Libya…»
Aujourd’hui la Libye est un champ de ruine, ravagée par les rivalités et les combats des tribus et des milices entre elles, le tout sous le regard impuissant du gouvernement fantoche installé par nos soins, dont ceux du défunt ambassadeur US.
Les salafistes, quant à eux, sèment la mort en fonction de leurs intérêts, chez les uns où chez les autres, entre deux allers-retours en Syrie pour y accomplir le même travail : la destruction des tous les États existants, la suppression de toutes les religions autre que l’Islam et la suppression de toutes les branches de l’Islam qui ne se rattachent pas au wahhabisme, notamment le soufisme. C’est ainsi qu’en Libye comme en Égypte, les soufis sont les victimes des salafistes qui ne cessent de les persécuter et de détruire leurs mosquées ; de la même manière qu’ils le font avec la communauté copte en Égypte ; comme cela fût fait en son temps avec les Chrétiens d’Irak ; et comme ils tentent de le faire aujourd’hui en Syrie, avec notre bénédiction, avec toutes les minorités comme avec les sunnites pro-Bachar el Assad.
Leur but ultime étant l’établissement de la Charia (version wahhabite) et du califat universel.
C’est un objectif qui ne nous parait pas très en phase avec la démokratie à l’Occidentale ululée sur tous les toits par les RBT (voir lexique) mais apparemment cela ne choque personne.
Jusqu’à maintenant en tout cas.
Jusqu’au 11 Septembre dernier.
Les attaques du 11 Septembre et les violences qui ont suivies dans tout le Moyen-Orient contre les ambassades US et autres (à Karthoum) feront-elles prendre conscience à nos dirigeants bien-aimés que nos intérêts ne correspondent pas forcément avec ceux de nos alliés démokrates quataro-saoudiens ?
Ces événements leur feront-ils prendre conscience que le scénario qui se déroule en Syrie en ce moment même pourrait voir une répétition de ce qui s’est passé en Libye et en Irak au cas où le régime laïc et multiconfessionnel de Bachar el Assad disparaitrait ?
Se pourrait-il que nos gouvernants bien-aimés soient insensibles au devenir de plusieurs millions de Syriens qui seront tués où, dans le meilleur des cas, chassés de terres qu’ils occupent depuis deux millénaires pour certains ?
Se pourrait-il enfin que nos gouvernants bien-aimés comprennent que nos alliés wahhabis n’ont pas du tout les mêmes intérêts que les nôtres ? Nous pourrions même dire qu’ils sont en totale opposition étant donné qu’ils prônent deux visions du monde que rien ne permet de relier. A cette question nous pouvons affirmer que nos alliés démokrates quataris et saoudiens le savent parfaitement tandis que nous ne pouvons pas en dire autant de nous-mêmes.
Se pourrait-il que nos gouvernants bien-aimés comprennent enfin combien l’Iran est importante au Moyen-Orient par le contre poids qu’elle représente face à l’expansion du salafisme dans tous les pays musulmans ?
etc etc etc...
Tout se déroule selon le plan prévu sauf quand çà déraille.
Mais nous ne pensons pas que cela suffira pour une raison simple : le chaos est notre objectif ultime. La propagation de l’Islam radical est une stratégie délibérée pour semer la guerre civile et la créer la somalisation du Moyen-Orient afin d’affaiblir définitivement les pays qui auraient pu encore menacer notre domination : il y avait 5 pays dont il fallait renverser les gouvernements afin de provoquer le chaos destructeur qui permettrait de remodeler la région tout entière selon le plan Busch ; voici la carte qui l'accompagnait, carte intitulée « the New Middle East » (ci-dessous).
Ces pays les voici : Yemen, Libye, Irak, Iran, Syrie. Vous voyez, chers lecteurs, que le plan se déroule à merveille. Pour les trois premiers la mission est accomplie ; la destruction de la Syrie est en cours, du moins on l’espère ; quand à celle de l’Iran ça vient, un peu de patience.
Pour ce faire les USA ont systématiquement utilisé les salafistes pour renverser les régimes qui ne leur plaisaient pas lorsque ces derniers s’opposaient à leurs plans (les cinq états cités plus haut) en espérant qu’une fois ces régimes à terre ils pourraient se débarrasser des djihadistes et faire accéder au pouvoir de plus modérés, comme les Frères musulmans en Egypte ; d’autre part les USA, comme les Saoudiens et les Qataris, ont systématiquement alimenté et entretenu la division shiites - sunnites afin d’affaiblir l’Iran, la Syrie et le Hezbollah et détourner l’attention sur les répressions en cours en Arabie Saoudite et à Bahrein.
Mais ces jolis plans sur la comète ne prennent pas en compte le fait que toute révolution qu’elle quelle soit voit toujours les plus extrémistes vaincre les plus modérés pour finir par se saisir du pouvoir à la faveur d’une surenchère démagogique effrénée ; sans parler d’une situation économique désastreuse que les extrémistes savent très bien utiliser pour décrédibiliser ainsi toujours plus les modérés au pouvoir.
C’est précisément le scénario qui est en train de se dérouler en Egypte où l’attaque de l’ambassade US et la publication du fameux film pose un problème au gouvernement égyptien qui ne veut pas se voir dépasser sur sa droite par les salafistes. En conséquence les Frères Musulmans sont condamnés à fouler de plus en plus délibérément les plates bandes des salafistes pour ne pas se faire emporter par la tourmente. Sans aucune garantie.
Les attaques contre le consulat US à Benghazi, contre l’ambassade US au Caire et les manifestations qui s’en sont suivies un peu partout au Moyen Orient sont la preuve de l’échec de la politique que le gouvernement US a suivi pour récupérer un Printemps Arabe qu’il n’avait pas vu venir.
Il révèle la haine des USA répandue dans les populations arabes, notamment en raison du soutien inconditionnel des USA à Israël. Et cela devra un jour être pris en compte par les gouvernements issus du Printemps Arabe s’ils ne veulent pas à leur tour passer à la trappe de l’histoire.
Pour ce faire ils n’auront d’autre solution que de se radicaliser pour couper l’herbe sous le pied des salafistes. Sans quoi ils seront expulsés et remplacés par ces derniers.
Dans tous les cas de figures les Occidentaux se retrouveront face à des gouvernements de plus en plus hostiles, des forces politiques radicalement opposées à leurs intérêts, alors qu’ils auront entretenu l'espoir naïf qu'ils pourraient les manipuler et les utiliser en fonction de leurs intérêts aux dépends de ceux des pays concernés, comme au bon vieux temps.
Les pyromanes ne sont-ils généralement pas les premiers à périr par le feu qu’ils ont allumé.
Pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.
Pour ce faire les USA ont systématiquement utilisé les salafistes pour renverser les régimes qui ne leur plaisaient pas lorsque ces derniers s’opposaient à leurs plans (les cinq états cités plus haut) en espérant qu’une fois ces régimes à terre ils pourraient se débarrasser des djihadistes et faire accéder au pouvoir de plus modérés, comme les Frères musulmans en Egypte ; d’autre part les USA, comme les Saoudiens et les Qataris, ont systématiquement alimenté et entretenu la division shiites - sunnites afin d’affaiblir l’Iran, la Syrie et le Hezbollah et détourner l’attention sur les répressions en cours en Arabie Saoudite et à Bahrein.
Mais ces jolis plans sur la comète ne prennent pas en compte le fait que toute révolution qu’elle quelle soit voit toujours les plus extrémistes vaincre les plus modérés pour finir par se saisir du pouvoir à la faveur d’une surenchère démagogique effrénée ; sans parler d’une situation économique désastreuse que les extrémistes savent très bien utiliser pour décrédibiliser ainsi toujours plus les modérés au pouvoir.
C’est précisément le scénario qui est en train de se dérouler en Egypte où l’attaque de l’ambassade US et la publication du fameux film pose un problème au gouvernement égyptien qui ne veut pas se voir dépasser sur sa droite par les salafistes. En conséquence les Frères Musulmans sont condamnés à fouler de plus en plus délibérément les plates bandes des salafistes pour ne pas se faire emporter par la tourmente. Sans aucune garantie.
Les attaques contre le consulat US à Benghazi, contre l’ambassade US au Caire et les manifestations qui s’en sont suivies un peu partout au Moyen Orient sont la preuve de l’échec de la politique que le gouvernement US a suivi pour récupérer un Printemps Arabe qu’il n’avait pas vu venir.
Il révèle la haine des USA répandue dans les populations arabes, notamment en raison du soutien inconditionnel des USA à Israël. Et cela devra un jour être pris en compte par les gouvernements issus du Printemps Arabe s’ils ne veulent pas à leur tour passer à la trappe de l’histoire.
Pour ce faire ils n’auront d’autre solution que de se radicaliser pour couper l’herbe sous le pied des salafistes. Sans quoi ils seront expulsés et remplacés par ces derniers.
Dans tous les cas de figures les Occidentaux se retrouveront face à des gouvernements de plus en plus hostiles, des forces politiques radicalement opposées à leurs intérêts, alors qu’ils auront entretenu l'espoir naïf qu'ils pourraient les manipuler et les utiliser en fonction de leurs intérêts aux dépends de ceux des pays concernés, comme au bon vieux temps.
Les pyromanes ne sont-ils généralement pas les premiers à périr par le feu qu’ils ont allumé.
Pour le moment tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.
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