dimanche 11 novembre 2012

Syrie : Russia Today interviewe le Président Bashar Al Assad.

L’excellente chaine d’information russe Russia Today a réalisé un interview exclusif du Président syrien, Bachar Al Assad.

Vous pouvez le regarder ci-dessous :



Voici quelques extraits de ce qu’a déclaré le Président de Syrie, au moment où les USA tentent, de manière complètement irréaliste, de rassembler une opposition syrienne désunie afin d’éviter qu’elles ne soit débordée par les extrémistes... Comme nous l’avons déjà exposé dans un précédent post ICI, c’est l’opposition elle-même,  le CNS, les frères musulmans et al Qaeda, qui sont extrémistes. Certes il y en a de plus extrêmes que d’autres, et encore. La seule chose que l’on puisse dire, c’est que ces extrémistes ne s’entendent pas entre eux et qu’ils ont tous un agenda différent pour l’éventuel « après » Assad.

Voici quelques extraits traduits par nos soins de l’interview effectuée par Russia Today du Président Bashar Al Assad.

Président Assad : « Mon ennemi c’est le terrorisme ».

Président Assad : « Je ne suis pas la marionnette des Occidentaux. »
C’est bien la que réside tout le problème. S’il l’avait été, comme le roi de Jordanie par exemple, la Syrie ne serait pas à feu et à sang.

Président Assad : « Le Président ne peut rien faire sans la Constitution et le soutien de la population. C’est pourquoi le combat d’aujourd’hui n’est pas le combat du Président, mais le combat du peuple syrien. Tout syrien est engagé dans la défense de son pays aujourd’hui ».

Président Assad : « Si le peule syrien était contre moi, comment pourrais-je être encore là ?

Russia Today : « Ils ne sont pas contre vous ? »
Président Assad : « Si le monde entier, où mettons une partie du monde, y compris votre propre peuple, est contre vous, eh bien je ne suis pas superman. Je suis juste un être humain. Donc ce n’est pas logique. Il ne s’agit pas de se réconcilier avec le peuple, où de réconcilier les Syriens avec les Syriens ; nous n’avons pas de guerre civile. Il s’agit de terrorisme et du support que ces terroristes obtiennent de l’étranger pour déstabiliser la Syrie."

Président Assad : « Si les étrangers stoppent de fournir les terroristes en armes etc, là je peux vous répondre ; je peux vous dire qu’en quelques semaines tout serait terminé. Ce ne serait pas un gros problème. Mais tant que les terroristes recevront leurs livraisons d’armes, la logistique et tout le reste, cela fera durer la guerre, ce sera long. »

Russia Today : « Pensez-vous qu’une guerre avec la Turquie soit un scénario envisageable ? »
Président Assad : « Rationnellement, non, je ne le pense pas.

Russia Today : « Qui bombarde la Turquie ? »
Président Assad : « Pour connaitre la réponse nous devons avoir une commission d’enquête conjointe entre les deux armées pour savoir qui bombarde qui, parce que à la frontière il y a de nombreux terroristes qui ont des mortiers.
Nous avons demandé à la Turquie d’organiser cette commission d’enquête mais ils ont refusé ; donc nous ne pouvons pas connaitre la réponse.

Russia Today : «A propos de l’Arabie Saoudite et du Qatar, pourquoi sont-ils si intransigeants à propos de votre démission et pourquoi un Moyen-Orient déstabilisé leur conviendrait ?
Président Assad : «Soyons francs, je ne peux pas répondre à leur place. Ils doivent répondre eux-mêmes à cette question mais je peux dire que le problème entre la Syrie et de nombreux pays, du monde arabe, de la région où des Occidentaux, le problème est que nous continuons à dire non quand nous pensons que nous devons dire non, voilà le problème.

Russia Today : « Avez-vous des information sselon lesquelles les services secrets occidentaux financeraient les rebelles, ici en Syrie ? »
President Assad : « Non, pour autant que nous le sachions, ils offrent le « savoir-faire » aux terroristes en Turquie et parfois au Liban. Mais il y a d’autres services secrets, non Occidentaux, des service secret de la région qui sont très actifs, beaucoup plus que les Occidentaux mais qui agissent sous la supervision des Occidentaux. »

Russia Today : «Quel est le rôle d’Al Qaéda aujourd’hui en Syrie ? Contrôlent-ils certains des rebelles ?
Président Assad : «Non, je ne pense pas qu’ils cherchent à contrôler quoi que ce soit ; ils cherchent à créer leur propre royaume où émirat, avec leur propre langue ; mais pour le moment ils tentent surtout d'effrayer la population par les explosions, les assassinats, les kamikazes, afin de pousser la population au désespoir et la forcer à les accepter comme faisant partie de la réalité. Donc, ils procèdent pas à pas, mais leur but final est d’établir un émirat islamique en Syrie d’où ils pourraient répandre leur idéologie dans le reste du monde.

Russia Today : « Y a t’il eu un moment où un dirigeant occidental vous a assuré des conditions pour que vous quittiez la présidence afin de rétablir la paix en Syrie où pas ?»
Président Assad : « Non, ils ne l’ont pas fait directement, non, mais qu’ils le fassent directement où pas ne change rien, c’est une question de souveraineté.»

Russia Today : « Pensez-vous qu’une invasion étrangère soit imminente ? »
Président Assad : « Je pense que le prix à payer pour une invasion sera beaucoup plus élevé que le monde puisse se permettre, parce que si nous avons un problème en Syrie, et nous sommes le dernier rempart de sécularité et de stabilité au Moyen-Orient, disons que cela aura un effet domino qui affectera le monde de l’Atlantique au Pacifique avec les implications sur le reste du monde que vous imaginez. Je ne pense pas que les Occidentaux aillent dans cette direction, mais s’ils le faisaient, personne ne peux dire ce qui se passera après cela. »

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