mardi 21 août 2012

Pussy riot et Julian Assange : quand l'arbre cache la forêt.

Cette affaire des « pussy riots » est une bénédiction pour l’Empire du Bien et ses représentants, les RBT (voire lexique).

L’affaire des « pussy riot ».

Tout d’abord elle tombe à point, cette affaire, pour plusieurs raisons mais la principale reste tout de même qu’elle permet de détourner l’attention du bon peuple de l’affaire Assange au profit de ces trois greluches sans intérêt, mais dont on fait semblant de se passionner pour leur cause. Et voilà remise en selle la cohorte enragée et vociférante de la Secte Pullulante des Indignés de Naissance (SPIN). C’est à qui criera le plus fort, c’est à qui piaillera de la manière la plus stridente, c’est à qui prendra les airs les plus graves et les plus tragiques et bla bla bla... Et les gros mots , soudain ressuscités pour la circonstance, mais dont on n’entendait pas la première syllabe au temps où il eût été utile de les clamer haut et fort : goulag, sovietisme, stalinisme, KGB et tutti quanti... Ce qui est d’ailleurs réconfortant, bien que nullement étonnant, c’est que ceux qui les miaulent en choeur aujourd’hui, ces gros mots, affectaient de les ignorer jadis. Il faut les entendre et les lire tous ces tartuffes à la petite journée, tous ces laquais subventionnés volontaires et fiers de l’être, tous ces droitsdelhommistes gâteux et tremblotant devant leurs écrans à l’idée de pleurnicher en choeur les mots d’ordre de la presstitute, tous ces « mobilisés virtuels » au fond de leurs fauteuils qui ragent face à l’infamie d’une condamnation qui relève quasiment du crime contre l’humanité et bla bla bla...

Il faut avouer que les trois greluches regroupe tout ce que la SIN chéri : d’abord ce sont des « AAAAAArtistes », espèce en voie de prolifération incontrôlée en raison probablement des subventions dont elle bénéficie ; d’autre part nos trois greluches sont politiquement on ne peut plus correctes, puisqu’elles ont braillé des paroles anti-Poutine : attention, chers lecteurs, une minute de silence pour ces martyrs de la liberté, merci ; et cerise sur le gâteau, elles ont manifesté leur anti-poutinisme de manière on ne peut plus artistique dans la principale cathédrale de Moscou.

N’est ce pas tout simplement GENIAL ?
N’est ce pas faire preuve d’une sensibilité AAAAArtistique doublée d’une sensibilité politique quasiment divine ?

Dans ces conditions, comment ne pas soulever le monde de son fauteuil pour défendre ces trois specimens russes, soldats avancés en terre barbare de notre civilisation idyllique de Cochon sur Terre ? Cela permet de défendre des artistes, de jeter une pierre dans le jardin de Poutine (enfin c’est ce que croient nos RBT), et cela permet de cracher sur l’église Orthodoxe, ce qui revient presque à cracher sur l’église Catholique, science que nos Indignés de Naissance maitrisent à la perfection. Il faut avouer à leur décharge que c’est d’aucun danger, voire même encouragé par leurs autorités de tutelle.

Donc, nos gouvernements zeuropéens et zatlantistes, défendeurs et defendeuses intransigeants bien connus des droitsdelhomme, de la femme et des chihuahua (entre autre), se sont tous mis à s’indigner en choeur, hululant des inquiétudes à faire monter les larmes au cerveau du plus endurci des gardiens de Guatanamo, gémissant des demandes de clémence à vriller les cervelas de nos dirigeants bien aimés si d’aventure ils possédaient quoi que ce soit qui ressemblât à cela (ce dont nous doutons très fortement) et bla bla bla... Bref le choeur des Indignés dans toute sa grave splendeur sépulcrale.

La question n’a d’ailleurs rien à voir avec la liberté d’expression, contrairement à ce qu’on nous raconte. C’est une question de blasphème et rien d’autre. Que nous sachions, les insultes contre la religion et blasphèmes ne sont pas autorisés dans nos pays, à part contre les Catholiques, et nous voyons mal pourquoi il devrait être justifié dans une cathédrale orthodoxe de Moscou. De plus si ces trois hystériques ne voulaient que le droit de s’exprimer contre Poutine, elles pouvaient parfaitement choisir un autre lieu qu’un lieu de culte et se moquer ainsi des dizaines de millions de croyants russes en particulier, et Orthodoxes en général.
Imaginez, cher lecteur, ce que nous aurions entendu si d’aventure trois greluches de ce genre avaient débarqué dans une mosquée où une synagogue ! Nous doutons fortement que ceux là même qui hurlent en ce moment au martyr et à la dictature auraient crié de la même façon. Nous doutons très légèrement que le pauvre BHL se soit mis à défendre le droit de s’exprimer et bla bla bla de trois poufiasses en train de blasphémer dans une synagogue parisienne, voire dans une mosquée...
Est-il besoin d’épiloguer plus longtemps ?

Mais qu’en pensent les Russes à propos ?
Car, même si c’est très désagréable à admettre pour nous malgré tous nos efforts pour mettre fin à ce scandale, ils sont encore chez eux en Russie et non pas chez nous ; en conséquence ils pourraient bien avoir une petite idée sur la question qui agite tant la SIN et tous les progressisteux de service du Globalistan. Eh bien ne leur en déplaisent, les Russes semblent désapprouver fortement l’action des trois greluches et auraient souhaité dans leur majorité plutôt 7 ans de prison que deux ans et demi.

Dans ce sens et selon un institut de sondage réputé, le Centre Levada, 47% des Russes considèrent qu’une condamnation des Pussy Riot à 7 ans de camp, le maximum prévu par la loi dans leur cas, aurait été tout à fait justifiée.
http://www.rfi.fr/europe/20120814-pussy-riot-russie-russia-eglise-orthodoxe-kremlin-poutine

AIE AIE AIE AIE AIE AIE !

Pas étonnant que ces barbares aient votés pour Vladimir Poutine avec plus de 60 % des voix, n’en déplaisent aux asservis subventionnés de la propagande de Globalistan !

Voici la version censurée de ce qui s’est passé dans la cathédrale à Moscou, c’est à dire la version édulcorée passée dans les médias occidentaux :



Et voici la version non censurée par les médias occidentaux, c'est à dire celle qu'ils n'ont pas montré :




L’affaire Assange.

Mais revenons à nos moutons, de Panurge précisément. Nous vous disions, chers lecteurs, que cette affaire ridicule est une bénédiction pour la SPIN et les RBT. En effet, plus on fera de bruit à son propos, plus cela permettra de minimiser une affaire autrement plus importante : celle concernant Julian Assange. Bien entendu AUCUNS des individus cités ci-dessus, c’est à dire aucuns de ceux qui se tordent les mains de désespoir pour le sort des trois greluches en question, aucuns donc n’accordent une demi seconde d’attention à ce qui se passe à Londres exactement au même moment. Il est certes amusant, jusqu’à un certain point, de voir le silence assourdissant qui entoure cette affaire Assange en comparaison du tapage que celle des «pussy riots» peut engendrer chez les droitdelhommistes de profession et compagnie.

Car l’affaire Assange, elle, est très grave ne serait-ce que parce-que le personnage principal de l’affaire est menacé de détention à perpétuité, voir de mort ; ce qui n’est pas du tout le cas des trois idiotes de Moscou. Sans compter que ces dernières peuvent faire appel, ce qui ne sera pas le cas d’Assange s’il est extradé aux USA, ce qui relève de la quasi certitude. Quant à son éventuel procès nous doutons qu’il en ait un. Il suffit de voir ce qui est arrivé à Maning. Là encore, d’ailleurs, silence de mort de la part de nos valeureux défenseurs droitdelhomistes. Nous n’en sommes absolument pas étonné ; en revanche le contraire nous eut jeté dans un abîme de perplexité ; fort heureusement nous ne serons pas menacés de commotion cérébrale, loin s’en faut. Pour vous rassurer, cher lecteur (sur le fait que nous ne risquons pas d’accident cérébral) essayez seulement d’imaginer l’épouvantable sous-chef droitdelhommiste BHL en train de faire le pied de grue face à l’ambassade de l’Ecuateur à Londres pour défendre la liberté d’Assange, et le droit international par la même occasion. Ne vous étranglez pas de rire, cher lecteur.
Bon, vous voyez bien que la commotion ne nous guète pas.

Bien sur l’affaire Assange est très gênante pour la clique des RBT (voire lexique). En effet les USA veulent absolument mettre la main sur Assange et le faire disparaitre dans leurs geôles à tout jamais, comme tant d’autres puisque l’ex-sauveur-de l’humanité, prix Noble de la Paix, a aboli le droit d’Habeas Corpus. Ils ont failli parvenir à leurs fins en montant une histoire plus que douteuse à base de capote anglaise oubliée etc... Nous n’allons pas reprendre toute l’affaire sauf pour dire que les autorités suédoises n’accusent pas Assange de quoi que ce soit mais veulent seulement l’interroger, officiellement en tout cas. Donc aucun chef d’inculpation. Pourtant les Britanniques ont décidé d’extrader Assange alors qu’ils hébergent des dizaines d’individus, criminels et terroristes, recherchés et demandés par de nombreux pays, dont la Russie, avec des dossiers autrement plus graves qu’une demande d’interrogation sur le dos ; mais ils refusent d’en extrader aucun sous prétexte de... liberté individuelle et de droit d’asile politique. C’est touchant aux larmes, non ? 

Le gouvernement britannique, et en particulier the «Embassy Raider in Chief» William Hague, pour complaire à son maitre américain, a menacé l’Equateur de saisir Assange en envahissant l’ambassade d’Equateur elle-même, ce qui viole toutes les règles de droit international, en particulier l’article 22 de la convention de Vienne que la Grande Bretagne a ratifié :

Article 22
1.The premises of the mission shall be inviolable. The agents of the receiving State may not enter
them, except with the consent of the head of the mission.
2.The receiving State is under a special duty to take all appropriate steps to protect the premises
of the mission against any intrusion or damage and to prevent any disturbance of the peace of the
mission or impairment of its dignity.
3.The premises of the mission, their furnishings and other property thereon and the means of
transport of the mission shall be immune from search, requisition, attachment or execution.

La Grande Bretagne, de ce fait, se place dans la même situation de l’Iran en 1979, lorsque l’ambassade des USA fût occupée et que ses occupants américains furent détenus pendant quelques mois. Etrangement ils furent relâchés le jour où Ronald Reagan prit ses fonctions, le 21 Janvier 1980, ce qui a donné de la crédibilité à tous ceux qui soutinrent que Busch Senior (Vice-Président sous Reagan) avait négocié secrètement avec les Iraniens un accord afin que ceux-ci ne relâchent les détenus américains qu’après les élections de façon à éviter une réélection de Carter.
En attendant, cette occupation illégale de l’ambassade des USA avait donné lieu à d’innombrables protestations internationales, avec raison.

D’autres, pourtant, réagirent de manière différente, se conformant aux lois internationales.
C’est ainsi que les Chinois, eux, laissèrent le dissident Chen Guangchen se réfugier à l’Ambassade des USA et négocièrent avec les USA son extradition aux dans ce pays. De même les Hongrois, alors sous régime communiste, laissèrent le cardinal Jozsef Mindszenty réfugié en 1956 dans l’enceinte de l’ambassade des USA pendant 15 ans, sans jamais avoir menacer d’intervenir pour le récupérer de force ; ils finirent par le laisser partir pour Vienne en 1971.
Même les diables communistes se soumirent aux lois internationales !
Mais pas nous.

Il est vrai que selon les théories et la psychologie malade des neo-cons qui règnent et  dictent désormais les agissements politiques des USA, tout comme ceux de leur valetaille européenne, anglaise en premier lieu comme démontré par cette affaire, les règles de droit international ne sont bonnes que pour les autres. Pour nous, elles ne sont applicables que lorsque cela nous arrange. C’est d’ailleurs le principe fondamental de la politique des USA depuis au moins 2001, politique qui est celle du droit du plus fort, du plus cynique, du moins inhibé, dont le but justifie tous les moyens, y compris ceux que l’on condamne par ailleurs lorsque ce sont les autres qui les utilisent à leur avantage.
Comme par exemple envahir un pays sans aucun motif valable (vous voyez ce que nous voulons dire) : c’est ce qu’on appela au Tribunal de Nuremberg en 1947 une guerre d’agression, agissement pour lequel les principaux dirigeants nazis responsables, entre autre chef d’accusation bien évidemment, furent condamnés à mort.

Bizarrement nos défenseurs droitdelhommistes appointés observent un extraordinaire silence radio. Bien entendu ce n’est pas la seule affaire que l’on tente de camoufler. D’ailleurs lorsqu’on ne parvient pas à enterrer ce qui nous dérange, on arrange, on désinforme, on ment, on travestit, on invente jusqu’à ce que les faits soient tellement faussés qu’ils donnent naissance à une autre «réalité», un monde parallèle au monde réel. Mais c’est un monde qui arrange nos dirigeants bien-aimés, un monde de fantaisie, dangereuse certes mais qu’importe puisque cela leur permet de faire ce qu’ils veulent sans complexes. C’est l’art d’accorder la réalité à leurs dogmes. Donc on en invente une autre.

Cela dit, en ce qui concerne l’affaire Assange, la réalité n’a pas l’air de vouloir se laisser enterrer en faveur de la fiction des RBT (voir lexique). Car l’Association des Etats Américains a été saisie par l’Equateur pour discuter de la question et la réunion aura lieu à la fin de la semaine, en dépit de l’opposition des USA et du Canada. Tous les autres pays ont condamné l’attitude de la Grande Bretagne. De même, l’Equateur envisagerait d’attaquer la GB devant la Cour de Justice Internationale. Il semblerait que la pression monte contre la GB de toute part afin de laisser Assange quitter l’Ambassade pour se réfugier en Equateur.
Affaire à suivre.

En revanche, comme déjà dit, aucune action, aucun gémissement, aucun hululement, aucune indignation de nos droitdelhommistes appointés et soumis. Ce qui parait éminemment suspect étant donné le raffus qu’ils font à propos des « pussy riot » et de l’insignifiance de l’affaire.
Tandis que l’affaire Assange, au-delà de la médiocre importance des publications du site d’Assange et du personnage lui-même peu sympathique, cette affaire touche néanmoins à la liberté individuelle, au droit d’avoir un procès en bonne et due forme, à la liberté d’expression et d’informer, à la liberté de la presse sans parler de la violation du droit international etc...
Mais tout cela semble parfaitement abscons et virtuel pour nos défenseurs droitdelhommistes de pacotille puisque nous survivons tous au Globalistan demokratique qui ressemble de plus en plus à un état de non droit où l’insécurité individuelle grandit de manière alarmante. Mais tous soutiennent cet état de fait de  leurs criailleries ; car aujourd’hui lorsque ces cafards là hurlent « liberté » ils révèlent « tyrannie »; lorsqu’ils gémissent « démokratie » ils révèlent la «tyrannie» etc... C’est encore une illustration de plus du monde de plus en plus orwellien dans lequel nous survivons : le bien c’est la mal, la liberté c’est l’esclavage, la demokratie c’est la tyrannie etc...

Mais le Globalistan vit ses derniers moments en dépit des apparences ; l'agressivité et l'hystérie de plus en plus incontrôlées dont les RBT font preuve, le décalage croissant entre leurs menaces, leur agitation et la grandiloquence verbeuse et vide de leur rhétorique d'un côté et leur incapacité à agir, tout cela ne parvient plus à masquer la réalité de l'effondrement du système ni que la situation est en train de leur échapper complètement. Ils n'ont plus les moyens de leurs ambitions mais ils ne l'ont pas encore compris ; ils parlent encore comme s'ils restaient les maitres du monde alors qu'ils n'en n'ont plus la puissance effective. C'est cette période d'ajustement que nous sommes en train de traverser. Et elle ne sera pas de tout repos.

Mais pendant ce temps, tout le monde est content à Cochon sur Terre, le meilleur des mondes.

2 commentaires:

Thibaut a dit…

Cet article sur les Pussy Riots et l'emballement médiatique hallucinant quoique logiquement inévitable dans le contexte actuel - comme vous l'avez bien relevé, m'a rafraîchi les neurones et fait écho…

J'étais comme vous assez remonté et me suis calmé en rigolant un brin avec photoshop…

Mais pas moyen de partager cette image d'humeur, il semble qu'il y ait un problème avec votre e-mail

(au moins cette histoire m'aura-t-elle fait découvrir votre blog)

Bien à vous et au plaisir de vous lire

jean Erbenger a dit…

C'est dommage.
Malheureusement je ne vois pas ce qui ne fonctionne pas avec cet e-mail. Mais je ne suis pas très doué pour ce genre de chose...